Limace de mer à corps relativement cylindrique de 10 cm au maximum
Bouclier antérieur se relevant en pointe vers le milieu du dos
Une parapodie sur chaque flanc, qui ne vient pas recouvrir le dos
Couleurs variables, du noir au caramel clair, plus ou moins ponctuées de blanc
Présence d'une fine double ligne jaune et bleue faisant le tour du corps
Limace brune
Aglaia dipinta (I)
Aglaja depicta Renier, 1807
Doridium coriaceum Meckel, 1809
Bulla carnosa Cuvier, 1810
Doridium aplysiaeforme Delle Chiaje, 1825
Eidothea marmorata Risso, 1826
Acera marmorata Cantraine, 1840
Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]L'espèce vit en Méditerranée.
Il est parfois fait mention d'une population en Atlantique de l'Ouest (Caraïbes, Bahamas). La question n'est pas tranchée à savoir si c'est la même espèce ou une autre proche (P. pusa ?) et la distribution n'en tient dès lors pas compte. Il en va de même pour quelques représentants du genre dans l'Indo-Pacifique (voir § Espèces semblables).
Phinopsis depicta est une espèce des fonds sablo-vaseux. On peut en faire la rencontre dès les premiers mètres.
Limace de mer de forme relativement cylindrique, assez large, pouvant atteindre ou dépasser les 10 centimètres de long.
A l'avant du corps, un large bouclier céphalique protège la tête et remonte sur le milieu du dos où il forme souvent une pointe relevée remarquable.
Sur les flancs, des parapodies (ou parapodes*) partent du pied sans délimitation visible avec celui-ci et s'élèvent à hauteur du dos, ils sont donc relativement courts verticalement parlant puisqu'ils ne viennent pas recouvrir, même en partie, le dorsum*.
Sur l'arrière du corps, un bouclier postérieur cache l'invisible coquille plate et se termine par deux petits lobes que l'on voit parfois relevés. Le pied lui-même forme deux lobes peu marqués, assez flasques.
La livrée générale peut être très variable. Certains individus sont beige clair, constellés de petites mouchetures blanches formant des groupes de points irréguliers. D'autres peuvent être brun sombre à noirs, mouchetés de même ou pas. Mais on peut pointer chez la grande majorité des individus la présence d'une double ligne parallèle non contiguë, jaune-orange à l'intérieur, bleue sur l'extérieur, qui fait le tour du corps, passant par le bouclier céphalique, la bordure haute des parapodies, le bouclier postérieur et l'extrémité du manteau*. L'apex* de la pointe du bouclier antérieur, en milieu de dos, peut être marqué de couleur, pourpre à marine, de même que les lobes arrières.
Généralement, deux petites lignes jaune-orange obliques sont visibles sur l'avant du voile céphalique.
En Méditerranée, on peut principalement confondre Philinopsis depicta avec :
Aglaja tricolorata Renier, 1807.
Cette espèce, de forme très proche (un peu plus étroite) n'a néanmoins jamais de bouclier céphalique relevé en pointe. Par contre, elle porte un mince flagelle sur le lobe postérieur gauche, flagelle que n'a jamais Philinopsis depicta. L'aglaja ponctuée est généralement café au lait avec une ponctuation régulière blanche. Mais il en existe une forme brun sombre à noire, ponctuée ou pas. Elle ne montre jamais les 2 lignes jaune et bleue autour du corps. Sur le dos, les parapodies sont plus proches de la médiane, cachant une bonne partie du dorsum*, que chez Philinopsis depicta où ils restent relativement écartés et laissent apparaître une plus grande zone dorsale.
Melanochlamys wildpretii Ortea, Bacallado & Moro, 2003.
La forme est proche sur cet animal brun orangé. Le bouclier céphalique est plaqué sur le dos, ainsiq ue les paprapodes latéraux. Ce Céphalaspidé montre des mouchetures blanches sur le corps ainsi qu'une ligne blanche perpendiculaire, montant le long d'un parapode, traversant le dos et redescendant sur l'autre parapode.
Chelidonura africana Pruvot-Fol, 1953.
Présente sur les côtes ouest-africaines, cette espèce a été rencontrée en Méditerranée occidentale : dans le sud de l'Espagne, en Italie, en Croatie... Ressemblante en livrée à la sombre Philinopsis depicta, elle est noire mouchetée de blanc, le bord des parapodies ainsi que l'avant du bouclier antérieur et l'arrière du corps, sont lignés de jaune orangé et de deux lignes discontinues de bleu turquoise. Généralement, une barre blanche est visible en travers du corps, au niveau du sommet du bouclier frontal. Le lobe arrière gauche est plus long que le droit, ce qui est typique des Chelidonura.
D'autres espèces ressemblantes et vivant sur le même biotope sablo-vaseux (Akera sp., Haminoea sp., Scaphander sp., etc.) montrent une coquille apparente.
Si l'on s'éloigne de la Méditerranée, évoquons Philinopsis gardineri (Eliot, 1903).
Cette espèce est uniquement présente dans les régions tropicales des océans Indien et Pacifique Ouest. Très proche, morphologiquement de P. depicta, sa tête est plus pointue et arrondie avec une « bosse » due au système buccal différent. Sa coloration est brun très foncé à noir de jais avec les bordures des parapodes et des lobes postérieurs contournées d'une bande de bleu vif ou turquoise. Parfois quelques lignes crème à jaunes se trouvent sur le corps.
Selon certains chercheurs, quelques espèces de distribution extra-méditerranéenne, montrant des colorations très similaires et ne présentant pas de notables différences anatomiques internes, pourraient être associées à Philinopsis depicta, voire être de même espèce. Parmi celles-ci :
- Philinopsis cyanea (Martens, 1879) dans l'Indo-Pacifique tropical ;
- Philinopsis speciosa Pease, 1860, anatomiquement proche de la précédente et qui se trouve à Hawaii ;
- Philinopsis gigliolii Tapparone-Canefri, 1874 qui se trouve dans le nord-ouest du Pacifique ;
- Philinopsis taronga (Allan, 1933) qui se trouve dans le sud-est de l'Australie et le nord de la Nouvelle-Zélande ;
- Philinopsis troubridgensis (Verco, 1909) qui se trouve dans le sud-est de l'Australie...
Tous les Aglajidés sont des prédateurs carnivores voraces mais la nature précise des proies que consomme chaque espèce n'est pas forcément connue avec certitude. Les espèces du genre Philinopsis sont connues pour manger d'autres Céphalaspides (des genres Bulla ou Haminoea, par exemple, ou d'autres Aglajidés, parfois même des congénères !) ou encore des Sacoglosses.
En l'occurrence et concernant Philinopsis depicta, il y a des témoignages pour évoquer Elysia timida (en captivité) et Haminoea sp. comme ayant été dévorées par l'animal. On a de plus retrouvé dans les contenus stomacaux d'individus étudiés en Italie des restes de Bulla striata et de Haminoea spp.
Contrairement à beaucoup de mollusques Opistobranches, Philinopsis depicta ne possède pas de radula*. Son système buccal et digestif est spécifique, dépourvu de mâchoires, de plaques stomacales... Il ressemble à un tractus musculaire dont l'extrémité est dévaginable et lui permet d'aspirer ses proies, de les engloutir probablement entières !
Si la proie portait coquille, celle-ci sera rejetée intacte une fois l'animal digéré.
Philinopsis depicta est, comme tous les Céphalaspides, une espèce hermaphrodite* synchrone. C'est à dire qu'elle possède les deux sexes, mâle et femelle, et que les deux sont fonctionnels en même temps. Chez les Aglajidés, les rôles mâle et femelle peuvent donc être tenus par l'un, par l'autre (insémination unilatérale), s'échanger en cours d'acte ou encore être simultanés (insémination réciproque).
Le tractus génital se situe à l'arrière droit du corps, protégé par la parapodie et le bouclier postérieur. C'est à ce niveau que se trouve le pore femelle destiné à recevoir la semence. Le pénis, conique et très large chez Philinopsis depicta, débouche lui au niveau du mufle, sur la droite également. Il est rétracté dans une poche et ne sort qu'en cas de besoin. C'est le long spermiducte* qui relie l'organe copulatoire mâle au reste de l'appareil génital à l'arrière.
Lorsque des congénères se rencontrent, il peut y avoir une phase de "préliminaires", de contacts divers. Puis une intromission. Pour qu'elle soit réciproque, les deux partenaires devront donc se tenir en position tête-bêche, mais cette réciprocité n'est pas systématique chez les Aglajidés.
Les gamètes* mâles passeront alors de l'un à l'autre. A la fin de l'accouplement, les partenaires se sépareront et chacun de ceux ayant reçu les spermatozoïdes pourra aller pondre.
La ponte de Philinopsis depicta est un filament d'œufs de forme cylindrique, claire. Elle est généralement recouverte de sable, voire même enterrée.
Ces œufs donneront quelques jours plus tard des larves véligères* à vie planctonique. Puis les rescapés se poseront sur un substrat adéquat et commenceront leur métamorphose vers la forme adulte.
Comme la plupart des Céphalaspides, Philinopsis depicta possède une coquille mais celle-ci est interne et donc invisible au regard du plongeur. En forme de virgule aplatie, un peu plus longue que large, elle est bien calcifiée sur sa zone apicale et de couleur blanche, opaque. Elle se trouve sous le bouclier postérieur, en partie arrière du dorsum.
C'est sous cette protection qu'émergeant du pied et des parapodies, se placent les différents organes sensibles (branchies*, pores anal et génital, néphridies*...) de l'animal.
La branchie plumeuse se trouve donc confinée dans une partie réduite du manteau*, sur la partie arrière droite de l'aglaja charnue.
Les Aglajidés possèdent à l'avant du pied des glandes capables de fabriquer un flux continuel de mucus. Ce mucus sert probablement au déplacement de l'animal grâce aux milliers de cils microscopiques qui tapissent son corps. En effet, Philinopsis depicta semble se mouvoir sur cette couche muqueuse.
Cette piste de mucus laissée par un individu est une des explications de la scène couramment rencontrée où deux voire plusieurs aglaja charnues se suivent à la queue-leu-leu, au contact l'une de l'autre et semblant suivre cette substance.
Les Aglajidés, comme nombre d'Opistobranches, parviennent à décourager d'éventuels prédateurs grâce à des glandes de leur peau émettant des produits répulsifs, paralysants ou mortels. Cette production n'est pas continue. Il n'est pas encore déterminé si ces animaux se servent de ces émissions uniquement pour se protéger ou bien également pour chasser et tuer des proies.
De même, Philinopsis depicta sait détecter les phéromones d'alarmes ou de défense émises par ses proies lorsqu'elles sont dérangées et s'en sert pour suivre leur piste.
Les Céphalaspides, tel Philinopsis depicta, sont considérés comme un ordre d'Opisthobranches plus archaïques que d'autres (les Nudibranches ou les Pleurobranches, par exemple). La présence de la coquille est un élément de cette appréciation ainsi que la stratégie de reproduction pouvant être unilatérale. Mais des études phylogénétiques devront confirmer cette antériorité.
Aglaja charnue : Aglaja a été le premier nom de genre de cette espèce et celle-ci l'a conservé comme nom vernaculaire. Aglaia (Aglaé) était l'une des trois Grâces, la plus jeune, de la mythologie gréco-romaine.
L'aspect de l'animal, plus large que les espèces qui lui ressemblent, lui a probablement ajouté le qualificatif de charnue...
Philinopsis : construit à partir du prénom féminin grec Philine, prénom qui est porté par un autre genre de Céphalaspides ; et [ops-] = aspect. Qui a donc l'aspect d'une philine.
depicta : du latin [depictus] = peinte, ornée. Cet adjectif fait mention des lignes jaunes et bleues ainsi que des mouchetures claires que portent la plupart des individus.
Numéro d'entrée WoRMS : 138733
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Heterobranchia | Hétérobranches | |
Ordre | Cephalaspidea | Céphalaspides | Coquille externe ou interne, spiralée, très fine et réduite. Tête élargie en bouclier. Yeux développés. Pas de rhinophores. Cavité palléale à droite avec une branchie plissée. Parfois des parapodes. Marins et fouisseurs sur les fonds de sédiments. |
Famille | Aglajidae | Aglajidés | Coquille à dernier tour étalé couverte par le manteau, bouclier céphalique, bouclier dorsal postérieur, et 2 parapodies relevées. Pas de tentacules (sauf Navanax). |
Genre | Philinopsis | ||
Espèce | depicta |
Forme générale
Il s'agit d'une limace assez large, avec à l'avant un bouclier céphalique qui vient remonter en pointe vers le milieu du dos. Elle possède également des parapodies courtes en hauteur sur les côtés.
L'Eglise, Cagnes-sur-mer (06), 15 m
06/04/2011
De dessus
Du dessus, on voit clairement les parties principales qui structurent l'animal : le bouclier céphalique à droite (c'est l'avant), le bouclier postérieur terminé par les deux petits lobes et de chaque côté, les parapodies. A remarquer : ces dernières ne couvrent pas le dos et se contentent de protéger les flancs.
Baie des Anges (06), 10 m, de nuit
03/09/2007
De l'arrière
Sur cette vue de l'arrière, on peut constater l'absence de flagelle, qui est un élément important pour ne pas confondre Philinopsis depicta avec un autre Céphalaspide, comme Aglaja tricolorata ou Chelidonura sp.
Plage du Moana, Cros-de-Cagnes (06), 15 m, de nuit
10/2011
Sombre, peu de ponctuations
Individu presque noir et portant peu de ponctuations blanches sur le corps : à peine quelques-unes sur le bas des parapodies.
La double ligne, jaune sur l'intérieur et bleue sur l'extérieur, est par contre une constante de l'espèce. Il est très rare qu'elle soit difficile à discerner, soit que l'animal sombre ne porte quasiment aucune couleur, soit que les ponctuations recouvrent les lignes.
Cagnes-sur-mer (06), 10 m
10/05/2009
Sombre, très ponctuée !
Cet individu brun montre une robe constellée de mouchetures blanches, sur le pied comme sur le dos.
Plage Moana, Cros-de-Cagnes (06), 15 m
26/06/2011
Claire mouchetée
Une version très claire et très mouchetée de l'aglaja charnue.
Cagnes-sur-mer (06)
09/10/2008
Garde-robes grecques
Saisies sur un même lieu de l'île de Paros, au départ de la même plage, dans un espace de 5 à 6 m2, voilà quelques exemples de robes que peut porter Philinopsis depicta.
La livrée peut donc être extrêmement variée selon les individus !
Baie de Paros, Archipel des Cyclades, Grèce
09/2010
Tête
Vue en gros plan sur la zone antérieure. Généralement et à moins qu'une ponctuation très dense ne l'empêche ou encore sur les versions presque noires, on distingue à l'avant de la tête, deux traits jaunes obliques.
L'Eglise, Cagnes-sur-mer (06)
31/07/2009
Eléments remarquables
Chez Philinopsis depicta, le bouclier antérieur vient se relever à l'arrière, formant comme une pointe bien visible.
L'apex de cette pointe, comme les lobes postérieurs terminaux, peuvent parfois être teintés de couleur. Ici, du pourpre vient marquer ces zones.
Les lignes jaunes et bleues sont assez nettes, bien définies.
On distingue à la base du pied quelques reflets bleus. Il s'agit d'artefacts lumineux dus à de nombreuses soies qui recouvrent en partie le corps des Aglajidés.
Baie des Anges (06)
07/04/2011
Rencontre
Rencontre entre deux individus, sans doute prélude à une reproduction.
Notez la couleur très claire de l'animal de droite, plus petit.
Ferme aquacole de Cannes (06), 10 m, de nuit
30/01/2004
Ponte
Sur ce cliché, il y a bien deux aglaja charnues. Celle de gauche a probablement fini de pondre et s'écarte mais on distingue celle de droite à la pointe relevée de son bouclier antérieur. Elle semble en train de pondre, en enroulant le fil en une pelote autour de son corps.
Cagnes-sur-mer (06), de nuit
28/05/2011
Sur fonds meubles
L'aglaja charnue se rencontre généralement sur des substrats meubles faits de sables coquilliers et de vases. Ici, à moitié enterrée, elle est en recherche active de nourriture !
Cagnes-sur-mer (06)
21/06/2009
Substrat plus encombré
Même si elle est une espèce des fonds sablo-vaseux, Philinopsis depicta n'hésite pas à escalader des obstacles lorsqu'elle en rencontre. Ici, des galets de la Baie des Anges.
Plage Moana, Cros-de-Cagnes (06), 15 m
26/06/2011
"Envol" !
Le photographe raconte : cette Philinopsis depicta a vu approcher un gros Doris pseudoargus et s'est enfuie toutes parapodies dehors !
Ça n'est certainement pas la crainte d'être dévorée -le doris citron est un mangeur de spongiaires- mais ce sont sans doute les émanations chimiques de défense de ce dernier qui ont été efficaces.
Cagnes-sur-mer (06)
21/05/2011
Distribution : dans l'étang de Thau
L'espèce est présente dans le milieu assez particulier du bassin de Thau.
Etang de Thau, pointe Longue, Sete (34)
12/06/2016
Distribution : dans le Gard
Individu gardois, parmi plusieurs spécimens observés sur un fond sablo-vaseux cette nuit-là.
L'Espiguette, Grau-du-Roi (30), 4 m, de nuit
03/06/2020
Dans les Caraïbes : quelle est cette espèce ?
La question se pose toujours de savoir si les individus rencontrés dans les Caraïbes, comme ici en Guadeloupe, sont de la même espèce ou bien d'une autre espèce ressemblante ! Pourrait-il s'agir d'une variation chromatique de P. pusa ?
Il faudra sans doute attendre les résultats des analyses moléculaires sur ce groupe pour en avoir le cœur net !
Malendure, Guadeloupe (971), 4 m
02/06/2021
Rédacteur principal : Alain-Pierre SITTLER
Vérificateur : Stéphane JAMME
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER
Anthes N., Michiels N.K., 2007, Reproductive morphology, mating behaviour, and spawning ecology in cephalaspid sea slugs (Aglajidae and Gastropteridae), Invertebrate Biology, 124(4), 335-365.
Gosliner T.M., 1980, Systematics and phylogeny of the Aglajidae (Opisthobranchia: Mollusca), Zoological Journal of the Linnean Society, 68(4), 325-360.
Martinez E., Ballesteros M., Avila C., Dantart L. & Cimino G., 1993, The family Aglajidae (Opisthobranchia: Cephalaspidea) in the Iberian Peninsula, Iberus, 11(1), 15-29.
Rudman W.B., 1972, A comparative study of the genus Philinopsis Pease, 1860. (Aglajidae, Opisthobranchia), Pacific Science, 26(4), 381-99.
Rudman W.B., 1974, A comparison of Chelidonura, Navanax and Aglaja with other genera of the Aglajidae (Opisthobranchia, Gastropoda), Zoological Journal of the Linnean Society, 54(3), 185-212.
Rudman, W.B., 2001 (December 6) Philinopsis depicta (Renier, 1807). [In] Sea Slug Forum. Australian Museum, Sydney.