Taille maximale 32 cm, taille commune jusqu’à 20 cm
Taches hexagonales brunes formant une structure alvéolaire qui couvre le corps
Quatre barres verticales irrégulières plus foncées (plus ou moins visibles) sur les flancs et une sur le pédoncule caudal
Extrémité postérieure de l’opercule très pointue et armée de trois épines
Taches brunes des nageoires pectorales alignées sur les rayons
Macabit, macabit blanc (La Réunion), loche rayon de miel (Polynésie Française, Nouvelle-Calédonie), domaine, vieille grise, vieille voleuse, mérou à treillis, vieille de fond, vieille pintade (île Maurice)
Birdwire
rockcod, black-spotted rock-cod, common birdwire rockcod, coral cod, dwarf
spotted grouper, dwarf spotted rockcod, honeycomb cod, honeycomb grouper, honeycomb
rock cod, reef cod, wire-netted reefcod, wire-netting cod, wire-netting
rock-cod, wirenetting cod (GB), Mero panal (E), Garoupa panaleira (Mozambique), Heuningkoek-klipkabeljou (Afrique du Sud),
Faeta, faroa, maraao, mauriuri, tarao, tarao maraurau, veve (Tahitien, Polynésie française)
Cephalopholis merra (Bloch, 1793)
Serranus merra (Bloch, 1793)
Zones tropicales et subtropicales de l’océan Indien et des parties ouest et centre du Pacifique.
Zones DORIS : ● Indo-PacifiqueOn peut rencontrer cette espèce dans les zones tropicales et subtropicales de l’océan Indien et des parties ouest et centre du Pacifique.
Dans l’océan Indien, on la trouve depuis les côtes est-africaines (de la Somalie au nord de l’Afrique du Sud) jusqu'à l'Australie, en passant par Mayotte, le canal du Mozambique, Madagascar, les Mascareignes et les Seychelles, l’Inde et le Sri Lanka, les Maldives et l'archipel des Chagos, la Thaïlande et les îles Christmas et Cocos.
Dans le Pacifique, sa distribution vers l’est s’étend jusqu’à la Polynésie Française et les îles Pitcairn en passant par les îles Fidji, Samoa, Tonga et Vanuatu. Du nord au sud, on peut la trouver du sud du Japon à l’Australie et à la Nouvelle-Calédonie en passant par la Chine, le Viêt Nam et les Philippines.
Cette espèce se rencontre toujours près du fond, en milieu corallien dans les zones protégées des lagons et des pentes externes ou dans les baies. On la trouve généralement de 0 à 20 mètres, mais elle a été observée jusqu’à 50 mètres.
Description sommaire : La couleur de fond de ce petit mérou au corps trapu est beige, sa livrée est composée de taches brunes plus ou moins hexagonales et de taille variable sur la tête et le corps, et de taches de même couleur sur toutes les nageoires. Cinq barres verticales composées de taches plus foncées sont souvent présentes sur le corps.
Description détaillée :
Le corps est trapu, relativement fuselé et comprimé latéralement. Sa hauteur (distance entre la base du troisième rayon de la dorsale et celle du premier rayon des pelviennes) entre de 2,8 à 3,3 fois dans sa longueur standard (longueur sans la queue). La taille maximale documentée est de 32 cm, la taille communément rencontrée ne dépasse pas 20 cm (15 cm pour certains auteurs).
La couleur de fond est beige à jaunâtre, parfois rosée, mais elle peut pâlir jusqu’au blanc cassé. Des taches plus ou moins hexagonales, brunes à brun rouge, couvrent le corps en réduisant la couleur de fond à un motif réticulé évoquant une structure alvéolaire. Ces taches sont de taille variable et certaines, coalescentes, peuvent former de courtes bandes brunes plus ou moins horizontales sur les flancs. Elles sont plus petites, plus arrondies et plus espacées dans la partie ventrale. Elles forment généralement cinq barres verticales irrégulières plus foncées et de largeur variable sur le corps (quatre sur les flancs, la dernière sur le pédoncule* caudal). La couleur de fond fonce elle aussi dans ces barres. Il arrive que cette couleur et celle des taches pâlissent très fortement entre les barres, jusqu’à transformer les hexagones en marques rosâtres vaguement circulaires.
La ligne latérale* est continue, elle part de l’extrémité supérieure de l’opercule* et suit la même ligne que le profil dorsal jusqu’au pédoncule caudal.
La tête est longue (elle entre de 2,3 à 2,6 fois dans la longueur standard), avec un museau pointu. Son profil dorsal est convexe, à l’exception d’une légère dépression devant l’espace interorbitaire. La bouche, terminale, est fortement protractile* ; les lèvres sont épaisses, la mâchoire inférieure est plus longue que la supérieure. La commissure des lèvres est située à l’aplomb ou légèrement derrière la verticale de la partie postérieure des yeux. L’œil est globuleux, avec une pupille piriforme* dont la pointe arrondie est dirigée vers l’avant. Elle est entourée par un anneau doré, le reste de l’iris* étant brun avec des zones beiges. La partie supérieure de la protubérance charnue portant les yeux est couverte de taches brunes plus ou moins circulaires. Le préopercule* est arrondi à subangulaire (son angle est émoussé) et il est finement dentelé ; l’extrémité postérieure de l’opercule est en revanche très pointue et armée de trois épines non venimeuses, l’épine centrale étant la plus longue.
Les taches brunes caractéristiques de la livrée sont plus petites et plus arrondies sur la tête. On observe souvent des séries de taches plus foncées faisant une sorte de calotte brune sur la nuque. D’autres taches brunes peuvent former une barre dans l’espace interorbitaire ; une autre barre relie la partie antérieure des yeux au bout du museau (lèvres comprises) et une troisième relie la partie inférieure de l’œil à la gorge en passant par la commissure des lèvres. La couleur de fond est plus foncée à l’intérieur de ces barres.
Les rayons durs de la nageoire dorsale sont reliés par une membrane échancrée ; ses rayons mous sont plus longs que les derniers rayons durs. L’extrémité postérieure de cette nageoire est arrondie. L’anale, qui commence par trois rayons durs en forme de fortes épines, est courte et arrondie. Sa position est symétrique de celle de la partie molle de la dorsale. La caudale est arrondie. Les pelviennes sont relativement petites et les pectorales, en forme de pale de pagaie, sont longues et larges.
Toutes les nageoires portent des taches brunes de taille variable plus ou moins hexagonales ou arrondies, et moins grandes que celles présentes sur le corps. Ces taches deviennent plus petites dans la partie distale* des nageoires impaires. L’extrémité des rayons durs de la dorsale porte un anneau noir suivi d’une pointe blanche. La majorité des taches brunes présentes sur les pectorales est alignée sur les rayons, cette particularité étant caractéristique de l’espèce. De petites taches blanches formant une ligne transversale séparent ces taches brunes.
La livrée nocturne est caractérisée par de larges plaques blanchâtres au dessin et à la surface variables sur la tête et dans la moitié supérieure des flancs, et/ou par un blanchissement de toutes les zones en dehors des cinq barres verticales foncées, les taches brunes de ces zones étant alors réduites à de petites taches circulaires rosâtres. Elle peut aussi consister en un pâlissement irrégulier de toutes les couleurs accompagné de petites plaques blanches, l’ensemble produisant une livrée particulièrement brouillée. Elle peut encore être identique à la livrée diurne, si le poisson n’est pas stressé.
La livrée des juvéniles ne diffère pas sensiblement de celle des adultes. Ils sont plus élancés et présentent des taches proportionnellement moins nombreuses, plus grosses et plus rondes. La structure de type alvéolaire étant beaucoup plus lâche, la surface occupée par la couleur de fond est plus importante.
Epinephelus merra fait partie du groupe des neuf espèces de mérous à taches hexagonales défini par Heemstra et Randall (1993). La principale caractéristique permettant de le distinguer dans ce groupe est que les nombreuses petites taches présentes sur les pectorales sont principalement alignées sur les rayons, mais cette caractéristique est difficile à apprécier in situ. Voici quelques détails supplémentaires permettant de ne pas confondre les espèces de ce groupe avec E. merra :
D’autres espèces présentent des taches juxtaposées au dessin géométrique, comme E. polyphekadion ou E. cholorostigma, mais, entre autres différences, ces taches sont beaucoup plus petites et donc beaucoup plus nombreuses que chez les mérous à taches hexagonales. Citons néanmoins
Ce mérou se nourrit de poissons, d’invertébrés et de céphalopodes. C’est un prédateur vorace strictement benthique* qui chasse le plus souvent la nuit et à l’affût. Il se sert de ses mâchoires fortement protractiles* pour gober les proies passant à sa portée. Il peut être cannibale quand ses proies usuelles se font rares.
L’espèce est hermaphrodite* protogyne* monandrique*, ce qui signifie que tous les individus sont des femelles à la naissance et que certains d’entre eux deviendront des mâles. Il n’y a pas de dimorphisme* ni de dichromatisme* sexuels. Les femelles sont sexuellement matures autour de 16 cm et les changements de sexe se produisent autour de 18 à 20 cm, les individus ayant alors entre trois et cinq ans.
La reproduction a lieu durant l’été avec un pic autour des pleines lunes. A la date de publication de cette fiche (mars 2021), elle n’a pas été observée à notre connaissance chez E. merra, mais son déroulement ne devrait pas être différent de ce qui est connu chez d’autres espèces du même genre : les mâles et les femelles, ordinairement solitaires, forment des agrégations qui durent quelques jours ; les mâles courtisent les femelles de jour, mais les accouplements n’ont lieu que le soir. Le couple fait une ascension rapide dans la colonne d’eau et libère ses gamètes* à l’apex* de cette montée. Les œufs et les larves* sont pélagiques*.
On a pu observer les faits suivants en situation expérimentale : les œufs, sphériques et flottants, mesurent entre 0,71 et 0,73 mm de diamètre. Le développement embryonnaire est achevé entre 24 et 27 heures et les larves* éclosent alors. Elles mesurent 1,5 mm. Deux mois plus tard, les larves se transforment en juvéniles de 4,5 cm qui présentent une première ébauche du patron de couleur des adultes. Une étude des otolithes* de juvéniles capturés au recrutement* montre que cette durée de vie larvaire peut être ramenée à environ un mois en situation naturelle. Les recrutements sont souvent massifs et peuvent impliquer des dizaines de milliers d’individus.
De nombreuses associations temporaires entre mérous et poulpes ou murènes en vue de chasses collaboratives sont documentées. Cette collaboration permet de multiplier les prises pour les deux parties : poulpes et murènes chassent dans des crevasses ou des massifs de corail inaccessibles aux mérous et en font sortir des proies faciles pour eux, et la chasse des mérous fait retourner dans leurs abris les proies non capturées, les remettant à la disposition des poulpes et murènes associés. C’est le mérou qui suscite la collaboration en utilisant des signaux spécifiques : des trémoussements de tout le corps devant le poulpe ou le trou de la murène pour les inciter à l’accompagner, et une posture verticale tête en bas avec des mouvements saccadés de la tête pour leur signaler l’abri d’une proie. L’usage de signaux intentionnels codifiés en vue de modifier le comportement d’un autre individu, choisi de façon pertinente eu égard à l’objectif, suppose des capacités cognitives développées qui n’ont jusqu’à présent été documentées que chez les singes anthropoïdes et les corvidés.
Les études sur les chasses collaboratives des mérous n’ont pas encore impliqué E. merra à notre connaissance, mais il a pu être observé et photographié au cours d’associations identiques avec le poulpe de récif Octopus cyanea et la murène tatouée Gymnothorax griseus à La Réunion.
La base des pelviennes d'Epinephelus merra se situe légèrement derrière la verticale de la base des pectorales, ce qui place l’espèce dans un clade* (groupe monophylétique*) nommé « groupe d’espèces E. fasciatus ». Les espèces du genre Epinephelus comprises dans ce groupe sont caractérisées par cette particularité et par une hauteur de corps moins importante que chez les autres espèces du genre (elles sont plus élancées).
La dorsale comprend 11 rayons durs et de 15 à 17 rayons mous, l’anale comprend 3 rayons durs et 8 rayons mous. Les pectorales ont de 16 à 18 rayons. La ligne latérale comprend de 48 à 57 écailles perforées.
Les poissons du genre Epinephelus ont des dents caniniformes, qui sont en général plus grandes à l’avant des mâchoires. Les dents sont disposées en deux rangées sur chaque mâchoire. La rangée extérieure est composée de canines plus grandes que la rangée intérieure. On trouve des dents de même forme plus ou moins développées sur les parties centrale et latérale du palais.
L’espèce est généralement solitaire et sédentaire parce que territoriale. Elle est relativement farouche et se cache volontiers dans les coraux ou en se plaquant contre un relief à l’approche d’un observateur. On peut pourtant approcher certains individus, notamment quand ils sont en situation d’observation avec la partie antérieure du corps dressée en appui sur les pectorales.
E. merra est considéré comme vecteur potentiel de la ciguatera*.
Cependant, la chair des mérous est appréciée et peut représenter un enjeu commercial. L’espèce est ciblée par des pêcheries artisanales et pêchée à la ligne, avec des nasses à poissons ou des harpons. Quelques espèces de mérous du genre Epinephelus (par exemple E. coioides, E. tauvina ou E. lanceolatus) sont élevées en mariculture pour diminuer la pression de pêche. Des expériences d’hybridation (par exemple E. moara x E. lanceolatus) sont faites pour produire des individus à croissance rapide dans le même objectif.
Malgré son interdiction, la pêche au cyanure est toujours pratiquée aux Philippines et en Indonésie pour alimenter le marché des poissons vivants, à destination de la consommation ou des aquariophiles. E. merra fait partie des espèces ciblées.
Un mérou gâteau de cire a été capturé par des pêcheurs en 2004 en Méditerranée, au sud de l’île des Embiez (Var). L’examen de l’organisme de l’animal a permis de conclure à un lâcher fait par un particulier aquariophile.
Les plus grands mérous du genre Epinephelus sont E. itajara, qui peut atteindre 2,5 m et 455 kg, et E. lanceolatus, qui peut atteindre 2,70 mètres et 400 kg.
Le plus ancien fossile trouvé dans la famille des Serranidés date du Crétacé supérieur (-99 à -66 millions d’années).
Le statut de l’espèce pour l’UICN* est LC (Least Concerned, traduit par « Préoccupation mineure »), ce qui signifie que les informations recueillies sur l’espèce, ainsi que leur interprétation n'incitent pas à la classer dans les autres catégories, notamment dans les trois qui alertent sur une menace (CR : en danger critique d’extinction, EN : en danger, VU : vulnérable). Fonction de quoi elle n’est pas actuellement concernée par des mesures de protection.
Mérou : le mot vient de l’espagnol [mero], d’origine obscure, qui signifie « vieille de mer, mérou ». On trouve le mot espagnol francisé en 1752 dans la quatrième édition du Traité de l'orthographe franc̜oise, en forme de dictionnaire (Tome 2, p. 382) de P. Restaut, avec la définition suivante : « Méro : sorte de poisson ».
gâteau de cire : l’expression « gâteau de cire » désigne les nombreuses alvéoles de cire juxtaposées dans lesquelles les abeilles déposent le nectar qu’elles ont modifié et qui deviendra du miel. Les taches hexagonales de la robe d’E. merra évoquent la forme de ces alvéoles.
Epinephelus : le nom du genre vient du grec [epinephelos], qui signifie « nuageux, trouble ». Ce terme est employé par Hippocrate pour désigner des suspensions opaques dans l’urine des malades.
Le genre est créé en 1793 par Marcus Elieser Bloch (1723-1799), dans le volume 9 de Naturgeschichte der ausländischen Fische. Dans l’édition française de 1797 (Ichtyologie, ou Histoire naturelle, générale et particulière des poissons, 10ème partie, Soixantième genre, article premier, page 9), le descripteur écrit que le nom choisi vient d’une membrane couvrant les yeux des poissons de ce groupe, et il précise, dans les descriptions d’espèces qui suivent, que cette membrane est « clignotante ». L'expression « membrane clignotante » désignait de ce qu’on appelle aujourd’hui une membrane nictitante* (la « troisième paupière »), qui rend l’œil trouble ou opaque quand elle est déployée. Or, à l’exception des requins de l’ordre des Carcharhiniformes, les yeux des poissons ne sont pas dotés de telles membranes. Bloch travaillant sur des spécimens préservés, il pourrait s’agir d’un cartilage qui peut se former sur la cornée en réaction aux solutions de conservation. Lacépède, commentant Bloch (Histoire Naturelle, édition de 1832, Tome X, p. 175) précise qu’on peut trouver cette membrane sur les yeux « des murènes et de quelques autres poissons », ce qui pourrait soutenir cette hypothèse.
L’espèce-type* n’a pas été mentionnée par Bloch, mais le Code International de Nomenclature Zoologique (CINZ), dont c’est une des responsabilités, l’a désignée comme étant Epinephelus fasciatus.
Le genre contient actuellement 89 espèces acceptées.
Nous remercions Bruno Chanet pour son aide précieuse dans la difficile interprétation du propos de Bloch dans sa description du genre.
merra : l’espèce est décrite par Bloch en 1793 dans la même partie de l’ouvrage dans lequel il décrit le genre (voir paragraphe ci-dessus), aux pages 15 et 16. Il lui donne le nom commun de « Merra », en précisant : « Les Indiens Orientaux le nomment Ikan Merra, dénomination que j’ai gardée ». Ce qui était appelé Indes orientales à l’époque groupait ce que nous appelons l’Asie du Sud (Inde et pays limitrophes) et l’Asie du Sud-Est (de la Birmanie à l’Indonésie et aux Philippines). « Ikan Merra » signifierait en malais moderne « poisson rouge ».
La localité du type est très vague. L’auteur écrit : « La mer du Japon produit ce poisson », mais le spécimen vient plus probablement de l’océan Indien.
Numéro d'entrée WoRMS : 218228
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Chordata | Chordés | Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. |
Sous-embranchement | Vertebrata | Vertébrés | Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux. |
Classe | Actinopterygii | Actinoptérygiens | Ossification du crâne ou du squelette tout entier. Poissons épineux ou à nageoires rayonnées. |
Ordre | Perciformes | Perciformes | Nageoires pelviennes très rapprochées des nageoires pectorales. |
Sous-ordre | Percoidei | Percoïdes | Une ou deux nageoires dorsales dont les éléments antérieurs sont des épines aiguës. Nageoires pelviennes avec une épine, rayons mous. |
Famille | Serranidae | Serranidés | 1 à 3 épines sur l’arrière de l’opercule. |
Genre | Epinephelus | ||
Espèce | merra |
Gâteau de cire
Epinephelus merra doit son principal nom commun français aux taches hexagonales juxtaposées dont il est couvert, qui évoquent la structure alvéolaire des gâteaux de cire confectionnés par les abeilles.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
18/02/2017
Forme claire
On peut assister au pâlissement soudain de la livrée, la couleur de fond devenant presque blanche et les taches hexagonales devenant roses à orange très pâle dans les zones claires, et marron clair dans les zones foncées.
A noter que l’alternance de barres verticales claires / foncées sur les flancs est plus ou moins marquée, les différences tenant probablement à la distribution de l'individu. Dans l'ouest de l'océan Indien, elle est très visible. Elle l'est moins en allant vers l'ouest.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
14/06/2017
Yeux globuleux
Les yeux sont globuleux et très proches de la bouche. Notez la pupille piriforme.
Ambon, Indonésie, océan Pacifique, 10 m
21/03/2016
Caractéristique spécifique
L’alignement de la majorité des taches brunes sur les rayons des nageoires pectorales est la principale caractéristique permettant de distinguer E. merra dans le groupe des mérous à taches hexagonales.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
16/03/2011
Épines operculaires
L’extrémité postérieure de l’opercule est armée de trois épines non venimeuses de tailles inégales. La plus longue est celle du milieu.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
09/20/2012
Livrée nocturne
La livrée nocturne est changeante. Chez cet individu, elle consiste en larges plaques blanchâtres au dessin et à la surface variables sur la tête et dans la moitié supérieure des flancs. Il y a un blanchissement de toutes les zones en dehors des cinq barres verticales foncées. Les taches, arrondies et nettement plus petites, sont rosâtres dans les zones blanchies.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT et de nuit
22/12/2016
Juvénile
Les juvéniles sont plus élancés que les adultes, et les taches brunes, proportionnellement moins nombreuses, plus grosses et plus rondes, ne sont pas encore organisées en motifs hexagonaux.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
25/10/2014
Nouvelle recrue
Ce juvénile d’environ 4 cm a été photographié peu de temps après un recrutement* groupé sur le récif de l’Ermitage, à La Réunion.
Son corps est fin et de grosses taches rondes marquent les flancs. Elles sont peu nombreuses sur les nageoires.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
26/02/2020
Attitude typique
Cet appui sur les pectorales entre deux reliefs, tête dressée, est typique de l’attitude d’observation chez ce mérou.
Il ne semble pas s’agir d’une position d’affût, qui est plutôt prise dans l’obscurité d’un surplomb : on peut aussi le voir dans cette position sur un substrat sableux où l’individu est parfaitement visible.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
09/10/2012
Association avec un poulpe
Deux individus sont impliqués dans une chasse collaborative avec un poulpe de récif (Octopus cyanea). Ils attendent que les proies effrayées par les tentacules du poulpe sortent du massif de corail qui les abrite.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
27/11/2016
Association avec une murène
Le mérou gâteau de cire en chasse collaborative avec une murène tatouée (Gymnothorax griseus). Les deux individus étaient souvent au contact l’un de l’autre.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
15/12/2012
Distribution : à Mayotte
Ce jeune individu mahorais semble s’interroger sur l’étrange animal qu’il a en face de lui.
Sakouli, Mayotte, océan Indien, 1 m
18/09/2020
Distribution : aux Maldives
Surpris dans sa cachette aux Maldives !
Dans l’océan Indien, on peut rencontrer cette espèce depuis les côtes est-africaines (de la Somalie au nord de l’Afrique du Sud) jusqu'à la Thaïlande et les îles Christmas et Cocos, en passant par l’Inde et le Sri Lanka, les Maldives, les Seychelles, les Chagos, Mayotte, le canal du Mozambique, Madagascar et les Mascareignes.
Maldives, océan Indien, 20 m
04/2004
Distribution : Indonésie Nord-Est
Cet individu a été photographié dans les eaux des îles Sangihe, au nord de l’île indonésienne de Sulawesi. Notez les taches coalescentes sur ses flancs, qui altèrent la structure alvéolaire de la livrée.
Archipel des Sangihe, Nord Indonésie, océan Pacifique, 18 m
13/04/2010
Distribution : en Nouvelle-Calédonie
En Nouvelle-Calédonie comme ailleurs, le mérou gâteau de cire affectionne les positions d’équilibriste en appui sur les pectorales.
Le petit récif Lorette, Île des Pins, Nouvelle-Calédonie (988), océan Pacifique, 12 m
02/11/2018
Rédacteur principal : Philippe BOURJON
Vérificateur : Sylvie DIDIERLAURENT
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER
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La page sur Epinephelus merra sur le site de référence de DORIS pour les poissons : Fishbase
La fiche d'Epinephelus merra dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN