Coris à points bleus, coris africain, clarisse africain.
Valenciennes la nomme la Girelle étoilée (sous le nom scientifique de Julis stellatus).
African coris, african wrasse, african sans wrasse, false clownwrasse (GB), Afrika-Junker (A), Doncella africana, pez coris africano (E), Caralete africana (Mozambique), Afrikaanse coris (Afrique du Sud).
NB : le nom “african coris” est aussi attribué à Coris gaimard. Cela tient probablement au fait que la distribution de cette espèce a longtemps inclus l’ensemble de l’océan Indien.
Julis cuvieri Bennett, 1831
Julis stellatus Valenciennes, 1839
Coris africana Smith, 1957
Coris gaimard africana Smith, 1957
Mer Rouge et océan Indien
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge]Phase terminale
L’espèce est hermaphrodite protogyne et présente un dichromatisme sexuel, ce qui signifie que le patron de couleur varie en fonction de l’évolution et du sexe des individus.
Celui-ci est en phase terminale, c’est donc un mâle, ce que signale la barre verticale blanche présente sur ses flancs.
Marsa Alam, Egypte, mer Rouge, 15 m
19/11/2010
Phase initiale
La phase initiale regroupe les femelles (et peut-être des mâles « primaires », mais ce point n’est pas documenté). Elle est caractérisée par de petits ocelles bleu électrique cerclés de noir plus ou moins alignés sur les deux tiers postérieurs des flancs et sur le début de la caudale.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
17/09/2011
Transition entre phases initiale et terminale
Le patron de couleur de cet individu présente les caractéristiques des deux phases (les ocelles bleus à l’arrière du corps et la barre verticale blanche sur les flancs). Ce qui signifie que c’est une femelle en train de devenir un mâle.
Hurgada, Egypte, mer Rouge, 10 m
06/10/2022
Stress
Photo 1 : un mâle est en train d’en chasser un autre de son territoire. Le stress provoqué par son agressivité se voit à l’érection des deux premiers rayons de la dorsale et au changement du patron de couleur, qui devient très sombre avec un bleuissement de la dorsale.
Photo 2 : l’intrus semble avoir compris la leçon, au moins pour cette fois, et le mâle dominant retourne vers le centre de son territoire.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
14/01/2015
Juvéniles
Photo 1 : les juvéniles sont orange vif avec cinq selles blanches bordées de noir, la selle médiane étant la plus longue, et une bande noire et blanche formant un demi-cercle au début de la caudale.
Photo 2 : ce juvénile entame sa mutation vers la phase initiale, comme en témoignent le bleuissement de la partie postérieure de sa dorsale et celui de son pédoncule caudal
1 : Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
2 : West of Eden, îles Similan, Thaïlande, océan Indien, 21 m
1 : 16/11/2011 & 2 : 21/02/2017
Rareté !
Chez ce juvénile la selle médiane présente la particularité, rarement rencontrée chez la girelle africaine, de descendre jusque sous l’abdomen. C’est en revanche l’une des caractéristiques des juvéniles de Coris formosa.
L’un des détails qui attestent que celui-ci est bien un juvénile de C. civieri est l’absence d’un grand ocelle noir au milieu de la dorsale, caractéristique de C. formosa à ce stade.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
31/10/2016
Transition entre stade juvénile et phase initiale
Cet individu présente l’essentiel des caractéristiques de la phase initiale mais les bandes vertes sur la tête sont encore à peine suggérées, et surtout on observe des restes des cinq selles blanches caractéristiques des juvéniles. Il est donc en transition entre le stade juvénile et la phase initiale.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
09/03/2011
Chasse au karcher
La girelle africaine est capable de retourner des petits blocs de corail mort pour dénicher des proies. Mais elle peut aussi prendre une bouchée de sable et la projeter avec force sur le fond avec le même objectif, comme vient de le faire l’individu photographié.
On peut voir le capucin Parupeneus macronemus derrière elle, prêt à profiter de son travail.
Le fouissage du sédiment par les capucins étant lui même exploité par des opportunistes, dont des labres, c’est un juste retour des choses.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
31/05/2014
Rédacteur principal : Philippe BOURJON
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER