Taille de 15 à 25 mm
Couleur jaune à bronze voire rosé
Couvert de longues pointes fines lisses situées latéralement et dorsalement
Deux paires d'antennes
Yeux rouges
Hérisson des éponges
Hedgehog amphipod (GB), Ingen (DK)
Acanthosoma hystrix Ross, 1835
Acanthozone cuspidata (Ross, 1835)
Spindlerella groenlandica Brandt & Vassilenko, 1995
Atlantique Nord-Ouest et océan Arctique
Zones DORIS : ● Atlantique Nord-OuestL'amphipode hérisson des éponges est présent de l'Arctique au Maine (États-Unis).
On le retrouve au Québec dans le Saint-Laurent et le fjord du Saguenay.
Présence probable dans l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon.
Il est explicitement relevé dans le nord de l'Europe et plus précisément au Svalbard en Norvège.
On le retrouve habituellement sur des fonds rocheux et des éponges du genre Halicondria sp jusqu'à 100 m de profondeur.
Il a été collecté par des chaluts de fonds à des profondeurs pouvant atteindre 570 m.
Ce petit amphipode est de couleur jaune à bronze parfois rosé. Il mesure de 15 à 25 mm de long. Le corps est constitué par les segments thoraciques (peréonites* et pléonites*). Ils sont couverts de longues pointes fines lisses situées latéralement et dorsalement, proportionnellement plus courtes chez les plus petits individus, et très longues et plus fines chez les plus grands individus. La forme de la tête est fortement convexe, elle est parée de deux paires d'antennes*. La deuxième paire est plus longue que la première. Les yeux sont rouges. Le thorax est composé de sept segments porteurs chacun d'une paire de pattes appelés péréiopodes*. Les deux premières paires de pattes, les gnathopodes*, sont trois fois plus longues que larges. L'abdomen porte des appendices servant à la nage et à la reproduction (pléopodes* et uropodes*). L'urosome* est lisse chez les juvéniles mais présente une carène avec des dentures jumelées sur les segments 2 et 3 de l'adulte. Le telson* est entier ou faiblement fendu.
Epimeria loricata G. O. Sars, 1879 : cet amphipode est décrit comme une espèce cryptique* vivant à de plus grandes profondeurs (73 à 1400 m). Il est relativement grand, sa taille est comprise entre 0.8 et 8 cm. Tous les segments thoraciques (péréonites*) sont carénés et couverts de longues pointes fines, sa coloration est orangée.
Cette espèce vit et se nourrit sur les tissus d'hôtes invertébrés variés qui sont beaucoup plus grands qu'elle tels les porifères, les hydrozoaires et les échinodermes. Elle cisaille les tissus et les porte à sa bouche dentée. Elle secréterait un mucus qui lui permettrait d'enrober les spicules* (dans le cas des éponges) et les ingérer sans se blesser.
La bibliographie est rare concernant la reproduction de cet amphipode.
C'est une espèce gonochorique*, sexuellement dimorphique* (les mâles sont plus grands que les femelles).
Chez les amphipodes, les mâles localisent les partenaires potentielles à l'aide de leurs antennes afin de détecter les phéromones* libérées par les femelles. Le mâle chevauche ou porte ensuite la femelle jusqu'à ce que cette dernière soit prête à muer. Lorsque la femelle est prête, le mâle pousse le sperme* dans la poche incubatrice* et libère ensuite la femelle. Quelques heures plus tard, la femelle libère ses gamètes* dans la poche pour les féconder. Les œufs évoluent jusqu'à un stade avancé ; ce sont des juvéniles qui sortent de la poche incubatrice après quelques semaines d'incubation.
Cet amphipode cohabite dans diverses éponges (dont Melonanchora elliptica et Phakellia ventilabrum) ; il est considéré comme un microprédateur. On le trouve également sur des coraux mous comme la framboise de mer Gersemia rubiformis et des astéridés comme l'étoile-coussin boréale Pteraster militaris et le soleil de mer pourpre Solaster endeca.
La prédation sur différentes éponges expliquerait les variations de couleur des hérissons des éponges.
Cette espèce serait en fait un complexe de plusieurs espèces ayant des colorations différentes selon les hôtes.
Les pointes qui hérissent le corps sont à l'origine de son nom.
Amphithoé : du grec ancien [Amphithóê] = une des Néréides citées par Homère
hystrix : du grec [hystrix] = porc-épic, hérissé
Numéro d'entrée WoRMS : 102152
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Arthropoda | Arthropodes | Animaux invertébrés au corps segmenté, articulé, pourvu d’appendices articulés, et couvert d’une cuticule rigide constituant leur exosquelette. |
Sous-embranchement | Crustacea | Crustacés | Arthropodes à exosquelette chitineux, souvent imprégné de carbonate de calcium, ayant deux paires d'antennes. |
Classe | Malacostraca | Malacostracés | 8 segments thoraciques, 6 segments abdominaux. Appendices présents sur le thorax et l’abdomen. |
Ordre | Amphipoda | Amphipodes | Péracarides comprimés latéralement, dépourvus de carapace, et possédant de nombreuses paires d'appendices souvent modifiés. Ils sont représentés par les gammares, les talitres, les caprelles... |
Sous-ordre | Gammaridea | Gammarides | Groupe des gammares, crustacés très communs en mer, sur l'estran et en eau douce. |
Famille | Paramphithoidae | Paramphithoidés | |
Genre | Paramphithoe | ||
Espèce | hystrix |
Coloration
La prédation sur différentes éponges expliquerait les variations de couleur des hérissons des éponges. Noter la présence sur la framboise de mer des bras d'une tête de méduse arctique Gorgonocephalus arcticus
Fjord du Saguenay, Québec, Canada, 25 m
30/08/2020
Amphipode couvert d'excroissances pointues et dures
Paramphithoe hystrix, le hérisson des éponges, est assez petit, il mesure environ 1,5 cm de long. Il ne fuit pas la lumière et se déplace lentement. Il habite dans diverses éponges du genre Halicondria sp.
Groenland Nord-Est, Fjord YOUG SUND, 20 m
08/08/2015
Antenne
La tête est parée de deux paires d'antennes longues et fines.
Fjord du Saguenay, Québec, Canada, 20 m
03/10/2020
Vue de 3/4
De longues pointes fines recouvrent son corps dorsalement et latéralement.
Fjord du Saguenay, Québec, Canada, 20 m
03/10/2020
Alimentation
Considéré comme un micro prédateur, il se nourrit des tissus de cette framboise de mer Gersemia rubiformis.
Fjord du Saguenay, Québec, Canada, 20 m
27/09/2015
Taille
Le hérisson des éponges mesure de 15 à 25 mm de long. On note également la présence de bryozoaires membranipores Membranipora membranacea
Fjord du Saguenay, Québec, Canada, 20 m
30/07/2016
Vie associée
Cet individu se délecte d'une étoile-coussin boréale Pteraster militaris.
Fjord du Saguenay, Québec, Canada, 20 m
30/07/2016
Dans le fjord du Saguenay
Anse Saint-Jean, Saguenay, Québec, Canada, 23 m
30/06/2020
Individu blanc
La coloration blanche de cet individu n'est pas courante.
Ile Saint-Louis, Saguenay, Québec, Canada, 26 m
27/06/2020
Alimentation
Il cisaille les tissus et les porte à sa bouche dentée.
Sainte-Rose du Nord, Saguenay, Québec, Canada, 27 m
20/06/2020
Planche naturaliste
Paramphithoe hystrix – tegnet og fargelagt av G.O. Sars i 1893
Reproduction de documents anciens
1893
Rédacteur principal : Laurent FEY
Vérificateur : Pierre NOËL
Responsable régional : Laurent FEY
Bergmann M., Langwald N., Ontrup J., Soltwedel T., Schewe I., Klages M., Nattkemper T W., 2011, Megafaunal assemblages from two shelf stations west of Svalbard, Marine Biology Research, 7, 523-539
BruneI P., Bossé L., Lamarche G., 1998, Catalogue des Invertébrés marins de l'estuaire et du golfe du Saint-Laurent, Publication spéciale canadienne des sciences halieutiques, 126, 405p.
Coleman C O., 1999, Spindlerella groenlandica Brandt and Vassilenko,1995, a junior synonym of Paramphithoe hystrix Ross, 1835 (Crustacea, Amphipoda, Epimeriidae), Journal of Natural History, 33, 813-818
Nozères C., Archambault D., 2014, Portfolio pour l’identification rapide d’invertébrés capturés au chalut dans l’estuaire et le nord du golfe du Saint-Laurent, Rapport manuscrit canadien sciences halieutiques et aquatiques, 3033, 30p.
Oshel P E., Steele D H., 1985, Amphipod Paramphithoe hystrix: a micropredator on the sponge Haliclona ventilabrum, Biology Department Memorial University, St. John's Newfoundland A1B 3x9, Canada, 23, 307–309
Schnabel K E., Hebert P D N., 2003, Resource-associate divergence in the arctic marine amphipod Paramphithoe hystrix, Marine Biology 143, 851–857