Andrésie

Andresia partenopea | (Andres, 1883)

N° 416

Manche, Atlantique Nord-Est, Méditerranée

Clé d'identification

Taille importante (habituellement 15 à 20 cm, voir jusqu'à 50 cm)
Couleur blanche (Manche), brune (Méditerranée)
Tentacules internes dressés
Sur fonds sablo-vaseux

Noms

Noms communs internationaux

Burrowing anemone (GB), Attinia (I), Andresia (E), Grabende Anemone (D), Gravende anemoon (NL)

Synonymes du nom scientifique actuel

Ilyanthus partenopeus Andrès, 1883
Andresia parthenopea (Andrès, 1883)
Ilyanthus diaphanus Andres, 1883
Ilyanthus parthenopeus Andres, 1883
Actinia diaphana Delle Chiaje, 1841
Elyanthus parthenopeus

Distribution géographique

Manche, Atlantique Nord-Est, Méditerranée

Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]

L’andrésie est présente en Manche sur la côte nord du Cotentin et la région de Roscoff en Bretagne nord. On peut la rencontrer également en Atlantique Nord-Est sur la côte de Galice en Espagne Nord-Ouest.
Cependant c’est en Méditerranée que l’on peut l’observer le plus fréquemment ; elle est signaléesur la Côte d'Azur française, en mer Tyrrhénienne (baie de Naples, Calabre), en mer Égée et en Adriatique.

Biotope

Cette anémone vit sur des fonds sablo-vaseux ou de sable coquillier de l'étage infralittoral* et du circalittoral* entre 6 à 60 m de profondeur.

Description

Cette grande anémone blanche, gris pâle ou brun rougeâtre, atteint 20 cm d'envergure (jusqu'à 50 cm). Sa colonne est profondément enfouie dans le sédiment (jusqu'à 25 cm). Elle possède 48 tentacules disposés en verticilles* ; leur longueur dépasse celle du disque oral. Les tentacules sont peu rétractiles, les externes reposent sur le sédiment alors que les plus internes se dressent verticalement ou obliquement par rapport au disque central.

Espèces ressemblantes

La taille imposante et la couleur caractéristique font qu’il n’y a guère de doute quant à l’identification de cette anémone.

Alimentation

Cette espèce est carnivore. Comme toutes les anémones, l’andrésie se nourrit, principalement la nuit, de mollusques, de petits poissons et de petits crustacés. Elle capture ses proies en étendant ses tentacules qui contiennent de très nombreuses cellules urticantes. Les proies sont alors paralysées et amenées à la bouche centrale. Après digestion, les déchets sont rejetés par ce même orifice.

Reproduction - Multiplication

La reproduction est sexuée et les sexes sont séparés.
La fécondation* est externe. Les individus mâles libèrent leur sperme* et les femelles leurs ovules* ; les gamètes* se rencontrent et se mélangent dans la colonne d'eau en mouvement. Cette reproduction ovipare* donne de gros œufs de 310 µm. En Méditerranée elle a lieu en juillet-août dans l'étage infralittoral* lorsque la température de l’eau atteint 22 à 24 °C. En revanche, en Manche et en Atlantique, la reproduction s’effectue en septembre-octobre dans la zone plus profonde du circalittoral* lorsque les eaux sont plus fraîches.

Après fécondation, les œufs donnent des larves* nageuses planctoniques qui, après métamorphose*, se fixent sur le substrat* pour donner une nouvelle anémone.

Vie associée

Cette anémone peut parfois être associée à de petits crabes à la carapace triangulaire et à l’allure d’araignée du genre Inachus.
Le crabe se réfugie entre les tentacules* de l’anémone afin de se protéger de prédateurs éventuels ; tous deux forment ainsi une symbiose facultative.

Divers biologie

Dans des conditions défavorables, l’anémone peut se séparer de ses tentacules (autotomie*).
Cette espèce, fouisseuse dans le sédiment, est dite « pivotante ».

Informations complémentaires

Espèce d'affinité méditerranéenne, seuls 2 gisements sont connus en Manche-Atlantique : Roscoff et Cherbourg où elle est retrouvée en grand nombre en 1983 par Philippe Le Granché (elle n'avait été observée qu'en un seul exemplaire par Fauvel en 1923 et Delphy en 1938).
La couleur (brun à brun-rouge en Méditerranée) n'est pas due à la présence de zooxanthelles* mais varie selon l'âge et le lieu (plus pâle en profondeur).

Origine des noms

Origine du nom français

Andrésie : du nom de l'auteur, A. Andrès, qui a décrit cette espèce sous le nom de genre Ilyanthus.

Origine du nom scientifique

Andresia : de Angelo Andrès, biologiste italien (1851-1934), nom de l'auteur.
partenopea (latin) : de Parthenope, ancien nom de la ville de Naples où l'espèce a été observée la 1ère fois. Une des Sirènes qui, lorsque Ulysse leur eut échappé, se précipitèrent dans la mer ; son corps fut rejeté sur la côte à l'endroit où la ville de Naples prit son nom (Gaffiot). L'ancien nom de genre, Ilyanthus , du grec [ilus] = vase et [anthos] = fleur, donc fleur de vase (Perrier I A), était peut-être plus explicite.

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 100863

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Cnidaria Cnidaires

Organismes aquatiques (marins pour la plupart) libres ou fixés, carnivores, principalement à symétrie radiaire, caractérisés par des cellules urticantes : les cnidocytes. Deux morphologies principales : le polype et la méduse. La larve est une planula.

Classe Anthozoa Anthozoaires Cnidaires exclusivement marins, solitaires ou coloniaux, uniquement sous la forme polype (jamais de phase méduse dans le cycle de vie).
Sous-classe Hexacorallia Hexacoralliaires

Anthozoaires coloniaux ou solitaires, tentacules lisses, polypes à symétrie d’ordre 6.

Ordre Actiniaria Actiniaires Polypes solitaires souvent colorés, en général fixés à un substrat dur par un large disque pédieux. Organismes parfois mobiles.
Sous-ordre Nynantheae Athenaria Nynanthées Athenaria
Famille Andresiidae Andrésiidés
Genre Andresia
Espèce partenopea

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