Corps ovale et comprimé latéralement de coloration argentée
Possède 2 barres noires : l'une sur la nuque, l'autre à la base de la nageoire caudale
Rayures jaunes horizontales sur le corps
Veïrade
Two banded bream (GB), Sarago fasciato, sarago comune (I), Mojarra, chopa (E), Zweibindenbrasse (D), Gewone zeebrasem (NL)
Sargus vulgaris Geoffroy Saint Hilaire, 1817 (C'est le 1er nom)
Sargus salviani Valenciennes, 1961
Méditerranée, mer Noire, Atlantique oriental
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]Atlantique oriental : Le golfe de Gascogne, le Cap vert, les îles Canaries
Méditerranée et mer Noire.
Il mène une vie pélagique* jusqu'à une taille de 1 cm.
Les juvéniles se rencontrent dans les herbiers peu profonds (2 ou 3 mètres maximum), sur les fonds rocheux peu profonds (1 à 2 mètres) et à pente douce. Les juvéniles du sar à tête noire se rencontrent aussi très abondamment dans les ports sur les brise-lames et dans les lagunes.
Le sar à tête noire est une espèce très commune des fonds rocheux, jusqu'à une vingtaine de mètres. Il descend rarement en dessous de 50 m. L'adulte est aussi rencontré dans les ports et sur les brise-lames, mais beaucoup moins que le sar commun. Il ne fréquente que très rarement les lagunes.
Il se rencontre également, en pleine eau, en bancs regroupant parfois un nombre très important d'individus.
Le sar à tête noire adulte a généralement une longueur qui se situe entre 15 et 30 cm. Les plus gros peuvent atteindre 45 cm. Son corps est ovale et comprimé latéralement. Il est de coloration argentée.
Il est marqué par deux bandes noires : l'une à l'arrière de la tête qui descend jusqu'à mi flanc, l'autre recouvre le pédoncule caudal* jusqu'à la base de l'arrière de la nageoire dorsale (cf. photos). L'intensité de ces bandes est variable selon le biotope* et l'humeur du poisson.
Il possède une quinzaine de rayures jaunes horizontales sur le corps. Les nageoires pelviennes sont noires.
La tête est plutôt pointue, avec une petite bouche.
Il n'y a pas de confusion possible, grâce à ses deux bandes noires.
Cependant il y a quatre autres sars que l'on rencontre fréquemment :
Diplodus vulgaris se nourrit de vers, crustacés, mollusques et même d'oursins. Il possède de robustes molaires capables de briser coquilles, carapaces et tests.
Il atteint la maturité sexuelle à l'âge de 2 ans (17 cm).
Il connait un changement de sexe, les mâles se transformant plus tard en femelles (il est hermaphrodite* protandre*).
La reproduction a lieu en automne, à l'ouest. Elle se passe un peu plus tard dans l'est de la Méditerranée (jusqu'en janvier).
Les œufs et les larves* sont pélagiques et resteront dans le plancton* durant un mois environ. Les larves arrivent sur la côte durant l'hiver.
Comme tous les poissons, il peut être parasité par une anilocre.
Le sar à tête noire est le sar le plus grégaire, on ne le rencontre que très rarement seul. Les gros individus forment généralement des bancs avec d'autres gros individus, pas forcément de la même espèce, parfois avec des sars communs (D. sargus) ou avec des saupes (Sarpa salpa).
Les juvéniles sont des poissons argentés (durant la phase planctonique). Les taches noires sur la tête apparaissent quand sa taille atteint 1 à 2 cm.
Le sar à tête noire, lorsqu'il est près du fond, peut être attiré par les plongeurs. Il est difficile de l'approcher lorsqu'il est en banc, en pleine eau.
Selon le dernier texte de l'Union Européenne, en date du 21/12/2006, la capture de tout individu de moins de 18 cm est interdite quelle que soit la technique utilisée.
Son nom découle de la bande noire qu'il a sur la nuque.
Diplodus : du grec [diplo] = double et [odous] = dent.
Deux formes de dents. La dentition comporte sur les deux mâchoires des incisives plates et tranchantes et des molaires arrondies en plusieurs rangées.
vulgaris : du latin [vulgaris] = commun, habituel, vulgaire, banal.
Numéro d'entrée WoRMS : 127054
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Chordata | Chordés | Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. |
Sous-embranchement | Vertebrata | Vertébrés | Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux. |
Super classe | Osteichthyes | Ostéichthyens | Vertébrés à squelette osseux. |
Classe | Actinopterygii | Actinoptérygiens | Ossification du crâne ou du squelette tout entier. Poissons épineux ou à nageoires rayonnées. |
Sous-classe | Neopterygii Teleostei | Néoptérygiens Téléostéens | Poissons à arêtes osseuses, présence d’un opercule, écailles minces et imbriquées. |
Super ordre | Acanthopterygii | Acanthoptérygiens | Rayons épineux aux nageoires, écailles cycloïdes ou cténoïdes, présence d'une vessie gazeuse et pelviennes thoraciques ou jugulaires, sans être systématiquement présents, sont des caractères que l'on ne rencontre que chez les Acanthoptérygiens. |
Ordre | Perciformes | Perciformes | Nageoires pelviennes très rapprochées des nageoires pectorales. |
Sous-ordre | Percoidei | Percoïdes | Une ou deux nageoires dorsales dont les éléments antérieurs sont des épines aiguës. Nageoires pelviennes avec une épine, rayons mous. |
Famille | Sparidae | Sparidés | Une seule dorsale, corps ovale et comprimé, queue fourchue. |
Genre | Diplodus | ||
Espèce | vulgaris |
Tête noire et lignes dorées
Individu typique de profil.
Port Cros (83), Sec de la Gabinière, 20 m
31/05/2009
Caractérisé par ses 2 bandes noires
Le sar à tête noire avec ses 2 bandes noires et ses lignes longitudinales dorées qui le caractérisent.
Port Cros (83)
18/09/2004
Nageoires
Les nageoires pelviennes et l'anale sont noires. La dorsale, ici déployée, est transparent doré.
Roses (Espagne), Cap Norfeo, 17 m
28/06/2010
Seul ou en petit groupe au fond
Le sar commun peut se rencontrer au fond, souvent seul pour les gros individus, ou en petit groupe près du fond.
Port Cros (83), Pointe de Lacroix
17/09/2006
En banc important en pleine eau
Il peut aussi se rencontrer, en pleine eau, en bancs regroupant parfois un nombre très important d’individus.
Ile des Embiez (83)
25/09/2005
Juvénile
Ce juvénile de sar à tête noire a un peu moins de 6 mois, il mesure 4 cm et ressemble de toute part à l’adulte, même si ses nageoires pelviennes sont plus développées.
Cerbère (66), Les Chambres, 14 m
01/07/2008
Très jeune individu
Ce petit individu de 22 mm de longueur a été pris à côté de structures artificielles en baie d'Alger.
Baie d'Alger, 8 m
09/04/2011
Juvéniles de sar à tête noire et de sar à museau pointu
Il est impossible de confondre un juvénile de Diplodus vulgaris avec celui de D. puntazzo, le premier a une tache noire sur la tête, pas le second. Le juvénile du sar à museau pointu est plus gros car il est né 2 à 3 mois avant le sar à tête noire.
Banyuls (66), Anse de Peyrefite (Réserve Marine de Cerbère), 1 m
26/06/2007
Adulte de 20 cm, sûrement un mâle
Selon le biotope dans lequel il va se trouver et selon son humeur (stress, période de reproduction…), les couleurs du sar à tête noire seront plus ou moins vives. Sur cet individu, on voit très clairement les lignes jaunes le long du corps.
Banyuls (66), Anse de Peyrefite (Réserve Marine de Cerbère), 10 m
11/06/2006
Adulte femelle, 35 cm
Ce spécimen mesure environ 35 cm, on est proche de la taille maximale que pourra observer un plongeur (ce qui n’est pas rare dans les réserves marines). Nous pouvons noter que la tête se déforme un peu par rapport à celle d’un jeune spécimen (cf photo précédente). Etant donné la taille de ce poisson, nous pouvons dire que c’est une femelle.
Banyuls (66), Anse de Peyrefite (Réserve Marine de Cerbère), 8 m
28/05/2007
Parasitage par des anilocres
Comme beaucoup de poissons, le sar à tête noire peut être parasité par une anilocre. Ici, il y en a deux, ces parasites sont souvent en couple.
Iles Médes (Espagne), 10 m
12/10/2006
Rédacteur principal : Georges HUSSON
Vérificateur : Jean-Pierre CASTILLO
Correcteur : Jérémy PASTOR
Responsable régional : Véronique LAMARE
La page sur Diplodus vulgaris sur le site de référence de DORIS pour les poissons : FishBase.
La page de Diplodus vulgaris dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN