Jusqu’à 3 cm de longueur
Base orangée, à dents régulières
Face dorsale bombée
Points blancs et orange sur fond beige
Bords bruns, extrémités mauves
Manteau blanc et beige avec excroissances blanches
Porcelaine étoilée
Honey cowrie, strawberry cowrie, small silvery honey cowry (GB), Leho’opule (Hawaï)
Cypraea helvola Linnaeus, 1758
Erosaria cinerea (Meuschen, 1787)
Erosaria radians (Meuscher 1787)
Cypraea badia Gmelin, 1791
Cypraea cancellata Gmelin, 1791
Cypraea stellata Gmelin, 1791
Cypraea striata Gmelin, 1791
Cypraea argusculus Schröter, 1804
Cypraea australis Schröter, 1804
Cypraea chalcedonica Perry, 1811
Cypraea derosa Risso, 1826
Cypraea borneensis Kenyon, 1902
Cypraea timorensis Kenyon, 1902
Erosaria minor (Dautzenberg, 1903)
Erosaria callosa (Hidalgo, 1907)
Cypraea gereti Vayssière, 1910
Erosaria agassizi Ladd, 1934
Cypraea citrinicolor Iredale, 1935
Erosaria immaculata (Coen, 1949)
On peut noter également les sous-espèces :
Erosaria helvola argella (Melvill, 1888)
Erosaria helvola mascarena Melvill, 1888
Cypraea helvola aphrodite (Rous, 1905)
Erosaria helvola callista (Shaw, 1909)
Erosaria helvola meridionalis (Schilder & Schilder, 1938)
Erosaria helvola.hawaiiensis (Melvill, 1888)
Erosaria helvola bellatrix Lorenz, 2009
Mer Rouge, Indo-Pacifique tropical Ouest
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge]Naria helvola est distribuée dans tout l'océan Indo-Pacifique. On la rencontre en mer Rouge, sur la côte est de l'Afrique du Sud, aux îles Aldabra, aux Comores, à Madagascar, aux îles Mascareigne (dont la Réunion, l'île Maurice), aux Seychelles, dans l'archipel des Chagos, sur les côtes des Philippines, d'Australie, du Japon et du Vietnam, jusqu'aux côtes de Polynésie française et d'Hawaï.
La porcelaine miel se niche dans les cavités des blocs de coraux et des dalles coralliennes. On la rencontre dans les eaux peu profondes et sur la crête récifale entre 0 et 20 m. On la trouve aussi communément parmi les algues du genre Halimeda, sur des fonds sableux.
La coquille de Naria helvola a une taille comprise entre 1,5 et 2,3 cm et ne dépasse pas 3 cm de longueur. Elle est épaisse, de forme ovoïde et allongée.
La face dorsale de la coquille est bombée. Le dessus est orné de points blancs et brun orangé sur fond beige à brun foncé, et souligné d'une bande chocolat. Le bord de la coquille, la base et l'ouverture sont de couleur orangée, voire rose ou brune. Le haut de cette bordure est parsemé de petites dépressions. Les extrémités sont mauve lilas et sont jointes par une ligne grise. Cette ligne correspond au lieu de rencontre des deux parties du manteau* lorsqu'il est déployé.
La base ou face ventrale est orangée et ornée de dents régulières bien développées autour de l’ouverture. Le bord extérieur de l'ouverture, ou labre*, est épais. L'ouverture est plus large à l'avant de l'animal qu'à l'arrière.
Le manteau* de la porcelaine miel est bilobé tacheté de blanc et beige, semi transparent laissant ainsi entrevoir la couleur de la coquille. Il possède de nombreuses papilles*, qui sont de longues extensions blanchâtres ramifiées. Lorsque le manteau recouvre la coquille, la porcelaine miel a un aspect pelucheux et se confond avec le récif corallien. La tête porte deux tentacules* roses. Le siphon gris rosé est frangé à son extrémité.
De nombreuses espèces de porcelaines dans les tons beiges ou bruns, présentent des taches blanches et peuvent être confondues avec Naria helvola.
La porcelaine miel se nourrit d’algues qui poussent sur le récif corallien.
Les sexes sont séparés. Il existe un dimorphisme* sexuel, les individus mâles étant plus grands que les individus femelles. La femelle pond plusieurs dizaines de milliers d'œufs rassemblés par deux cent ou trois cent dans les capsules ovigères* blanchâtres mesurant 0,1 cm. Au bout de 2 à 3 semaines, les œufs éclosent et libèrent des larves* véligères* planctoniques* en forme de bulle.
Quelques caractéristiques concernant la radula* et la coquille de ces mollusques sont décrites dans la fiche de Cypraea spurca.
La couleur de la coquille d'Erosaria helvola aurait tendance à s’estomper assez rapidement après la mort de l’animal. Ce phénomène est également observé pour d'autres porcelaines comme Lyncina sulcidentata, Lyncina leviathan, Naria ostergaardi.
Le manteau des porcelaines est équipé d'organes sensoriels réagissant à des stimulations tactiles et chimiques. Ces cellules sensorielles sont situées à l'extrémité des papilles qui sont les petites protubérances recouvrant le manteau et ressemblant à des tétines. Bien que la couleur des papilles varie entre différents spécimens d'une même espèce, leur structure est caractéristique de l'espèce. La taille de la papille dépend de la température, et de la quantité d'oxygène dans l'eau. Une même espèce présente généralement plusieurs types de papilles, et certaines papilles peuvent être rétractées, d'autres non. Lorenz et Hubert proposent de regrouper les papilles des porcelaines selon 4 catégories, la première catégorie regroupant les genres appartenant à un stade précoce de l'évolution, la quatrième correspondant aux genres les plus récents. Les espèces du genre Erosaria sont classées dans la quatrième catégorie. Elles possèdent des papilles ramifiées, évoquant un arbre de Noël. Ainsi lorsque le manteau est complètement déployé, la porcelaine est bien camouflée.
Erosaria helvola a été mentionnée en 1701 par Petiver, pharmacien britannique collectionneur de coquillages, sous le nom Concha veneris orientalis comme on faisait à cette époque. En effet, Petiver ne pouvait pas utiliser la nomenclature binominale inventée par Linné au cours du XVIIIe siècle. Cependant, il semble que la description scientifique revienne à Linné.
Les spécimens varient selon leur localisation et plusieurs sous-espèces ont été créées. Néanmoins, début 2014, la validité de ces sous-espèces est incertaine et fait l'objet de discussion entre experts. On parle alors de "taxon inquirendum". Selon certains auteurs, Naria helvola formerait un complexe d'espèces.
La sous-espèce Naria helvola argella (taxon inquirendum) désigne les spécimens de mer Rouge, de la côte est de l'Afrique, de Mayotte et Madagascar. La base et les bords de la coquille sont brun foncé, les extrémités violet foncé, Les dents situées autour de l'ouverture sont plutôt courtes.La sous-espèce hawaïenne, N
Naria helvola hawaiiensis (taxon inquirendum) qui a pour synonyme Cypraea helvola aphrodite, présente des taches diffuses blanches et brunes sur un fond de couleur rose saumon. La base et le bord de la coquille sont de couleur brunâtre à rose. Les extrémités sont de couleur lilas pâle et très visibles. Les dents situées autour de l'ouverture sont petites.
Naria helvola helvola désigne des spécimens de la région Indo-Pacifique dont les extrémités sont mauve pâle. Les taches blanches sur la face dorsale sont denses. La base et les bords de la coquille sont brun clair. Les dents situées autour de l'ouverture sont longues.
Naria helvola callista (taxon inquirendum) qui a pour synonyme Cypraea gereti, fréquente l'archipel des Marquises, ainsi que d'autres archipels de l'est de la Polynésie. Elle est de petite taille, et possède des taches brunes distantes les unes des autres sur un fond grisâtre. La base est couleur noisette, les extrémités sont blanches ou violettes. Les dents situées autour de l'ouverture sont plutôt courtes.
Porcelaine : vient de l’italien porcellana, lui-même issu du latin [porcella] qui signifie jeune truie, petite cochonne. En effet, l’ouverture de la coquille ressemblerait à une vulve de truie. Au moyen âge, on appelait porcelaine la nacre que l'on tirait de la coquille de la porcelaine pour faire des vases et divers ustensiles. C'est donc le nom de la vaisselle qui est issu du nom du gastéropode et non l'inverse.
miel : à cause de sa couleur orangée, beige.
Naria : nom de genre donné par W.J. Broderi (1789-1859) sans justification.
Erosaria : l'ancien nom de genre provient de : Eros, dieu de l’amour dans la mythologie grecque, et du suffixe latin [–aria], ici au féminin, signifiant «relatif à» ou «originaire de». Peut-être que Troschel en choisissant ce nom de genre pour ces gastéropodes, a voulu évoquer l'érotisme que lui inspirait leur coquille.
helvola : du latin [helvola] = de couleur blonde, jaunâtre.
Numéro d'entrée WoRMS : 1075035
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Caenogastropoda | Caenogastropodes | |
Ordre | Littorinimorpha | Littorinimorphes | |
Famille | Cypraeidae | Cypréidés | Coquille ventrue ou piriforme, conique, ovoïde, globuleuse, fusiforme ou presque cylindrique, coloration variable, souvent avec des bandes transversales.Callosité au niveau de l'apex. Ouverture étroite avec des dents. couche d'émail épaisse, brillante. D'après Lindner 2011:81 |
Sous-famille | Erosariinae | Erosariinés | |
Genre | Naria | ||
Espèce | helvola |
Une porcelaine miel recouverte de son manteau
Cette petite porcelaine, recouverte de son manteau aux nombreuses papilles se confond avec le récif corallien. La tête porte deux tentacules roses. Le siphon est dentelé à son extrémité.
La Réunion, 1,50 m
20/07/2011
Trio
On rencontre la porcelaine miel dans les eaux peu profondes et notamment sur des fonds sableux. Les individus mâles étant plus grands que les femelles, on peut penser que notre trio est composé d'un mâle et deux femelles.
Mayotte, 0,50 m
18/09/2012
Vue du dessus d'un spécimen maorais
Le manteau forme un halo autour de la coquille recouverte de nombreuses petites taches rondes blanches. Les deux extrémités de la coquille sont bordées de mauve.
N'Gouja, Mayotte, 1 m
05/12/2008
Manteau rentré, vue sur la coquille
Le dessus est orné de points blancs et brun orangé sur fond beige et souligné d'un anneau chocolat. Le bord de la coquille est de couleur orangée. Chez ce spécimen l'extrémité de la coquille est gris clair. On distingue bien la ligne grise, lieu de rencontre des deux parties du manteau.
Mozambique
03/2007
La face ventrale
La face ventrale de ce spécimen est orange foncé. Elle est ornée de dents régulières bien développées autour de l’ouverture.
La Réunion, 1,50 m
20/07/2011
Zoom sur l'avant
Le manteau de la porcelaine miel est semi transparent laissant ainsi entrevoir la couleur de la coquille. Il possède de nombreuses papilles, qui sont les extensions ramifiées bien visibles sur cette photo.
La Réunion, 1,50 m
20/07/2011
Comparaison face dorsale, base
La base ou face ventrale et le bord de la face dorsale sont de même couleur. Les dents ornant la base sont régulières et bien développées autour de l’ouverture. Le bord extérieur de l'ouverture, ou labre*, est épais. L'ouverture est plus large à l'avant de l'animal qu'à l'arrière.
N/A
2013
Rédacteur principal : Nadine SABOURIN
Rédacteur : Sylvie HUET
Vérificateur : Yves MÜLLER
Responsable régional : Sylvie HUET
La fiche de Naria helvola dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN