jeuDORIS alien

Comment citer cette question :
https://doris.ffessm.fr/Forum/jeuDORIS-alien2

Réf : 9394

Frédéric ANDRE le 07/09/12

Bonjour à tous,

Voici une petite énigme pour le week-end. A qui appartient ce faciès inquiétant ?

Comme d'habitude, je ne dirai rien avant au moins 24 heures...

Bon jeu et merci à tous pour votre participation.
Bruno CHANET
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Bruno CHANET le 11/09/12

Frédéric,

juste une dernière remarque:

ton mode de conservation doit être adapté à ce que tu veux faire de ton spécimen (souvenir, pédago, collection scientifique, envoi ...)

et selon l'objectif recherché, tu adaptes. A mon sens, pour le souvenir, par exemple, pas question de s'embeter avec des produits toxiques, dangereux et inflammables
Frédéric ANDRÉ
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Frédéric ANDRÉ le 10/09/12

Merci Pierre et Bruno,

J'ai ce qu'il faut au cas où, alcool non dénaturé à 96/98% (médical*), congélateur et gros sel :-).

Je compléterais par une question souvent posée, il n"existe pas de façon stable de l'acool à 100%, c'est physico-chimiquement impossible à fabriquer. Mais j'ai bien noté qui nous fallait utiliser de l'alcool NON dénaturé à une dilution de 70/75%.
Bruno CHANET
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Bruno CHANET le 10/09/12

tu as fait le tour, Pierre

je reçois très régulièrement des animaux envoyés, même de très loin, dans le gros sel !! cela marche très bien, séjour au congel à l'arrivée, avant étude.

pour prélever de la chair, en vue de récupérer de l'ADN, surtout pas de formol, pas d'alcool courant (pharmacie, rhum ...) mais alcool non dénaturé (fourni par le labo qui vous demandé le prelevement)

si vous n'êtes pas très regardant quant au fini, quoique, vous pouvez laisser sècher, avec ou sans sel, et faire des herbiers d'animaux, comme sur les navires scientifiques du XVIII° siècle

on pourrait évoquer la plastination (cf. expo "our body) où l'eau est remplacée par du silicone, mais son application est essentiellement museographique et pédagogique

à court terme, dans un but pédagogique, des injections de formol à la seingue peuvent être prises (une semaine max !!)

Pierre NOËL
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Pierre NOËL le 10/09/12

Bonjour,
     Voici quelques principes généraux pour la conservation de spécimens à des fins d'identification et/ou de mise en collection scientifique ou présentation didactique / muséologique. Ceci ne concerne que les tissus mous à conserver en liquide ; pour les tissus durs (os, carapaces, coquilles) il existe d'autres méthodes plus adaptées à la conservation à sec.

     En général, pour les crustacés et de nombreux autres groupes (échinodermes, mollusques, poissons, éponges...), le mieux est d'utiliser de l'alcool (éthanol) à 70 ou 75 % ; pour le premier bain (et surtout si c'est le seul) le volume de liquide doit être au moins une dizaine de fois le volume de l'échantillon (pour que le titre en alcool ne baisse pas trop). A cette concentration, l'action de l'alcool est surtout antiseptique et déshydratante. Les concentrations d'alcool à 95% ou 100% ont une action fixatrice (pour l'histologie et la cytologie), donc à ne pas utiliser en conservation d'échantillon standard. Pour un examen morphologique à fins d'identification ultérieure, on peut remettre l'échantillon dans l'eau, et il redevient souple et facile à manipuler. On peut le remettre ensuite dans l'alcool à 70°.
     Le formol a été utilisé dans le passé pour conserver des échantillons anatomiques, en particulier pas très frais, parfois déjà partiellement putréfiés...(vétérinaires). Il est maintenant reconnu que ce produit est cancérigène et son utilisation réglementée [L’arrêté du 13 juillet 2006 modifiant l’arrêté du 5 janvier 1993 inclut les « travaux exposant au  formaldéhyde » dans la liste des substances, préparations et procédés cancérogènes au sens du  deuxième alinéa de l’article R. 231-56 du code du travail]. Je crois que son utilisation est interdite sur les navires océanographiques américains (= états-uniens). Par ailleurs, après traitement au formol, il n'est pas possible de faire de biologie moléculaire. Enfin, les tissus sont durcis, il peut y avoir décalcification (par l'acide formique) et pour les arthropodes en particulier, les appendices se cassent très facilement et à l'examen on a le corps d'un côté et les pattes de l'autre. Le puzzle n'est pas toujours très facile à reconstituer, surtout lorsque plusieurs spécimens appartenant à des espèces différentes sont dans le même bocal. Pendant longtemps, il a été préconisé d'utiliser le formol à 10% dans l'eau de mer ; si on peut concevoir une telle concentration pour des charognes, ce n'est pas utile de le faire systématiquement. J'ai fait il y a longtemps des essais de dilution et du formol à 1% conserve des crustacés correctement une semaine, sans trop les durcir. Je suppose qu'à cette concentration, l'action est davantage antiseptique que fixatrice. En cas d'usage de formol (= déconseillé), perndre toutes les précautions requises : gants (pas de contact direct avec la peau), sous la hotte ou dans un local très aéré, ou mieux à l'extérieur si possible ; ne jamais respirer les émanations de formol. Etiqueter clairement les échantillons fixés au formol ; la conservation se fait ensuite en alcool boraté.
     Il existe des alternatives de terrain car on n'a pas toujours avec soi un flacon d'alcool. Penser à des boissons alcoolisées fortes (rhum agricole, whisky ou autre "digestifs" du même acabit ! 45° minimum), au froid (congélation), au sucre ("confiture") ou au sel ("saumure") à saturation, au liquide de refroidissement de moteur de voiture (éthylène-glycol), cuisson, déshydratation etc. Pour le transport par avion ou postal, après un traitement préliminaire d'au moins 24h, égoutter et emballer en condition "humide". C'est souvent suffisant avant de transférer l'échantillon dans une solution "définitive" au laboratoire. On peut associer plusieurs agents conservateurs, par exemple rhum agricole + frigo en attendant le transport de retour de vacances... Les plongeurs ont parfois des destinations lointaines...
     Enfin, pour les organismes aquatiques gélatineux (plancton, méduses, anémones, certains bryozoaires, algues...), le formol (à 3 - 5%) salé et neutralisé peut être utilisé en ajoutant du glycérol (glycérine) pour "épaissir" le liquide conservateur. Il existe des ouvrages et publications spécialisés qui traitent de la fixation et de la conservation des spécimens (muséologie ou autre).
     J'ai essayé de répondre de façon un peu générale à la question posée. Pour les cas particulier, me contacter et je tâcherai de trouver la meilleure information disponible auprès de collègues plus compétents que moi en la matière.
     D'autres avis ?
Bruno CHANET
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Bruno CHANET le 10/09/12

les deux genres en question appartiennent à la même famille, celle des Cymothoidae au sein des Isopodes, ressemblance par ascendance

source: Worms
Bruno CHANET
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Bruno CHANET le 10/09/12

les deux genres en question appartiennent à la même famille, celle des Cymothoidae au sein des Isopodes, ressemblance par ascendance

source: Worms
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TOURENNE Murielle le 10/09/12

Bonjour,
Votre bestiole ressemble comme 2 gouttes d'eau à l'Anilocra frontalis sauf qu'elle est blanche et vit à l'intérieur de ses hôtes. Est-ce que l'on en trouve aussi dans la Manche, ou est-ce réservé à la Méditerranée ?
Bonne journée.
Murielle
Bonjour,<br />Votre bestiole ressemble comme 2 gouttes d'eau à <em>l'Anilocra frontalis</em> sauf qu'elle est blanche et vit à l'intérieur de ses h...
Frédéric ANDRÉ
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Frédéric ANDRÉ le 10/09/12

Merci Pierre pour ces détails, et je n'ai pas récupéré cet isopode à l'époque où les pêcheurs me l'ont montré.
Si le cas se représente, comment faut-il faire pour conserver en bon état ce type d'animal ?
Eau de mer + Formol ? Alcool ? dans quelle proportion ?
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vml le 10/09/12

Merci pour ces précisions et les liens
Pierre NOËL
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Pierre NOËL le 09/09/12

Bonjour,
     Ventre bien gonflé ? Il s'agit d'une femelle qui porte des oeufs sous l'abdomen. Ils sont protégés dans la cavité incubatrice par une série de fines lames transparentes, les oostégites qui délimitent ainsi un marsupium où les œufs sont incubés. Il en sortira des larves dénommées pulli (= pullus au singulier). Voir ce lien pour une vue ventrale de plusieurs femelles chez une espèce voisine.
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vml le 09/09/12

dissection au programme ?
Frédéric ANDRÉ
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Frédéric ANDRÉ le 08/09/12

... et le ventre bien gonflé (je ne sais pas pourquoi ?)
... et le ventre bien gonflé (je ne sais pas pourquoi ?)
Frédéric ANDRÉ
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Frédéric ANDRÉ le 08/09/12

La queue..
La queue..
Frédéric ANDRÉ
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Frédéric ANDRÉ le 08/09/12

A bien oui, je n'aurais du trop en dire,

Bravo Bruno, c'est bien Ceratothoa italica trouvé sur un poisson (marbré de 450 g) pêché (palangre nocturne) au large de la plage de St Croix/Côte Bleue (13).

Ce gros isopode parasite à plus de 30% la langue du marbré Lithognathus mormyrus, l'individu de la photo mesure environ 35 mm.

Cet isopode "envahisant" est parasite de  : Cantharus lineatusDicentrarchus labraxDiplodus annularisOblada melanura; ex (Pagellus) mormyrusPagellus erythrinus;Sargus sp.; Spicara maena.

Voir ici pour quelques informations et photos complémentaires sur ce vilain (pas beau et parasite) animal.
  • Lieu de prise de vue : Sur la langue d'un marbré pêché (proche Marseille)
  • Date de prise de vue : 2012-08-01 00:00:00
  • Nom du photographe : Frédéric ANDRE
  • Agrandir l'image
A bien oui, je n'aurais du trop en dire,<br /><br />Bravo Bruno, c'est bien <em><a href="fiche2.asp?fiche_numero=3400" target="_blank">Ceratothoa i...
Bruno CHANET
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Bruno CHANET le 08/09/12

Frédéric, t'aurais pas dû mettre la dernière phrase ...

Ceratothoa italica ?
Frédéric ANDRÉ
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Frédéric ANDRÉ le 08/09/12

Bonjour,
Il s'agit bien d'un Arthropode iso-/copé-pode (je vous laisse choisir),
il ne s'agit pas d'une larve mais bien d'un animal adulte,
Cet animal est très fréquent sur notre littoral méditerranéen mais son biotope très particulier le rend difficile à observer en plongée.
Pierre NOËL
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Pierre NOËL le 08/09/12

Une extrémité d'abdomen ?
Philippe BOURJON
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Philippe BOURJON le 08/09/12

Larve d'iso- ou copé-pode? D'anilocre?
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TINEKE le 08/09/12

crab?

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