Amphipodes grégaires, parfois en populations très denses
Vivant chacun dans un tube consolidé fait de particules de vase agglomérées
Corps légèrement comprimé latéralement, longueur jusqu'à 10 mm
Seule la deuxième paire d'antennes mesure la moitié de la longueur du corps
Mâles adultes avec un gnathopode 2 très développé avec une excroissance en "pouce"
Coloration avec taches brunâtres
Podocères, amphipode des bouées
Slijkgarnaal (NL)
Jassa herdmani : scud (GB),
Jassa marmorata : mottled tube-maker (GB), Marmerkreeftje (NL)
Pour Jassa falcata :
Cancer (Gammarus) falcatus Montagu, 1808
Cerapus falcata Montagu
Podocerus falcatus (Montagu, 1808)
Jassa pulchella Leach, 1814
Jassa dentex Czerniasvki, 1868
Pour Jassa herdmani :
Podocerus herdmani Walker, 1893
Pour Jassa marmorata ;
Jassa falcata Chevreux & Fage, 1925
Atlantique Nord-Est, Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]La distribution géographique des espèces européennes de Jassa n’est pas très claire car il y a eu confusion entre les espèces (voir la rubrique « espèces ressemblantes »). Par ailleurs, les distributions géographiques des trois espèces de cette fiche peuvent se chevaucher (elles sont dites sympatriques*). Par exemple, elles coexistent sur différents substrats* durs à Helgoland (île allemande en mer du Nord).
Jassa falcata est présente en mer du Nord (mais elle est très rare sur les côtes belges et néerlandaises), en Manche et sur les côtes atlantiques et en mer Noire. Elle est signalée en Méditerranée et également autour des terres australes et antarctiques françaises. Cette espèce est plus ou moins cosmopolite et sans doute cryptogène (soit une espèce dont on ne peut pas identifier l'origine géographique).
Jassa herdmani est présente en mer du Nord (elle recouvre de nombreuses épaves) et dans la Manche. Sa limite de distribution méridionale semble être au niveau du Finistère.
Jassa marmorata est présente en mer du Nord, en Manche et sur les côtes atlantiques, aux Açores et aux Canaries, en Méditerranée et en mer Noire. Elle a probablement été introduite en Argentine, aux îles Falklands (ou Malouines), en Afrique australe, à Zanzibar, au Chili, en Californie, en Nouvelle Zélande et en Australie.
Ces amphipodes grégaires sont donnés comme espèces indicatrices (espèces qui précisent certaines conditions environnementales d'un milieu) des champs de blocs de rochers (sur la façade atlantique). Ce sont aussi des organismes des salissures marines (le « fouling* ») car chaque individu construit un tube de vase. Leur densité peut atteindre 500 000 individus par m², voire plus. Ils recouvrent toutes sortes de support immergé : rochers, carapaces de crustacés, coques de navire, bouées, pilotis de quai ou de plateformes gazières ou pétrolières, épaves. Ils peuvent obstruer des canalisations d’amenée d’eau pour les centrales thermiques et recouvrir les parois d’aquariums côtiers. Ces amphipodes sont souvent dans des zones à fort hydrodynamisme (courants de marée, vagues). On peut les observer sur des supports découverts à marée basse : blocs de rochers et certaines épaves du littoral.
On observe également des densités élevées sur des zostères et des sédiments mous le long des chenaux.
De petits groupes se trouvent couramment sur des algues, des éponges, des hydraires et des bryozoaires dans des zones rocheuses.
Les Jassa sont des amphipodes grégaires parfois en populations très denses vivant chacun dans un tube consolidé fait de particules de vase agglomérées. Il s’agit de petits crustacés au corps légèrement comprimé latéralement, mesurant de 3 à 12 mm de longueur (de la tête à l'extrémité du telson*). Comme tous les amphipodes, ils portent de nombreux appendices pairs sur leur face ventrale (voir le schéma).
Jusqu’au début des années 1990, tous les individus de Jassa étaient principalement attribués à une seule espèce : Jassa falcata. Par conséquent, les études écologiques sur Jassa publiées antérieurement à 1990 doivent être remises en question, car elles portent éventuellement sur un mélange d'espèces. La confusion taxonomique a été causée par le polymorphisme* élevé des Jassa, qui est principalement lié à leur mode de reproduction particulier.
Actuellement 19 (voire 35 - selon WoRMS -) espèces sont reconnues. En Europe, 7 espèces semblent être plus ou moins fréquentes. En plus des trois espèces mentionnées dans cette fiche (Jassa falcata, Jassa herdmani et Jassa marmorata), citons Jassa ocia, Jassa pusilla, Jassa slatteryi et Jassa variegatus.
Les caractères distinctifs des différentes espèces ne sont visibles qu’avec un fort grossissement. Par exemple :
Les dimensions :
Jassa falcata : femelle = 3,8 à 6,6 mm ; mâle = 3,1 à 11,6 mm
Jassa herdmani : femelle = 4,9 à 7,3 mm ; mâle = 3,3 à 9,5 mm
Jassa marmorata : femelle = 3,2 à 6,2 mm ; mâle = 4 à 7,1 mm
- Jassa ocia : cette espèce mesure jusqu’à 5 mm de longueur. Elle est présente en Méditerranée, au Portugal, jusqu’au sud-ouest des îles Britanniques. Elle a été observée sur Himanthalia elongata, des crampons de Laminaires, des éponges et sur les récifs d’Hermelles Sabellaria alveolata.
- Jassa pusilla : cette espèce mesure également jusqu’à 5 mm de longueur. Elle est présente du nord de la Norvège au sud du golfe de Gascogne, sur des algues, des éponges, des hydraires et sur la carapace d'araignées de mer jusqu'à - 200 m de profondeur.
- Jassa slatteryi et Jassa variegatus sont très peu documentées.
Au printemps, à marée basse, les blocs de rochers peuvent être recouverts de vase correspondant aux extrémités des tubes d'un annélide polychète Polydora ciliata qui creuse les roches calcaires (et les coquilles d'huître).
Les Jassa se nourrissent en capturant des particules alimentaires en suspension dans l’eau (le seston*) grâce à leurs antennes couvertes de soies. Ce sont donc des suspensivores*. Les plus grands individus peuvent capturer de petits amphipodes et des ostracodes. L’animal reste caché dans son tube et seules les antennes (et éventuellement les gnathopodes*) dépassent. Comme ces organismes vivent dans des milieux à fort hydrodynamisme, ils profitent des mouvements des masses d’eau en se mettant face au courant. S’il y a peu de courant, l’animal sort un peu plus de son tube et ses pléopodes* créent un courant d’eau.
Les sexes sont séparés (on parle de gonochorie*) et il y a un dimorphisme* sexuel marqué. Les mâles et les femelles vivent dans des tubes séparés. Les mâles sont de plus grande taille que les femelles et présentent des caractéristiques spéciales, plus particulièrement au niveau du gnathopode* 2 qui est très développé et qui porte une protubérance en forme de « pouce ». Ces « pouces » se développent lors d’une mue* terminale qui marque le début de l’activité sexuelle. Les mâles, après cette mue terminale, quittent leur tube et recherchent les femelles réceptives jusqu’à la fin de leur vie.
Les femelles libèrent des phéromones* plusieurs jours avant qu'elles ne muent. Ces phéromones attirent les mâles. Ces derniers les perçoivent à l’aide de leurs antennes. Les mâles s'accrochent à l'extérieur des tubes des femelles jusqu'à ce qu’elles muent. La copulation se fait en quelques minutes et l'ovulation se produit environ une heure après. Après la copulation, les mâles partent à la recherche d'autres femelles réceptives. La femelle libère ses ovocytes* (une dizaine en hiver, jusqu’à 100 en été) dans le marsupium* (ou chambre incubatrice) formé par des expansions lamelleuses des péréiopodes*, appelées oostégites*. C’est dans le marsupium que la fécondation externe à lieu. Des femelles avec des œufs ont été observées presque toute l’année. Les femelles ne sont pas synchronisées, elles ne sont pas prêtes à la reproduction toutes en même temps.
Les embryons*, se développent dans le marsupium. Le développement est direct. Après 9 à 16 jours (selon la température), des juvéniles identiques aux parents mais de petite taille (0,9 à 1,2 mm) éclosent. Ils restent quelques jours dans le marsupium. Il peut y avoir plusieurs portées (3 à 4) à la suite. Par exemple, autour de l’île de Helgoland, deux pics de reproduction ont été observés : un en été et un plus faible en hiver.
Le développement des mâles passerait par 5 à 6 mues et les femelles 6 à 7. La maturité sexuelle est obtenue après 2 à 6 mois. La durée de vie d’un individu femelle est de l’ordre d’une année, les mâles vivent moins longtemps.
En plus du dimorphisme* sexuel décrit ci-dessus, il existe deux sortes de mâles. Des mâles major plus gros avec de grands gnathopodes* 2 munis de grands « pouces » et des mâles minor, de plus petite taille, avec des « pouces » minuscules (voir les dessins).
Un mâle peut féconder plusieurs femelles, mais une femelle ne s’accouple qu’avec un seul mâle (on parle de polygynie*). La majorité des grands mâles avec un « pouce » sont dominants et vont s’accoupler avec des femelles réceptives. Les autres mâles peuvent copuler lorsqu’ils peuvent éviter la compétition.
Sur les épaves du nord de la France (environs de Boulogne-sur-Mer et de Dunkerque) et de Belgique, des surfaces importantes de tôles sont couvertes de tubes de Jassa herdmani, jusqu’à 500 000 par m². Ces épaves sont les seuls substrats* durs disponibles dans un environnement de sédiments meubles.
Les hydrocaules* des Tubulaires (Tubularia indivisa) sont la plupart du temps couverts de tubes de Jassa.
Les trois espèces (Jassa falcata, herdmani et marmorata) peuvent coexister en un même endroit.
Les grandes densités de Jassa marmorata abritent des copépodes* harpacticoïdes et des petits polychètes* sabellidés comme Fabricia stellaris (Müller, 1774).
A marée basse, des individus de J. marmorata avec une cuticule* bleu turquoise ont été récoltés. Cette coloration, observée également chez d’autres crustacés, est due à une infection par l’acanthocéphale Polymorphus minutus.
Chez les Jassa, les individus fabriquent chacun un tube constitué par l'agglomération de particules en suspension et de sécrétions produites par des glandes glutinifères localisées dans certains péréiopodes*. Ces tubes ouverts aux deux extrémités sont fermement attachés au substrat et peuvent être disposés en plusieurs couches et ainsi former des tapis épais constituant un habitat particulier.
Les Jassa peuvent constituer des colonies denses (jusqu’à 800 000 tubes par m²), ce qui, en terme d’abondance et de biomasse*, dépasserait tous les autres types de macrozoobenthos* ou égalerait les balanes sur les rochers sur des substrats exposés à des courants forts.
En conséquence, ces espèces représentent une composante importante des salissures marines (ou fouling*). Ce sont également des espèces pionnières sur tout type de substrat dur et propre.
Le fait de ne pas avoir de phase larvaire*, mais un développement direct, limite la dispersion de l’espèce. Celle-ci est donc assurée par des individus dérivant de zones adjacentes ou des juvéniles dispersés dans la masse d’eau.
Les Jassa sont consommés par de nombreux organismes dont des poissons comme : Trisopterus luscus, Dicentrarchus labrax, Gadus morhua.
Les agrégations denses de tubes peuvent :
Jassa herdmani et J. marmorata peuvent supporter l’émersion. Ces espèces peuvent être observées à basse mer en zones rocheuses.
Les plongeurs qui visitent les épaves en mer du Nord et en Manche remontent souvent avec de petits amphipodes (Jassa, caprelles) accrochés à leur combinaison de plongée.
Jassa porte-faux : (proposition de DORIS) à cause du gnathopode 2 et de son "pouce" très développés. C'est la traduction du nom scientifique.
Jassa de Herdman : (proposition de DORIS) c'est la traduction du nom scientifique.
Jassa marbrée : (proposition de DORIS) c'est la traduction du nom scientifique.
Jassa : le zoologiste britannique W. E. Leach (1790-1836) a décrit de très nombreux genres et espèces d’animaux dont beaucoup de crustacés. Il avait beaucoup d’imagination (nombreux anagrammes de Carolina tel qu’Anilocra) et il a également utilisé un grand répertoire d’êtres mythologiques de diverses cultures sans donner d’explications. Ici, soit il a fait référence à la mythologie slave avec Jassa (ou Yassa), soit il a utilisé le nom d’éminents dirigeants sikhs de l'époque comme Jassa Singh Ahluwalia par exemple ...
falcata : du latin [falcatus, a, um] = en forme de faux.
herdmani : cette espèce est dédiée, par A.O. Walker (1832-1925), à Sir William Abbott Herdman (1858-1924), biologiste marin de Liverpool.
marmorata : du latin [marmoratus, a, um] = marbrée.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Arthropoda | Arthropodes | Animaux invertébrés au corps segmenté, articulé, pourvu d’appendices articulés, et couvert d’une cuticule rigide constituant leur exosquelette. |
Sous-embranchement | Crustacea | Crustacés | Arthropodes à exosquelette chitineux, souvent imprégné de carbonate de calcium, ayant deux paires d'antennes. |
Classe | Malacostraca | Malacostracés | 8 segments thoraciques, 6 segments abdominaux. Appendices présents sur le thorax et l’abdomen. |
Sous-classe | Eumalacostraca | Eumalacostracés | Présence d’une carapace recouvrant la tête et tout ou partie du thorax. |
Super ordre | Peracarida | Péracarides | Les femelles sont dotées d'une cavité d'incubation formée par des expansions lamelleuses des péréiopodes. |
Ordre | Amphipoda | Amphipodes | Péracarides comprimés latéralement, dépourvus de carapace, et possédant de nombreuses paires d'appendices souvent modifiés. Ils sont représentés par les gammares, les talitres, les caprelles... |
Sous-ordre | Senticaudata | ||
Famille | Ischyroceridae | Ischyroceridés | |
Genre | Jassa | ||
Espèce | falcata / herdmani / marmorata |
Amphipode à la robe marbrée
Cet individu à la pigmentation marbrée est sorti de son tube.
Epave du MV Northgate, 20 m, Baie de Seine (76)
23/04/2017
Des Jassa dans leur tube.
Ces individus vus de face montrent leurs antennes.
Epave du MV Northgate, 20 m, baie de Seine (76)
23/04/2017
Aux Glénan
Semblables à des amas de tubes de vers tubicoles, ces amphipodes sont protégés par des tubes mous agglutinant du sédiment fin.
Iles des Glenan, sud Bretagne (29), 20 m
23/08/2011
Crustacés amphipodes tubicoles
De prime abord, on peut penser à des tubes d'annélides sédentaires, mais il s'agit de petits crustacés amphipodes tubicoles dont les tubes agglomèrent des particules de sédiment fin.
Observation faite dans une faille par très petit fond.
Locmariaquer (56), 1,5 m
01/05/2010
Jassa falcata
Cet individu mâle hors de son tube nous montre ses antennes et, au milieu et en bas du cliché, son gnathopode 2 du côté droit.
Au laboratoire, Plougerescant (22)
26/12/2018
Le gnathopode 2
Le gnathopode* 2 avec son "pouce" est bien visible.
Plougrescant (22)
26/12/2018
Un individu de grande taille
L'individu de grande taille porte des oeufs, il s'agit donc d'une femelle. Dans les tubes, on aperçoit les antennes des occupants de plus petite taille. S'agit-il d'une autre espèce ?
Trébeurden (22)
09/05/2019
Un individu mâle de Jassa herdmani
Les 2 paires d'antennes et les gnathopodes* avec le "pouce" sont bien visibles.
Trébeurden (22)
05/05/2019
Comparaison des morphologies des 3 Jassa
A gauche, de haut en bas, des individus de Jassa falcata : un mâle major, un mâle minor et une femelle.
Au milieu, un mâle major et un mâle minor de Jassa herdmani.
A droite, un mâle major de Jassa marmorata.
Seuls les appendices du côté droit sont représentés sur ces vues latérales.
Les dessins de J. falcata mâle major, femelle, de J. herdmani mâle major et de J. marmorata mâle major sont de Jan Beermann. Ils sont extraits de l'article de Beermann & Purz 2013.
Les dessins de J. falcata mâle minor, de J. herdmani mâle minor sont de S. Laurie-Bourque. Ils sont retournés droite-gauche et sont extraits de l'article de Conlan 1990.
17/05/2020
Schéma légendé d'un mâle major de Jassa herdmani
Les deux gnathopodes* sont l'un au-dessus de l'autre. Le gnathopode 2 est énorme avec son "pouce" bien visible.
Seuls les appendices du côté droit sont représentés sur cette vue latérale.
D'après un dessin de Jan Beermann: 2013, fig. 1.3. B, page 4.
19/05/2020
Un homard recouvert
Ce homard sert de support aux tubes de Jassa (il s'agit probablement de J. herdmani).
Sous le bateau-feu, Dunkerque, (59), 16 m.
12/06/16
Un exemple de recouvrement du substrat
Sur cette macrophoto prise au rapport de grossissement 1/2, 586 tubes de Jassa (il s'agit probablement de J. herdmani) ont été comptés.
Epave du H.M.S.Havant (destroyer anglais coulé le 1er juin 1940), Dunkerque (59), 20 m
04/07/1998
Des tubulaires avec des Jassa
Les tubes de Jassa recouvrent une grande partie de l'hydrocaule* des Tubularia indivisa.
La plongée à Dunkerque a lieu au moment de la renverse des courants de marée (et pour cette photo, en morte eau). Comme il n'y a pas de courant, les Jassa (probablement J. herdmani) sont en pleine extension et en partie sortis de leur tube pour essayer de capturer quelque particule alimentaire.
Sur l'épave du Wolf (torpilleur allemand coulé le 8 janvier 1941), Dunkerque (59), 22 m
12/09/16
Sur une épave à marée basse
Sur cette épave sur la plage près de Bray-Dunes, il y a un recouvrement épais de tubes de Jassa.
Epave du Crested Eagle (paquebot anglais à roues à aubes, coulé le 29 mai 1940) sur la plage, près de Bray-Dunes (59).
31/03/2009
De retour sur le bateau
Après une plongée sur une épave, de nombreux amphipodes (des Jassa et parfois des caprelles) restent accrochés sur la combinaison de plongée.
Sur l'épave "Tindefjell," ou "Fred", le Sperrbrecher 174 (briseur de blocus), coulé le 28 mai 1942, Dunkerque (59), 10 m
03/06/2020
Rédacteur principal : Yves MÜLLER
Vérificateur : Pierre NOËL
Responsable régional : Yves MÜLLER
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La page de Jassa falcata dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN
La page de Jassa herdmani dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN
La page de Jassa marmoarata dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN