Corps en amande
Couleur bleu turquoise ou vert pâle, parfois jaunissant
Lignes bleu turquoise électrique sur les lèvres et le museau
Nageoire caudale très fourchue, en « queue d'hirondelle »
Demoiselle verte, demoiselle bleue, chromis bleu-vert
Blue green chromis, blue green damselfish, blue green puller, green chromis, green puller (GB), Grüner Schwalbenschwanz (D), blauwgroenjuffertje (NL), Castagnola azzurra (I), Castañuela azul verde, castañuela verde-azulada, chromis verde-azulado (E), Debasuzumedai (Japon), Betok hijau (Indonésie), Gombing, gombing puyu kupang (Malaisie), Palata (Philippines).
Heliases frenatus Cuvier, 1830
Heliases lepisurus Cuvier, 1830
Pomacentrus viridis Cuvier, 1830
Dascyllus cyanurus Rüppel, 1838
Glyphisodon bandanensis Bleeker, 1851
Mer Rouge et Indo-Pacifique
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge]Cette demoiselle se rencontre en mer Rouge, dans tout l'océan Indien et dans le Pacifique de l'Australie à l'archipel des Tuamotu, et du sud du Japon à la Nouvelle-Calédonie et aux îles Tonga.
On trouve cette espèce dans les zones coralliennes abritées, dans les lagons et sur les pentes externes entre 1 et 12 m. Elle est étroitement liée aux coraux vivants et ne supporte donc pas les zones trop dégradées.
Le corps en forme d'amande est comprimé latéralement, le dos assez élevé, l'arc ventral prononcé. Le poisson adulte peut atteindre 9 cm.
La couleur bleu turquoise lumineux pâlit parfois sur la face ventrale. Elle peut aussi devenir vert pâle plus ou moins jaunissant du fait de l'apparition de taches jaunes sur les écailles. Le passage du bleu au vert et inversement peut encore être dû à l'iridescence de la livrée, puisqu'il suffit de changer l'angle d'observation par rapport à la source lumineuse pour le constater.
Les écailles sont apparentes.
La ligne latérale, haut placée, s'interrompt à l'arrière de la nageoire dorsale.
La tête petite porte des yeux d'un diamètre assez important (plus d'1/3 de la profondeur orbitaire*), la bouche terminale et protractile* est armée de dents caniniformes*. Les lèvres sont marquées par une ligne bleu turquoise électrique. Deux lignes de même couleur partent de la lèvre supérieure et rejoignent le bord antérieur des yeux. Des motifs bleus plus ou moins discrets marquent les joues et les opercules.
Les nageoires habituellement transparentes peuvent prendre de façon plus ou moins soutenue la teinte de la livrée. Dans la livrée nuptiale, elles peuvent se colorer de jaune, de bleu foncé et de noir (voir au § Reproduction). Quand la dorsale est bien déployée, son bord supérieur forme une ligne parfaitement droite au niveau des rayons durs.
Le pédoncule caudal est long, sa base est particulièrement large. La caudale, en « queue d'hirondelle », est très fourchue. Les bords extérieurs de ses lobes prennent le plus souvent la couleur de la livrée, même quand les autres nageoires restent transparentes. La pointe des lobes, effilée, est souvent rabattue vers l'intérieur de la fourche, prenant ainsi une forme de griffe.
Il existe un « complexe » Chromis viridis/Chromis atripectoralis, les deux espèces étant génétiquement très proches. Visuellement la différence n'est basée que sur une tache noire à la base des pectorales chez C. atripectoralis, que ne possède pas C. viridis. Les deux espèces partageant les mêmes biotopes, la distinction in situ n'est pourtant pas aisée, d'autant que C. viridis peut présenter parfois de petits points foncés formant une zone sombre au même endroit. Les seuls repères discriminants in situ sont donc la taille (C. atripectoralis peut atteindre 12 cm), mais cela ne concerne que les grands individus, et la distribution pour les plongées en mer Rouge et dans le nord de l'océan Indien (C. atripectoralis en est absent).
Chromis viridis est un omnivore diurne à dominante planctonophage*. Sa nourriture est essentiellement composée de phytoplancton et de zooplancton. Il est capable de choisir entre ses proies minuscules et d'attraper les plus rapides des copépodes (de l'ordre des Calanoïdes) du fait de la protrusion* à grande vitesse de ses mâchoires. L'ensemble de l'opération dure environ 50 millisecondes. Le taux d'attaques couronnées de succès contre ces proies est de 90%, il est supérieur à celui d'un certain nombre d'autres espèces. Les proies moins rapides sont capturées par aspiration. On peut le voir aussi « picorer » des particules flottant en surface.
Le frai peut réunir un grand nombre d'individus, mâles et femelles, dont les déplacements sont alors vifs et nerveux. Les agrégations peuvent durer plus d'une semaine. Le nid consiste en un petit emplacement grossièrement dégagé par des coups de queue du mâle quand il s'agit de substrat sableux ou détritique*, mais il peut aussi consister en une touffe d'algues. Quand il est ménagé sur le substrat, son diamètre est très faible (quelques centimètres), et les différents nids sont très proches les uns des autres sur une surface réduite. Les mâles viennent souvent s'y poser quelques instants sur le flanc, probablement pour attirer l'attention des femelles et manifester leur propriété auprès de leurs rivaux.
Le mâle signale ses dispositions en multipliant les montées et descentes rapides (ce que les auteurs anglophones appellent le signal jump), dont le nombre et la vigueur sont supposés convaincre les femelles, tout en produisant un son saccadé. Il passe fréquemment sur le nid en frétillant de la caudale et chasse les mâles trop proches. Fonction du degré d'excitation, certains mâles ont l'extrémité des nageoires dorsale et anale jaune, avec éventuellement un noircissement des premiers rayons des pectorales. La dorsale peut aussi devenir bleu nuit à rayons noirs, ou presque noire, avec parfois une extrémité jaune ou plus ou moins translucide à traces noirâtres. Le corps peut jaunir, puis le bord des écailles noircir sur deux ou trois rangées sous la seconde moitié de la dorsale. Ces divers éléments signalétiques sont indépendants les uns des autres, et chacun peut apparaître seul. D'autres mâles, pourtant sexuellement actifs, ne changent pas de livrée. Il arrive qu'un mâle seul courtise un groupe de femelles lors d'une agrégation réduite.
Les femelles nagent dans la colonne d'eau, le mâle vient les chercher une par une pour redescendre avec elles pondre dans son nid. Les premières visites se font sans pondre (pseudospawning chez les auteurs anglophones). Cette cour donne lieu à des contacts entre les deux poissons. Les papilles génitales des deux sexes sont visibles lors des épisodes de ponte.
Les œufs sont fixés sur le substrat ou à une algue, ils sont de forme ovale et mesurent environ 500 µm. Le mâle les fertilise sitôt pondus, et part chercher une autre femelle. Les mâles gardent ensuite le nid et ventilent les œufs avec leur caudale. Ceux-ci éclosent en 2 à 3 jours, les mâles mangent les œufs non éclos. La larve fait un peu plus de 2 mm à la naissance. Les larves sont pélagiques* et cette phase dure entre 18 et 29 jours.
La colonisation* (ici au sens restreint : arrivée sur le récif au stade larve ou juvénile) est continue mais comporte des pics (la colonisation principale se fait en hiver dans le lagon de Wallis, par exemple), et l'installation* lui succède immédiatement. Les larves choisissent principalement leur habitat en détectant des signaux olfactifs (phéromones), et à plus courte distance des signaux visuels, issus de conspécifiques adultes et juvéniles, leur présence indiquant un habitat favorable (les juvéniles s'exposeront en contre-partie à une compétition intraspécifique accrue). Les larves sont aussi sensibles, mais dans une moindre mesure, aux signaux auditifs et mécaniques (sens vibratoire). Elles restent par contre indifférentes aux signaux émis par des congénères (autres espèces de Chromis) et sont capables de discriminer de ceux-ci les signaux des conspécifiques. On peut aussi observer des groupes mêlant post-larves et petits juvéniles sans aucun adulte sur de petits massifs coralliens.
La larve fait environ 7 mm à la colonisation, elle est grisâtre avec une grosse tête, un museau transparent, un dos plat, une partie postérieure plus ou moins translucide et une caudale échancrée. Puis la nuque bleuit, le dos se couvre de minuscules points bleus et il s'arrondit, la face ventrale devient ensuite argentée. La livrée de l'adulte est rapidement réalisée. La croissance des juvéniles peut être variable, fonction des stratégies de survie adaptées à l'environnement choisi (la présence ou non d'une forte densité de prédateurs peut inciter à privilégier le comportement de protection au détriment du comportement d'alimentation et inversement).
Les juvéniles se trouvent rarement à plus de trois mètres de profondeur. Les individus de 10 mm (trois jours après installation) ne s'éloignent pas à plus de 50 cm de leur massif de corail, leur mortalité par prédation augmentant avec la distance qui les sépare de leur abri. Les juvéniles de 20 mm (16 jours après installation), plus robustes et rapides, cherchent leur nourriture jusqu'à 1,5 m de leur massif, et se trouvent rarement dans la zone des 50 cm.
On peut voir des post-larves et des juvéniles de Chromis viridis partager avec des post-larves et juvéniles de Dascyllus aruanus le même massif de corail, dans lequel les larves des deux espèces se sont installées, alors que les adultes peuvent être en compétition à ce niveau.
Cette espèce se trouve dans, au-dessus ou jamais très loin de massifs de coraux branchus vivants, essentiellement des genres Acropora et Pocillopora. On peut aussi la trouver notamment sur Porites rus. L'association avec une colonie corallienne est durable.
Chromis viridis se cache la nuit pour dormir à l'intérieur d'un massif de corail, mais cette apparente inactivité produit des effets bénéfiques surprenants pour la colonie hôtesse. Les parties internes des massifs de coraux branchus ne peuvent en effet être exposées aux courants, ce qui, ajouté à l'absence de photosynthèse la nuit, peut produire de sévères hypoxies. Or le sommeil de Chromis viridis, comme celui de quelques autres poissons liés aux coraux, est continuellement accompagné de mouvements vigoureux et à haute fréquence des nageoires. Ces mouvements modifient l'hydrodynamisme et permettent de maintenir 60 à 80 % du niveau d'oxygène ambiant (contre 10 à 30 % sans ces poissons) dans les zones abritées du massif. C'est une relation mutualiste* d'autant plus étonnante que son agent est endormi, et que ses mouvements de nageoires sont deux fois plus nombreux pendant son sommeil que quand il nage le jour. Il s'agit d'ailleurs d'un demi-sommeil dans la mesure où il a été montré que l'individu traite certaines informations sensorielles pendant cette durée. Observant que les planctonophages dont l'association avec des colonies n'est pas exclusive sont immobiles pendant leur sommeil, l'auteur de l'étude suppose une évolution des espèces à association exclusive en vue de garantir la solidité et la durée de leur abri (une colonie morte est fragile et sera rapidement bioérodée).
Comportement :
L'espèce est commune. Elle est territoriale et grégaire*. Les groupes sont plus ou moins nombreux et peuvent atteindre une centaine d'individus. La cohésion du groupe est aléatoire, chaque individu étant indépendant. En situation d'alerte par contre, le groupe se reforme (polarisation), et rejoint la colonie en banc très dense.
Livrée :
On peut trouver sur la livrée verte trois à quatre lignes discrètes de points parme sur les écailles de la partie postérieure de l'abdomen. Il peut arriver que la livrée bleue soit marquée par une zone bleu foncé mat au tracé aléatoire, mais il s'agit d'une anomalie.
Sur la tête, de très près on peut distinguer deux marques turquoise sur les arcs inférieur et supérieur de l'œil, qui peut porter aussi une tache noirâtre, généralement en partie inférieure.
Nageoires :
La dorsale est longue et comporte 12 rayons durs dont le premier est nettement plus court, et 9 à 11 rayons mous plus hauts que les durs. L'anale, arrondie et placée très en arrière du corps, comporte 2 rayons durs et 9 à 11 rayons mous.
Vision :
Cette espèce possède une acuité visuelle hors norme et est sensible à la polarisation de la lumière et à ses nuances (elle possède quatre types de cônes photorécepteurs, l'un pour les UV, les autres pour différentes longueurs d'onde). Cette capacité a de multiples usages, comme le repérage des proies planctoniques, celui de prédateurs, le camouflage, la communication au sein de l'espèce, etc.
Résilience* :
Elle est caractérisée par un haut degré de résilience : la durée minimale pour le doublement d'une population est inférieure à 15 mois.
Une étude réalisée en Polynésie française montre que la mortalité des juvéniles installés sur un massif de corail mort est supérieure à celle de ceux qui se sont installés sur une colonie vivante. Cette inadaptation aux massifs morts est inquiétante si l'on considère qu'à l'échelle mondiale 30 % des coraux sont déjà en déclin et que 60 % seraient détruits en 2030 si le rythme de cette dégradation restait constant.
Chromis viridis est une des espèces bio-indicatrices dont l'abondance et la bonne santé signalent des récifs non perturbés.
L'espèce est très appréciée sur le marché aquariophile du fait de sa beauté et de sa robustesse. Des initiatives d'aquaculture des larves (à destination de ce marché notamment) sont menées, en vue de diminuer la pression de pêche sur l'espèce. Les avis sur l'adaptation des larves en situation d'élevage diffèrent : 63 % de survie à 196 jours dans une étude faite à La Réunion, ce taux étant assez faible relativement à d'autres espèces et dénotant des difficultés à s'adapter aux conditions de l'élevage. Une autre étude, faite aux Fidji, montre au contraire de bonnes aptitudes adaptatives dans des conditions d'élevage différentes.
Demoiselle : il est possible que le choix de ce mot soit lié à la petite taille, à la grâce et aux couleurs vives de certaines des espèces regroupées sous ce nom.
bleu-vert : dénote la couleur de cette demoiselle, et peut-être de ses variations.
Chromis : c'est le nom d'un poisson non identifié qu'Aristote mentionne dans son Histoire des animaux (Livres IV, V et VIII) et dont il dit notamment qu'il a l'oreille fine et peut émettre un grognement. Le genre a été décrit par Cuvier en 1814, il comporte actuellement (en 2011) 95 espèces. L'espèce-type du genre est Chromis chromis.
viridis : du mot latin [viridis], qui signifie vert, verdoyant.
Numéro d'entrée WoRMS : 212811
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Chordata | Chordés | Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. |
Sous-embranchement | Vertebrata | Vertébrés | Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux. |
Super classe | Osteichthyes | Ostéichthyens | Vertébrés à squelette osseux. |
Classe | Actinopterygii | Actinoptérygiens | Ossification du crâne ou du squelette tout entier. Poissons épineux ou à nageoires rayonnées. |
Sous-classe | Neopterygii Teleostei | Néoptérygiens Téléostéens | Poissons à arêtes osseuses, présence d’un opercule, écailles minces et imbriquées. |
Super ordre | Acanthopterygii | Acanthoptérygiens | Rayons épineux aux nageoires, écailles cycloïdes ou cténoïdes, présence d'une vessie gazeuse et pelviennes thoraciques ou jugulaires, sans être systématiquement présents, sont des caractères que l'on ne rencontre que chez les Acanthoptérygiens. |
Ordre | Perciformes | Perciformes | Nageoires pelviennes très rapprochées des nageoires pectorales. |
Sous-ordre | Labroidei | Labroïdes | Une seule dorsale, dents molariformes formant un puissant appareil masticatoire. |
Famille | Pomacentridae | Pomacentridés | |
Genre | Chromis | ||
Espèce | viridis |
Bleu-vert ou vert-bleu ?
La livrée est bleue à reflets verts, mais elle peut aussi être d’un bleu soutenu, ou entièrement verte à jaunissante. L’iridescence fait que le changement de couleur peut aussi être dû, pour l’observateur, à l’orientation du poisson par rapport à la source lumineuse. La face ventrale est argentée, et on peut observer les motifs faciaux bleus
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, vers 1,5 m
19/11/2011
Livrée jaunissante
Les taches jaunes présentes sur les écailles dans la livrée verte peuvent s’étendre et cantonner le bleu à quelques taches. Les motifs bleu électrique du museau, passant au turquoise, n’en apparaissent que mieux.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, vers 1,5 m
N/A
Chasse au plancton
Cette photo permet de voir l’extension d’une bouche protractile en pleine action de chasse au plancton. Notez l'orifice buccal visible par transparence, et peut-être même une petite proie argentée en train d'être aspirée !
La protrusion de la bouche et son retour en position normale durent 50 millisecondes, on admirera la patience de la photographe pour la saisir !
Lagon, la Réunion, 1,50 m
22/09/2012
En petit banc
Chromis viridis est présent en mer Rouge. On voit ici un groupe assez dense partager une colonie corallienne avec un groupe d’adultes et de juvéniles de Dascyllus aruanus. Les adultes des deux espèces peuvent cependant être en compétition territoriale.
Sataya, Egypte, 10 m
12/10/2008
Livrée nuptiale
Ce groupe est en période de reproduction : les mâles arborent les attributs de la livrée nuptiale.
Wadi Lahami, Egypte, 10 m
02/12/2010
Beau mâle
Les attributs de la livrée nuptiale peuvent apparaître et se composer séparément. Ce mâle en période de reproduction les a tous : la dorsale bleue à extrémité jaune, l’anale jaune, les premiers rayons des pectorales noirs et la bordure des écailles sous la dorsale qui noircissent.
Remarquez que ce Chromis est très "vert", et pas seulement par la couleur !
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, vers 1,5 m
31/12/2012
Comportement de reproduction
Parmi les comportements du mâle nuptial, on trouve cette façon de se coucher régulièrement sur le flanc dans le nid, probablement pour en indiquer l’emplacement aux femelles et pour manifester son territoire à ses très proches rivaux.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, vers 1,5 m
21/11/2011
Couples et nids
Avant la ponte, les mâles dégagent grossièrement un petit nid sur le substrat. Les nids sont très proches les uns des autres. Les mâles multiplient ensuite les ascensions et descentes rapides pour convaincre les femelles, qui nagent dans la colonne d’eau, de le visiter. Les visiteuses commencent par simuler une ponte, puis, si tout se passe bien, elles viennent pondre effectivement une à une.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, vers 1,5 m
03/02/2011
Femelle pondant
Cette photo montre que Chromis viridis peut aussi choisir une touffe d’algues comme nid. La femelle est en train de pondre et le mâle, dont on voit la papille génitale, attend son départ pour fertiliser aussitôt les œufs. Une autre femelle lui succèdera rapidement.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, vers 1,5 m
30/10/2011
Les œufs
En suivant la direction du regard de Monsieur, vous verrez les petits œufs translucides collés sur le substrat.
Madame est derrière, prête à compléter la famille !
Lagon de l'Ermitage, la Réunion, 1,50 m
31/12/2012
Post-larve
Cette post-larve présente parmi un groupe de petits juvéniles garde du dernier stade larvaire le museau et la partie postérieure de la face ventrale translucides (on distingue la masse plus sombre des viscères). La partie antérieure de l’abdomen est argentée et la nuque a bleui : cette couleur va rapidement s’étendre sur le dos et le museau, les minuscules points foncés que l’on y distingue sont le préambule de la pigmentation.
Lagon de l'Ermitage, la Réunion, 1,5m
28/12/2011
Le lieu de vie des juvéniles
Les post-larves et les petits juvéniles ne s’éloignent pas à plus de 50 cm de la colonie corallienne qui leur sert de refuge. Au-delà, les risques de prédation deviennent trop élevés. A la moindre alerte on peut voir le groupe s’enfoncer de façon synchrone entre les branches des coraux.
Remarquer sur cette photo l'association de la colonie avec des juvéniles de Dascyllus aruanus.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, vers 1,5 m
17/12/2011
A l’abri du corail
Les adultes, qui s’éloignent beaucoup plus de leur colonie corallienne que les juvéniles, y reviennent cependant en groupe dès qu’une menace se manifeste. Posés en profondeur entre les branches du corail, ils sont alors inexpugnables.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, vers 1,5 m
09/11/2011
A Madagascar
Ce groupe photographié dans la réserve marine de Nosy Tanikely, à Madagascar, est à dominante verte.
Nosy Tanikely, Madagascar, 7 m
29/04/2011
Confusion possible avec Chromis atripectoralis
La seule différence facilement repérable entre Chromis viridis et Chromis atripectoralis est une tache noire sur la base des pectorales, qu’on voit bien sur cette photo. Les deux espèces sont génétiquement très proches, et de plus partagent les mêmes biotopes.
Baie aux tortues, Mayotte, 2 m
01/11/2010
Identification incertaine
Dans certains cas comme ici, la tache axillaire étant en partie masquée, il est bien difficile de dire à qui on a affaire ! Il est prudent de s'en tenir à "complexe C. viridis - C. atripectoralis".
Bamboo Est, Mayotte, 2 m
01/05/2011
En Polynésie
Chromis viridis a une vaste distribution Indo-Pacifique. On voit ici un groupe polynésien, en mélange avec d'autres Pomacentridés.
Passe Sud, Fakarava, Tuamotou, 15 m
08/03/2006
Rédacteur principal : Philippe BOURJON
Correcteur : Patrick LOUISY
Responsable régional : Anne PROUZET
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