Hydrocaule droit et non annelé, jaune, jamais ramifié
Tête (ou polype), piriforme, rose
Vit en colonie
Oaten pipes hydroid, flower-head hydroid, tall tubularia (GB), Tubalaria grande (E), Röhrenpolyp (D), Orgelpijppoliep, penneschaft (NL)
Tubularia couthouyi L. Agassiz, 1862
Manche, Atlantique, Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises], ● Atlantique Nord-OuestManche, des côtes de Norvège à la Bretagne Nord, mer du Nord, Atlantique Nord de l’Ecosse à la côte basque, Méditerranée, golfe du Saint-Laurent.
Fonds rocheux et épaves envasés de l’infralittoral* jusqu’à 300 m de profondeur, dans des eaux baignées de courants assez forts.
Cet hydraire comporte une tige tubulaire de consistance cornée de couleur jaune foncé surmontée d’une « tête » ou hydropolype, piriforme, dont la bouche est entourée d’une double rangée de tentacules roses plus ou moins foncés. La hauteur d’un individu est généralement de 5 à 15 cm mais peut atteindre exceptionnellement 40 cm, le diamètre de l’hydropolype peut varier de 10 à 15 mm. Cette espèce forme des colonies peu touffues dont les individus sont reliés à la base par un stolon, les tiges ou pédoncules étant plus ou moins enlacés en spirale.
Ectopleura larynx : plus petite (3 à 4 cm), couleur plus pâle, tige grêle, sinueuse et ramifiée.
Filtreur microphage*. La colonie s’alimente en capturant les petits animalcules du plancton* et la matière organique en suspension dans l’eau.
Les sexes sont séparés avec des polypes* mâles et femelles. Ces derniers sont fertiles au printemps. Des grappes de petits bourgeons ou gonophores* (organes reproducteurs), de couleur rougeâtre, se forment entre les tentacules. Après fécondation, de petites méduses, ne se détachant pas, apparaissent et donnent naissance à une larve “actinula” qui va tomber rapidement sur le fond, se déplacer à l’aide de ses tentacules puis se fixer à proximité. Après la reproduction, les têtes vont tomber puis se régénérer à l’extrémité des tiges au cours de l’été.
On trouve plusieurs mollusques nudibranches, prédateurs de ce Tubularia : Coryphella spp., Facelina spp., Eubranchus sp., Dendronotus frondosus ainsi que le petit gastéropode ovulidé Simnia patula.
Cette espèce se rencontre toute l’année, mais les colonies sont plus développées à la fin de l’hiver et au début du printemps. Souvent au début de l’été il ne reste plus que les tubes sans les polypes.
Les peuplements de cette espèce constituent des indicateurs des conditions de l’environnement. Il existe un faciès à Tubularia indivisa qui est caractéristique des sites à hydrodynamisme extrême. Dans certains cas cette espèce subsiste seule et constitue un revêtement des roches. Le faciès à Tubularia indivisa serait un dérivé du faciès à Corynactis – Alcyonium digitatum (caractéristique d’un hydrodynamisme intense) du fait d’un appauvrissement de la biodiversité dû à un hydodynamisme extrême (cf. Vie sous-marine en Bretagne en bibliographie).
Grande : taille la plus importante des deux espèces des côtes européennes.
Tubulaire : voir origine latine.
Tubularia : du latin [tubulus] = petit tube, en rapport avec les tiges creuses de l’hydraire.
indivisa (latin) : non ramifiée (la tige).
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
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Embranchement | Cnidaria | Cnidaires | Organismes aquatiques (marins pour la plupart) libres ou fixés, carnivores, principalement à symétrie radiaire, caractérisés par des cellules urticantes : les cnidocytes. Deux morphologies principales : le polype et la méduse. La larve est une planula. |
Classe | Hydrozoa | Hydrozoaires | Cnidaires dont le cycle de vie est alterné, mais de façon inconstante, par deux phases différentes : le polype et la méduse. Présence d’un velum dans la méduse (dite craspédote), gonades ectodermiques, perte des septes, perte des cnidocytes endodermiques. Coloniaux ou solitaires. Quelques espèces d’eau douce. |
Sous-classe | Hydroidolina | Hydroïdes | Hydrozoaires dont le cycle de vie présente toujours une phase polype. |
Ordre | Anthoathecata | Anthoathécates | Hydraires dont la phase polype est dépourvue de thèques protectrices rigides. Phase polype presque exclusivement benthique, quelques espèces tropicales sécrétant un exosquelette calcaire (coraux de feu). Méduse avec ombrelle haute possédant des ocelles, les gonades se développent autour du manubrium. |
Sous-ordre | Capitata | Capités | Tentacules des polypes le plus souvent capités (avec des nématocystes groupés en « boutons »), parfois seulement chez les juvéniles. Longs pédoncules fixés ou ancrés dans le sédiment. Anthoméduses. Quelques espèces sécrètent un squelette calcaire. |
Famille | Tubulariidae | Tubulariidés | Grands hydraires solitaires en forme de fleurs. |
Genre | Tubularia | ||
Espèce | indivisa |
Tiges tubulaires grêles
Colonie peu touffue.
Iles Saint Marcouf, St-Vaast-la-Hougue (50), 12 m
01/04/1995
Colonie en touffe
Cette espèce forme des colonies peu touffues dont les individus sont reliés à la base par un stolon;
Le Vieux Passage, Etel (56), 15 m
11/05/2007
Rédacteur principal : Philippe LE GRANCHÉ
Correcteur : Yves MÜLLER
Responsable régional : Philippe LE GRANCHÉ
Brunel P., Bosse L., Lamarche G., 1998, Catalogue of the marine invertebrates of the estuary and Gulf of St. Lawrence, Canadian Special Publication of Fisheries and Aquatic Sciences, 126, 405 p.