Yeux rouges
Présence de 4 à 5 dents sur la carapace de chaque côté des yeux
Appendices surlignés de bleu dont 2 arrières natatoires palmés
Chèvre (en Bretagne), crabe cerise, étrille de sable, battant (Vendée)
Velmet swimming crab, lady crab (GB), Necora (E), Schwimmkrabbe (D)
Cancer puber Linnaeus, 1767
Macropipus puber (Linnaeus, 1767)
Liocarcinus puber (Linnaeus, 1767)
Portunus puber (Linnaeus, 1767)
Necora puber (Linnaeus, 1767) est encore le nom le plus utilisé par la communauté scientifique. Cependant, depuis la révision du genre par Cédric d'Udekem d'Acoz en 1999, Polybius puber serait le nom valide.
Manche Atlantique et Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]Cette espèce se rencontre en mer du Nord, Manche, Atlantique Nord-Est et Méditerranée.
Ce crabe vit près du littoral sur les fonds sablonneux et rocheux jusqu'à 70 m de profondeur.
Il affectionne les surplombs rocheux recouverts d'algues.
Ce crabe a une taille de carapace de 5 à 6 cm de longueur et 8 cm de largeur. Sa couleur est grise avec des lignes bleues sur les appendices. Les yeux sont rouge vif. Ce crabe est un bon nageur grâce à ses pattes postérieures dites "natatoires" de forme aplatie caractéristique. La carapace est veloutée. On constate la présence de 8 à 10 dents entre les 2 yeux.
Les mâles ont un abdomen étroit et triangulaire.
Dans les Portunidés on peut citer :
Le Macropipus depurator petit crabe de 4 cm avec 3 dents entre les yeux avec une carapace rugueuse rougeâtre.
Le crabe sardine Polybius henslowii qui nage en banc au large et attaque les maquereaux et sardines.
Cette espèce est carnassière et se nourrit de petits poissons, de crevettes et d'étoiles de mer. Elle a aussi des mœurs nécrophages. Elle attaque les lièvres de mer Aplysia depilans et Aplysia punctata.
La période de reproduction a lieu entre février et novembre. L'étreinte de l'étrille peut être longue mais le moment où la femelle est réceptive se situe uniquement pendant la mue. L'hiver, les femelles pondent au large. Les adultes se rapprochent des côtes du printemps jusqu'à l'automne. La croissance est rapide : entre la première larve* à l'éclosion (larve zoé*) et l'étrille de 3 cm, il s'écoule 5 mois. La ponte donne lieu à environ 200 000 œufs par femelle.
Des études ont conduit à l'identification d'un dinoflagellé parasite infectant l'étrille Polybius puber.
Cette espèce est très vive et défend âprement son territoire en écartant les pinces.
Cette espèce est pêchée à pied ou à l'aide de casiers et est appréciée pour sa chair fine : tout est bon à manger dans l'étrille.
A la provençale, par exemple, sautée à l'huile d'olive puis cuite à petit feu avec un peu d'eau, ail, persil, thym, laurier et fenouil, ce bouillon parfumé servant à cuire du riz rond.
L'étrille permet aussi la confection d'une excellente bisque qui pourra se consommer aussi bien chaude que froide, voire se mettre au congélateur pour l'hiver.
Crabe cerise : à cause de ses yeux rouges.
Polybius : du nom propre [Polybius] = nom d'un historien grec du IIème siècle avant J.C. Ou plus probablement mot formé des racines grecques [poly-] = nombreux, et [bios] = vie, ce serait une allusion au fait que c'est un crabe nageur et marcheur (une "double vie").
puber : du latin [puber] = poilu.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Arthropoda | Arthropodes | Animaux invertébrés au corps segmenté, articulé, pourvu d’appendices articulés, et couvert d’une cuticule rigide constituant leur exosquelette. |
Sous-embranchement | Crustacea | Crustacés | Arthropodes à exosquelette chitineux, souvent imprégné de carbonate de calcium, ayant deux paires d'antennes. |
Classe | Malacostraca | Malacostracés | 8 segments thoraciques, 6 segments abdominaux. Appendices présents sur le thorax et l’abdomen. |
Sous-classe | Eumalacostraca | Eumalacostracés | Présence d’une carapace recouvrant la tête et tout ou partie du thorax. |
Super ordre | Eucarida | Eucarides | Présence d'un rostre. |
Ordre | Decapoda | Décapodes | La plupart marins et benthiques. Yeux composés pédonculés. Les segments thoraciques sont fusionnés avec la tête pour former le céphalothorax. La première paire de péréiopodes est transformée en pinces. Cinq paires d'appendices locomoteurs (pinces comprises). |
Sous-ordre | Brachyura | Brachyoures | Les brachyoures ont un abdomen réduit replié sous le céphalothorax. Ils sont représentés par les crabes et les araignées de mer. |
Famille | Polybiidae | Polybiidés | Bord antéro-latéral de la carapace avec le plus souvent 5 dents (dent orbitaire externe comprise) ; front avec le plus souvent 3 dents ou lobes ; carapace hexagonale à peine plus large que longue ; dernière paire de pattes aplatie adaptée à la nage et à l'enfouissement. (valable pour les genres Bathynectes, Liocarcinus, Macropipus, Necora, Ovalipes, Parathranites, Polybius, Raymanninus...) |
Genre | Necora | ||
Espèce | puber |
Biotope Bretagne
Spécimen caché dans la roche et les algues.
Baie de Morlaix (29), 10 m
17/07/2004
Macro
Cet individu a été surpris par des plongeurs en train de découper avec ses pinces un lièvre de mer.
Paimpol, 20 m
17/06/2006
Cherchez l'erreur
Cet individu a une seule pince. Il a dû se la faire prendre par un prédateur comme le congre. Normalement à la prochaine mue, une nouvelle pince déjà en préparation apparaîtra.
Baie de Morlaix (29), 12 m
16/07/2005
Accouplement
Deux individus en position d'attente d'accouplement qui n'aura lieu qu'à la mue. Le mâle plus imposant est au-dessus de la femelle bien protégée par son congénère.
La Cotinière, Oléron (17), 5 m
28/08/2007
Détail anatomique
Détail des 2 paires d'antennes et des mandibules.
Arcachon, 10 m
09/05/2007
Epibiose
Cet individu est bien camouflé, sa carapace entièrement colonisée d'épiphytes. A l'arrière plan, un macropode (Macropodia rostrata) et un oursin grimpeur (Psammechinus miliaris).
Luc sur Mer (14), 3 m, en apnée
25/02/06
Prédateur
La seiche est un prédateur redoutable de l'étrille. C'est par l'arrière qu'elle la saisit, pour ne pas subir les pinces.
Les Ridens, Boulogne-sur-Mer (62), 20 m
20/10/2007
Beau spécimen
Polybius puber caché dans une faille attitude typique.
Ar Veskleg, Trébeurden (22), 18 m
13/08/2007
Détail arrière
L'appendice antérieur natatoire est bien visible. La couleur verte est prononcée sur ce spécimen.
Iles Saint-Marcouf (50), 10 m
26/06/2009
En Méditerranée
Cette espèce se rencontre en mer du Nord, Manche, Atlantique Nord-Est mais également en Méditerranée.
Le Rouet, Côte Bleue (13), 3 m
22/08/2011
Prédation
Cette étrille se délecte du bras d'une étoile de mer.
La Trinité-sur-Mer (56), 13 m
22/05/2011
HLM à étrilles
Comment expliquer le comportement grégaire de ces étrilles rassemblées sur une éponge ramifiée Haliclona oculata ? Il y en avait au moins une douzaine.
Voici une piste proposée par Pierre NOËL :
"Sur une épave, il n'y a peut-être pas une foultitude d'abris où se cacher, et les crabes se contentent de ce qu'ils trouvent d'adapté à leur taille ? Il est peut-être plus facile de se défendre en groupe contre les prédateurs que tout seul dans son coin ? Les étrilles aiment bien se mettre les fesses dans les anémones à l'instar d'autres crabes comme les Pilumnus ou les Inachus. Même les cigales de mer s'y mettent, tout comme les crevettes (Periclimenes) et les poissons. S'il n'y avait pas d'anémones convenables sur l'épave, les étrilles auraient adopté une éponge ? Faute de grives, on mange des merles !"
Epave
12/08/2012
Rédacteur principal : Denis ADER
Vérificateur : Jacques DUMAS
Responsable historique : Denis ADER
Responsable régional : Sylvain LE BRIS
La page de Necora puber dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN