Taille des femelles de 78 à 139 cm
Taille des mâles de 71 à 104 cm
2 écailles préfrontales
Museau court et arrondi
Dossière fortement bombée constituée d'écailles juxtaposées
Dossière brunâtre, grisâtre ou verdâtre plus ou moins foncée
Petites dentelures sur bord de la mâchoire inférieure
Tortue franche, tortue comestible, chélonée marine, chélonée franche, cochon de mer,
tôti blan, tôti vé (Antilles françaises)
Green sea turtle, common green turtle (GB), Tartaruga verde (I), Tortuga verde, tortuga blanca (E), Grüne Meeresschildkröte (D), Tartaruga-verde, tartaruga-aruanã (P)
Testudo mydas Linnaeus, 1758
Testudo japonica Thunberg, 1787
Testudo marina vulgaris Lacepède, 1788
Chelone mydas Brongniart, 1805
Chelonia mydas agassizii (Bocourt, 1868)
Chelonia mydas japonica Mertens & Müller, 1928
Océans Indien, Atlantique et Pacifique, Méditerranée, Mer rouge
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ● Caraïbes, ● Atlantique Nord-Ouest, ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises], ○ [Mer Rouge], ○ [Guyane française]La tortue verte visite les eaux de Terre-Neuve, du nord de l'Irlande, du sud du Japon, de l'Argentine, de l'Afrique du Sud, du nord de la Nouvelle-Zélande. On la rencontre également dans les eaux tropicales de l'océan Atlantique (Caraïbes, Guyane, golfe du Mexique), de l'océan Pacifique (Polynésie) et de l'océan Indien. Elle est parfois observée en Méditerranée le long des côtes ouest de l'Afrique du Nord. L'étude de Guy Oliver du "Réseau Tortues marines de Méditerranée française" fait état de six observations au large des côtes françaises. On la retrouve également en Mer rouge notamment sur les herbiers de Abu Dabbab. La tortue verte est parfois de passage dans les eaux de l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon, des provinces maritimes canadiennes, ainsi que dans celles des régions côtières de la Nouvelle-Angleterre entre juin et novembre.
La tortue verte est présente dans les océans et les mers du monde dont la température de l'eau dépasse les 20 degrés Celsius.
L'habitat des premières années des juvéniles est peu connu. La tortue verte fréquente des zones pélagiques* jusqu'à ce qu'elle atteigne une taille de 20 à 25 cm (1ere étape du cycle de vie). Elle poursuit son développement en se dirigeant vers des zones benthiques* près des côtes parmi les mangroves et les herbiers (2ème étape du cycle de vie). Elle va alors rechercher des habitats où les herbiers dominent. On la rencontre également dans des habitats souvent liés à la présence de récifs coralliens, d'estuaires ou de lagons.
La tortue verte est la plus connue des tortues marines. Sa morphologie est variable en fonction de sa zone géographique.
La carapace ou dossière* des femelles adultes mesure entre 78 cm et 139 cm, celle des mâles est plus petite, leur taille varie entre 71 cm et 104 cm.Son poids moyen se situe aux alentours de 160 kg. Certains spécimens peuvent peser jusqu'à 400 kg. La dossière est fortement bombée, elle est en forme de cœur. Sa partie dorsale est constituée d'écailles juxtaposées: 5 plaques centrales, 4 paires de plaques latérales ou costales et 12 paires de plaques marginales en forme de galet. Les premières costales latérales ne sont pas en contact avec l'écaille nuchale*. La carapace des adultes est de couleur brunâtre, grisâtre ou verdâtre plus ou moins foncée. La dossière des jeunes est striée de marques claires, celle des subadultes est de couleur acajou clair, les écailles sont entourées de jaune sur les sutures.
Le plastron* est large, il est de couleur blanc jaunâtre ; il est constitué de 2 carènes longitudinales et de 4 paires d'écailles inframarginales.
Le cou de la tortue verte est court. Sa tête est petite et non rétractable. Elle est de couleur grisâtre à verdâtre. Son museau est court et de forme arrondie, son bec est fort et denticulé. La tête présente deux écailles préfrontales, séparées d'une grande fronto-pariétale par une petite frontale. Les yeux sont grands, ils sont en forme d'amande. Le crâne ne possède aucune fenêtre temporale*. On note la présence de petites dentelures sur le bord de la mâchoire inférieure.
Les pattes sont grandes et larges, elles sont recouvertes de grandes écailles allongées encerclant un ensemble d'écailles plus petites. Elles sont de couleur grisâtre sur le dessus et crème à jaune pâle sur le dessous. En forme de nageoires, elles sont parfaitement adaptées à la natation et sont dotées d'une griffe unique.
La queue est reliée par une peau souple aux pattes et à la dossière. Celle des mâles est large et très longue; elle a la particularité d'être préhensile et kératinisée; celle des femelles est plus petite et plus fine.
La tortue verte possède une cousine dans le Pacifique et sur la côte est du continent américain, Chelonia agassizii, la chélonée franche du Pacifique (il s'agit en fait d'une sous-espèce Chelonia mydas agassizi). Sa taille et son poids sont nettement inférieurs : 65 à 120 cm, pour un poids n'excédant pas les 150 kg. Elle diffère également de par sa couleur plus sombre, parfois noire. Ce qui lui a valu le surnom de tortue noire. Sa carapace est tachée de brun clair ou d'olive. La dossière est souvent plus haute et plus courbée que chez Chelonia mydas. Son œil est plus petit. Les juvéniles sont de couleur brun foncé à bleu sombre. Le plastron est blanc comme le dessous des pattes.
La chélonée à dos plat Natator depressus est également assez semblable à la tortue verte. Cependant, on ne la rencontre que dans le nord des côtes australiennes et de la Nouvelle-Guinée. La carapace est plate, les plus grands individus mesurent 100 cm, pour un poids de 70 kg. Les premières costales ne sont pas en contact avec la nuchale. Sa couleur est grise à gris verdâtre. Son plastron est blanc crème sans taches. Contrairement à Chelonia mydas, elle pond ses œufs de jour et possède un régime alimentaire plus carnivore composé d'invertébrés.
Le régime alimentaire varie avec l'âge de la tortue verte. Elle est d'abord carnivore dans sa jeunesse, sa nourriture est alors constituée de petits invertébrés, d'alevins de poissons, d'œufs de poissons, de méduses et de zooplancton*. Elle devient par la suite herbivore, elle broute les prairies sous-marines. La digestion aquatique est comparable à celle des ruminants. Lorsqu'elle ingère des végétaux (phanérogames marines), elle absorbe également tout une faune constituée de crustacés, de mollusques, de méduses et d'éponges. Son alimentation manque de calcium et de vitamines D, on suppose qu'elle compense ce manque lorsqu'elle est sur le sable exposée aux rayons UV du soleil.
Les tortues vertes atteignent leur maturité sexuelle entre 18 et 30 ans. Cette maturité est variable en fonction de la zone d'origine des animaux. Les femelles peuvent parfois rejeter les mâles trop entreprenants en leur infligeant de profondes morsures dans le cou. Elles se maintiennent parfois à la verticale pour empêcher l'accouplement. D'autres encore protègent leur cloaque* à l'aide de leur pattes postérieures, empêchant ainsi toute intromission. Lorsque la femelle sera enfin disposée à accepter ses avances, le mâle mordillera les parties du corps les plus sensibles de la femelle. A l'aide de ses puissantes griffes, il va assurer son étreinte amoureuse en s'accrochant aux plaques marginales. Il ne lui reste plus qu'à diriger son pénis vers le cloaque de la femelle. L'acte peut durer plusieurs heures, peut se dérouler en surface ou en eaux profondes. Les prétendants peuvent parfois se bousculer et entraîner ainsi dans l'accouplement la noyade de la femelle. L'accouplement en surface se fait généralement en douceur, le mâle posant alors délicatement ses pattes sur la carapace ou la tête de la femelle.
La femelle possède une spermathèque*, un seul rapport peut lui permettre de féconder ses œufs toute une saison. Les œufs grossissent dans des oviductes* séparés, permettant ainsi une croissance et des pontes décalées par quinzaine. Les pontes sont observables dans les Caraïbes de mai à octobre. Sur l'île Ascension, les pontes s'échelonnent de juillet à décembre. La ponte se déroule principalement la nuit, à marée haute, en bordure de végétation. A l'aide de ses pattes avant la femelle creuse une cuvette aussi grande que son corps; avec ses pattes arrière, elle réalise le nid destiné à recevoir les œufs. La tortue verte va pondre en moyenne une centaine d'œufs par séries de deux ou quatre. Ces derniers sont ronds et mesurent 45 mm de diamètre. Un mucus accompagne la ponte et s'écoule à même le nid. Par un mouvement alternatif de ses pattes arrière, la femelle rebouche le nid. Enfin, à l'aide des nageoires, elle va projeter du sable pour masquer les traces de son passage. L'opération complète de la ponte dure près d'une heure et demie. Son retour en mer peut être long et compliqué.
La période d'incubation dure de 48 à 74 jours, elle est étroitement liée au climat et à la température du sol. Les juvéniles naissent avec une carapace gris-bleu foncé dotée de marginales bordées de blanc. Les écailles des pattes sont blanches. Le plastron et le dessous des pattes sont blancs (tachetés de noir).
De nombreux prédateurs attendent avec impatience les nouveaux-nés : crabes, mammifères, oiseaux et requins. La plupart des petits meurent dès les premiers mois.
La carapace des tortues vertes est souvent recouverte d'algues, de balanes, voire de parasites, certaines tortues ont alors recours aux stations de nettoyage et peuvent se faire aider par des multitudes de petits poissons nettoyeurs.
Elles sont parfois observées accompagnées de rémoras rayés: Echeneis naucrates.
La tortue verte accomplit de grandes migrations transocéaniques qui peuvent atteindre 2000 km pour rejoindre ses sites de ponte. Elle est capable d'utiliser l'information des champs magnétiques pour se déplacer et acquérir à l'âge adulte une "carte magnétique" du milieu dans lequel elle évolue. Elle est donc capable de percevoir les variations de l'inclinaison géomagnétique, les différentes intensités du champ magnétique qu'elle traverse sur sa route migratoire et la combinaison unique, en chaque point de son trajet, de ces deux composantes. La perception du champ magnétique n'est pas l'unique « outil » utilisé par la tortue pour s'orienter dans ses migrations, elle utilise également entre autre les courants.
La tortue verte a souffert d'une surexploitation mondiale. Même si de nombreuses conventions la protègent aujourd'hui (voir Espèces réglementées), elle reste encore chassée pour sa dossière, sa peau, sa graisse verte et ses cartilages (ingrédients de la soupe à la tortue).
L'Histoire des aventuriers flibustiers, publiée à Paris en 1686 par Alexandre-Olivier Exmelin (ou Exquemelin), est le grand texte classique français sur la flibuste. Il y décrit que la graisse et la chair de tortues vertes étaient alors réputées pour leur bon goût et leurs vertus curatives. Il relate dans son ouvrage comment des flibustiers, rescapés de naufrages en Martinique auraient survécu en se nourrissant de la graisse des tortues. Selon Jean Baptiste Du Tertre (religieux dominicain et botaniste français) l'huile serait excellente dans le "traitement des débilités de nerfs, des gouttes sciatiques et pour toute les fluxions froides".
D'autres menaces affectent également les tortues vertes : Éric Delcroix du réseau des tortues marines a démontré dans son étude de 2003 que les captures accidentelles liées à la pêche étaient probablement une des plus importantes causes de mortalité (hameçons, filets, casiers …). Le braconnage et la destruction des habitats constituent également des menaces préoccupantes.
La tortue verte compte de nombreux prédateurs à tous les stades de son développement : mangoustes, chiens, cochons, rats, crabes, oiseaux, requins et carangues. Bien d'autres menaces pèsent sur la survie de la tortue verte: pollution, collision avec des bateaux, maladies parasitaires, désorientation...
Depuis 1991, un arrêté préfectoral protège intégralement toutes les espèces de tortues marines, ainsi que leurs oeufs, sur l'ensemble de l'archipel guadeloupéen. En 2005, l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (Direction Régionale Outre-Mer) a consolidé son "Plan de Restauration des Tortues Marines des Antilles Françaises". Ses missions sont assurées depuis le 1er février 2009 par l'ONCFS. Il concerne la Guadeloupe et la Martinique. Le plan cible entre autre la tortue verte et vise à mettre en place des mesures destinées à augmenter sensiblement les effectifs des différentes "sous-populations" de tortues vertes nidifiant aux Antilles françaises. Tout cela passe par l'augmentation de la croissance du nombre de femelles sur les principales plages de ponte déjà identifiées et par la recolonisation de l'ensemble des sites favorables à la nidification de l'espèce (au rythme biologique de l'espèce). Le deuxième objectif du plan cible des augmentations de population sur les zones d'alimentation. Ce plan d'action contribue fortement à réduire tous les types de menaces qui pèsent sur la survie de la tortue verte aux Antilles françaises.
La tortue verte est strictement protégée aux Antilles françaises par plusieurs arrêtés :
- l'arrêté du 2 octobre 1991 fixant la liste des tortues marines protégées dans le département de la Guadeloupe,
- l'arrêté du 16 mars 1993 fixant la liste des tortues marines protégées dans le département de la Martinique.
En tout temps la destruction ou l'enlèvement des œufs et des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l'enlèvement, la naturalisation ou, qu'ils soient vivants ou morts, le transport, le colportage, l'utilisation, la mise en vente, la vente ou l'achat de spécimens sont interdits. Aujourd'hui les tortues marines et leurs habitats sont protégés par l'arrêté ministériel du 14 octobre 2005. Cet arrêté se substitue aux arrêtés locaux de protection ; il fixe la liste des tortues marines protégées sur le territoire national et les modalités de leur protection.
La tortue verte est également protégée par plusieurs conventions internationales ratifiées par la France:
- Convention de Washington (1973): sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction (CITES),
- Convention de Carthagène (1983): pour la protection et la mise en valeur du milieu marin dans la région des Caraïbes,
- Convention de Bonn (1979): sur les espèces migratrices appartenant à la faune sauvage,
- Convention de Berne (1979): relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe,
- Convention de Rio (1992): sur la diversité biologique.
La tortue verte doit son nom à la couleur de sa graisse verte, du fait des algues qu'elle consomme.
Chelonia vient directement du grec [chelone] = tortue,
mydas: analogie de la carapace avec celle de Midias de Messène, inventeur reconnu de la cuirasse.
Numéro d'entrée WoRMS : 137206
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Chordata | Chordés | Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. |
Sous-embranchement | Vertebrata | Vertébrés | Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux. |
Classe | Reptilia | Reptiles | Groupe paraphylétique incluant les vertébrés tétrapodes "rampants" à la peau sèche et écailleuse : tortues, serpents, crocodiles et lézards. |
Ordre | Testudines | Chéloniens | Reptiles possédant une carapace dorsale, une carapace ventrale (plastron), et un bec corné. Ce sont les tortues. |
Sous-ordre | Cryptodira | Cryptodires | Le cou se rétracte à l’intérieur du corps, sous la carapace, dans un plan vertical, les vertèbres formant alors un S. Le bassin est libre. |
Famille | Cheloniidae | Chéloniidés | Tortues à carapace ossifiée par opposition aux tortues à carapace ayant la consistance du cuir. |
Genre | Chelonia | ||
Espèce | mydas |
La plus connue des tortues marines
Une belle dossière acajou clair ! On remarque les écailles juxtaposées de sa dossière.
Akumal, Yucatan, Mexique, 5 m
03/01/2009
De face
Sa tête est petite et non rétractable. Elle est de couleur grisâtre à verdâtre.
Ribbon reef, Australie, 5 m, de nuit
20/11/1999
La dossière
La dossière est constituée d’écailles juxtaposées : 5 plaques centrales, 4 paires de plaques latérales ou costales et 12 paires de plaques marginales en forme de galets.
Guadeloupe, 10 m
11/09/2007
Le plastron
Le plastron est large, il est de couleur blanc jaunâtre; il est constitué de 2 carènes longitudinales et de 4 paires d’écailles inframarginales.
Sipadan, Malaisie, 15 m
06/04/2006
Le museau
Le museau est court et arrondi. Les yeux sont en forme d'amande.
Cocoa thila, Maldives, 10 m
10/02/2004
Une tête non rétractable
Le cou de la tortue verte est court. Sa tête est petite et non rétractable.
Ribbon reef, Australie, 5 m, de nuit
20/11/1999
Les pattes
Les pattes sont grandes et larges, elles sont recouvertes de grandes écailles allongées encerclant un ensemble d’écailles plus petites. Elles sont de couleur grisâtre sur le dessus et crème à jaune pâle sur le dessous. En forme de nageoires, elles sont parfaitement adaptées à la natation.
Sipadan, Malaisie, 15 m
06/04/2006
Les écailles préfrontales
La tête présente deux écailles préfrontales, séparées d’une grande frontopariétale par une petite frontale.
Akumal, Yucatan, Mexique, 5 m
03/01/2009
Au repos
Cette tortue verte semble se reposer sous l'abri de ce surplomb rocheux.
Nungwi, Zanzibar, 8 m
08/08/2004
Alimentation au stade adulte
La tortue verte adulte est herbivore. Elle broute les prairies marines, ce qui en résulte la couleur de sa graisse.
Akumal, Yucatan, Mexique, 5 m
03/01/2009
Alimentation au stade subadulte
Au stage subadulte la tortue verte se nourrit de petits invertébrés, d'alevins de poissons, d'œufs de poissons, de méduses et de zooplancton.
Ile de la Réunion, 10 m
10/2007
Un difficile retour
A l'issue de sa ponte, la tortue verte regagne péniblement l'océan.
Les Galets, Guadeloupe
17/09/2008
Écloserie
Les juvéniles naissent avec une carapace gris-bleu foncé, dotée de marginales bordées de blanc. Les écailles des pattes sont blanches. Le plastron et le dessous des pattes sont blancs (tachetés de noir).
Centre de sauvegarde des tortues marines, Région de Bentota, Sud de Colombo, Sri Lanka
19/03/2005
Nouveau-né
Les tortues ont été manipulées par le personnel du centre. Le "Projet de recherche sur les tortues marines" dispose d'une zone d'incubation protégée qui peut être visitée par les touristes. Depuis le début du projet, initié et géré entièrement par des jeunes villageois, cette "écloserie" gardée jour et nuit a permis de sauver des dizaines de milliers de jeunes tortues. Un résultat remarquable quand on sait qu'un seul œuf, vendu dans les magasins des villes, représente environ le salaire quotidien d'un serveur dans les hôtels de la côte....
Pour ce faire, les œufs ramassés illégalement par les villageois sont rachetés et mis en incubation. Après 70 jours, dès l'émergence, les nouveaux-nés sont relâchés dans l'océan Indien !
Pour limiter la prédation par les varans, les mangoustes ou les rapaces, des filets sont installés.
Les taux d'éclosion sont de 90 %, ce qui est très satisfaisant.
L'aspect éducatif du projet est également très important : les écoliers de Bentota et des villages avoisinants viennent régulièrement visiter l'écloserie à des fins éducatives.
Ce centre contraste fortement avec ce qui se passe dans le nord de l'île, où les tortues sont toujours ramassées et massacrées !
Centre de sauvegarde des tortues marines, Région de Bentota, Sud de Colombo, Sri Lanka
19/03/2005
Jeune
La dossière des jeunes est striée de marques claires. La carapace des subadultes est de couleur acajou.
Guadeloupe, 10 m
11/09/2007
De nuit
La tortue verte voyage également de nuit et en profondeur : le soleil ne lui est donc d'aucune utilité, elle est pratiquement myope. Elle utilise les champs magnétiques et les courants pour s'orienter.
Épave Lady V, Côte Caraïbe, 12 m
12/09/2005
Endormie ?
On a pu l'observer en train de dormir sous l'eau pendant plusieurs heures...
Épave du Lady V, Côte Caraïbe, 12 m
12/05/2009
En océan Indien
Elle est également présente dans l'océan Indien. Cet individu a été pris en photo dans l'archipel de Zanzibar, au large de la Tanzanie. Cette zone est reconnue comme un site nichant important.
Nungwi, Zanzibar, 8 m
08/08/2004
Vie associée
Elles sont parfois observées accompagnées de rémoras rayés : Echeneis naucrates.
Akumal, Yucatan, Mexique, 5 m
03/01/2009
Respiration
Ces sympathiques animaux marins respirent de l’air ! C’est une juvénile, la carapace est encore rouge, elle doit faire dans les 40 cm de longueur.
Ile de la Réunion, 1,5 m
02/03/2011
Respiration par les narines
Les narines permettent une prise prise d'air importante lorsque la tortue monte respirer à la surface.
Ile de la Réunion, 1,5 m
02/03/2011
Fibropapillomatose
Sur cette photo on peut voir des protubérances blanc-grisâtre qui sont l'expression cutanée d'un virus de la famille de l'herpès qui touche de plus en plus de tortues marines, entraînant parfois leur mort en fonction de l'endroit où se développent ces protubérances.
Malendure, Guadeloupe, 5 m
05/04/2014
En pleine eau
Parc Marin de Tobago Cays, île de Petit Rameau, Saint Vincent et Grenades
30/07/2014
Vidéo : Une tortue verte se frotte !
Une tortue verte (Chelonia mydas) se frotte d'une manière prolongée contre la roche.
Il est fort possible qu'elle cherche à se débarrasser des balanes que l'on peut voir durant un instant - zoom de la vidéo en pause - sur sa face ventrale (le plastron).
Pescador Island, Philippines, 20 m
17/07/17
Une tortue de grande taille
Sur la carapace de cette imposante femelle sont bien visibles les 5 plaques centrales et les 4 paires de plaques latérales.
Aliwal Shoal, Afrique du Sud, 15 m
14/07/2018
Rédacteur principal : Laurent FEY
Correcteur : Eric DELCROIX
Responsable régional : Laurent FEY
Delcroix E., 2002, Identification des menaces sur les sites de ponte des tortues marines aux Antilles Françaises, Etude réalisée au profit de l'Association pour l'Etude et la protection des vertébrés et végétaux des petites Antilles, 92p.
Delcroix E., 2003, Etude des captures accidentelles de tortues marines par la pêche maritime dans les eaux de l'archipel guadeloupéen , Etude réalisée au profit de l'Association pour l'Etude et la protection des vertébrés et végétaux des petites Antilles, 84p.
Exquemelin A. O., Ouellet R., Villiers P., 2005, HISTOIRE DES AVENTURIERS FLIBUSTIERS, ed. Presses Paris Sorbonne, 595p.
Lohmann K. J., Lohmann C.M.F., Putman N. F., 2007, Magnetic maps in animals: nature's GPS, Journal of Experimental Biologie, 210, 3697-3705.
Oliver G., 2009, Les Tortues marines des côtes françaises de Méditerranée, Université de Perpignan-Via Domitia et Réseau Tortues marines de Méditerranée française, 6p.