428 messages par Murielle TOURENNE

03/09/2024 Création de sujet : Biologie marine, ludique, pour les néophytes : Septembre 2024

  • Attention : l'habit ne fait pas le moine.
  • Urticina felina ou anémone dahlia
  • On m'appelle "l'anémone dahlia", mon nom scientifique devrait vous inciter à vous méfier, "urticina" du latin "urtica" les orties, donc attention !!!, personnes fragiles, mes tentacules (toujours un multiple de 10) sont très urticants. "felina" félin en latin certainement à cause des rayures sur mes tentacules comme certains félins.
  • Je ressemble à une fleur, j'ai les couleurs d'une fleur, mais je ne suis pas une fleur, je suis un animal et des plus voraces.
  • Je peux mesurer jusqu'à 15 cm de diamètre et avec mes tentacules déployés, 20 cm.
  • En aquarium certaines de mes amies ont vécu plus de 50 ans.
  • Ma garde-robe est assez fournie, je peux me présenter en rose fuchsia, en rouge, en beige, en brun, en vert, mais je peux aussi mélanger ces couleurs. Cerise sur le gâteau, mes tentacules peuvent être rayés, flammés, ou uniformes, c'est chic, non !!!
  • Je me reproduis de façon sexuée, mâles et femelles expulsent leurs gamètes dans l'eau. S'il y a fécondation une larve naitra.
  • Pour manger, pas de problème, je mange tout ce qui passe à portée de mes 40 à 110 tentacules. On m'a même vue en train de manger un poisson mort d'une douzaine de cm, des grappes d'œufs de bulot, mais aussi d'essayer de manger un morceau de polystyrène. Je ne réfléchis pas j'essaye de manger tout ce que mes tentacules peuvent attraper, si ça ne passe pas je le rejette, ce n'est pas compliqué.
  • Pour plus de détails consulter la fiche DORIS : MARAN Vincent, MÜLLER Yves, ZIEMSKI Frédéric in : DORIS, 04/12/2021 : Urticina felina (Linnaeus, 1761), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/131


14/08/2024 Création de sujet : Anilocra frontalis

Bonjour,

Il est indiqué dans la fiche DORIS que les anilocres mesurent jusqu'à 3 cm.

J'ai photographié un spécimen qui fait 5 cm dans la Manche à Agon-Coutainville, est-ce bien la même espèce ?

Merci pour la réponse et bonne journée.

Murielle TOURENNE


01/08/2024 Création de sujet : Biologie marine, ludique, pour les néophytes : Août 2024

Bien qu'imposante, je suis presque inoffensive.
Rhizostoma pulmo ou Poumon de mer

  • Mon nom vient du grec "rhizo", racine, et "stom", bouche, les tentacules entourant ma bouche ressemblant à un réseau de racines. "Pulmo" en latin signifie poumon. Les mouvements des tissus autour de ma bouche font penser à une respiration.
  • Mes ancêtres étaient déjà présents dans les océans, il y a plus de 700 millions d'années, bien avant l'apparition des dinosaures.
  • Je fais partie des plus grandes méduses que l'on puisse rencontrer sur nos côtes. Le diamètre de mon ombrelle, peut aller de 30 cm à 60 cm et je peux peser jusqu'à 30 kg.
  • Mon ombrelle bleutée, bordée d'un liseré bleu violacé, sans tentacules sur le bord, est très convexe, en forme de cloche finement festonnée et dentelée.
  • Pour me nourrir, je filtre l'eau par ma bouche qui est formée par le manubrium, résultat de la fusion des 4 bras buccaux. Cette fusion transforme ma bouche en une structure aspirante et filtrante percée de nombreux petits trous appelés ostioles.
  • Mes 4 bras buccaux se divisent en 2 pour former 8 lobes, présentant chacun en leur milieu des excroissances en ’frou-frou’ leur donnant l'aspect d'un chou-fleur pour se terminer par une partie lisse, aplatie.
  • Constituée de 98 % d'eau, sans squelette, sans carapace, sans coquille, je suis très fragile.
  • Pour me déplacer, je me laisse flotter passivement entre 2 eaux, je fais donc partie du plancton, nom générique de tout ce qui flotte passivement dans l'eau. C'est la raison pour laquelle nous nous échouons parfois en grand nombre quand les courants nous poussent vers la terre.
  • Chez nous les méduses, les sexes sont séparés. Chez Monsieur, les gonades, autrement dit les glandes sexuelles, sont bleues et chez Mme elles sont orange, cela évite les confusions. Chacun expulse ses cellules reproductrices appelées gamètes dans l'eau et quand un spermatozoïde rencontre un ovule, il y a fécondation.
  • En été lors de conditions exceptionnelles, on peut former avec mes copines des bancs de plusieurs dizaines voire centaines d'individus.
  • A titre tout à fait exceptionnel, certaines personnes m'ayant touché peuvent présenter des rougeurs très bénignes.
  • Je n'ai que 2 prédateurs : les tortues marines et les hommes qui extraient de ma masse gélatineuse du collagène très proche du collagène humain contribuant à la régénération des tissus, substance très prisée en cosmétique pour l'élaboration de crèmes anti-âge.
  • Il m'arrive aussi d'abriter souvent sous ma corolle des poissons juvéniles comme les chinchards.

ZIEMSKI Frédéric, MÜLLER Yves, SITTLER Alain-Pierre in : DORIS, 02/10/2022 : Rhizostoma pulmo / octopus (Macri, 1778) / (Linnaeus, 1758), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/217

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25/07/2024 Création de sujet : Prostheceraeus vittatus ?

Bonjour,

Pouvez-vous confirmer mon nom ?

Merci d'avance.

Murielle TOURENNE


02/07/2024 Création de sujet : ​Biologie marine, ludique, pour les néophytes : Juillet 2024

Avec mon armure je ne crains personne !

Acanthochitonid crinita ou Chiton épineux

  • Mon nom d genre vient du grec "acanth", piquant ou épine, et du grec "chiton", qui se prononce Kiton et qui désigne une cuirasse courte, une sorte de tunique (en effet mon corps est protégé par 8 plaques articulées). Le nom d'espèce, "crinita" signifie en latin "qui a beaucoup de cheveux" comme les 18 touffes de soies qui m'entourent.
  • Je mesure jusqu’à 3 cm de longueur. J'ai une espérance de vie assez courte, sans qu'aucune étude le confirme. Je peux avoir une couleur variant du beige, au brun en passant par le brun rosé.
  • Mon corps est recouvert par 8 plaques calcaires articulées bien carénées, qui me donnent l'aspect d'un guerrier en armure. Chaque plaque est crochue avec un bec central tourné vers l'arrière.
  • Ma ceinture périphérique porte 18 touffes de soies rigides, régulièrement espacées, recouvrant les plaques ne laissant apparaître que la carène, autre nom de ma carapace.
  • Je suis photophobe : je ne supporte pas trop la lumière, bien que je ne porte pas d'yeux à proprement parler. J'ai quand même des organes sensoriels photorécepteurs en grand nombre sur les plaques de ma cuirasse qu'on appelle des esthètes. Ce sont ces structures qui me renseignent sur la quantité de lumière dans mon environnement.
  • Je résiste très mal à la dessication ou plus simplement le dessèchement lors des marées basses.
  • Je me déplace en rampant, et ne vis que dans les eaux superficielles de la zone de balancement des marées et un peu en dessous.
  • Si par accident, je suis décroché de mon support, je me roule en boule comme les cloportes.
  • Pour me nourrir, je râpe les rochers pour arracher les microalgues calcaires qui font mon ordinaire, à l'aide de ma radula, sorte de langue munie sur le dessus de plein de petites dents dures.
  • Chez nous les chitons, les sexes sont séparés, mais il n'y a pas d'accouplement, chacun expulse ses gamètes (cellules sexuelles) qui doivent se rencontrer pour se féconder.

Pour plus de détails consulter la fiche DORIS : ZIEMSKI Frédéric, MÜLLER Yves in : DORIS, 21/08/2020 : Acanthochitona crinita (Pennant, 1777), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/700

LudiqueDORIS


26/05/2024 Création de sujet : ​Biologie marine, ludique, pour les néophytes : Juin 2024

Ce n'est pas commun d'avoir les pieds sur la tête !
Sepia officinalis, ou Seiche ou encore Sèche.

  • Mon nom scientifique "Sepia" est le nom grec de la Seiche et de son encre. Pour "officinalis", c'est en rapport avec l'usage pharmaceutique, au 18e siècle, de sa coquille calcaire réduite en poudre.
  • Je peux atteindre 45 cm de long, peser jusqu'à 5 kg, mais ne vis en général que 2 ans.
  • Je peux vivre jusqu'à 200 m de profondeur, mais je reviens chaque printemps près de la côte pour pondre mes œufs en eaux peu profondes.
  • Je suis un Céphalopode. J'ai donc les pieds sur la tête, mes "pieds" étant mes 8 bras courts munis de ventouses, j'ai aussi 2 tentacules lisses (dissimulés au repos) de la longueur de mon corps et terminés par des massues garnies de ventouses. Ils me servent à attraper mes proies et les amener à ma bouche en forme de bec de perroquet très dur avec lequel je les découpe aisément.
  • Mon corps en forme de fusée est entouré sur tout son pourtour d'une seule nageoire continue. Sur mon dos, mon manteau recouvre une coquille calcaire interne, appelée improprement "os de seiche" ou sépion, car n'ayant pas de squelette ce ne peut pas être un os. Cette coquille interne a pour seul but de me permettre d'ajuster ma flottabilité en fonction de la profondeur.
  • J'ai une particularité bien utile pour me dissimuler et échapper aux prédateurs : toute la surface de mon corps est recouverte de chromatophores, cellules contenant des pigments spécifiques qui en se rétractant ou en s'étalant me permettent de me fondre dans le milieu très rapidement.
  • - Pour la reproduction il doit y avoir copulation. Monsieur doit à l'aide d'un bras copulateur, nommé, hectocotyle, sans ventouse, introduire ses spermatophores, nom des capsules contenant les spermatozoïdes, à l'intérieur du corps de Madame. La fécondation à lieu 1,5 h après. Durant tout ce temps, Monsieur reste à proximité de Mme pour éviter qu'un autre mâle ne vienne s'accoupler et remplace ses spermatophores par les siens. Monsieur serait-il jaloux ?
  • Je me déplace lentement dans toutes les directions, en ondulant ma nageoire, mais en cas de danger, je peux reculer très rapidement en contractant mon manteau, et en expulsant l'eau vers l'avant par mon siphon. Je me sers aussi de mon siphon pour me déplacer plus lentement, dans toutes les directions en l'orientant dans la direction opposée.
  • Je peux aussi expulser un nuage d'encre noire pour masquer ma fuite. Il faut être prudent.


Pour plus de détails consulter la fiche DORIS : DENEVE Éric, BARRABES Michel, BACHELET Guy in : DORIS, 19/10/2022 : Sepia officinalis Linnaeus, 1758, https://doris.ffessm.fr/ref/specie/230

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01/05/2024 Création de sujet : Biologie marine, ludique, pour les néophytes : Mai 2024

Un record de longévité

Mercenaria mercenaria ou Clam ou Palourde américaine ou Quahod (nom issu d'un langage Algonquin).

  • Mon nom "Mercenaria" vient du latin "mercenarius", contre de l'argent. Les amérindiens de la côte Est de l'Amérique du Nord, d’où je suis originaire utilisaient ma coquille épaisse pour façonner des perles utilisées pour la confection de colliers qui servaient de monnaie pour leurs échanges coutumiers. "Clam" en anglais désigne les palourdes en général.
  • Je suis un mollusque bivalve fouisseur, à la coquille lourde et épaisse, je vis dans le sable ou la vase à quelques mètres de profondeur, dans la zone de balancement des marées, où je peux m'enfoncer jusqu'à 15 cm de profondeur. Je respire et me nourris grâce à mes 2 siphons qui affleurent la surface du sédiment.
  • Ma taille peut atteindre 15 cm pour mes consœurs les plus grosses, et nous pouvons vivre plus de 45 ans. Ma couleur va du brun jaunâtre au gris clair.
  • Nous sommes hermaphrodites, chaque individu portant les organes de reproduction mâle et femelle, mais aussi protandres : nous changeons de sexe au cours de notre vie.
  • Les jeunes sont à 98% des mâles, au terme de la 2e année 50% deviendront femelles.
  • La fécondation est externe, Madame va émettre dans l'eau environ 5 millions d'ovules et Monsieur bien plus encore de spermatozoïdes. Une grande partie de ces œufs planctoniques, c’est-à-dire en suspension dans l'eau, va servir de nourriture à de nombreux petits affamés.
  • Mon espèce a été introduite accidentellement en Europe vers 1860.
  • Une 2e introduction, volontaire cette fois-ci, a suivi en 1950 pour une exploitation commerciale.
  • J'ai des cousins, "Artica islandica", qui peuvent vivre bien plus longtemps que moi. Une ancêtre de 507 ans et baptisée "Ming" par les chercheurs, a été pêchée en Islande ! Rendez-vous compte : elle est née pratiquement alors que le jeune François 1er remportait la victoire à Marignan en Italie le lendemain de ses 21 ans ! Elle devrait être dans le livre des records.

Pour plus de détails consulter la fiche DORIS : TOURENNE Murielle, ROCHEFORT Gaël in : DORIS, 17/11/2020 : Mercenaria mercenaria (Linnaeus, 1758), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/3041
et
Pour plus de détails consulter la fiche DORIS : MÜLLER Yves, NOËL Pierre in : DORIS, 20/01/2021 : Arctica islandica (Linnaeus, 1767), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/4626


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03/04/2024 Création de sujet : Biologie marine, ludique, pour les néophytes : Avril 2024

  • Le plus gros coquillage des côtes françaises de la Manche et de l'Atlantique : Ostrea edulis ou Huître pied de cheval.
  • On m'appelle "Ostrea", c'est mon nom grec, et "edulis" qui en grec signifie bonne à manger. Et c'est vrai que je suis délicieuse ! Petite, sur les marchés vous me connaissez sous le nom de Belon, mais quand je prends de l'âge et que je deviens plus grosse, on m'appelle "Pied de cheval".
  • Je peux vivre jusqu'à 30 ans, mesurer jusqu'à 18 cm de diamètre et peser jusqu'à 1,500 kg.
  • Je suis un hermaphrodite protandre, je peux changer de sexe plusieurs fois au cours de ma vie. Dans ma version femelle, je peux pondre entre 500 000 et 1,5 millions d'œufs que je garde 8 à 10 jours dans ma coquille, le temps de la fécondation avec les spermatozoïdes d'un mâle récupérés en filtrant l'eau. Ensuite je peux libérer les larves dans l'eau où elles deviennent planctoniques pendant 21 jours, et peuvent se déplacer au gré des courants. Ce n'est qu'à la 3ème métamorphose qu'elles vont se transformer en huîtres avec 2 valves et tomber sur le fond où elles vont se fixer.
  • Pour manger, je vais filtrer entre 1 à 5 litres d'eau par heure et les particules végétales prises dans mes branchies vont être dirigées vers ma bouche par les petits cils qui sont sur mes branchies.
  • Les grecs me connaissaient déjà. Entre 500 et 400 avant JC, quand ils ont "inventé" la démocratie, ils se sont demandés comment faire pour garantir l'anonymat du vote, sans papier ni crayon. Ils ont tout simplement pris des valves supérieures de coquilles d'huîtres. Avant d'aller voter, chacun pouvait faire le signe correspondant à son choix avec un charbon de bois sur la nacre de la coquille. Le jour du vote, il déposait leur coquille sur la table, à l'abri des regards. Une fois le vote terminé, les coquilles étaient retournées et le candidat ayant le plus de signes le représentant était élu.
  • On votait aussi pour juger du bannissement ou pas d'un individu ayant commis un crime ou un délit. Si le signe représentant le bannissement avait la majorité, il était banni pour 10 ans. Ces coquilles servant de bulletin de vote s'appelaient des "Ostrakon" déclinaison d'Ostrea. Aujourd'hui encore, un mot en usage dans la langue française vient de là, "ostracisme", qui signifie rejeter, mettre à l'écart, bannir.

Pour plus de détails consulter la fiche DORIS : DIDIERLAURENT Sylvie, MÜLLER Yves, LAMARE Véronique in DORIS, 15/02/2021 : Ostrea edulis Linnaeus, 1758, https://doris.ffessm.fr/ref/specie/706

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01/03/2024 Création de sujet : Biologie marine, ludique, pour les néophytes : Mars 2024

  • Plus on est de fous plus on rit. Quelle chance j'ai d'avoir tous ces mâles à disposition !

  • Crepidula fornicata ou Crépidules
  • Mon nom scientifique "Crepidula" vient du latin "crepido", piédestal, soubassement de colonne. Pour "fornicata", cela vient du latin "fornix" qui désigne une voûte, en référence à la forme de ma coquille et à l'empilement en forme de voûte de mes congénères.
  • Je peux vivre environ 10 ans, et mesurer jusqu'à 5 cm de longueur.
  • Je suis un gastéropode, comme les escargots. La base de ma coquille est en partie fermée par une cloison voûtée destinée à maintenir une partie de mon corps, comme dans une pantoufle, d’où le nom que certains me donnent de "pantoufle de mer".
  • Nous sommes hermaphrodites. Nous vivons en empilement les uns sur les autres et avons une organisation matriarcale. C'est toujours moi, la femelle mature qui suis la plus grosse, au début de la chaîne, sur la coquille vide de départ, ou sur un caillou. J'émets une substance chimique qui va attirer de jeunes mâles ; ils vont venir se coller sur ma coquille mais ils ne sont là que pour féconder mes œufs. Si je viens à mourir, ma coquille va servir de nouvelle base à l'empilement et le mâle suivant va se transformer en femelle pour perpétuer l'espèce.
  • En tant que seule femelle de notre colonie, je ponds 1 ou 2 fois par an entre 5 et 10 000 œufs. Ils seront fécondés par mes "co-locataires" mâles qui possèdent un très long pénis capable de m'atteindre au bas de la pile. Je garde mes œufs à l'abri de ma capsule basale, le temps de l'incubation.
  • Pour manger, j'ai développé une technique bien à moi : j'émets un film de bave collant pendant un court instant, puis je ravale le tout pour récupérer les particules nutritives qui se sont collées dessus. Je peux aussi me servir de ma radula, sorte de langue chitineuse parsemée de petites dents très dures, et je m'en sers pour râper le dessus des rochers afin d'en arracher les microalgues que j'aime bien.


Pour plus de détails consulter la fiche DORIS : SCOUPPE Christian, ZIEMSKI Frédéric, MÜLLER Yves in : DORIS, 27/03/2021 : Crepidula fornicata (Linnaeus, 1758), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/1376


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01/02/2024 Création de sujet : Biologie marine, ludique, pour les néophytes : Février 2024

  • Trop fort, sans GPS je retrouve mon dortoir au mm près !

  • Patella vulgata ou Patelle commune
  • Il semblerait qu'à l'envers, ma coquille ressemble à un plat, "patella" en latin. Pour "vulgata", cela viendrait du latin "vulgus", indiquant la multitude. Il est vrai que l'on me trouve toujours entourée de beaucoup de mes semblables.
  • Nous sommes toutes des gastéropodes, nous avons l'estomac dans le pied, on peut dire que nous avons l'estomac dans les talons.
  • Ma maison, en forme de cône creux, peut mesurer jusqu'à 6 cm de diamètre à la base, pour une hauteur de 4 cm environ. Elle épouse parfaitement la forme du substrat sur lequel elle repose. La liaison doit être étanche car il me faut garder mon eau à l'intérieur de ma coquille afin de respirer, grâce à mes branchies, le temps de la marée basse.
  • Je vis jusqu'à 15 ans. Ma reproduction est sexuée. Etant hermaphrodite, chaque individu porte les organes sexuels mâle et femelle. Je suis aussi protandre, c’est-à-dire que je change de sexe au cours de ma vie, je nais mâle et deviens femelle au bout de 2 à 3 ans. La fécondation des œufs est externe (en pleine eau) et nos larves sont planctoniques car elles vivent en suspension dans la hauteur d'eau.
  • Il faut bien manger. Comme je suis végétarienne, à marée haute, je me décolle de mon rocher pour prospecter autour de moi dans un rayon d'environ 1 m afin de trouver les microalgues que j'adore et que je rappe consciencieusement avec ma radula, sorte de longue langue chitineuse garnie de nombreuses dents dures sur le dessus.
  • Une fois rassasiée, sans GPS, sans aucun moyen de me repérer, je retourne à l'emplacement exact où j'ai grandi afin que ma coquille puisse refaire son étanchéité sur les imperfections de mon rocher.

  • Pour plus de détails consulter la fiche DORIS : SCOUPPE Christian, ZIEMSKI Frédéric, MÜLLER Yves in : DORIS, 21/01/2021 : Patella vulgata Linnaeus, 1758, https://doris.ffessm.fr/ref/specie/1191

    #ludiqueDORIS


01/01/2024 Création de sujet : Biologie marine, ludique, pour les néophytes : Janvier 2024

Une énigme : Quelle imagination pour survivre de la part de la nature

Anurida maritima, ou Collembole marin

  • On m'appelle "Anurida", du préfixe grec privatif "a" et du grec "oura" queue, littéralement "sans queue". Ce nom correspond à l'absence chez cette espèce de "furca" (appendice caractéristique des collemboles qui se trouve à l'arrière de l'animal), et "maritima" parce que je vis en bord de mer.
  • Possédant 6 pattes, je fais partie des "Collemboles", classe d'arthropodes proche des insectes. Je vis entouré de mes amis, souvent très nombreux dans des mares à marée basse, car nous produisons des phéromones d'agrégation.
  • Je ne suis pas très gros, environ 3 mm de longueur, mais j'ai une jolie tête avec 2 beaux yeux noirs. De plus, j'ai une belle couleur bleu-vif, ce qui ne passe pas inaperçu.
  • Je respire uniquement par la diffusion de l'oxygène à travers la cuticule, ou plus simplement la couche externe de mon épiderme.
  • Je ne me nourris qu'à marée basse et j'ai une alimentation en grande partie nécrophage, mais il peut m'arriver de manger des matières végétales.
  • Si vous vous promenez sur l'estran à marée basse, vous me rencontrerez à la surface de certaines mares dans les rochers. Si vous revenez le lendemain vous pourrez constater que je suis toujours dans la même mare au même endroit ! Comment cela est-il possible puisqu'entre temps il y a eu la marée haute ???
  • Mon corps est recouvert de multiples petites soies hydrophobes (l'équivalent de poils) qui vont emmagasiner de l'air à leur surface et former une bulle d'air. Cette bulle me permet de respirer pendant le temps de la marée haute, ou quand il pleut, lorsque je suis accroché dans des crevasses ou des fissures de mon rocher. De plus, quand je suis immergé, je réduis ma respiration de près de 50% et c'est pourquoi je reste pratiquement au même endroit d'une marée sur l'autre.
  • Pour la reproduction, c'est quand on veut. L'été, je dépose mon sperme sur le sol, dans des spermatophores, sortes de capsules contenant mes spermatozoïdes. Quand Mme est décidée, si elle passe à proximité, elle positionne son orifice génital sur le spermatophore pour le capturer et féconder ses ovules. Les œufs de couleur jaune clair sont alors déposés dans des failles à l'abri des prédateurs.


Pour plus de détails consulter la fiche DORIS :
QUINTIN Christophe, NOËL Pierre, LAMARE Véronique in : DORIS, 22/02/2021 : Anurida maritima (Guérin-Méneville, 1836), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/2567

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01/12/2023 Création de sujet : Biologie marine, ludique, pour les néophytes : Décembre 2023

La vie en communauté, à chacun sa tâche pour le bonheur de tous.

Flustra foliacea ou Grande flustre

  • Plus simplement, appelez-moi ″Grande flustre″. Flustra, vient du saxon "flustrian" tresser, ce qui correspond assez à mon aspect général, foliacea, signifie en latin "en forme de feuille".
  • Mon aspect ressemble à une touffe de feuilles ou d'algues, mais il n'en est rien ! Je suis une colonie de plusieurs milliers de petits animaux qu'on appelle des polypides.
  • Chez nous, tout le monde vit dans une logette indépendante appelée aussi cystide, (l'ensemble polypide + cystide forme une zoécie ou zoïde). Accolées les unes aux autres, elles forment les lames recto-verso en forme de feuilles de la colonie.
  • Nos cystides, en forme de boîtes aplaties possèdent 4 à 5 épines courtes et épaisses à leur périphérie. Leur ouverture est fermée par un opercule.
  • Nos colonies vivent fixées sur le substrat à partir de 10 m de profondeur, celles que vous pouvez rencontrer sur l'estran ont simplement été arrachées à leur milieu et sont des "épaves".
  • Notre organisation comporte 3 types d'individus, en fonction de leur utilité à la colonie.
  • Autour, il y a les ″autozoïdes″, les plus nombreux, dont la fonction est de nourrir la colonie, leur bouche est entourée d'une couronne de tentacules, le lophophore (qui porte un panache qui sert à attraper la nourriture et à respirer). Dans la zoécie, il y a un appareil digestif, des ganglions nerveux, mais il n'y a pas d'appareil excréteur pour évacuer les déchets. Ceux-ci s'accumulent dans la paroi du tube digestif, provoquant la dégénérescence puis la mort du polypide. Le polypide mort forme un corps brun qui est expulsé pour laisser la place à un nouveau polypide.
  • Au centre, il y a les ″ovicelles″ sphériques, elles contiennent les œufs et servent d'incubateur.
  • Sur les bords, il y a les ″aviculaires" dotés de mandibules, ils assurent la défense de la colonie.
  • Nous étendons la colonie par bourgeonnement des zoécies, mais nous pouvons aussi nous reproduire sexuellement, il y a des mâles et des femelles. Les œufs, une fois fécondés, vont incuber dans les ovicelles.
  • Selon certains, nos colonies bien vivantes peuvent dégager une odeur de citron, de violette ou de bergamote.

Pour plus de détails consulter la fiche DORIS : FAYOUX Anne, BARRABES Michel, ANDRÉ Frédéric, FEY Laurent in : DORIS, 24/01/2021 : Flustra foliacea (Linnaeus, 1758), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/1371

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