Calicagère bleue

Kyphosus cinerascens | (Forsskäl, 1775)

N° 2457

Mer Rouge, océan Indien et Pacifique Ouest et centre

Clé d'identification

Taille maximale documentée 51 cm, taille communément rencontrée 45 cm
Dorsale molle nettement plus haute que la dorsale épineuse
Anale aussi développée que la dorsale molle
Museau busqué avec une bosse devant l’espace interorbitaire
Caudale puissante, échancrée à modérément fourchue
Couleur générale gris pâle à gris bleu

Noms

Autres noms communs français

Saupe grise, saupe bleue, saupe tropicale (Nouvelle-Calédonie), lail (La Réunion)

Noms communs internationaux

Sea chub, blue sea chub, highfin chub, highfin rudderfish, long-finned drummer, rudderfish, ashen drummer, snubnose chub, snubnose drummer, snubnose rudderfish, stone bream, topsail chub, topsail drummer (GB), Blauer Ruderfisch, Hochflossen-Ruderfisch, Steuerbarsch (A), Blå rorfisk (Danemark), Chopa azul (E), Preguiçosa azul (Mozambique)

Synonymes du nom scientifique actuel

Sciaena tahmel Forsskål, 1775
Sciaena cinerascens Forsskål, 1775
Pimelepterus cinerascens (Forsskål, 1775)
Pimelepterus tahmel (Forsskål, 1775)
Cantharus maculatus Valenciennes, 1830
Pimelepterus altipinnis Cuvier, 1831
Pimelepterus dussumieri Cuvier, 1831
Pimelepterus indicus Cuvier, 1831
Pimelepterus raynaldi Cuvier, 1831
Kyphosus indicus (Cuvier, 1831)
Pimelepterus altipinnoides Guichenot, 1863
Pachymetopon squamosum Alleyne & MacLeay, 1877
Scorpis vinosa Alleyne & MacLeay, 1877

Distribution géographique

Mer Rouge, océan Indien et Pacifique Ouest et centre

Zones DORIS : ○ [Mer Rouge], ● Indo-Pacifique

Cette espèce se rencontre en mer Rouge ainsi que dans les zones tropicales et subtropicales de l’océan Indien et du Pacifique Ouest et centre. Une étude récente étend cette distribution à l’Atlantique tropical Ouest, mais ce point semble devoir être confirmé.
Dans l’océan Indien, elle est signalée des côtes est-africaines (jusqu’à Durban, en Afrique du Sud) à la mer d’Andaman, en passant par Madagascar et les Mascareignes*, le golfe Persique et l’Inde.
Dans le Pacifique, sa distribution du nord au sud va du sud du Japon aux côtes orientales de l’Australie ; vers l’est, elle s’étend jusqu’à Hawaï et à la Polynésie française, îles Australes incluses.

Biotope

L’espèce se rencontre au-dessus des fonds durs recouverts d'algues des platiers exposés et dans les zones sablo-détritiques des récifs. Sa distribution verticale documentée va de 1 à 24 mètres de profondeur.

Description

Description succincte : poisson de taille moyenne au corps massif à dos élevé. La couleur de fond est habituellement gris pâle. Les individus stressés présentent de grosses taches blanches sur une couleur de fond qui peut aller du gris au marron foncé. Le profil de tête est busqué avec une lèvre supérieure en forme de bec crochu. La dorsale molle est beaucoup plus haute que la dorsale épineuse. L’anale est aussi développée que la dorsale molle. La caudale est échancrée à modérément fourchue.

Description détaillée :
Le corps est ovale, assez massif, et modérément comprimé latéralement. Le dos est élevé. La hauteur du corps (mesure prise à l’aplomb du cinquième rayon dur de la dorsale) entre environ 2,3 fois dans sa longueur standard (longueur sans la queue). La taille maximale documentée est de 51 cm, la taille communément rencontrée est de 45 cm.

La couleur dominante est gris pâle à gris bleu, ces couleurs pouvant foncer. La partie ventrale peut être plus claire que la partie dorsale, l’abdomen* est blanc argenté. Chez les individus stressés, la couleur dominante peut devenir gris acier ou marron clair, puis foncé à noirâtre, avec de nombreuses taches blanches de la taille d’un œil disséminées sur les flancs. Les rangées d'écailles situées au-dessus de la ligne latérale* suivent son tracé, parallèle au profil dorsal, les autres sont alignées à peu près horizontalement. Chez les individus à livrée claire, le marquage des écailles dessine souvent des lignes longitudinales alternées claires et foncées, les lignes foncées pouvant être jaunissantes. Une discrète marque noire en demi-cercle se trouve derrière la base des pectorales ; on n’en voit généralement que la partie inférieure, formant une petite tache sous la nageoire.

La tête est petite, avec un museau busqué et un profil dorsal marqué par une bosse devant l’espace interorbitaire*, et une bosse moins marquée sur la nuque. Elle est couverte de petites écailles. La bouche est terminale, la mâchoire supérieure est protractile*. La lèvre supérieure, en forme de bec crochu, est épaisse. Les narines supérieures se présentent comme deux fentes assez longues situées devant les yeux. Les narines inférieures, en forme de petite virgule, se trouvent sous les premières et très proches d’elles. L’œil est relativement grand (il entre environ quatre fois dans la longueur de la tête), son iris* est blanc avec une ou plusieurs lignes noires en arc de cercle dans sa périphérie ; la partie charnue qui l’englobe est jaune sale à ocre.

Les deux tiers supérieurs de la tête, mâchoire supérieure incluse, sont d’un gris plus foncé que la couleur dominante, ce gris pouvant être brunissant à jaunissant ; le tiers inférieur est du même blanc argenté que l’abdomen. La partie la plus foncée laisse apparaître plusieurs bandes du même blanc que l’abdomen, voire plus claires. Les deux bandes blanches les plus régulièrement visibles se situent sous l’œil. La première commence au-dessus du milieu de la lèvre supérieure et va jusqu’au bord du préopercule* en passant sous l’œil ; la seconde, sous la première, part de la commissure des lèvres et s’arrête peu avant le bord du préopercule. Trois autres bandes blanches sont plus discrètes, voire parfois indiscernables : la première, légèrement oblique, se trouve derrière l’œil et rejoint souvent la ligne blanche sous l’œil, formant ainsi un V couché sur le côté ; la deuxième forme un diadème sur le front et la troisième dessine une forme de boomerang au-dessus de chaque extrémité de la deuxième. Toutes ces bandes, parfois discrètes en situation normale, sont fortement marquées chez les individus en livrée de stress.

La partie épineuse de la nageoire dorsale dessine un arc de cercle et elle est échancrée entre chaque rayon. Le 6e rayon dur est généralement le plus grand (il peut s’agir aussi du 5e ou du 7e). Les rayons mous sont nettement plus hauts que les rayons durs, cette particularité étant un des signes distinctifs de l’espèce au sein de son genre.
L’anale est symétrique de la dorsale molle, et ses rayons mous sont aussi développés que les siens. Quand ces deux nageoires sont complètement déployées, les parties postérieures de leur frange sont alignées sur un plan vertical. Elles présentent un fourreau de petites écailles qui englobe plus des deux tiers des nageoires.
La caudale est de grande taille, la distance entre les pointes de ses lobes atteignant ou approchant la hauteur du corps ; elle est échancrée à modérément fourchue et porte un fourreau de petites écailles à sa base. Ces trois nageoires sont gris argenté ou bleuté plus ou moins foncé, avec un dernier tiers plus sombre et un liseré bleu nuit. Elles peuvent devenir gris foncé chez des individus en livrée gris clair.
Les pectorales et les pelviennes sont de taille moyenne ; elles sont pointues à leur extrémité. Les pelviennes sont placées derrière l’aplomb de la base des pectorales. La couleur des deux nageoires peut aller du blanchâtre au gris foncé, en fonction de la couleur dominante du corps.

La livrée des juvéniles est décrite dans la section consacrée à la reproduction.

Espèces ressemblantes

L’association de trois caractéristiques morphologiques permet de distinguer Kyphosus cinerascens adulte des autres espèces de son genre (par ex K. vaigiensis, K. bigibbus, K. sectatrix...) : d’une part, les premiers rayons de la dorsale molle sont à peu près deux fois plus hauts que les derniers rayons de la dorsale épineuse et d’autre part, l’anale, qui est symétrique de la dorsale molle, est aussi développée qu’elle. Enfin, quand la dorsale molle et l’anale sont complètement déployées, les parties postérieures de leur frange sont alignées sur un plan vertical ou s’en approchent. Par ailleurs, l’angle formé par l’extrémité des premiers rayons mous de l’anale est arrondi, alors qu’il est généralement obtus chez les autres espèces.
Toutefois, l’identification certaine peut être difficile quand ces nageoires ne sont pas complètement déployées.

Alimentation

Cette espèce se nourrit principalement d’algues brunes, rouges et vertes, ainsi que d'invertébrés associés à ces végétaux. Cependant, elle peut aussi chasser : des anchois, des crustacés, des siphonophores et des insectes marins du genre Halobates (les « araignées » de mer) ont été trouvés dans ses contenus stomacaux.

Reproduction - Multiplication

Peu de choses sont connues sur la biologie de la reproduction chez Kyphosus cinerascens à la date de rédaction de cette fiche (juin 2021). L’espèce est considérée comme gonochorique* (les sexes sont séparés) et a été observée formant des agrégations massives possiblement liées à la reproduction. Cependant, d’autres espèces de la famille des Kyphosidés s’accouplent par paires et en groupes, en fonction des circonstances. Les mâles sont sexuellement matures autour de 28 cm, les femelles autour de 37 cm. La différenciation sexuelle se manifeste à partir d’environ 16 cm.

Si on se réfère à ce qui est connu chez d‘autres espèces appartenant à la même famille, les larves* sont pélagiques* et le stade juvénile est atteint en plein océan, où des individus sont observés accompagnant des débris flottant à la surface. Ils peuvent parcourir ainsi de longues distances. Le recrutement* se fait dans une zone propice à faible profondeur.

Le corps du juvénile est proportionnellement moins haut que celui des adultes. La couleur de fond est gris foncé à noire, avec de grosses taches blanches de forme et de taille différentes densément disséminées sur le corps, tête incluse. Les yeux sont proportionnellement plus gros que chez les adultes. L’iris est blanc et marqué par une tache brun clair de part et d’autre de la pupille sur son axe horizontal ainsi que par une tache noire de part et d’autre de son axe vertical. Les nageoires alternent de larges zones noires et des marques blanches.

NB : Tous les juvéniles des espèces du genre Kyphosus ont une livrée à peu près identique. Ils ne peuvent être identifiés avec certitude que par le nombre des rayons de la dorsale et de l’anale, par le nombre d’écailles dans le rang longitudinal médian du corps et par celui des branchiospines* sur le premier arc branchial.

Vie associée

Kyphosus cinerascens peut former des bancs comprenant des individus appartenant aux espèces K. vaigiensis, K. bigibbus et K. sectatrix.

L’espèce est parasitée par des vers plathelminthes monogènes (Acleotrema girellae et A. parastromatei) et digènes (Koseiria xishaensis, Cadenatella isuzumi et C. pacifica), par des nématodes (Pulchrascaris sp. et Hysterothylacium sp.), ainsi que par des crustacés copépodes (Lernanthropus sp.).
Acleotrema girellae et A. parastromatei infectent les branchies*, Koseiria xishaensisI, Cadenatella isuzumi et C. pacifica l’appareil digestif, Pulchrascaris sp. colonise le mésentère*, Hysterothylacium sp. le mésentère et le foie ; le copépode Lernanthropus sp. se fixe sur les branchies.
Quelques-uns de ces parasites* (par exemple Koseiria xishaensis ou Acleotrema girellae) ont pour hôtes spécifiques des espèces du genre Kyphosus.

Divers biologie

La dentition des espèces appartenant au genre Kyphosus est particulière en ceci que les dents principales sont coudées à angle droit avec une racine horizontale à peine plus courte que la dent elle-même. Ces racines sont apparentes dans la partie antérieure du palais et du plancher buccal. Les dents sont disposées en une seule rangée sur chaque mâchoire. Quelques petites dents coniques sont organisées en séries étroites de trois ou quatre rangs sur le palais et le plancher buccal le long des précédentes, dans la partie médiane des mâchoires.

Kyphosus sectatrix étant documenté comme producteur de sons (grognements, bruits de coups, bruits de choc, qui sont des signaux d’alarme), il est probable que les autres espèces du genre Kyphosus le sont aussi. Le fait que le mot « drummer » (joueur de batterie) soit inclus dans l’un des noms communs anglais de la majorité de ces espèces est probablement lié à cette compétence.

La livrée de stress est adoptée quand l’animal se sent en danger ou à l’occasion d’interactions agressives avec ses congénères.

K. cinerascens vit en solitaire ou en bancs plus ou moins importants, et parfois mixtes.

L’espèce est susceptible de transmettre la ciguatéra*. Elle semble l’être davantage que les autres espèces de son genre.

La nageoire dorsale comprend de 10 à 11 rayons durs et de 11 à 12 rayons mous, l’anale 3 rayons durs et de 11 à 13 rayons mous. La nageoire pectorale a 13 à 15 rayons. La ligne latérale comprend 56 à 75 écailles, dont 50 à 60 sont perforées.

Informations complémentaires

Une étude génétique récente (Kudsen 2013) identifie de nombreuses synonymies dans la liste actuellement validée des espèces appartenant au genre Kyphosus, et la réorganise : K. analogus et K. incisor y deviennent des synonymes de K. vaigiensis ; K. pacificus, K. lutescens et K. atlanticus deviennent des synonymes de K. sectatrix ; K. bosquii devient synonyme de K. bigibbus, et K. sandwicensis devient synonyme de K. elegans. Les auteurs décrivent eux-mêmes une nouvelle espèce : K. gladius. La liste revisitée contient 11 espèces. Ce remaniement entraîne un bouleversement des distributions, certaines espèces héritant de celles de leurs synonymes. Celle de K. cinerascens, restreinte au bassin indo-Pacifique, est étendue à l’Atlantique Ouest via des données génétiques. Toutefois, cette extension, basée sur l’ADN d’un seul individu accompagné de quelques photos, doit être confirmée, notamment parce qu’aucun spécimen de K. cinerascens venu de l’Atlantique n’a pu être trouvé dans les collections des muséums.

Kyphosus cinerascens a une vaste distribution. On soupçonne la tendance des juvéniles à accompagner en surface un amas d’algues, un tronc d’arbre, une nappe de pierres ponces ou un objet dérivant, d’être la cause des distributions qui franchissent les barrières océaniques (par exemple, du centre du Pacifique vers sa partie orientale). Ils se nourrissent notamment des petits invertébrés qui colonisent leur « radeau », ce qui leur donne une longue autonomie alimentaire.

L’espèce est pêchée au filet maillant, à la ligne ou au harpon dans un cadre de pêche de subsistance et elle fait souvent partie des prises accessoires de pêches ciblant d’autres espèces. Sa chair est en général peu estimée.

Statuts de conservation et réglementations diverses

Le statut de l’espèce pour l’UICN* est LC (Least Concerned, traduit par « Préoccupation mineure »), ce qui signifie que les informations recueillies sur l’espèce n'orientent pas vers un classement dans les autres catégories, notamment dans les trois qui alertent sur une menace (CR : en danger critique d’extinction, EN : en danger, VU : vulnérable). Fonction de quoi Kyphosus cinerascens n’est pas actuellement concernée par des mesures de protection.

Origine des noms

Origine du nom français

Calicagère : l’origine de ce nom commun semble inconnue, bien qu’il soit attribué à toutes les espèces du genre Kyphosus disposant d’un nom commun français. Il pourrait venir du nom calicot, qui désigne une toile de coton grossière de couleur grise à blanc cassé, associé au verbe latin [gerere], qui signifie entre autres « porter sur soi ou avec soi, montrer, exposer », en référence à la couleur dominante habituelle de ces espèces.

bleue : du fait que la couleur dominante habituelle de l’espèce est gris-bleu.

Il faut noter que, selon FishBase, « calicagère bleue » désigne également Kyphosus vaigiensis aux Fidji et à Djibouti.

Origine du nom scientifique

Kyphosus : du grec [kyphos], qui signifie « bosse ».
Lacépède (1756-1825) décrit le genre en 1801 dans le tome 3 de son Histoire Naturelle des Poissons (Soixante-dixième genre). Dans sa description, il relève une caractéristique du profil de la tête de ces poissons et note « une bosse sur la nuque ». Le genre est décrit à partir d’un dessin de Commerson représentant un spécimen de Kyphosus bigibbus avec une bosse nucale* exagérément haute. C’est sans doute cette caractéristique qui a motivé le choix du nom du genre.
L’espèce type* est Kyphosus bigibbus.
Le genre contient actuellement 16 espèces acceptées selon WoRMS (World Register of Marine Species). Toutefois, la taxonomie du genre fait débat depuis longtemps et n’est toujours pas fixée.

cinerascens : ce mot signifie cendreux et par extension couleur de cendre, dans le latin pratiqué du XVème au XIXème siècle.
L’espèce est décrite par l’explorateur et naturaliste finlandais Peter Forsskål (1732-1763). Sa description paraît en 1775 dans Descriptiones animalium avium, amphibiorum, piscium, insectorum, vermium; quae in itinere orientali observavit Petrus Forskål, édité par Carsten Niebuhr après la mort du naturaliste, sous le nom de Scianea cinerascens (p. 53). Au titre de la description de la livrée, il écrit « cinereo-virescens, lineis longitudinalibus flavis » (couleur de cendre verdissante, lignes longitudinales jaunes). C’est donc la couleur grise de l’animal qui motive le choix de l’épithète spécifique.
La localité du type n’est pas précisée autrement que par sa situation sur la rive orientale de la mer Rouge, sur la côte d’Arabie Saoudite.

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 218708

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Chordata Chordés Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés.
Sous-embranchement Vertebrata Vertébrés Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux.
Super classe Osteichthyes Ostéichthyens Vertébrés à squelette osseux.
Classe Actinopteri
Sous-classe Neopterygii Teleostei Néoptérygiens Téléostéens Poissons à arêtes osseuses, présence d’un opercule, écailles minces et imbriquées.
Ordre Centrarchiformes Centrarchiformes
Famille Kyphosidae Kyphosidés
Genre Kyphosus
Espèce cinerascens

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