Petite crevette rectiligne de 2 à 4 cm
Couleur verte intense, rarement autre
Sur les feuilles de zostères ou de posidonies
Rostre long et droit sans dents dorsales
Crevette des herbiers, crevette d’herbier, hippolyte verte, grande hippolyte
Grass shrimp, great seagrass shrimp (GB), Gamberetto verde della posidonia (I), Quisquilla de pradera (E), Gambeta d'alguer (Catalan), Seegrasgarnele (D), Zeegrasgarnaal, grote zeegrasgarnaal (NL), Camarão (P)
Hippolyte prideauxiana (pro parte, ce qui signifie que certaines des descriptions données pour H. prideauxiana se rapportent en fait à H. inermis).
Hippolyte viridis (Otto, 1821)
Hippolyte mauritanicus Lucas, 1849
Hippolyte gracilis var. viridis Chichkoff, 1912
Manche, Atlantique, Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]La grande hippolyte d'herbier se rencontre dans toutes les mers côtières européennes entre 33° Nord et 55° Nord, c'est-à-dire de l’Irlande et de l’Angleterre à Casablanca au Maroc et peut-être aux Canaries (un seul signalement) ainsi que dans pratiquement toute la Méditerranée. Les signalements de mer Noire semblent reposer sur des erreurs d’identification. Elle est présente sur les côtes de Bretagne-Nord, mais semble absente de Manche orientale ; le Cotentin représente donc une barrière géographique pour elle.
Cette crevette très commune habite presque exclusivement les herbiers de phanérogames marines, zostères en Manche et Atlantique ou posidonies (et rarement cymodocées) en Méditerranée. Elle se rencontre parfois dans les algues photophiles et les algues en épaves roulées (voir ci-après). Elle est commune près de la surface et se raréfie avec la profondeur ; il y a des signalements jusqu’à 54 m.
Algues en épaves roulées : arrachées par les tempêtes, broutées par les Gastropodes ou pour d'autres raisons, des algues se détachent du substrat et sont emportées au loin. Les unes flottent et vont s'échouer en donnant les "laisses de mer", d'autres coulent et se rassemblent dans des creux à quelques dizaines de mètres de profondeur, en fonction des courants de marée. Ces algues "roulées" par les mouvements de l'eau forment de grands amas mouvants en ripple-marks.
La grande hippolyte d'herbier est une petite crevette (maximum 42 mm chez les femelles) ; les mâles sont beaucoup plus petits que les femelles.
Sa silhouette est élancée comparativement aux autres espèces du même genre et plutôt rectiligne : la flexion concave est très faible au niveau du 5ème segment abdominal.
L’animal est le plus souvent vert intense (sa couleur la plus typique) ponctué de chromatophores* bleus et de petits chromatophores rouges. Il peut à l'occasion être de n’importe quelle autre couleur, en particulier en hiver (rouge, brun, gris, noir, violet, transparent ; avec une livrée uniforme ou hétérogène). La livrée colorée présente parfois des taches roses faisant penser à des mélobésiées (algues rouges calcaires encroûtantes). Une ligne médio-dorsale blanche ou sombre est fréquente.
Un examen rapproché permet de remarquer les détails anatomiques suivants :
Le rostre est long et droit, légèrement dirigé vers le bas chez les plus gros spécimens ; il atteint ou dépasse l’extrémité des écailles antennaires*. Il ne présente typiquement aucune dent dorsale (sauf parfois une faible dent ou un vague décrochement chez les jeunes) et porte 2 à 4 dents sur le bord ventral.
Les pattes antérieures (P1) sont grosses et très courtes. La seconde paire de pattes locomotrices (P2) a le carpe (segment après le “coude” correspondant à notre “avant-bras”) divisé en 3 articles. Les pattes postérieures (P3 à P5) ont une “envergure” correspondant souvent à la largeur des feuilles sur lesquelles se trouve l’animal. Le corps est glabre.
Une douzaine d’autres espèces d’hippolytes existent en Europe mais la grande hippolyte d'herbier est pratiquement la seule à avoir un aspect droit et très allongé. En Manche et Atlantique, l’hippolyte commune Hippolyte varians est une espèce aux multiples colorations (d’où son nom vernaculaire de caméléon de mer) assez régulièrement observée sur la côte parmi les algues photophiles. En Méditerranée, l’hippolyte de Holthuis Hippolyte holthuisi et l’hippolyte bossue Hippolyte leptocerus se rencontrent également à faible profondeur.
Espèce à tendance herbivore/omnivore, se nourrissant de macrophytes présents à la surface du substrat où elle se tient.
La différenciation sexuelle intervient à la taille de 5 à 7 mm.
Le mode de reproduction de cette espèce a été et est toujours débattu. Selon certains auteurs, ce serait un hermaphrodite* protandre* (d’abord mâle, puis femelle) avec un déterminisme très particulier. L’inversion sexuelle, dépendante de l’alimentation en micro-algues (diatomées du genre Cocconeis), se ferait à la taille de 10-13 mm (soit à un âge de 7 à 12 mois). Seuls certains individus changeraient de sexe. Il y aurait 2 types de femelles, les alpha (femelles secondaires issues de mâles) et les beta (femelles ne changeant pas de sexe). D’autres auteurs pensent qu’il n’y a pas de changement de sexe. Les deux processus reproductifs peuvent d’ailleurs être valables dans des endroits différents...
En Manche-Atlantique, les femelles sont ovigères de juillet à novembre. La période de ponte commence beaucoup plus tôt en limite sud de distribution (en mars au Maroc). Les œufs ont un diamètre de 0,39 x 0,51 mm. L’éclosion des larves se fait au stade zoé* ; les larves (sept stades zoé* et mysis* et un stade mégalope*) sont planctoniques ; la durée du développement larvaire varie en fonction de la température. Les mâles vivraient environ 8 mois et les femelles environ 12 mois.
Association très fréquente avec des phanérogames marines comme la zostère marine Zostera marina Linnaeus, la posidonie Posidonia oceanica (Linnaeus) Delile, la cymodocée Cymodocea nodosa (Ucria) Ascherson et les algues comme les cystoseires Cystoseira sp., la sargasse japonaise Sargassum muticum (Yendo) Fensholt, le gélidium agar Gelidium sesquipedale et la monnaie de Poséidon Halimeda tuna (Ellis & Solander) J.V. Lamouroux.
Ses prédateurs sont peu connus, probablement les poissons des herbiers : labridés (girelles, girelles-paons, vieilles, crénilabres, sublets...), sars, syngnathes, siphonostomes et hippocampes, jeunes pagres, castagnoles, jeunes dentis, serrans-chèvre et serran écriture, daurades, corbs, mendoles ..., les céphalopodes (seiches, sépioles), et les plus gros crustacés (crabes nageurs).
L’espèce est occasionnellement parasitée par deux crustacés isopodes épicarides, l’un branchial, le bopyre ocellé Bopyrina ocellataBopyrina ocellata (Czerniavsky, 1868) et l’autre ventral, le bopyre abdominal Hemiarthrus abdominalis (Kröyer, 1840) [= Phryxus virbii (Giard & Bonnier, 1887)]. Le bopyre ocellé a été donné comme provoquant la stérilité des crevettes infestées ; ce parasite branchial est lui même hyperparasité en Méditerranée par un autre épicaride, le cabirops marsupial Cabirops marsupialis (Caroli, 1953).
La grande hippolyte d'herbier est mimétique et se déplace peu ; elle pourrait faire des migrations limitées en profondeur. Elle se tient immobile sur son support, assez souvent à l’envers, la tête en bas, sur les feuilles. Très généralement, la couleur de cette crevette correspond à celle de l’algue où elle se trouve.
Pourquoi ?
Dans le cas présent, ce n’est pas la crevette qui adapte sa couleur au milieu environnant (comme le font crevettes grises et crevettes roses), mais c’est la crevette qui choisit son support en fonction de sa couleur. Des expériences au laboratoire ont montré que l’hippolyte nage jusqu’à ce qu’elle trouve une algue dont la couleur correspond à celle de son corps. La crevette n’aurait cependant pas conscience de sa propre couleur mais aurait la capacité de comparer la couleur de son corps (qu’elle perçoit grâce à ses yeux pédonculés) avec la couleur du substrat. Il ne s’agirait d’ailleurs pas d’une vraie vision des couleurs mais d’une perception des valeurs (tonalités de gris).
Comme la plupart des autres crevettes hippolytes, cette espèce présente des variations de la coloration. D’une part, il existe des variations nycthémérales* (= en fonction du jour et de la nuit) de la coloration, cette dernière étant prononcée le jour et pâle-translucide la nuit, avec une transparence bleutée dûe à la diffusion de caroténoprotéines. D’autre part, les livrées pigmentaires peuvent évoluer en cours d’année en fonction de la végétation environnante ; en hiver, les colorations brunes, jaunâtres, violettes voire noires sont plus fréquentes qu’en été.
Le nom de grande hippolyte d'herbiers est une proposition de P. Noël.
Grande : c'est la plus grande des hippolytes européennes.
Hippolyte : Il s'agit d'un nom commun chez les crevettes appartenant à la famille des Hippolytidés.
D'herbier : en référence à l’habitat préférentiel de l’espèce (cymodocées, zostères et posidonies).
Hippolyte : nom tiré de la mythologie grecque. Hippolyte était la reine des Amazones. Comme neuvième de ses Douze Travaux, Hercule reçut l'ordre de dérober sa ceinture (zoster en grec) et choisit comme d'habitude la manière forte : tuer Hippolyte pour s'approprier le trophée. C'est en lui donnant le coup de grâce qu'il échangea un regard avec sa victime et réalisa en un éclair qu'il venait de tuer la femme de sa vie. Selon une légende plus tardive, Hippolyte est le fils de Thésée et d'une Amazone nommée Antiope, et suscite une passion fatale chez sa belle-mère, la pauvre Phèdre, épouse de Thésée.
inermis : du latin [inermus] = sans épines, sans armes. Se réfère à l’absence de dents du bord dorsal du rostre.
Numéro d'entrée WoRMS : 107511
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Arthropoda | Arthropodes | Animaux invertébrés au corps segmenté, articulé, pourvu d’appendices articulés, et couvert d’une cuticule rigide constituant leur exosquelette. |
Sous-embranchement | Crustacea | Crustacés | Arthropodes à exosquelette chitineux, souvent imprégné de carbonate de calcium, ayant deux paires d'antennes. |
Classe | Malacostraca | Malacostracés | 8 segments thoraciques, 6 segments abdominaux. Appendices présents sur le thorax et l’abdomen. |
Sous-classe | Eumalacostraca | Eumalacostracés | Présence d’une carapace recouvrant la tête et tout ou partie du thorax. |
Super ordre | Eucarida | Eucarides | Présence d'un rostre. |
Ordre | Decapoda | Décapodes | La plupart marins et benthiques. Yeux composés pédonculés. Les segments thoraciques sont fusionnés avec la tête pour former le céphalothorax. La première paire de péréiopodes est transformée en pinces. Cinq paires d'appendices locomoteurs (pinces comprises). |
Sous-ordre | Caridea | Caridés | Les Caridés sont caractérisés par des pléopodes natatoires. C'est à ce groupe qu'appartiennent une grande partie des espèces de crevettes. |
Famille | Hippolytidae | Hippolytidés | |
Genre | Hippolyte | ||
Espèce | inermis |
Femelle verte
En Méditerranée, la grande hippolyte d'herbier se positionne souvent le jour sur le vert des feuilles de posidonie, et la nuit sur la partie avec épiphytes (cette photo) où elle trouve sa nourriture. Remarquez la couleur verte générale et les petits points bleus (chromatophores) répartis sur le corps de l’animal. On devine par transparence l’essentiel du tractus digestif : l’estomac en arrière des yeux, la glande digestive (hépatopancréas) à l’intérieur du céphalothorax, l’intestin en forme de cordonnet jaunâtre dans l’abdomen.
Antibes (06), 5 m, de nuit
27/11/2008
Femelle tachetée
Cette femelle prospecte une algue verte, la monnaie de Poséidon (Halimeda tuna) à la recherche de nourriture. Notez la parfaite symétrie des taches claires de l’animal.
Cap d’Antibes (06), 7 m, de nuit
13/05/2009
Changement de couleur
Outre la couleur verte générale, cette crevette possède à la surface du tégument des taches roses, taches imitant les mélobésiées (fines algues rouges calcaires encroûtantes). La photo a été prise en début de nuit, au moment où les pigments blanc-rose se rétractent à l’intérieur des chromatophores. Ainsi, ces pigments sont plutôt en condition nocturne dans la partie antérieure de l’animal, et plutôt en condition diurne dans la partie postérieure. Cette différence est liée à la diffusion des hormones contrôlant la rétraction pigmentaire, hormones en provenance du cerveau.
Cap d’Antibes (06), 7 m, de nuit
13/05/2009
Femelle violette
Cette crevette prise en photo, de jour, sur un rhizome de posidonie présente une coloration violette, coloration rarement rencontrée. Mimétique dans la matte, elle ne le serait pas sur les feuilles.
Banyuls (66), 7 m
08/1982
Ligne blanche
Hippolyte inermis a souvent une ligne médiodorsale de couleur différente de la livrée générale de l’animal. Ici, cette ligne est blanche ; elle est parfois sombre.
Cap d’Antibes (06), 4 m
29/12/2007
Femelle parasitée
(photo ex-situ)
Ce n’est pas une ponte que l’on observe sous l’abdomen de cette femelle. Il s’agit d’un crustacé parasite, le bopyre abdominal Hemiarthrus abdominalis (Kröyer, 1840) ; ce parasite suce le sang de la crevette. La flèche rouge indique un autre parasite (point sombre), une métacercaire de trématode enkystée dans les muscles de la crevette.
Banyuls (66), 7 m
08/08/1974
Le parasite
(photo ex-situ)
Cette vue de détail permet de mieux voir sous l’abdomen le bopyre abdominal parasite, une femelle bourrée d’œufs embryonnés qui donneront naissance à une grande quantité de larves (d’abord épicaridiennes, puis micronisciennes enfin cryptonisciennes) !
Banyuls (66), 7 m
08/08/1974
Variabilité
Cette espèce a une livrée le plus souvent uniforme verte (à gauche), plus rarement « hétérogène brune » au centre ou transparente (à droite). Il existe souvent une ligne médiodorsale colorée ; ici, au centre, cette ligne est sombre.
Roscoff (29), estran
1983
Jeune sur cymodocée
En Méditerranée, la grande hippolyte d'herbiers se rencontre aussi dans la végétation peu dense proche de la surface, ici sur des feuilles de cymodocées.
Site de l’église, Cagnes-sur-mer (06), 8 m, de nuit
14/09/2007
Mimétisme sur zostère
La couleur verte de cette grande hippolyte d'herbier associée à la fois à l'allongement et à la position sur la feuille support (Zostera marina) permet une discrétion à toute épreuve et un camouflage presque parfait. C'est un excellent exemple de mimétisme fondé à la fois sur l' homochromie* (même couleur) et l' homotypie* (même forme) en milieu marin.
Plougastel (29)
25/08/2013
Couleur jaunâtre peu fréquente
Commentaire de Pierre Noël : "Ici, malgré la couleur jaunâtre - caca d'oie très peu fréquente et l'absence de ligne blanche médiodorsale blanche très fréquente chez cette espèce, malgré le biotope pas très typique, en raison de l'allure très élancée de l'animal, je pense qu'il s'agit effectivement d'une Hippolyte inermis."
Golfe de Lava, Corse, 10m
27/10/2011
Rédacteur principal : Pierre NOËL
Vérificateur : Dominique HORST
Responsable régional : Anne PROUZET
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La page d'Hippolyte inermis dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN