Ver dans un tube fait de grains de sable agglomérés
Colonies de plusieurs milliers de tubes encroûtant des rochers
Tubes de 5 à 6 mm de diamètre extérieur
Soies dorées et tentacules alimentaires visibles par l'ouverture du tube
Dans la zone infralittorale
Ross worm (GB), Pümpwurm (D)
Hermella ostrearia Frey & Leuckart, 1847
Hermella spinulosa Leuckart, 1849
Alveolaria lumbricalis Leach in Johnston, 1865
Sabellaria spinulosa ensifera McIntosh, 1913
Sabellaria spinulosa bahusiensis Johansson, 1927
Atlantique Nord-Est, Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]Sabellaria spinulosa est connue en mer du Nord, en Manche, tout autour des îles Britanniques, au sud de l'Islande, le long des côtes de la façade atlantique de France, de la péninsule ibérique et des côtes d'Afrique jusqu'au golfe de Guinée. En Méditerranée, on la rencontre dans le sud de la mer Adriatique, et jusqu'en Grèce et en mer Noire ; cependant elle ne semble pas connue sur les côtes françaises.
La larve des Sabellaria a besoin de se fixer sur un support dur et libre pour construire son tube : on les trouve sur des rochers ou des enrochements artificiels, ou sur des fonds sablo-vaseux, parsemés de coquilles ou de galets. Les coquilles Saint-Jacques Pecten maximus en sont souvent recouvertes. Ce ver a besoin de capter les grains de sable en suspension pour construire son tube : il lui faut des eaux chargées de sable, agitées de courants de marée ou par la houle. Il se positionne à l'extérieur sur les parois des rochers, mais fort peu sous les surplombs ou dans les cavités.
C'est donc un habitant des estuaires, des lagunes semi-fermées, dans les chenaux et les passes d'entrée, là où le courant est le plus fort.
Il encroûte roches et coquilles dans la zone infralittorale*, en dessous du niveau des plus basses mers jusqu'à 30 mètres de fond, au moins.
L'hermelle épineuse, Sabellaria spinulosa, est tellement abondante à certains endroits qu'on ne la remarque plus sur les rochers ; elle fait partie des murs.
Ce ver polychète* sédentaire vit dans un tube rigide, constitué de grains de sable agglomérés par un mucus, et qui s'allonge au fur et à mesure de la croissance puis de la vie du ver. Les grains de sable utilisés par le ver sont calibrés pour être tous de la même taille. Ce tube mesure 5 à 6 mm de diamètre extérieur et de 1 cm à plus de 30 cm de long. Les tubes sont agglomérés, sans grand espace libre entre eux, et sont orientés perpendiculairement au support, le plus souvent rocheux, qu'ils encroûtent. Selon les sites, on peut en compter de 20 000 à 60 000 au mètre carré. L'extrémité libre, arrondie et cylindrique des tubes juvéniles, devient ovalaire et s'évase en trompette à l'âge adulte.
Le ver lui-même ne dépasse guère du tube ; il n'est donc pas visible en plongée. En regardant de près ou en macro-photo, on voit les soies* près de l'ouverture et le boudin de matières fécales qui s'en échappe.
Le corps de l'animal hors de son tube mesure 20 à 30 mm de long et présente 3 régions distinctes :
La région thoracique, à l'avant, près de l'ouverture, présente deux gros pédoncules portant une couronne de trois rangées de soies dorées caractéristiques, dites « palées », dirigées en avant ; ils font office d'opercule. La bouche est entourée par de nombreux tentacules alimentaires ; cette région porte aussi des pieds rudimentaires et des branchies.
La région abdominale porte des soies et des branchies.
La région caudale sans soies ni branchies, retournée vers l'avant, contre la face ventrale, se termine par l'anus.
L'hermelle Sabellaria alveolata est le ver le plus ressemblant. Il habite les mêmes zones géographiques, mais dans la zone médiolittorale*, découvrant à marée basse. Les tubes de sable sont de plus gros diamètre et leur ouverture est surmontée d'une sorte d'auvent. Au microscope, les soies "palées" ont des denticules lisses et régulières.
Classiquement Sabellaria alveolata vit dans la zone de balancement des marées et Sabellaria spinulosa en dessous ; cependant, il existe des récifs mixtes, où les deux espèces cohabitent, comme sur les blockhaus de la passe sud du Bassin d'Arcachon, entre 3 et 10 m de fond. La proportion de Sabellaria alveolata n'y dépasse pas 4 %.
Chaetopterus variopedatus forme lui aussi des colonies et se trouve dans les mêmes zones, mais il habite un tube parcheminé souple, de 8 mm de diamètre environ.
Lanice conchilega habite un tube fait de sable aggloméré, mais de plus petit diamètre ; il est isolé et en partie enfoui dans le sable, et son ouverture est entourée de ramifications.
Le mode de nutrition et la nourriture restent assez mal connus. Sabellaria spinulosa est un microphage* filtreur* : grâce à ses tentacules ciliés situés autour de la bouche, ce ver collecte des particules fines, du plancton, des diatomées*, etc…
Les matières fécales sont éliminées par l'anus et s'évacuent par l'ouverture du tube en un fin boudin cylindrique d'un millimètre de diamètre environ.
Les sexes sont séparés. A maturité, l'abdomen des mâles est blanc, alors que celui des femelles est rose violacé.
La période de reproduction ne survient qu'une fois par an et semble être variable selon les zones géographiques et les auteurs. Au sud de l'Angleterre, les pontes ont lieu en décembre et janvier ; on trouve les larves* planctoniques* jusqu'en mars ou avril.
Les œufs sont émis par les femelles et fécondés à l'extérieur des tubes dans l'eau de mer.
Les larves ciliées « trochophores*» planctoniques sont formées 10 heures après la fécondation.
Au bout de six semaines à deux mois de vie pélagique*, la jeune Sabellaria spinulosa commence sa vie benthique* et peut ramper sur le substrat*. Elle construit alors un tube muqueux collé sur son support en y agglomérant les grains de sable, ou au début, quelques diatomées et soies perdues.
Le grégarisme* de l'espèce s'explique par la présence d'une substance chimique au niveau du ciment des tubes des hermelles adultes ou juvéniles, qui attire les larves nageuses et déclenche leur métamorphose*. Les coquilles de Pecten maximus aussi semblent avoir un pouvoir attractif, mais moindre, sur les larves de Sabellaria spinulosa.
La vitesse de croissance des tubes est rapide : on a mesuré 3 cm d'épaisseur au bout du premier été. L'auteur a observé une femelle de crabe vert Carcinus maenas à la carapace entièrement encroûtée d'hermelles épineuses. Ces hermelles s'étaient développées en 12 à 15 jours sur 1 cm d'épaisseur environ. (Communication personnelle de Pierre Noël)
La durée de vie d'une hermelle épineuse est assez longue : de 5 à 9 ans.
L'installation de Sabellaria spinulosa est dépendante de l'espace libre sur les rochers et autres supports et de la charge en sable de l'eau de mer.
Les larves de Sabellaria alveolata sont attirées et stimulées dans leur métamorphose par le ciment des Sabellaria spinulosa, alors que l'inverse n'a pas été constaté. Ceci explique la présence de récifs mixtes en profondeur, mais pas dans la zone de balancement des marées.
On a parlé de l'association avec Pecten maximus, la coquille Saint-Jacques ; elle semble avoir un pouvoir attractif particulier sur l'hermelle épineuse.
On voit également ces hermelles encroûtant la carapace de crabes au comportement plutôt tranquille : une femelle Carcinus maenas protégeant ses oeufs, et Atelecyclus undecimdentatus qui vit volontiers à moitié enfoui dans le sable.
Les colonies jeunes servent d'abri à des crabes, Pilumnus hirtellus, et Pisidia longicornis.
L'auteur a remarqué sur les blockhaus immergés des passes du Bassin d'Arcachon, le remplacement, sur quelques années, du peuplement de Corynactis viridis par Sabellaria spinulosa, sans doute à la suite de modifications environnementales mettant en suspension de grandes quantités de sable.
Ces récifs importants servent d'habitat à une macrofaune* qui se cache dans les interstices entre les tubes : les crustacés Alpheus dentipes, Gammaropsis maculata, les gastéropodes Epitonium clathrus, Nassarius incrassatus, les annélidés Nereis pelagica, Mediomastus fragilis... La faune associée est équivalente à celle des hermelles en nombre d'individus et en biomasse*, soit jusqu'à 50 000 individus et 140 grammes de poids sec au mètre carré de récif dense.
L'anémone marguerite Actinothoe sphyrodeta se fixe volontiers sur ou en bordure des colonies de Sabellaria spinulosa ; de même l'auteur a rencontré nombre de blennies Parablennius pilicornis sur les colonies importantes d'hermelles épineuses.
Dans toutes les zones, une concurrence apparait entre les moules Mytilus sp. et Sabellaria spinolusa. Selon la disponibilité et la configuration du substrat, la force du courant, la charge en sable, soit la moule s'implante en tapis continus, soit l'hermelle épineuse encroûte la totalité de l'enrochement, soit l'espace est partagé.
Les soies "palées" ont des formes différentes selon qu'elles sont sur le rang interne, médian ou externe. Les soies internes portent une petite "pale" en forme de lame de canif, selon un angle de 60° par rapport à la tige ; les soies médianes sont en forme de lame de faux, alternativement longues et courtes ; les soies externes portent une dent médiane, nettement plus longue que les autres, bordée de spicules. Ce caractère permet de différencier S. spinulosa de S. alveolata qui présente des dents de même longueur et lisses. Ces épines sont à l'origine du nom d'espèce.
Cette appellation "palée" des soies indique la forme aplatie de l'extrémité de ces soies spécialisées, comme la pale d'une rame ou d'une hélice.
Selon la classification de l'EUNIS (European Nature Information System), les récifs d'hermelles sont considérés comme un habitat à part entière sous le code A4.22 "Sabellaria reefs on circalittoral rock".
Cette espèce, discrète et peu visible, n'intéresse pas, pour l'instant, les protecteurs du littoral, alors que sa cousine Sabellaria alveolata bénéficie de mesures de protection.
Hermelle, traduction d'un nom scientifique non valide. Probablement un diminutif composé à partir du mot grec [herma-] = rocher, écueil, obstacle à la navigation. Référence à la capacité de ce ver de bâtir des récifs.
épineuse est la simple traduction du nom scientifique d'espèce. C'est une dénomination proposée par le site DORIS. Cette Sabellaria n'a jusqu'à présent aucun nom vernaculaire français.
Sabellaria, du latin [sabulum] = sable, en référence à la nature du tube fabriqué par l'animal.
spinulosa, en latin = épineuse, en référence à la dent centrale, hérissée d'épines, des soies "palées".
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Annelida | Annélides | Vers segmentés (annelés) à section cylindrique, à symétrie bilatérale constitués de segments semblables. Le premier segment porte la bouche et le dernier l’anus. Nombreuses formes marines, dulcicoles ou terrestres, libres ou parasites. |
Classe | Polychaeta | Polychètes | Annélides marines. Chaque segment porte des excroissances locomotrices (les parapodes) plus ou moins développées, munies de touffes de soies chitineuses rigides. Chez la plupart des espèces, la tête porte plusieurs organes sensoriels, des mâchoires, et souvent un panache branchial coloré. Animaux libres dans la colonne d'eau ou sur les sédiments mais aussi galéricoles ou tubicoles. |
Sous-classe | Sedentaria - Canalipalpata | Annélides polychètes sédentaires - Canalipalpata | Annélides polychètes sédentaires vivant dans des tubes ou des terriers semi-permanents, avec une paire de palpes creusés d'un sillon longitudinal cilié. |
Ordre | Sabellida | Sabellides | Métamérie très altérée, corps divisé en deux régions distinctes, une thoracique à segments peu nombreux et une abdominale, le plus souvent à segments très nombreux, parfois seulement 3 segments chez les très petites espèces. Prostomium indistinct et peristomium faisant une collerette plus ou moins développée, entière ou divisée en lobes, branchies volumineuses (2 lobes semi-circulaires ou spiralés portant de nombreux filaments ou rayons garnis de barbules ciliées) en panache terminal disposé en entonnoir entourant la bouche. |
Famille | Sabellariidae | Sabellariidés | Dans des tubes à parois épaisses, constitués de sable ou de gravier coquillier cimentés, parfois aggrégés formant un récif. Corps long et cylindrique divisé en trois régions (tête, abdomen, queue). Une paire de palpes. Nombreux filaments tentaculaires près de la bouche. |
Genre | Sabellaria | ||
Espèce | spinulosa |
Colonie de Sabellaria spinulosa
L'agglomérat de petits tubes de 5 à 6 mm de diamètre, en fond de chenal caractérise Sabellaria spinulosa. La présence d'Actinothoe sphyrodeta donne l'échelle.
Le Mimbeau, Cap-Ferret, Bassin d'Arcachon (33) 13 m
22/06/2008
Soies et déjections
En gros plan, on voit les soies du ver, et le boudin cylindrique de ses déjections.
Chez Hortense, Cap-Ferret, Bassin d'Arcachon (33), 13 m
08/05/2013
Gros plan
Les soies qui tapissent l'ouverture servent aussi d'opercule. Les anémones Actinothoe sphyrodeta entourent étroitement les tubes d'hermelles.
Blockhaus, Passe sud du bassin d'Arcachon (33) 10 m
18/08/2013
Récif de petites hermelles
Ces nombreuses hermelles agrégées sur un blockhaus immergé, en plein courant, augmentent la surface du support solide et favorisent l’installation de faune fixée : moules et actinies par exemple.
Dans cette zone, des récifs mixtes S. alveolata - S. spinulosa ont été décrits.
Blockhaus, Passe sud Bassin d'Arcachon (33) 15 m
29/06/2008
Concurrence pour l'espace
Sur le même site, les hermelles et les moules, serrées sans intervalle libre, sont en concurrence pour l'espace et la nourriture.
Blockhaus, Passe sud Bassin d'Arcachon (33) 15 m
10/05/2007
Tubes mis à jour
Le récif d'hermelles a été entaillé par la chaine d'un mouillage. Les tubes deviennent visibles dans leur longueur. L'épaisseur du récif atteint ici une vingtaine de centimètres.
Blockhaus, Passe sud Bassin d'Arcachon (33) 8 m
29/06/2008
En mer du Nord
En mer du Nord aussi, l'hermelle "profonde", c'est Sabellaria spinulosa.
Les Ridens, Boulogne-sur-mer (56), 20 m
06/09/2014
Sur un Pecten
Les hermelles épineuses encroûtent très souvent la valve supérieure des coquilles St-Jacques Pecten maximus.
On voit ici qu'elles servent à leur tour de support à d'autres épibiontes* comme des hydraires Eudendrium sp.
La Vigne, Cap-Ferret, Bassin d'Arcachon (33) 6m, de nuit
03/07/2010
Jeunes tubes
Ces tubes de quelques semaines sont encore de petit diamètre, avec une ouverture droite.
Chez Hortense, Cap-Ferret, Bassin d'Arcachon (33), 8 m
17/02/2013
Un abri
Sur le fond de sable, les jeunes colonies de Sabellaria spinulosa, aux tubes peu serrés, servent d'abri à des crabes, comme ici Pisidia longicornis.
Lieu-dit Saint-Yves, Arcachon (33) 13 m
11/06/2008
Déjà les moules !
Ces tubes sont tout jeunes, étroits et cylindriques, et les moules qui grandissent en même temps leur font déjà concurrence.
Chez Hortense, Cap-Ferret, Bassin d'Arcachon (33), 10 m
03/04/2011
Ouverture en trompette
Ces tubes plus âgés, adultes, montrent une ouverture ovalisée et évasée en trompette.
Le Mimbeau, Cap-Ferret, Bassin d'Arcachon (33) 13 m
22/06/2088
Dessus
Au milieu de ce tapis de jeunes hermelles, une forme ovale se remarque, comme enchassée dans ce début de récif.
Chez Hortense, Cap-Ferret, Bassin d'Arcachon (33), 10 m
08/05/2011
Dessous
Retournée, la forme ovale s'avère être une femelle de Carcinus maenas portant ses œufs. La copulation des crabes ne peut se faire qu'après la mue de la femelle ; à cette époque la carapace était donc propre. Les larves fixées à ce moment-là ont atteint en 12 à 15 jours l'épaisseur que l'on voit sur la photo, soit près d'un centimètre.
Chez Hortense, Cap-Ferret, Bassin d'Arcachon (33), 10 m
08/05/2011
Support mobile
Autre crabe servant de support aux hermelles : un atélécycle.
Chez Hortense, Cap-Ferret, Bassin d'Arcachon (33), 8 m
03/08/2013
Détail de quelques tubes
Gros plan sur les soies et les déjections de l'hermelle épineuse.
Saint Yves, Arcachon (33), de nuit, 13 m
26/12/2017
Soie palée
La dent médiane, hérissée de petites épines, au bout de la soie palée est caractéristique de l'espèce.
Ex situ au microscope
08/05/2013
Rédacteur principal : Michel BARRABES
Vérificateur : Annie DUPRAT-BRUSSAUT
Correcteur : Benoît GOUILLIEUX
Responsable régional : Michel BARRABES
Gouillieux B., 2012, Etude de la biodiversité fixée par les blockhaus du Bassin d'Arcachon, Rapport 2011, GRAMASA Ed., 18p.
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La page de Sabellaria spinulosa dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN