Solitaire
Petit
Non fixé
Rond
Molaire circulaire
Indo-Pacifique tropical Ouest
Zones DORIS : ● Indo-PacifiqueCette espèce est présente dans l'océan Indo-Pacifique tropical Ouest. En eaux françaises, sa présence est attestée à la Réunion, à Mayotte, et en Nouvelle-Calédonie.
Cette espèce se rencontre sur des fonds sablo-vaseux, plutôt à partir de 10 m. Les individus sont en groupes parfois nombreux.
Ce corail est solitaire et libre : il y a un seul polype* avec une seule loge calcaire. Le corallite n'est pas fixé au substrat* et peut mesurer jusqu'à 2 cm.
Les septes* sont bien visibles et descendent jusqu'à la base de l'édifice calcaire. La muraille est circulaire.
La base est plate, ce qui lui donne une certaine stabilité sur les fonds meubles.
La bouche, au centre, est également bien visible. Les couleurs arborées par les tentacules* sont rosées, verdâtres et jaunâtres.
En le retournant on observe un trou : c'est la loge d'un ver commensal (voir la rubrique "Vie associée").
La confusion est possible avec Heteropsammia cochlea, ces deux espèces ont une morphologie assez similaire. De plus, ils colonisent le même type de milieu et leur aire de répartition se chevauche. Ils sont donc régulièrement rencontrés ensemble. Néanmoins, Heterocyathus aequicostatus est rond.
Le polype s'épanouit plus souvent la nuit. Bien déployé, l'animal capture de petits organismes arrivant à sa portée, grâce à ses cellules urticantes très nombreuses dans les tentacules. Chaque cellule urticante est capable de catapulter très rapidement un harpon venimeux.
Ces polypes abritent des algues unicellulaires symbiotiques, les zooxanthelles*. Ces dernières pratiquent la photosynthèse* comme métabolisme énergétique, et produisent ainsi des composés carbonés, que le polype utilise comme seconde source de nutriments.
La reproduction se fait par voie sexuée.
A priori, aucun bourgeonnement n'a encore été observé. On suppose donc actuellement que cette espèce ne pratique pas la reproduction asexuée.
Un ver habite généralement dans le corallite. C'est un siponcle : Aspidosiphon jukesi. L'orifice situé sur la face basale de l'édifice est son trou de sortie. Sa présence permet le déplacement du corail, car le ver sort parfois une partie de son corps et effectue des mouvements de reptation. Ceci permet d'éviter l'envasement que la petite taille du corail ne manquerait pas d'induire sur les fonds meubles.
Les plongeurs peuvent voir nettement les traces de déplacement sur le substrat. Avec un peu de patience, l'observateur peut voir le corail se déplacer lentement et par à-coups.
Cette espèce entre dans la liste de la convention CITES (appliquée par certains pays). Son commerce est donc soumis à réglementation.
Comme tous les coraux Scléractinaires, cette espèce est soumise à un arrêté préfectoral interdisant sa récolte à Mayotte.
Comme tous les autres scléractiniaires, elle est aussi soumise à réglementation par son inscription à l'Annexe 3 du Protocole relatif aux zones et à la vie sauvage spécialement protégées à la Convention pour la protection et la mise en valeur du milieu marin de la région des Caraïbes (dit Protocole SPAW ou de Kingston).
L'espèce est inscrite depuis 2008 dans la liste rouge de l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) sous le statut LC (soit Least Concern, peu préoccupante).
L'édifice construit ressemble à une molaire.
Heterocyathus : du grec [hetero] = autre, différent et [cyathus] = coupe, gobelet,
aequicostatus : du latin [aequus] = égal, et [costatus] = côtelé.
Numéro d'entrée WoRMS : 216146
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Cnidaria | Cnidaires | Organismes aquatiques (marins pour la plupart) libres ou fixés, carnivores, principalement à symétrie radiaire, caractérisés par des cellules urticantes : les cnidocytes. Deux morphologies principales : le polype et la méduse. La larve est une planula. |
Classe | Anthozoa | Anthozoaires | Cnidaires exclusivement marins, solitaires ou coloniaux, uniquement sous la forme polype (jamais de phase méduse dans le cycle de vie). |
Sous-classe | Hexacorallia / Zoantharia | Hexacoralliaires / Zoanthaires | Anthozoaires coloniaux ou solitaires, tentacules lisses, polypes à symétrie d’ordre 6. |
Ordre | Scleractinia | Scléractiniaires / Madréporaires | Hexacoralliaires coloniaux (quelques espèces solitaires) produisant un exosquelette calcaire abritant de petits polypes. |
Famille | Caryophylliidae | Caryophylliidés | |
Genre | Heterocyathus | ||
Espèce | aequicostatus |
La base
L'ouverture visible en haut à droite est la loge du ver Aspidosiphon jukesi .
Nouméa, Nouvelle-Calédonie, 11 m
30/11/2007
Comparaison
A gauche Heterospammia cochlea et à sa droite Heterocyathus aequicostatus.
Nouméa, Nouvelle-Calédonie, 11 m
30/11/2007
Rédacteur principal : Cédric MITEL
Vérificateur : Virginie LEON
Responsable historique : Cédric MITEL
Responsable régional : Véronique LAMARE
La page d'Heterocyatus aequicostatus dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN