Coquille
équivalve et translucide
Valves
rondes et peu bombées
10
à 15 côtes rayonnantes peu élevées
10
à 27 mm de diamètre
Aspect lisse et luisant
Couleur
variable
Peigne hyalin, pétoncle jaune, peigne transparent, peigne très beau, peigne succin
Hyaline scallop (GB), Pettine ialino (I), Transparentre Kammuschel (D)
Ostrea hyalina Poli, 1795
Chlamys (Lyssopecten) hyalinus (Poli, 1795)
Palliolum hyalinum (Poli, 1795)
Pecten pulcherrimus Risso, 1826
Pecten succineus Risso, 1826
Chlamys (Aequipecten) hyalina (Risso, 1826)
Pecten pellucidus Lamarck, 1829
Méditerranée, Atlantique proche
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]Cette espèce est présente dans toute la Méditerranée dont elle est endémique*, à l’exception de la mer Noire. Quelques observations récentes ont été signalées sur la côte sud du Portugal.
Flexopecten hyalinus vit de préférence sous les pierres, dès les premiers mètres de l’étage infralittoral* jusqu’à 180 m de profondeur environ. Elle est fréquente sur les fonds à Cladophora prolifera (algue verte de l’ordre des Cladophorales), les herbiers de posidonies, Posidonia oceanica, ou le coralligène*.
Ce petit peigne délicat possède une coquille équivalve* et translucide. Les valves bien rondes et peu bombées sont munies de 10 à 15 côtes rayonnantes peu élevées, arrondies et distantes, ornées de fines stries concentriques. La coquille mesure 10 à 27 mm de diamètre. Son aspect est lisse et luisant.
De chaque côté du sommet, 2 expansions aliformes*, dites oreilles ou auricules* sont d’égale grandeur. On note la présence d’une encoche byssale à la base de l'oreille antérieure de la valve droite. Le byssus* permet l’adhésion du mollusque au substrat*. La charnière, dite dysodonte*, ne possède pas de dents. Cependant la liaison des valves est assurée par un ligament intérieur situé dans une fossette centrale triangulaire. L’impression musculaire, unique et centrale, est peu visible.
Sa couleur, extrêmement variable, peut être jaune ou fauve enjolivée de taches pourpres ou blanches.
Flexopecten glaber : sa taille est beaucoup plus importante (35 à 70 mm) et sa coquille, plus épaisse, n’est pas translucide. Ses côtes sont moins nombreuses et plus accentuées.
Flexopecten flexuosus : sa coquille est plus épaisse et non translucide. Les côtes sont nettement plus marquées.
Cette espèce a un régime alimentaire dit microphage* suspensivore*. Elle se nourrit exclusivement de matière organique et de plancton* en suspension dans le milieu aquatique en filtrant l'eau grâce à ses branchies.
Flexopecten hyalinus comme la plupart des Pectinidés, est une espèce hermaphrodite* simultanée protandre*, c'est-à-dire qu'elle porte les organes des deux sexes (ovotestis*, la gonade* est divisée en un ovaire ventral et un testicule dorsal). Chaque individu émet d’abord les gamètes* mâles, puis les gamètes femelles au cours de la même période de reproduction.
Cette reproduction se fait grâce à l'émission en pleine eau des ovules et des spermatozoïdes*, en général l’été quand l’eau de mer se réchauffe. Les embryons* se développent dans la colonne d’eau et passent par plusieurs stades de larves* planctoniques* : trochophore* puis véligère*. Au bout de quelques heures cette dernière se métamorphose, tombe sur le fond, se fixe et se transforme alors en juvénile ayant déjà la forme de l’adulte.
Il n'est pas rare de la rencontrer sur des éponges.
Dans le cadre de la Modélisation de la répartition des espèces (SDM), des scientifiques ont évalué les effets naturels et la pression anthropique* sur l’environnement marin dans les eaux grecques grâce aux bivalves : Flexopecten hyalinus et Corbula gibba. Ces deux espèces indicatrices caractérisent les zones perturbées et non perturbées en termes de concentration de chlorophylle.
Cette
espèce est très discrète dans son biotope et donc difficile à
observer.
Certains auteurs ont attribué des noms de formes ou de variétés selon l’aspect général ou la couleur : albida, de couleur blanche ; coccinea, teinte écarlate ; ferruginea, avec des taches rouilles ; levigata, coquille très lisse ; luteola, jaune vif ; maculata, aux nombreuses taches blanches ; marmorea, à l’aspect veiné comme du marbre ; pulcherrima, coquille très belle, très colorée ; quinquecostata, avec 5 fortes côtes ; radiata, aux côtes rayonnantes très marquées ; semicostata, aux côtes moins accentuées, voire absentes ; succinea, de couleur jaune ou ambre.
Tous ces noms sont considérés comme non valides et rentrent en synonymie avec Flexopecten hyalinus.
Pétoncle : petit peigne de mer (diminutif de Pecten = peigne de mer)
hyalin : diaphane, translucide, qui a la transparence du verre
Flexopecten : du latin [flexuosus] = tortueux, sinueux et [pecten] = peigne. Le caractère le plus évident de ce bivalve consiste en l'inégalité de l'ornementation des côtes qui rend la surface de la valve plus ou moins sinueuse.
hyalinus : mot latin = de verre, transparent comme du verre
Numéro d'entrée WoRMS : 236723
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Bivalvia / Lamellibranchia / Pelecypoda | Bivalves / Lamellibranches / Pélécypodes | Mollusques aquatiques, filtreurs, au corps comprimé latéralement. Coquille composée de 2 valves articulées disposées de part et d’autre du plan de symétrie. Absence de tête, de pharynx, de radula et de glande salivaire. |
Sous-classe | Pteriomorphia | Ptériomorphes | Muscle adducteur postérieur développé, antérieur réduit. |
Ordre | Pectinida | Pectinides | |
Famille | Pectinidae | Pectinidés | Coquille plate, arrondie, avec des côtes ou des plis radiaux. De part et d'autre du crochet, des "oreilles". Le bord du manteau porte de nombreux tentacules sensoriels et des yeux. Un seul grand muscle adducteur. |
Sous-famille | Pectininae | Pectininés | |
Genre | Flexopecten | ||
Espèce | hyalinus |
Petit pétoncle accroché sur une feuille de posidonie
Ce petit pectinidé d'environ 20 à 25 mm de hauteur est fixé
par son byssus sur une feuille morte de posidonie.
Ilot Aragnon, Tamaris, Côte Bleue (13), 14 m
12/07/2015
Petite taille
Fixée sur une feuille de posidonie, on mesure mieux la taille réduite de cette espèce (10 à 27 mm).
Cap d'Antibes (06), 7 m
11/09/2016
Côtes rayonnantes
Les valves sont munies de 10 à 15 côtes rayonnantes peu élevées, arrondies et distantes.
Cap d'Antibes (06), 17 m
29/10/2017
Face inférieure et byssus
Après avoir ôté le pétoncle de sa feuille de posidonie, on distingue, sur sa face inférieure, le byssus en bas dans une échancrure (cercle).
Ilot Aragnon, Tamaris, Côte Bleue (13), 14 m
12/07/2015
Valve ronde, peu bombée, lisse et luisante
Les valves de Flexopecten hyalinus sont bien rondes et peu bombées. Leur aspect est lisse et luisant.
Marseille
(13), 11 m
31/07/2020
Variante jaune
De couleur variable, il n’est pas rare de rencontrer chez cette espèce cette chatoyante variante jaune.
Plage d'Orcino, golfe de la Liscia (Sagone), Corse Ouest (2A), 5 m
30/06/2018
Coquille translucide
Ce petit peigne délicat possède une coquille translucide. La flèche indique l’empreinte de l’unique muscle adducteur visible par transparence.
Cap d'Antibes (06), 17 m
17/10/2017
Coquille symétrique
La coquille est à symétrie bilatérale. C’est-à-dire que chaque valve est symétrique par rapport à un axe passant par son sommet et le milieu du bord ventral opposé (valve équilatérale).
Cap d'Antibes (06), 5 m
03/10/2015
Espèce endémique
L’aire de répartition de cette espèce se situe dans toute la Méditerranée dont elle est endémique. Sa présence sur les côtes métropolitaines françaises est courante (comme ici à Marseille) mais sa taille réduite fait qu’elle n’est pas toujours facile à observer.
Saména, Marseille (13), 5 m (taille 1,5 cm, sous une pierre)
29/04/2021
Valve supérieure gauche
Détail de la valve supérieure gauche de cet individu de 10 x 11 mm.
Note : les collections de coquillages que DORIS reconnaît sont uniquement celles qui sont à visée scientifique.
Siviri, péninsule de Cassandra, Chalcidique, mer Egée, Grèce
20/08/2021
Détails morphologiques
Quelques détails morphologiques pour mieux comprendre.
Siviri, péninsule de Cassandra, Chalcidique, mer Egée, Grèce
20/08/2021
Dessin ancien colorié
Ce dessin ancien montre deux colorations différentes de Pecten hyalinus (ancien nom de Flexopecten hyalinus).
Dessins n° 3 et 4 de la planche 34 tirés de l'ouvrage de J.G. Hidalgo "Molluscos,marinos de España, Portugal y Las Baleares", tome 1 sous le nom de Pecten hyalinus.
Reproduction de documents anciens
1870
Gravure ancienne de la valve gauche
Antoine Risso (1777-1845), naturaliste niçois, avait décrit ce petit mollusque et l’avait nommé Pecten succineus ou peigne succin, entré en synonymie depuis avec Flexopecten hyalinus.
Gravure coloriée n° 153 de la planche XI dans l'ouvrage "Histoire naturelle des principales productions de l'Europe méridionale et particulièrement de Nice et des Alpes Maritimes" , Tome IV, par A. Risso.
Reproduction de documents anciens
1826
Rédacteur principal : Philippe LE GRANCHÉ
Correcteur : Yves MÜLLER
Responsable régional : Philippe LE GRANCHÉ
Moraitis
M.L., Tsikopoulou I., Geropoulos A., Dimitriou P.D., Papageorgiou N.,
Giannoulaki M. 3 , Valavanis V.D., Ioannis Karakassis I., 2018,
Molluscan
indicator species and their potential use in ecological status
assessment using species distribution modeling,
Marine
Environmental Research,
140, 10-17.
Wagner H.P., 1991, Review of the European Pectinidae (Mollusca: Bivalvia), Vita Marina, 41, 1, 3-48.
La page de Flexopecten hyalinus sur le site de référence de DORIS pour les mollusques : MolluscaBase
La page de Flexopecten hyalinus dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN