Valves convexes, circulaires et de même taille (9 cm d'envergure)
2 oreilles de longueur inégale
Entre 16 et 20 côtes rayonnantes à section arrondie
Couleur extrêmement variable : rose, violet, orange, jaune, brun...
Teinte unie ou agrémentée de bandes, de rayures ou de taches
Pétoncle blanc, pétoncle operculaire, vanneau
Cette espèce a beaucoup de noms vernaculaires, selon les régions : amande, caouquilla, caouquilla de magelouna, grand pétoncle, noix de St-Jacques, olivette, olivette de mer, olivier, pageline, pèlerine, petite palourde, petite vanne, pétoncle, pétoncle du large, pétoncle vanneau, picheline, sillette, vannette, vanne, vannet... Attention, certains de ces noms s'appliquent à plusieurs espèces du genre Chlamys.
Queen scallop (GB), Reisemantel, kleine Pilgermuschel (D), Volandeira, xelet (E), Wijde mantel (NL)
Pecten opercularis
Chlamys opercularis Linnaeus, 1758
Ostrea opercularis Linnaeus, 1758
Pecten subrufus Pennant, 1777
Ostrea solaris Born, 1778
Pecten lineatus Da Costa, 1778
Pecten pictus Da Costa, 1778
Ostrea dubia Gmelin, 1791
Ostrea elegans Gmelin, 1791
Ostrea radiata Gmelin, 1791
Ostrea regia Gmelin, 1791
Ostrea versicolor Gmelin, 1791
Pecten audouinii Payraudeau, 1826
Pecten cretatus Reeve, 1853
Pecten daucus Reeve, 1853
Pecten vescoi Bavay, 1903
Atlantique Nord-Est, Manche, Mer du Nord, Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]La distribution du peigne operculé s'étend sur les côtes de l'Atlantique Est depuis la Norvège et les îles Féroé jusqu'à l'Espagne, les Canaries et les Açores. L'espèce est également présente en Manche ainsi qu'en Méditerranée.
Les juvéniles (jusqu'à 2 cm de diamètre) restent fixés par leur byssus* sur des cailloux, des rochers ou d'autres coquilles. Les adultes vivent librement sur des fonds meubles (sable, graviers) ou détritiques. On les trouve depuis la surface (marées basses de vive eau) jusqu'à 100 m de profondeur, parfois 200 m.
Aequipecten opercularis ressemble à une coquille Saint-Jacques en plus petit : son envergure ne dépasse pas les 9 centimètres. Les 2 valves sont convexes et de même taille, la valve gauche (supérieure) étant légèrement plus convexe que la droite (inférieure), plus plate. Au niveau de la charnière, on observe 2 oreilles de longueur inégale, avec une petite encoche pour le passage du byssus*, filament secrété par l'animal pour se fixer. La forme de la coquille est presque circulaire. Sur chaque valve, on distingue entre 16 et 20 côtes rayonnantes à section arrondie.
L'animal possède un double manteau* blanchâtre marbré de gris, de brun ou de noir dont le bord est frangée de cils et de longs tentacules entre lesquels on trouve 35 à 40 petits yeux bleus. Le pied est assez développé et permet à l'animal de s'enfouir dans le sédiment. La couleur des valves est extrêmement variable et souvent vive : du blanc crème au rose pâle en passant par le rose, le violet, l'orange, le jaune, ou le brun clair. De plus, on peut rencontrer sur certains individus des bandes en zigzag, des rayures ou des taches de teintes plus claires ou plus foncées.
Aequipecten opercularis peut être confondu avec les coquilles Saint-Jacques (Pecten maximus et Pecten jacobeus) mais la coquille de ces dernières peut atteindre 16 centimètres, leur valve gauche est plate et non convexe et les oreilles situées au niveau de la charnière sont égales et symétriques.
Citons également les chlamys (comme Mimachlamys varia) dont les coquilles sont cependant symétriques, bombées et écailleuses.
Cette espèce a un régime suspensivore : elle se nourrit exclusivement de matière organique et de plancton en filtrant l'eau grâce à ses branchies.
Aequipecten opercularis est une espèce hermaphrodite* protandre*, c'est-à-dire qu'elle porte les organes des deux sexes, qu'elle change de sexe au cours de sa vie et qu'elle est d'abord mâle puis ensuite femelle. Dans le cas du peigne operculé, le changement de sexe peut avoir lieu plusieurs fois au cours de sa vie. La reproduction se fait grâce à l'émission en pleine eau des œufs et des spermatozoïdes, au printemps et en été. Après la fécondation éclosent des larves* nageuses qui, après une courte vie pélagique*, se posent sur le fond et se fixent. Elles se transforment alors en juvéniles ayant déjà la forme des adultes. Quand ils ont atteint une taille de 1,5 à 2 cm, les juvéniles se détachent et deviennent libres.
La coquille des peignes operculés est souvent colonisée par des éponges qui lui assurent un camouflage et une relative protection contre les étoiles de mer. En se déplaçant, le peigne operculé évite aux éponges d'être broutées par des nudibranches.
Elle peut aussi servir de support à de nombreux autres organismes : algues, hydraires, bryozoaires, synascidies, balanes, spirorbes, pomatocères, crépidules...
Les prédateurs de cette espèce sont les étoiles de mer, les poulpes et certains crustacés.
L'espérance de vie varie entre 4 et 8 ans en fonction des conditions du milieu.
Les petits yeux du peigne operculé ne distinguent que la lumière mais aucun détail ; ce sont les tentacules qui détectent les vibrations de l'eau et ordonnent la fermeture des valves.
Le muscle adducteur* est très puissant : en "claquant" des valves, le pétoncle peut nager vigoureusement.
Aequipecten opercularis est très recherché pour sa valeur gustative, il est pêché par chalutage et par dragage et est fréquemment vendu sur les étals des poissonniers.
Il est aussi ramassé sur l'estran en pêche à pied lors des grandes marées.
Peigne operculé est la traduction directe du nom scientifique.
Pétoncle blanc : du latin [pectunculus] = petit peigne, dérivé lui même de [pecten] qui signifie peigne, en référence aux rainures de la coquille qui évoquent un peigne.
Attention : le mot pétoncle peut être employé pour désigner plusieurs espèces différentes.
Aequipecten : du préfixe [aequi] = semblable, identique, et du latin [pecten] = peigne, en référence aux rainures de la coquille qui évoquent un peigne ;
opercularis : du latin [operculum] = couvercle, soit un mollusque dont les 2 valves sont pectinées, identiques et dont une sert de couvercle.
Numéro d'entrée WoRMS : 140687
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Bivalvia / Lamellibranchia / Pelecypoda | Bivalves / Lamellibranches / Pélécypodes | Mollusques aquatiques, filtreurs, au corps comprimé latéralement. Coquille composée de 2 valves articulées disposées de part et d’autre du plan de symétrie. Absence de tête, de pharynx, de radula et de glande salivaire. |
Sous-classe | Pteriomorphia | Ptériomorphes | Muscle adducteur postérieur développé, antérieur réduit. |
Ordre | Pectinida | Pectinides | |
Famille | Pectinidae | Pectinidés | Coquille plate, arrondie, avec des côtes ou des plis radiaux. De part et d'autre du crochet, des "oreilles". Le bord du manteau porte de nombreux tentacules sensoriels et des yeux. Un seul grand muscle adducteur. |
Genre | Aequipecten | ||
Espèce | opercularis |
Parmi les ophiures fragiles
Le peigne operculé est un petit bivalve, dont la taille moyenne oscille entre 5 et 8 cm. Les bras des ophiures (Ophiothrix fragilis) donnent l'échelle.
Zélande, Pays-Bas, 10 m
27/08/2008
Yeux et manteau
Le peigne operculé possède un double manteau blanchâtre marbré de brun, de gris ou de noir dont le bord est frangée de cils et de longs tentacules entre lesquels on trouve 35 à 40 petits yeux bleus.
Le Frémur, Saint-Cast (22), 20 m
17/04/2005
En famille !
Tous les membres de cette famille arborent un large sourire pour la photo !
Observez l'architecture des valves, les bords du manteau, les yeux, ainsi que les pomatocères (Pomatoceros sp.) qui ont colonisé certaines coquilles.
Aquarium du Croisic (44)
26/08/2010
Costulation
Les valves du peigne operculé présentent une vingtaine de côtes de section arrondie. Aux abords du bivalve, des thalles de maërl (Phymatolithon calcareum).
Baie de Saint-Brieuc (22), 8 m
04/10/2010
Des oreilles inégales
Au niveau de la charnière, les oreilles sont clairement inégales.
Agon Coutainville (50), estran
16/03/2010
Un régime suspensivore
Grâce à ses branchies, Aequipecten opercularis filtre l'eau environnante et y prélève plancton et matière organique.
Zélande, Pays-Bas, 8 m
13/10/2007
Ne pas confondre
Aequipecten opercularis peut être confondu avec la coquille Saint-Jacques, Pecten maximus, mais cette dernière est bien plus grande, présente des valves nettement inégales, et des oreilles égales et symétriques.
Baix de Morlaix (29), 20 m
01/07/1998
Epibiose : algues
Les valves des peignes operculés peuvent être colonisées par de nombreux organismes, ici quelques algues. Observez sur la gauche le jeune individu, adulte en miniature.
Epave le Laplace, St-Cast (22), 20 m
11/06/2006
Epibiose : éponge
Les valves des peignes operculés peuvent être colonisées par de nombreux organismes, ici une éponge orangée.
Zélande, Pays-Bas, 10 m
27/08/2008
Epibiose : balanes et pomatocères
Les valves des peignes operculés peuvent être colonisées par de nombreux organismes, ici des balanes et des pomatocères.
Agon Coutainville (50), estran
17/03/2010
Epibiose : bryozoaires
Les valves des peignes operculés peuvent être colonisées par de nombreux organismes, ici des scrupocellaires.
Zélande, Pays-Bas, 8 m
11/10/2008
Epibiose : crépidules
Les valves des peignes operculés peuvent être colonisées par de nombreux organismes, ici des crépidules (Crepidula fornicata). A droite, des ophiures noires (Ophiocomina nigra).
Belle-Ile-en-mer (56), 18 m
21/07/2010
Sur l'estran
A marée basse de vive eau, il est possible de trouver des peignes operculés sur l'estran. C'est un mollusque prisé lors de pêches à pied.
Agon Coutainville (50), estran
02/04/2007
Rédacteur principal : Murielle TOURENNE
Correcteur : Frédéric ZIEMSKI
Responsable historique : Frédéric ZIEMSKI
Responsable régional : Yves MÜLLER