Coquille de forme triangulaire arrondie à ovale
Longueur de 5 à 9 cm
Coquille équivalve et inéquilatérale
Couleur blanche
Périostracum très fin brun clair à jaunâtre
Surface lisse avec de très fines lignes de croissance
Fausse telline (ce nom vernaculaire est une erreur due à la mauvaise traduction en anglais de Faust, nom propre, confondu avec fault = faute).
Faust tellin, favoured tellin, lucky tellin (GB), Telina lisa (E)
Tellina fausta Pulteney, 1799
Tellina (Arcopagia) fausta Pulteney, 1799
Arcopagia fausta (Pulteney, 1799)
Tellina laevis Wood, 1815
Macoma nolani Tryon, 1869
Tellina ellipsis G.B. Sowerby II, 1869
Petites et Grandes Antilles
Zones DORIS : ● CaraïbesLa répartition géographique de Johnsonella fausta se situe en Atlantique Nord-Ouest de la Caroline du Sud (États-Unis) au nord jusqu’au Venezuela au sud.
Ce bivalve préfère les eaux peu profondes, entre la zone intertidale* et 30 m de fond. Elle s’enfouit dans le sable près des herbiers de phanérogames* jusqu’à 30 cm de profondeur.
La coquille de cette telline est de forme triangulaire, arrondie à ovale, et mesure 5 à 9 cm de longueur. Ses deux valves* sont comprimées latéralement et modérément renflées. La coquille, assez lourde, est équivalve* et inéquilatérale*.
La couleur extérieure est blanche avec un périostracum* brun clair à jaunâtre très fin qui se décolle facilement.
Sa surface est lisse avec de très fines lignes de croissance concentriques irrégulières, plus grossières vers la marge. Le bord ventral et le bord antérieur sont arrondis, l’extrémité postérieure est plus pointue avec une légère torsion. Les crochets ou umbos* sont situés près du centre du bord dorsal ; la charnière hétérodonte* est solide et le ligament souple, épais et de couleur noire.
L’intérieur des valves est blanc brillant avec des taches jaunâtres (présentes surtout chez les juvéniles). Les impressions musculaires sont brillantes et le sinus* palléal large et profond.
La charnière comporte 2 dents cardinales, dont une bifide, à chaque valve ainsi qu'une dent latérale antérieure et une postérieure sur la valve droite alors que la gauche ne comporte qu'une seule dent latérale postérieure.
Laciolina laevigata : la coquille de cette espèce possède des lignes radiales en plus des lignes concentriques ; elle est plus brillante tant à l'extérieur qu'à l'intérieur.
A la différence de beaucoup de bivalves, les tellines ne se sont pas des filtreurs suspensivores* mais des filtreurs* déposivores*. Leur siphon* inhalant, très allongé, aspire les particules alimentaires qui se trouvent à la surface du substrat* à l'intérieur duquel elles sont enfouies.
La reproduction des tellines se fait dans l'eau de mer. Chez cette espèce gonochorique*, il n'y a pas de dimorphisme* sexuel. Les cellules reproductrices mâles (spermatozoïdes*) et femelles (ovocytes*) sont libérées dans l'eau de mer. Leur fusion va donner un œuf qui après développement donnera une larve* capable de nager. Après environ un mois de vie planctonique*, la jeune telline se posera sur le fond à proximité de ses congénères.
Son pied assez court l’empêche de fuir rapidement. Elle devient alors la proie de ses principaux prédateurs, les céphalopodes octopodes.
Johnsonella fausta est une espèce comestible.
Des investigations géologiques, en Floride et aux Grandes Antilles, ont révélé l'existence de cette espèce depuis le début du Miocène, il y a environ 23 millions d’années.
Des fouilles archéologiques ont révélé que cette espèce avait été utilisée comme grattoir, probablement pour enlever les écailles de poissons, lors de leur préparation par les populations primitives qui ont colonisé les îles.
Telline : ce nom vernaculaire, donné à plusieurs espèces de mollusques bivalves, viendrait de l'ancienne appellation de la ville d'Arles à la fin du Ve siècle avant J.-C. : Théliné (= la nourricière), donné par les colons grecs du fait de l'abondance de ces coquillages en Camargue.
prospère : dans le sens de foisonner, pulluler. En effet cette telline comestible est très courante dans son aire de répartition.
Ce nom est une proposition de l'équipe DORIS.
Johnsonella : en hommage à C.W. Johnson (1863-1932), curateur à la Boston Society of Natural History (E.U.) et spécialiste des mollusques en général et des tellines en particulier. La présence du suffixe [-ella], qui est un diminutif, reste inexpliquée pour ce genre nouveau.
fausta : mot latin = heureux, favorable, prospère, propice : dans le sens florissante.
Numéro d'entrée WoRMS : 879801
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Bivalvia / Lamellibranchia / Pelecypoda | Bivalves / Lamellibranches / Pélécypodes | Mollusques aquatiques, filtreurs, au corps comprimé latéralement. Coquille composée de 2 valves articulées disposées de part et d’autre du plan de symétrie. Absence de tête, de pharynx, de radula et de glande salivaire. |
Sous-classe | Heterodonta | Hétérodontes | Charnière à dents dissociées. Siphon bien développé permettant aux organismes de se nourrir et de respirer tout en restant enfouis. |
Super ordre | Imparidentia | Imparidenties | |
Ordre | Cardiida | Cardiides | |
Famille | Tellinidae | Tellinidés | Coquille ovale ou allongée, plus ou moins inéquivalve, souvent arquée latéralement en arrière. |
Genre | Johnsonella | ||
Espèce | fausta |
Sur le sable
Cet échantillon de 68 x 80 mm a été récolté en épave en 03/1989 sur un fond de sable. Il a été utilisé pour une étude sur la faune malacologique des Antilles françaises.
Note : les collections de coquillages que DORIS reconnaît sont uniquement celles qui sont à visée scientifique.
Anse de Public, Gustavia, Saint-Barthélemy, Antilles françaises, 6 m, sable
06/03/1989
Couleur blanche, lignes de croissance et périostracum
La couleur de la coquille est blanche, sa surface lisse avec de très fines lignes de croissance concentriques et un périostracum brun clair à jaunâtre très fin.
Note : les collections de coquillages que DORIS reconnaît sont uniquement celles qui sont à visée scientifique.
Playa Caleton, Playa Larga, bahia de Cochinos, Cuba, 2 m (dans l’herbier).
03/03/2017
Coquille équivalve et inéquilatérale
La coquille, assez lourde, est équivalve et inéquilatérale.
Note : les collections de coquillages que DORIS reconnaît sont uniquement celles qui sont à visée scientifique.
Anse Public, Gustavia, Saint-Barthélemy, Antilles françaises, 6 m,
03/1989
Torsion postérieure
L’extrémité postérieure est plus pointue que l'antérieure avec une légère torsion.
Note : les collections de coquillages que DORIS reconnaît sont uniquement celles qui sont à visée scientifique.
Guadeloupe, Antilles françaises, estran, sable.
07/1987
Intérieur de la coquille
L’intérieur des valves est blanc. Les impressions musculaires sont brillantes et le sinus palléal large et profond.
Note : les collections de coquillages que DORIS reconnaît sont uniquement celles qui sont à visée scientifique.
Anse Public, Gustavia, Saint-Barthélemy, Antilles françaises, 6 m, sable.
14/03/2020
Charnière hétérodonte
La charnière hétérodonte comporte 2 dents cardinales, dont une bifide, à chaque valve.
Note : les collections de coquillages que DORIS reconnaît sont uniquement celles qui sont à visée scientifique.
Anse Public, Gustavia, Saint-Barthélemy, Antilles françaises, 6 m, sable
14/03/2020
Rédacteur principal : Philippe LE GRANCHÉ
Vérificateur : Yves MÜLLER
Responsable régional : Philippe LE GRANCHÉ
La page de Johnsonella fausta sur le site de référence de DORIS pour les mollusques : MolluscaBase
La page de Johnsonella fausta dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN