Profil de tête formant un angle droit dont le sommet est occupé par les yeux
Profil du dos rectiligne du front au début du pédoncule caudal
Six à huit barres verticales grises se dédoublant à leur extrémité inférieure, et parfois supérieure
Jusqu’à six paires d’ocelles bleus bordés de noir situés de part et d’autre de l’axe médian du corps
Petites taches de couleur rouge orangé à brun rouge disséminées sur tout le corps
Blue-dashed rockskipper, blue-streaked blenniella, blue-streaked blenny, bullethead rockskipper, eyespot blenny, false mudskipper, peppered blenny (GB), Koeëlkop-klipspringer (Afrique du Sud)
Salarias periophthalmus Valenciennes, 1836
Salarias biseriatus Valenciennes, 1836
Alticops periophthalmus (Valenciennes, 1836)
Istiblennius biseriatus (Valenciennes, 1836)
Istiblennius periophthalmus (Valenciennes, 1836)
Istiblennius periophthalmus biseriatus (Valenciennes, 1836)
Salarias schultzei Bleeker, 1859
Salarias muscarus Snyder, 1908
Mer Rouge, océan Indien et océan Pacifique Ouest et centre
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge]On peut trouver cette espèce en mer Rouge, dans l’océan Indien et dans les zones tropicales et subtropicales des parties ouest et centre de l’océan Pacifique.
Dans le Pacifique, elle est présente, d’ouest en est, de l’Indonésie à Hawaï et aux îles Gambier et, du nord au sud, du sud du Japon à l’Australie, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et les îles Australes.
Blenniella periophthalmus se rencontre de 0 à 5 mètres (le plus souvent à moins d’un mètre) en milieu récifal, sur les fonds rocheux ou détritiques* des platiers* exposés. On peut aussi trouver cette blennie dans d’autres zones à hydrodynamisme soutenu, pourvu que le substrat* lui offre des trous et anfractuosités où se cacher et d’où surveiller les alentours, ainsi que les algues dont elle se nourrit.
Le corps est long, fuselé et fortement comprimé latéralement. Le dos est presque rectiligne du front au début du pédoncule* caudal. La taille maximale documentée est de 15 cm. Le corps est dépourvu d'écailles.
Description sommaire : le corps est de couleur claire, constellé de points rouges ou bruns et il est
marqué de larges bandes verticales grises dont la majorité porte une
paire d’ocelles* bleus. Les yeux or, rouges et turquoise ajoutent à
l’aspect multicolore de cette blennie.
Description détaillée : la couleur de fond est claire, elle va du blanc cassé à un gris verdissant plus ou moins pâle. Les flancs sont marqués par six à huit barres verticales grises se dédoublant à leur extrémité inférieure, et parfois supérieure. Des taches grises de taille et de forme variables peuvent apparaître entre ces barres. Une ou deux bandes horizontales claires coupent les barres grises chez certains individus, l’une à proximité de la nageoire dorsale, l’autre dans l’axe médian du corps. Une paire d'ocelles* bleus bordés de noir orne chaque barre grise à partir de l’aplomb des derniers rayons durs de la dorsale. Ces ocelles se situent de part et d’autre de l’axe médian du corps. D’autres ocelles bleus disposés sans ordre se trouvent parfois entre ces paires. Les bandes grises sont plus pâles chez les femelles, de même que les ocelles, qui peuvent aussi manquer. Une multitude de petites taches de couleur rouge orangé à brun rouge sont disséminées sur le corps. La densité de ces taches est plus forte dans la moitié antérieure du corps. Ce patron de taches rouges est partagé par les femelles et la plupart des mâles dans l’ouest de l’océan Indien et la mer Rouge, mais il est plus rare chez les mâles dans les autres parties de la distribution de l’espèce. Quand il est effectif chez ces mâles, les taches sont moins nombreuses.
Le profil de la tête forme un angle droit dont le sommet est occupé par les yeux. Un léger renflement longitudinal est présent au milieu de la nuque des mâles et tient lieu de « crête nucale » chez cette espèce.
Les yeux sont proéminents, globuleux, mobiles et indépendants. La pupille est entourée d’un anneau doré, le reste de l’iris* est bleu turquoise avec deux lignes rouges enchâssant horizontalement cet anneau sur toute la largeur de l’œil.
La bouche est subterminale avec une très large, haute et proéminente lèvre supérieure, dont le bord est crénelé. Cette lèvre est blanche avec des taches grises plus ou moins prononcées, elle est parfois mouchetée de points rouges à noirs.
La tête porte des cirres* nucaux*, supraorbitaux et nasaux. Les cirres nucaux sont petits, blanchâtres et généralement simples ; les cirres supraorbitaux sont les plus longs, ils sont généralement simples (mais ils peuvent avoir une ou plusieurs petites branches), de couleur blanc jaunâtre avec des traces orangées ; les cirres nasaux, situés sur la paire de narines antérieure, sont gris foncé, courts et palmés, avec rarement plus de six branches.
Une large tache rouge orange à brun rouge avec un liseré postérieur bleu pâle se trouve derrière les yeux. Une tache noire de plus petite taille lui succède près de la limite postéro-supérieure des opercules*. Cette tache est rarement présente chez les spécimens de l’ouest de l’océan Indien. Deux à quatre taches grisâtres plus ou moins grandes et prononcées peuvent en outre se trouver sur les opercules. Une petite marque triangulaire noirâtre à liseré postérieur bleu accompagne le bord inférieur des yeux.
La
nageoire dorsale est échancrée entre les rayons durs et les rayons mous. A partir de la base, la membrane des rayons durs porte des taches rectangulaires
grises plus ou moins alignées, puis une série de taches verticales rectangulaires de couleur
noire et une large frange claire portant
des marques zigzagantes orangées. La membrane des rayons mous est marquée par de nombreuses lignes obliques grises, qui s’achèvent en tirets horizontaux orange dans le tiers supérieur de la nageoire. Une membrane relie le dernier
rayon mou au pédoncule caudal. La nageoire anale est translucide à grisâtre, mais
elle peut présenter une large frange noirâtre chez les mâles. Les pectorales
sont translucides, leurs rayons peuvent être ponctués de petites taches orange.
Les pelviennes se situent en avant de l’aplomb des pectorales et de la dorsale,
leurs rayons sont blancs. La caudale est tronquée à arrondie, sa membrane peut
présenter des teintes jaunâtres parfois verdissantes. Son bord inférieur est
noirâtre chez les mâles.
Springer et Williams (1994), les réviseurs du genre, écrivent que la présence d’une tache noire proche de l’extrémité postéro-supérieure des opercules est spécifique de Blenniella periophthalmus parmi toutes les espèces de Blenniidés. Cette caractéristique concerne toute la distribution de l’espèce à l’exception des populations de l’ouest de l’océan Indien.
Ils ajoutent que les deux rangées d’ocelles bleus de part et d’autre de l’axe médian du corps ne se rencontrent que chez B. periophthalmus, et chez les mâles de B. cyanostigma, B. interrupta, B. leopardus, et B. bilitonensis (à quoi il faut ajouter B. paula, pratiquement identique à B. periophthalmus). Dans la mesure où seul B. cyanostigma peut être rencontré dans l’ouest de l’océan Indien, la seule confusion possible dans cette région est relative aux mâles de cette espèce, mais ils ont tous une crête nucale* bien développée dès la taille de 2,5 cm, alors que ceux de B. periophthalmus ne présentent toute leur vie qu’un léger renflement longitudinal au même endroit.
Blenniella paula est pratiquement indiscernable de B. periophthalmus. Les réviseurs du genre disent avoir eu du mal à se décider à considérer qu’elle était une espèce différente et ont en conséquence créé le « complexe periophthalmus », qui les regroupe. Leur décision est essentiellement basée sur la corrélation entre les patrons de couleurs des femelles. Par exemple les femelles de B. periophthalmus montrent de très nombreux points rouges disséminés sur la tête et le corps, alors que celles de B. paula n’en ont généralement pas (et quand elles en ont, les points sont brun rouille). De plus, cette dernière fréquente une zone géographique précise (l’ouest du Pacifique).
Cette espèce se nourrit d’algues filamenteuses et des petits invertébrés qui leur sont associés (foraminifères, copépodes, ostracodes et gastéropodes).
La biologie de la reproduction n’a pas été étudiée dans cette espèce à la date de publication de cette fiche (janvier 2019), à notre connaissance.
Des observations anecdotiques de parade nuptiale faites à La Réunion attestent que le mâle parade, les nageoires dorsale et anale déployées, autour de la femelle retranchée dans un trou d’où elle observe la scène. La livrée du mâle ne change pas de couleur pendant qu’il parade, sauf si un rival approche. Il prend alors une teinte uniformément gris acier à noire dans laquelle seuls les ocelles bleus restent visibles, la dorsale déployée devient noire avec une large frange blanche et la caudale est jaune vif à liseré rouge. Cette variation de teinte peut apparaître et disparaître quasi-instantanément.
Le stade « ophioblennius » est un stade particulier qui regroupe des individus morphologiquement situés au dernier stade larvaire ou aux stades post-larvaire et pré-juvénile, dans un certain nombre de genres de la famille des Blenniidés (dont le genre Blenniella). Ce stade est essentiellement caractérisé par une absence de pigmentation notable et par la présence, sur la mandibule* (maxillaire inférieur), de deux longues canines recourbées vers l’arrière et saillant latéralement au milieu de la mâchoire, ainsi que par une ou deux paires de petites canines saillant à son extrémité antérieure. Ce stade a pu être étudié chez B. paula, très proche parente de B. periophthalmus, et il est probable que les résultats de cette étude vaillent pour la blennie périophtalme. Chez B. paula les individus d’environ 1,5 cm ont des cirres nasaux et orbitaux, mais pas de cirres nucaux, et la lèvre supérieure n’est pas crénelée. La métamorphose* (passage au stade juvénile) semble avoir lieu entre 1,3 et 2 cm. Les juvéniles perdent alors les canines latérales du stade ophioblennius et présentent de 8 à 10 bandes verticales noirâtres sur les flancs ainsi qu’une pigmentation foncée sur la tête. Les individus dont la taille est supérieure à 2 cm possèdent des cirres nucaux et une lèvre supérieure crénelée. Les canines situées postérieurement sur la mandibule des adultes apparaissent aux environs de 3 cm et achèvent la métamorphose.
La dentition est composée de plus de 100 dents très fines, peu espacées et distribuées en une seule rangée sur le maxillaire, et de plus de 75 dents identiques sur la mandibule. De cette dentition particulière vient l’expression anglaise commune « combtooth blennies » (blennies à dents de peigne) pour désigner la plupart des espèces de la famille des Blenniidés (les autres étant les « blennies à dents de sabre », ou « sabertooth blennies » en anglais). Une paire de canines est située postérieurement sur la mandibule (il n’y a pas de canines en partie antérieure des mâchoires).
Les blennies
n’ont pas de vessie natatoire, ce pourquoi leur mode d’existence est benthique*.
Seules les blennies à dents de sabre en ont une et peuvent nager dans la
colonne d’eau.
On peut observer B. periophthalmus sauter de rocher en rocher, à l’air libre, à marée basse. C’est pourquoi elle est souvent confondue avec les « gobies sauteurs » (Gobiidés, sous-famille des Oxudercinés), aussi appelés « périophtalmes », qui sont amphibies. Cette confusion est favorisée par les yeux proéminents et haut placés de la blennie. Toutefois les blennies du genre Blenniella ne sont considérées ni comme « terrestres » ni comme amphibies, contrairement à d’autres blennies sauteuses et aux gobies concernés, ces derniers respirant par leur peau. Les sauts sont permis par la détente brusque du corps d’abord arqué au maximum, museau au contact du pédoncule caudal, et peuvent servir à échapper à un prédateur.
La nageoire dorsale comprend de 12 à 14 rayons durs et de 18 à 21 rayons mous. L’anale comprend 2 rayons durs et de 19 à 21 rayons mous. Cette espèce n’ayant pas d’écailles, la ligne latérale* est une simple rangée de pores logés dans un sillon longeant le dos jusqu’à l’aplomb des derniers rayons durs de la nageoire dorsale.
Springer et Williams distinguent trois types de population chez Blenniella periophthalmus, corrélés à des variations du patron de couleurs dont chacune correspond à une zone géographique : 1) mer Rouge et Oman, 2) ouest de l’océan Indien et 3) est de l’océan Indien et Pacifique Ouest.
Cette espèce est non seulement peu farouche, mais extrêmement curieuse
si elle est approchée calmement. Un observateur qui aura le temps de
consacrer cinq à dix minutes au même individu se verra d’abord observé
attentivement. Cet examen fait, l'individu deviendra le plus souvent
entreprenant et restera dans la proximité de l’observateur en
stationnant autour de lui sur plusieurs postes d’observations, sans
cesser de le regarder. Si la relation est bien établie, il pourra se
laisser approcher à quelques centimètres sans manifester aucune crainte.
Son statut pour l’UICN* est LC (Least Concerned, traduit par « Préoccupation mineure »), ce qui signifie que les informations recueillies sur l’espèce ne permettent pas de la classer dans les autres catégories, notamment dans les trois qui alertent sur une menace (CR : En danger critique d’extinction, EN : en danger, VU : Vulnérable). En fonction de quoi elle n’est pas actuellement concernée par des mesures de protection. Elle n’intéresse pas les pêcheries et elle est rarement proposée par le commerce aquariophile. Elle est cependant dépendante des milieux coralliens, dont le déclin contemporain rapide à l’échelle mondiale ne peut que l’affecter.
Blennie : nom commun issu du nom de la famille des Blenniidés. Se reporter à l’origine du nom scientifique pour l’étymologie de ce nom.
périophtalme : se reporter à l’origine du nom scientifique pour l’étymologie de ce nom. En l’absence de nom vernaculaire établi pour cette espèce, « blennie périophtalme » est une proposition de DORIS. Cette proposition se base sur le nom commun donné à l’espèce par Valenciennes, son descripteur (sous le nom scientifique de Salarias periophthalmus, devenu synonyme) : « le salarias périophtalme ».
Blenniella : mot formé par le radical « blenni- » issu du nom de la famille des Blenniidés, et le suffixe diminutif [-ella]. Le mot grec à l’origine du nom de la famille est [blennos], qui signifie mucosité, en référence au corps couvert de mucus de ces poissons dépourvus d’écailles. Ce nom, blenniella, signifie donc « petite blennie ».
Le genre est décrit par Earl D. Reid en 1943 pour classer un spécimen qu’il croyait adulte, mais qui était en réalité un stade « ophioblennius » (voir supra, Reproduction) de Blenniella gibigrons, ce qui permet de comprendre le suffixe diminutif. Ce genre était donc alors monotypique (il ne comprenait qu'une seule espèce). Le genre Bienniella actuel a été révisé par Springer et Williams en 1994. Il contient actuellement 9 espèces acceptées.
periophthalmus : du grec [peri], qui signifie « autour », et [ophthalmós], qui signifie « œil ». Valenciennes décrit l’espèce sous le nom de Salarias periophthalmus en précisant : « Ses yeux brillants et rapprochés le font tellement ressembler à un périophthalme, que MM. Quoy et Gaimard l'avaient d'abord pris pour tel ». Periophthalmus est aussi le nom d’un genre de poissons appartenant à la famille des Gobiidés, auquel il a été donné en référence aux yeux saillants et mobiles des espèces concernées, qui leur permettent de voir à 360°. C’est donc la ressemblance des yeux de la blennie avec ceux des gobies périophtalmes qui a justifié le choix de l’épithète spécifique. Notez que le second ‘h’ du nom « périophthalme », usité au XIXe siècle, a disparu du français moderne.
La localité du type* est l’île Tikopia, située dans les îles Santa Cruz, appartenant à l’archipel des Salomon (Pacifique Sud). L’holotype* a été ramené en France par Quoy et Gaimard.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Chordata | Chordés | Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. |
Sous-embranchement | Vertebrata | Vertébrés | Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux. |
Classe | Actinopterygii | Actinoptérygiens | Ossification du crâne ou du squelette tout entier. Poissons épineux ou à nageoires rayonnées. |
Ordre | Perciformes | Perciformes | Nageoires pelviennes très rapprochées des nageoires pectorales. |
Famille | Blenniidae | Blenniidés | Nageoire dorsale unique. |
Genre | Blenniella | ||
Espèce | periophthalmus |
Multicolore
Le patron de couleurs de Blenniella periophthalmus est complexe. Son corps de couleur claire constellé de points rouges ou bruns est marqué par de larges bandes verticales grises dont la majorité porte une paire d’ocelles bleus. Ses yeux or, rouges et turquoise ajoutent à l’aspect multicolore de cette blennie.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, océan Indien, 1,5 m
23/11/2013
Tête
Le profil de la tête forme un angle droit dont le sommet est occupé par les yeux. Le dos est par ailleurs quasi-rectiligne, de la nuque au pédoncule caudal.
Notez le liseré postérieur bleu des deux taches brun rouge proches des yeux, particulièrement visible chez cet individu.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, océan Indien, 1,5 m
05/10/2016
Cirres
Cette espèce possède des cirres nucaux, supraorbitaux et nasaux. Les premiers ont en général l’aspect de petits filaments simples, les seconds sont le plus souvent simples mais ils peuvent avoir de petites branches, et les troisièmes sont palmés.
Chez cet individu les cirres supraorbitaux ne sont pas symétriques : le gauche est simple et le droit est bifide.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, océan Indien, 1,5 m
05/01/2011
Nageoires
Cet individu est un mâle, reconnaissable au petit renflement qui lui tient lieu de crête sur la nuque et à la couleur noirâtre du bord inférieur de sa caudale. Il parade devant une femelle (hors champ), ce qui permet de voir les riches couleurs de sa nageoire dorsale largement déployée.
Sa livrée est ordinaire : il ne semble pas y avoir de livrée nuptiale chez cette espèce, mais la biologie de sa reproduction reste à documenter. La présence d’un rival provoque toutefois un changement spectaculaire de livrée (voir la vignette « Parades nuptiale et dommages collatéraux »).
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, océan Indien, 1,5 m
26/10/2016
Livrée verdissante
La couleur de fond est souvent blanc cassé mais cette couleur peut être jaunissante ou, comme chez cet individu, verdissante.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, océan Indien, 1,5 m
08/04/2013
Ocelles surnuméraires
On peut parfois observer des ocelles surnuméraires disposés sans ordre entre les paires d’ocelles caractéristiques de l’espèce.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, océan Indien, 1,5 m
18/05/2016
Parade nuptiale et dommages collatéraux
1. Quand un mâle courtisant une femelle aperçoit un rival, toutes ses couleurs deviennent d’abord grisâtres, à l’exception des ocelles bleus. La moitié inférieure du corps bleuit.
2. Puis, les deux-tiers inférieurs du corps deviennent noirâtres à bleu nuit. La nageoire caudale conserve sa couleur. Les rayons durs de la nageoire dorsale, devenue noire à frange blanche, s’érigent et l’individu se dresse pour signifier ses intentions agressives.
3. Le mâle charge, sa couleur est intégralement noire à bleu nuit mais les ocelles restent bleues. La nageoire dorsale est entièrement déployée.
4. Le rival est chassé. Le mâle a retrouvé ses couleurs et s’efforce d’attirer l’attention de la femelle, nageoires dorsale et anale déployées pour l’informer de sa disponibilité à la reproduction. La femelle est partiellement cachée dans son abri, mais elle l’observe. La scène évoque ce qui serait, dans certaines cultures humaines, une sérénade !
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, océan Indien, 1,5 m, en PMT
26/10/2016
Mâle propriétaire #1
Ce mâle annonce clairement ses prétentions sur la femelle par ses couleurs et par son attitude. L’abri de la femelle est presque encerclé par le corps du mâle, dont les couleurs de la livrée destinée à intimider les rivaux (voir vignette précédente) se sont intensifiées.
Golfe de Tadjourah, Djibouti, océan Indien, 2 m
03/2015
Mâle propriétaire #2
En dehors de la présence d’un rival, le mâle reste au plus près de la femelle sans variation de couleurs
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, océan Indien, 1,5 m, en PMT
12/2018
Mâle actif
Cette photo a été prise quelques minutes
après la précédente : la femelle était au fond de l’abri, et le mâle en
sortait à mi-corps et s’y enfonçait à nouveau régulièrement, de façon
assez nerveuse. Il était probablement en train de féconder les œufs
déposés par la femelle.
Notez l’apparition de marques bleutées dans la
moitié inférieure de la tête, et comparez avec la vignette suivante (De
nuit) : il est fréquent, chez les poissons, que les marques de stress
diurne (quelle qu’en soit l’origine) se retrouvent dans la livrée de
nuit.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, océan Indien, 1,5 m, en PMT
12/2018
De nuit
La couleur de fond claire devient gris bleuté et les taches grises paraissent verdir, mais il semble difficile de rendre terne un tel patron de couleur, même pour des questions de sécurité.
Mtsanga Fanou, Mayotte, 1 m, de nuit
12/06/018
Abri
Cette espèce est plus souvent vue la tête émergeant d’un trou ou d’une anfractuosité que se déplaçant sur le substrat. Dépourvue de vessie natatoire, elle est incapable de nager en pleine eau.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, océan Indien, 1,5 m, en PMT
07/11/2012
Logement original
Certains individus semblent préférer les beaux volumes. Celui-ci a opté pour une coquille très érodée du bénitier Tridacna maxima.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, océan Indien, 1,5 m, en PMT
10/04/2019
Surveillance
En appui sur les nageoires pelviennes et pectorales, cet individu inspecte les alentours. Il s’agit probablement d’un mâle : on devine un renflement longitudinal sur sa nuque.
Etang-salé, La Réunion, océan Indien, 1 m, en PMT
03/04/2013
Rockskipper
Le nom commun anglais le plus usuel pour l’espèce (Blue-dashed rockskipper, littéralement « sauteur de rochers taché de bleu ») illustre une particularité d’un certain nombre de blennies partagée par Bieniella periophthalmus. On peut en effet les observer sautant sur les rochers, ou postées à l’air libre sur un platier à marée basse, comme cet individu.
Mayotte, de nuit à marée basse sur le platier barrière de Titi-Moya, hors de l’eau.
03/06/2012
Peu farouche
Cette blennie est très curieuse et s’accoutume facilement à la présence d’un observateur patient, jusqu’à accepter des familiarités.
L’index ganté du photographe est à moins d’un centimètre de la tête de cet individu, qui ne manifeste aucune crainte.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, océan Indien, 1,5 m, en PMT
15/016/2013
Rédacteur principal : Philippe BOURJON
Vérificateur : Alain-Pierre SITTLER
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER
Cuvier G., Valenciennes A., 1836, Histoire Naturelle des Poissons, Tome onzième, Livre quatorzième, De la famille des Gobioïdes, pp. 311-312.
Hsieh S.T., 2010, A Locomotor Innovation Enables Water-Land Transition in a Marine Fish, PLoS ONE, 5(6), e11197.
Ord T. J., Cooke G. M., 2016, Repeated evolution of amphibious behavior in fish and its implications for the colonisation of novel environments, Evolution, 70, 1747–1759.
Reid E.D., 1943, Review of the genera of blennioid fishes related to Ophioblennius, Journal of the Washington Academy of Sciences, 33(12), 383.
Springer V.G., Williams J.T., 1994, The Indo-West Pacific blenniid fish genus Istiblennius reappraised: a revision of Istiblennius, Blenniella, and Paralticus, new genus, Smithsonian Contributions to Zoology, 565, 49-85.
La page sur Blenniella periophthalmus dans le site de référence de DORIS pour les poissons : FishBase