Aspect buissonnant non ramifié
Colonie dressée 
Tiges regroupées en touffe
Axe principal jaune brun 
Rameaux blancs
Sea beard, antenna-hydroid, lobster-horn hydroid (GB), Hidroideo antena (E), Hidraria antena (P), Antennenpolyp (D), Zeespriet, zeebaard, Gewone zeespriet (NL)
Sertularia antennina Linnaeus, 1758
Antennularia indivisa Lamarck, 1816 
Nemertesia antennina irregularis Quelch, 1885 
Nemertesia irregularis Quelch, 1885
Nemertesia pinnata Nutting, 1900
Nemertesia perrieri var. antennoides Billard, 1901
Atlantique Nord-Est, Manche, Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]On observe l'hydraire-antenne en Atlantique Nord-Est, de l'Islande et Norvège à l'Afrique du Nord-Ouest, Manche, mer du Nord, Méditerranée.
L'hydraire-antenne est une espèce commune dans le milieu infralittoral* sur les surfaces rocheuses stables dès 10 mètres ou sur les épaves, mais aussi dans les zones soumises aux courants et non exposées à la houle. Il apprécie les milieux où se mélangent substrat* rocheux et zone sableuse.
L'hydraire-antenne forme une touffe caractéristique de longues tiges pouvant mesurer jusqu’à 30 cm de hauteur. Le bouquet peut comprendre jusqu’à 50 tiges.
Chaque tige est une colonie dressée et non ramifiée qui comprend :
Chaque hydroclade porte au moins 6 hydrothèques*.
Les hydrothèques sont des enveloppes qui protégent les hydranthes* (polypes* nourriciers). Ces derniers sont composés d'une bouche entourée des tentacules*, d'une cavité gastrique et d'un court pédicelle* (pied) et sont séparés les uns des autres par deux nœuds, comme tous les hydraires. On note la présence de nématophores* qui sont de petites excroissances qui protègent les polypes défensifs.
Des gonophores* ovoïdes et regroupés autour de l'hydrocaule sur de courts pédicelles*.
Les jeunes colonies sont solitaires.
Nemertesia ramosa : les tiges sont regroupées en touffe moins dense ou sont solitaires. Elles sont surtout ramifiées ce qui n’est jamais le cas pour Nemertesia antennina. Les tiges sont également plus courtes, 20 cm maximum.
L'hydraire-antenne est suspensivore* et microphage*. Le zooplancton* est capturé par les polypes nourriciers.
L'hydraire-antenne a une durée de vie de 4/5 mois et comprend trois générations par an. La larve* planula* sécrète le mucus qui l'aide à se fixer sur la masse stolonale déjà existante sur d'autres Nemertesia, ce qui explique le fait que les tiges soient groupées et forment des touffes. La couverture de dispersion est de 0 à 100 m en fonction de la force du courant.
Les gonothèques* (enveloppes contenant les polypes de reproduction) sont ovoïdes et regroupées autour de l'hydrocaule sur de courts pédicelles* dans les colonies matures.
Les nudibranches Lomanotus genei, Doto pinnatifida et Doto fragilis sont des prédateurs connus et souvent observés sur les hydraires-antenne.
La némertésie ramifiée Nemertesia ramosa et l'hydraire-antenne abritent aussi des caprelles (Crustacés Amphipodes). Le squelette des Nemertesia contient des substances chimiques qui attirent les larves d'un Crustacé Cirripède pédonculé du genre Scalpellum.
Sur la base fibreuse, on observe régulièrement des Crustacés Amphipodes Jassa falcata.
Les critères choisis pour identifier cet hydraire sont destinés à une reconnaissance des espèces sur la base de photos ou directement en plongée. Dans les deux cas, et surtout le deuxième, ceci reste très aléatoire en ce qui concerne les hydraires. D'autre part, des espèces relativement similaires sont difficiles à différencier sur des caractères tels que l'absence ou la présence de tiges (hydrocaules) ramifiées.
Hydraire : nom de la classe
antenne : traduction littérale du nom latin
Nemertesia : du latin [nemert] et du grec [Nemertes] = nom d'une Néréide, nymphe de la mer, et [-esia] = suffixe à valeur collective
antennina : du latin [antenn] = vergue d’un mât, antenne.
Numéro d'entrée WoRMS : 117809
| Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
|---|---|---|---|
| Embranchement | Cnidaria | Cnidaires | Organismes aquatiques (marins pour la plupart) libres ou fixés, carnivores, principalement à symétrie radiaire, caractérisés par des cellules urticantes : les cnidocytes. Deux morphologies principales : le polype et la méduse. La larve est une planula. | 
| Classe | Hydrozoa | Hydrozoaires | Cnidaires dont le cycle de vie est alterné, mais de façon inconstante, par deux phases différentes : le polype et la méduse. Présence d’un velum dans la méduse (dite craspédote), gonades ectodermiques, perte des septes, perte des cnidocytes endodermiques. Coloniaux ou solitaires. Quelques espèces d’eau douce. | 
| Sous-classe | Hydroidolina | Hydroïdes | Hydrozoaires dont le cycle de vie présente toujours une phase polype. | 
| Ordre | Leptothecata / Leptomedusa | Leptothécates / Leptoméduses | Hydroïdes coloniaux dont les polypes sont protégés par une enveloppe chitineuse, la thèque. Méduses (quand elles existent) aplaties, parfois de grande taille, portant des statocystes sur le bord de l’ombrelle, et des gonades sur les canaux radiaires. | 
| Famille | Plumulariidae | Plumularidés | Colonies dressées, hydrothèques adhérant à l'hydroclade, alignées en une seule rangée, et entourées d’au moins trois nématothèques. | 
| Genre | Nemertesia | ||
| Espèce | antennina | 
 Hydrozoaires (Hydraires, Hydroméduses...)
            
    
    
    Hydrozoaires (Hydraires, Hydroméduses...) Hydrozoaires benthiques
            
    
    
    Hydrozoaires benthiques 
            
    
    
                                     
    Allure générale
L'hydraire-antenne forme une touffe caractéristique composée de longues tiges pouvant mesurer jusqu’à 30 cm de hauteur.
Les tiges sont fixées sur un substrat dur par l'intermédiaire d'une hydrorhize : c'est une masse fibreuse qui peut mesurer 3 cm de hauteur.
Cale de Jouvente (35), 15 m
12/11/2011
 Hydrozoaires (Hydraires, Hydroméduses...)
            
    
    
    Hydrozoaires (Hydraires, Hydroméduses...) Hydrozoaires benthiques
            
    
    
    Hydrozoaires benthiques 
            
    
    
                                     
    Colonie dressée
Chaque tige est une colonie dressée et non ramifiée qui comprend un axe principal épais autour duquel se répartissent en goupillon de petites branches fines et latérales.
Iles Chausey (50)
1/04/2009
 
            
    
    
                                     
    De plus près
L'axe principal est jaune brun. Les fines branches latérales (ou rameaux) sont blanches et présentes sur toute la hauteur de l’hydrocaule.
Magouer, ria d'Etel (56), 10 m
22/10/2011
 
            
    
    
                                     
    Couleur orange
L'axe principal est souvent jaune foncé, voire orange, comme sur cette photo.
Le vieux passage, ria d'Etel (56), 10 m
18/10/2011
 
            
    
    
                                     
    Fins rameaux
Chaque hydroclade porte au moins 6 polypes* nourriciers.
Cale de Jouvente (35), 15 m
12/11/2011
 
            
    
    
                                     
    Biotope : roches et sable
L'hydraire-antenne est une espèce commune qui apprécie les milieux où se mélangent substrat rocheux et zone sableuse.
Les Ridens, Boulogne (62), 15 m
10/2007
 
            
    
    
                                     
    Biotope : algues rouges
On le trouve aussi au niveau de la ceinture des algues rouges.
goulet de Brest (29), 12 m
01/07/2012
 
            
    
    
                                     
    Biotope : surplomb
L'hydraire-antenne a trouvé sa place sous ce surplomb.
Les Haches, St-Cast (22), 16 m
14/07/2011
 
            
    
    
                                     
    Gonothèques femelles
Les gonothèques se répartissent sur toute la tige et sont facilement reconnaissables. Ici, la couleur orange laisse penser qu'il s'agit de gonothèques femelles contenant des ovocytes.
Ria d'Etel (56), 15 m
26/06/2010
 
            
    
    
                                     
    Zoom sur les gonothèques
Les gonothèques* (enveloppes contenant les polypes de reproduction) sont ovoïdes et regroupées autour de l'hydrocaule sur de courts pédicelles* dans les colonies matures.
Laboratoire
01/07/2006
 
            
    
    
                                     
    Gonothèques mâles
Les gonothèques blanches sont mâles, contrairement à celles des femelles, de couleur orange.
Calhic, Morlaix (29), 26 m
15/08/2012
 
            
    
    
                                     
    Prédateurs
Le nudibranche Doto fragilis est un prédateur connu et souvent observé sur les hydraires-antenne. Essayez de compter le nombre de limace et leur ponte!
Mendu, ria d'Etel (56), 14 m
26/08/2012
 
            
    
    
                                     
    Avec Doto pinnatifida
Le doto Doto pinnatifida est souvent placé sur les tiges.
pierres-noires Mendu, ria d'Etel (56), 11 m
08/05/2010
 
            
    
    
                                     
    Avec Doto fragilis et Jassa falcata
Le nudibranche Doto fragilis s'observe souvent sur la masse fibreuse à la base des hydraires-antenne. Ici, il y a deux individus.
C'est également là qu'on peut voir les Crustacés Amphipodes Jassa falcata : sur la photo, ils sont cachés dans leur tube. Ce sont des suspensivores qui peuvent former de grands tapis sur les substrats rocheux.
Le granc coin, Houat (56), 13 m
05/06/2011
 
            
    
    
                                     
    Avec un éolidien et une caprelle
Sur la droite, une petite limace de la famille des éolidiens se nourrit de l'hydraire-antenne. L'hydraire-antenne abrite aussi des caprelles (Crustacés Amphipodes) que l'on voit au milieu.
Pierres noires Mendu, ria d'Etel (56), 16 m
08/05/2010
 
            
    
    
                                     
    Hydraires-antennes avec des ascidies néon (Atl./Manche)
Des petites ascidies néon Pycnoclavella aurilucens ont colonisé la base des hydraires-antennes Nemertesia antennina. On distingue aussi un bryozoaire encroûtant orange.
Bizinennou, Carantec (29), 14 m
24/05/2010
    Rédacteur principal :     Yann QUERREC 
            Correcteur :     Horia GALEA 
    
                                    Responsable historique :     Sandra SOHIER
                                                        Responsable régional :     Anne PROUZET 
                    
        
Cornelius P.F.S., 1995, North-west European thecate hydroids and their medusae, Part 2, Sertulariidae to Campanulariidae, Synopses of the British fauna, 50, 1–386.
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