Coquille plus large que haute (35 mm max)
Profil spiralé et étagé en escalier
7 à 8 tours de spire séparés par une suture nette
Coquille blanc jaunâtre ornée de flammules rose rouge
Ombilic en forme d'entonnoir, large et profond, opercule corné
Epibiose fréquente sur la coquille
Troque mage, grande gibbule, bigorneau de chien
Bigouled ki (Bretagne)
Turban top shell (GB), Peonza maga (E), Zauberbuckel (D), Geknobbelde tolhoren (NL)
Trocas magus (Linnaeus, 1758)
Trocas tuberculatus (da Costa, 1779)
Trocas bicarinatus (Sowerby, 1818)
Trocas grayyanus (Philipi, 1846)
Gibbula protumida (Locard, 1886)
Gibbula vulcanica (Coen, 1930)
Gibbula bellinii (Coen, 1930)
Gibbula forskadauri (Nordsieck, 1982)
Gibbula maga (Linnaeus)
Manche, Atlantique Nord, Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]On pourra observer Gibbula magus en Norvège, autour des îles Britanniques, en Manche et sur la façade atlantique de la France jusqu'au Maroc et aux Açores. Cette espèce est également présente dans l'ensemble du bassin méditerranéen, dont la mer Adriatique.
La gibbule mage est une espèce commune des étages infra* et circalittoral*, sa présence est signalée jusqu'à 200 mètres de profondeur. Elle affectionne les fonds rocheux ou de maërl, les fonds meubles (vases et sables détritiques fins à grossiers) ainsi que les herbiers de zostères. Par grand coefficient, on peut parfois la trouver sur l'estran.
Avec un diamètre pouvant atteindre 35 millimètres, Gibbula magus est la plus grande espèce de gibbule. Sa coquille est spiralée, son profil est étagé en escalier plus large que haut. Adulte, elle peut présenter de 7 à 8 tours de spire séparés par une très nette suture. L'ornementation est représentée par un cordon noduleux sur les tours de la spire.
L'ouverture est ronde, oblique, et nacrée, et est fermée hermétiquement par un opercule corné visible sur l'arrière du pied quand l'animal est en mouvement. La base est plate, l'ombilic*, en forme d'entonnoir rond et profond, est généralement large.
La coloration de fond oscille entre le gris, le blanchâtre et le jaunâtre, avec de larges flammules* roses, brunes ou rouges. (La couleur et les motifs de la coquille sont souvent difficilement observables de par la fixation fréquente d'algues épibiotiques* et par de possibles dépôts de sable ou de vase).
La tête porte deux grands tentacules portant chacun un œil à sa base.
Gibbula albida (Gmelin, 1791) est une espèce de l'infralittoral sablo-vaseux des milieux calmes. Elle est plus petite, de couleur blanc uni ou avec quelques taches brunes. On n'observe pas de cordon noduleux et l'ombilic* est fermé par une callosité.
La confusion peut aussi être faite avec Gibbula umbilicalis surtout pour le profil en escalier, mais son profil est moins large, plus arrondi, et sa taille maximale est inférieure (20 mm).
Gibbula magus est herbivore. Grâce à sa langue râpeuse (la radula*) elle racle inlassablement la pellicule vivante microscopique qui se développe à la surface de la roche, de tous les fucus et des algues rouges.
Les gibbules peuvent proliférer en l'absence d'un couvert végétal abondant car leurs talents de brouteurs s'exercent aux dépends d'une flore très discrète composée de cyanophycées, de diatomées ou de bactéries.
Gibbula magus est une espèce gonochorique*, c'est-à-dire à sexes séparés. La reproduction est sexuée. L'émission des gamètes* et la fécondation ont lieu dans l'eau, chaque œuf qui en résulte donnant une larve planctonique.
Les gibbules mages âgées sont souvent recouvertes d'algues rouges encroûtantes. Leur coquille sert également de support à d'autres algues, à des balanes, et même à des crépidules (voir photo) !
La nacre de la coquille de Gibbula magus est parfois utilisée en joaillerie.
Gibbule mage est la francisation du nom scientifique Gibbula magus.
Grande gibbule : c'est la plus grande espèce du genre Gibbula, avec 35 mm de diamètre.
Le terme "troque" est vague et employé pour désigner de nombreuses espèces de gastéropodes de la famille des trochidés.
Gibbula : du latin [gibba] = bosse et suffixe [-ula], diminutif,
magus : en référence imagée aux coiffes portées par les mages (prêtres de la Babylone antique puis de l'empire Perse).
Numéro d'entrée WoRMS : 141790
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Vetigastropoda | Vétigastropodes | Coquille de forme très variable, la plupart des espèces possèdent un opercule. La tête possède une seule paire de tentacules céphaliques et le mufle porte la bouche. Des tentacules épipodiaux* (à rôle sensoriel) sont présents sur les côtés du corps. |
Ordre | Trochida | Trochida | |
Famille | Trochidae | Trochidés | Coquille de 3 à 130 mm, très variable, colorée ou avec des bandes sombres, quelques tours seulement. intérieur de la coquille nacré. Opercule corné, circulaire multispiré. 3 ou plus paires de tentacules épipodiaux le long du pied. d'après Wikipédia. |
Sous-famille | Cantharidinae | Cantharidinés | |
Genre | Gibbula | ||
Espèce | magus |
Sur l'estran
Un troche mage rampe doucement sur le sable humide de l'estran breton. Observez les flammules rose rouge qui ornent régulièrement la spire.
Trébeurden (22), estran
21/08/2009
A Trégastel
Observez les tentacules céphaliques, les yeux et le pied du mollusque, bien visibles ici.
La coquille est fréquemment recouverte d'épibiontes, ici des algues.
Coz-Pors, Trégastel (22), 8 m, de nuit
06/2009
A Saint-Malo
Observez la petite crépidule qui s'est fixée sur la coquille de cet individu !
Fort de la Conchée, Saint-Malo (35), 10 m
27/07/2009
Individu âgé
Cet individu âgé montre une épibiose* qui s'est développée sur la partie la plus ancienne de la coquille. Il s'agit ici d'algues rouges encroûtantes.
Trébeurden (22), 15 m
09/07/2007
A Arcachon
La distribution de la gibbule mage s'étend sur l'ensemble du littoral français, comme ici à Arcachon.
Le Courbey, Arcachon (33), 5 m
26/07/2009
Coquille
La coquille de la gibbule mage est spiralée, plus large que haute, et présente en général un fond clair, blanc jaunâtre, orné de flammules rose rouge. L'ouverture, bien visible ici, est large.
Bretagne
07/2009
Variété
Les gibbules mages, même si elles présentent une grande variété de couleurs, présentent toujours de larges flammules* colorées sur fond plus clair. Observez, sur l'individu au centre à droite, l'ombilic* profond de la coquille.
Bretagne
25/06/2009
Rédacteur principal : Christian SCOUPPE
Vérificateur : Frédéric ZIEMSKI
Responsable régional : Frédéric ZIEMSKI
Responsable régional : Yves MÜLLER