Danseuse espagnole (utilisé par défaut pour toutes les espèces du complexe Hexabranchus)
Spanish dancer (utilisé par défaut pour toutes les espèces du complexe Hexabranchus)
Doris lacera Cuvier, 1804
Doris flammulatus Quoy & Gaimard, 1832
Doris marginata Quoy & Gaimard, 1832
Doris marginatus Quoy & Gaimard, 1832
Hexabranchus marginatus (Quoy & Gaimard, 1832)
Heptabranchus burnettii A. Adams, 1848
Heptabranchus burnettii A. Adams, 1848
Hexabranchus adamsii Gray, 1850
Doris sumptuosa Gould, 1852
Doris superba Gould, 1852
Hexabranchus sumptuosa (Gould, 1852)
Hexabranchus superba (Gould, 1852)
Doris gloriosa Kelaart, 1858
Hexabranchus gloriosus (Kelaart, 1858)
Aethedoris indica Abraham, 1877
Hexabranchus orbicularis Abraham, 1877
Hexabranchus anaiteus Bergh, 1878
Hexabranchus faustus Bergh, 1878
Hexabranchus punctatus Bergh, 1905
Indo-Pacifique, mer Rouge
Zones DORIS : ● Indo-PacifiqueMorphe 2
Nous n’avons malheureusement pas de photos du morphe 1, nous commencerons donc par le morphe 2. L’une de ses caractéristiques réside dans la présence fréquente de larges zones jaunes sur le bord des extensions latérales enroulées le long de la bosse centrale. Une autre caractéristique est l’aspect brouillé des couleurs de cette bosse, lié au nombre des petites taches de formes et de couleurs diverses qui y sont dispersées aléatoirement.
Archipel des Bangka, Sulawesi Nord, Indonésie, océan Pacifique, 12 m
07/04/2010
Morphe 3
Aux dires des descripteurs, le morphe 3 serait caractérisé par des taches blanches à jaunes plus nettes que le morphe 2, et par le fait que la bande marginale des extensions latérales du manteau peut être blanche ou rouge, ce qui n’est pas très utile pour l’identification d’après photo. Cependant, il a le grand avantage d’être le seul documenté dans l’ouest de l’océan Indien…
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
14/12/2016
Forme « sombre »
Ce que les descripteurs appellent « forme sombre » tient au fait que chez certains grands individus des trois morphes les pigments blancs sont couverts par des pigments foncés, ce qui leur donne l’apparence d’une couleur uniforme.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
05/04/2015
Forme « nuageuse »
Les descripteurs nomment « forme nuageuse » le patron de couleur de la bosse dorsale qui comporte des zones plus sombres que la couleur de fond, comme on le voit chez ce bel individu.
Nouméa, Nouvelle-Calédonie (988), océan Pacifique, 2 m
30/01/2009
Juvéniles
Nous n’avons pas de photos du juvénile du morphe 1 (se reporter à la fiche).
A) Petit juvénile (morphe 2) : Les bords du manteau ne sont pas enroulés. Les rhinophores sont bicolores. On trouve de grosses taches violettes entre les lignes marginales et submarginale et sur la bosse centrale.
B) Petit juvénile (morphe 3) : Les bords du manteau ne sont pas enroulés. Les rhinophores sont bicolores. On trouve des taches violettes petites et peu nombreuses entre les lignes marginales et submarginale et sur la bosse centrale.
C) Grand juvénile (morphe 3) : Les bords du manteau sont enroulés. Les rhinophores sont monochromes. La bosse centrale a un patron de couleur qui annonce celui des adultes, mais elle présente encore des taches rouges à violettes qu’on retrouve aussi sur les bords du manteau
A) Pulau Hoga, Archipel de Tukang Besi, Sulawesi Sud Est, océan Pacifique, 13 m
B) & C) Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
Lindsay WARREN
Philippe BOURJON
A) 20/10/1999 : B) 02/04/2021 ; C) 27/12/2014
Les rhinophores
Il n’y a pas de différences notables dans les rhinophores des morphes 2 et 3. Leurs massues sont roses avec des lamelles bordées de blanc et leurs hampes sont roses à points blancs avec un fourreau de même patron dont la bague terminale est jaune mouchetée de blanc.
Dans le morphe 1 (pas d'image), la hampe est blanche à points roses
Haut : Sulawesi Nord, Indonésie, océan Pacifique, 12 m
Bas : Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
Alain-Pierre SITTLER
Philippe BOURJON
07/04/2010 & 14/12/2016
Les branchies
Les branchies n’ont pas de fourreau commun. Leur couleur est généralement une version très claire à translucide de la couleur dominante avec des pointes souvent marquées de blanc et un rachis arborescent translucide à blanc veiné de rouge.
Le mamelon blanc placé approximativement en leur centre porte la papille anale.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
14/12/2016
Papille anale
L’orifice de la papille anale, située en centre des pousses branchiales, est en forme d’étoile.
Il est ici ouvert, probablement après défécation.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
18/04/2015
Tentacules oraux digités et pied
Les tentacules oraux sont de très grande taille. Ils sont digités et placés de part et d’autre de la bouche.
Le pied est puissant et arbore des couleurs identiques à celles de la face inférieure des extensions latérales du manteau, auxquelles s’ajoute un liseré blanc jaunâtre. Le dessous du pied est de couleur uniforme, avec un liseré plus large.
L’animal est ici en train de grimper sur un doigt ganté qui avait été placé devant lui.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
05/07/2021
Nage
A. Nage « normale » : l’individu évolue dans la colonne d’eau grâce à des ondulations dorso-ventrales qui impriment aux extensions latérales du manteau un mouvement régulier.
B. Nage sur le dos : en cas de nécessité, l’espèce sait aussi nager sur le dos.
C. Nage verticale : cet instantané est pris pendant la montée dans la colonne d’eau. Il permet de voir les deux moitiés latérales du pied qui se rejoignent pendant la nage pour former une sorte de carène.
A. & C. : Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
B. Sulawesi Nord, Indonésie, océan Pacifique, 8 m, de nuit
Philippe BOURJON
Alain-Pierre SITTLER
A. & C. 05/04/2015 ; B. 06/04/2010
Face dorsale très mamelonnée
Chez cet individu, les mamelons habituellement assez discrets de la bosse dorsale sont particulièrement hauts et séparés les uns des autres.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
14/12/2016
Extensions du manteau mal enroulées
Cet individu n’a pas pris le temps d’enrouler complètement les extensions latérales de son manteau, ce qui permet d’apprécier la magnifique bande blanche qui les borde.
Archipel des Bangka, Sulawesi Nord, Indonésie, océan Pacifique, 12 m
07/04/2010
Parapodes !?
Urgence, ou un brin de fainéantise ? Cet individu a placé les extensions latérales de son manteau dans la position qui est habituellement celle des parapodes, repliés sur le dos, chez les espèces qui en disposent (par exemple : les lièvres de mer, les élysies...)
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
05/07/2021
Partie antérieure du manteau
La partie antérieure du manteau est déroulée quand les individus se déplacent. On distingue quelques-unes des digitations des tentacules oraux, probablement au travail à la recherche d’éponges.
Sulawesi Nord, Indonésie, océan Pacifique, 9 m
06/04/2010
Signal d'alarme
Le déploiement des extensions latérales du manteau est un signal d’alarme destiné à un éventuel prédateur. Cette manœuvre donne plus du double de sa surface précédente au nudibranche, et expose soudainement des couleurs violemment contrastées. Ces couleurs sont probablement destinées à informer l’agresseur qu’il serait dangereux de manger la proie envisagée.
Archipel d'Alor, Petites îles de la Sonde, Indonésie, océan Pacifique, 9 m, de nuit
07/04/2008
Vol de jour
L'espèce étant essentiellement nocturne, il est rare de voir un individu nager en journée. Celui-ci a probablement été inquiété par une tentative de prédation dans son abri.
Mayotte (976), océan Indien, en PMT
10/11/2019
Commensalisme
La relation commensale entre la crevette nettoyeuse Zenopontonia rex et Hexabranchus sanguineus est bien documentée, mais elle ne l’était pas encore avec H. lacer. Voilà qui est fait !
Une relation commensale est profitable pour l’un des partenaires et sans danger pour l'autre.
Bali, Indonésie, océan Pacifique
2011
Doris lacera Cuvier, 1804
Ce dessin est de Georges Cuvier, le premier descripteur de l’espèce sous le nom de Doris lacera. Ce nom latin signifie littéralement « doris lacérée », et il est justifié par les échancrures probablement exagérées qu’on voit sur la marge des extensions latérales du manteau (signalées par des petits « a » dans le dessin).
Extrait de : Mémoire sur le genre DORIS, par G. Cuvier. In Annales du Museum d’Histoire Naturelle, par les professeurs de cet établissement, Tome quatrième, An XII (1804).
Reproduction de documents anciens
1804
Rédacteur principal : Philippe BOURJON
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER