Petit poulpe dans une nacelle sécrétée par la femelle
2 premiers bras très longs et terminés par des membranes
Œil et pupille parfaitement ronds
Mâle nain possédant un grand bras copulateur (hectocotyle)
Argonaute-papier, argonaute-voilier
Greater argonaut, paper nautilus, common paper nautilus (GB, USA), Argonauta (I), Argonauta común (E), Papierboot (D), Papiernautilus (N), Sea-horse’s nest (traduction du chinois : nid d’hippocampe)
Argonauta corrugata Humphrey, 1797
Argonauta papyracea Röding, 1798
Argonauta grandiformis Perry, 1810
Argonauta striata Perry, 1810
Argonauta haustrum Wood, 1811
Ocythoe antiquorum Leach, 1817
Ocythoe argonautae Cuvier, 1829
Argonauta gunneri Dunker, 1852
Argonauta minor Risso, 1854
Argonauta papyria Conrad, 1854
Argonauta naviformis Conrad, 1854
Argonauta bulleri Kirk, 1886
Argonauta cygnus Monterosato, 1889 (espèce à part entière?)
Argonauta sebae Valenciennes, 1914
Argonauta monterosatoi Coen, 1914
Argonauta ferussaci Monterosato, 1914
Nautilus papyraceus Dekker & Gard, 1994
et
Trichocephalus acetabularis Chiaje, 1827 ainsi que Hectocotylus octopodis Cuvier, 1829 pour le bras hectocotyle du mâle (cf. rubrique reproduction et divers biologie).
Mers et océans tempérés et tropicaux, dont la Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge], ● CaraïbesLes argonautes sont présents dans les océans Pacifique et Indien, Atlantique, mer Rouge, Méditerranée…
Argonauta argo fréquente la zone épipélagique* tropicale et sub tropicale (couche superficielle, de 0 à 50 mètres) bien au large des côtes.
Des échouages massifs ont été observés à de nombreuses reprises, laissant jonchées sur le fond et les abords des plages, d'innombrables nacelles vides abandonnées par les femelles.
Durant la nuit, les femelles et les juvéniles se rapprochent de la surface.
L’argonaute est un poulpe niché dans une coquille. Son corps peut mesurer 12 centimètres et sécrète une fine coquille, qu'il convient d'appeler « nacelle », d’une taille maximale de 30 cm mais le plus souvent inférieure à 10 cm. Seule la femelle est généralement observée, le mâle étant nain (2 cm) et ne sécrétant pas de coquille. La femelle argonaute a donc jusqu'à 15 fois la taille du mâle.
Comme tous les octopodes, il possède huit bras. Ceux-ci sont munis de deux rangées de ventouses. Les bras de la première paire sont très longs et se terminent par des membranes qui enveloppent la nacelle calcaire extérieurement et qui la sécrètent. La nacelle est agrandie et réparée en cas de choc au fur et à mesure de la croissance. La femelle y déposera ses œufs tout au long de sa vie. Cette nacelle participe à la flottaison de l’animal en retenant des bulles d’air. La nacelle étroite, fine comme du papier et assez élastique porte deux rangées de bosses ou tubercules sur toute sa périphérie. Elle est souvent plus grande que le manteau de l’animal, ce qui lui permet de se retirer complètement à l’intérieur.
Argonauta argo possède, comme tous les céphalopodes, une cavité palléale* délimitée par le manteau, également une poche d'encre qu'il utilise pour dérouter d'éventuels prédateurs et une bouche munie d’un bec de perroquet et d’une radula*.
La relativement grande taille des yeux et des pupilles et leur forme parfaitement ronde est caractéristique du genre. La pupille est également ronde et de couleur noire.
La femelle peut nager rapidement mais brièvement en utilisant son siphon comme les autres céphalopodes.
La coloration est extraordinairement brillante : le manteau est brun-rouge, couvert de chromatophores* qui lui confèrent une aptitude à changer rapidement de couleur. Une foule de petits points brillants, jaunes, marron, et rosés sont aussi bien visibles et changeant en fonction des mouvements de l'animal et de l'heure de la journée et donc de l'éclairage. La première paire de bras qui enveloppe la coquille porte également des chromatophores qui participent à ces changements. Généralement, le dessus est sombre et le dessous argenté, comme chez la plupart des organismes qui vivent en pleine eau.
Argonauta argo est l'espèce dont la nacelle est la plus grande du genre, elle peut atteindre 30 cm.
Selon Norman 2007, il existe 4 espèces dans le genre Argonauta fréquemment rencontrées (et certainement d’autres), réparties dans les mers chaudes et en Méditerranée.
Argonauta argo Linnaeus 1758 qui fait l’objet de cette fiche
Argonauta hians Solander in Dillwyn, 1817
Argonauta nodosa Lightfoot 1786
Argonauta nouryi Lorois, 1852
(et certainement, Argonauta boettgeri Maltzan 1881, Argonauta cornuta Conrad 1854, Argonauta cygnus Monterosato 1889, Argonauta pacifica Dall,1781).
D'autre part, les nautiles (Nautilus spp., Allonautilus spp.), également céphalopodes à coquille et pélagiques*, peuvent être confondus avec l'argonaute sous l'eau par leur position de nage similaire. Voir, par exemple, cette espèce de Nouvelle-Calédonie : Nautilus macromphalus.
Les jeunes individus se nourrissent de plancton*, alors que les adultes capturent des petits crustacés, des mollusques (ptéropodes et hétéropodes), des méduses, des salpes et des petits poissons de la zone pélagique dans laquelle ils se trouvent. Leur radula* sert à percer l’éventuelle coquille ou carapace de la proie. Les glandes salivaires sécrètent, comme chez tous les octopodes, un poison pour immobiliser la proie. La première paire de bras, ceux qui sécrètent et enveloppent la nacelle, participe à la capture des proies. Selon Norman, les tentacules normaux capturent les proies qui entrent en contact avec ces deux tentacules. Certaines méduses récoltées avec des argonautes présentent des traces de morsures dues au bec de perroquet.
Cette espèce présente un fort dimorphisme sexuel car le mâle est nain (2 cm) et ne sécrète pas de nacelle. Son troisième bras gauche est modifié en bras copulateur ou hectocotyle comme chez les autres octopodes mâles. Il mesure 2 à 3 cm de long et porte et stocke le sperme.
Les femelles déposent leurs œufs de petite taille (0,6 à 0,8 mm de diamètre et il s'agit en fait des embryons, car le développement embryonnaire est déjà commencé) tout au long de leur vie (ce qui est exceptionnel chez les octopodes) au fond de leur nacelle. Ils sont disposés en bouquets portés par des ramifications. Les œufs sont fécondés par le bras hectocotyle* du mâle (voir dessin). Ce dernier se détache pendant l’accouplement et pénètre dans la cavité palléale* de la femelle où il apporte un grand spermatophore*. Il s’attache au manteau de la femelle avec ses ventouses. Les spermatozoïdes seraient alors libérés. Mais cela n’a pas encore été observé ! D’ailleurs, les mâles n’auraient jamais été observés ailleurs qu’en captivité ! Le bras copulateur ou hectocotyle se développe dans une poche sous l’œil gauche avant d’en sortir à la maturité sexuelle (voir dessin).
Une fois fécondés, les œufs donnent naissance à des embryons qui vont se développer suivant des stades successifs. Cette phase d’embryogénèse dure quelques semaines, puis les jeunes individus sortiront, de nuit, de la nacelle pour entrer dans une vie pélagique définitive.
Des embryons à différents stades de développement sont présents dans une même nacelle.
Les mâles meurent après avoir libéré leur hectocotyle et peuvent être dévorés par la femelle.
Souvent en association avec des espèces marines gélatineuses dérivantes (méduses, ptéropodes, larves* de stomatopodes) et divers objets flottants pour l’alimentation, la locomotion et la protection. Fréquemment des argonautes sont observés « chevauchant » une méduse, c’est à dire qu’ils sont sur l’ombelle.
Des juvéniles ont été trouvés dans les cavités branchiales de salpes (golfe du Mexique).
Souvent, on observe 20 à 30 individus de taille comparable disposés en chaîne.
Chez les octopodes, la coquille (produite par le manteau) est dégénérée. Chez l’argonaute, la nacelle est une coquille secondaire produite par la première paire de bras.
L’encre est gris foncé et visqueuse, elle agit comme un leurre.
La durée de vie de la femelle serait inférieure à 7 ans.
De nombreuses histoires ont été rapportées à propos de l’argonaute :
Les extrémités membraneuses de la première paire de bras auraient, en plus, servi de voiles pour permettre à l’animal de se déplacer à la surface de la mer (Aristote) ;
Les femelles utilisaient la coquille d’un autre organisme qu’elles parasitaient. La recherche de l’organisme parasité fut vaine ;
Le bras hectocotyle* ou bras copulateur (troisième bras gauche) a été considéré comme un ver parasite. Il a été décrit et nommé par de grands scientifiques (Trichocephalus acetabularis et Hectocotylus octopodis). En 1852 H. Müller a montré que ces "vers" (il peut y en avoir plusieurs dans la cavité palléale de la femelle) étaient les bras copulateurs des mâles. Le nom hectocotyle (= cent ventouses) a été conservé ;
Argonauta argo contient dans sa peau de grandes quantités de collagène (comme la peau et les os des porcins et des bovins), ce qui, pour l'instant n'intéresse pas les industriels des cosmétiques, des produits alimentaires et des matériaux biomédicaux vu la petite taille et la présence irrégulière de ces organismes (Nagai & Suzuki, 2002).
Les argonautes sont consommés par des thons, coryphènes, voiliers et autres grands poissons pélagiques ainsi que par des dauphins, des phoques et des oiseaux de mer (skuas, albatros, manchots). La présence d'Argonauta argo dans le contenu stomacal du poisson Paralepis coregonoides vivant entre 100 et 300 mètres de profondeur indiquerait que les argonautes ne sont pas toujours épipélagiques !
Les premiers échouages massifs publiés d'argonautes ont été observés à Hong Kong par le biologiste Gordon Wilhamson (voir bibliogaphie). D'autres échouages de ce type sont recensés en Australie et en Afrique du Sud.
En Méditerranée, l'argonaute (nacelles en laisse de mer sur la côte) abonde particulièrement sur les côtes de Sicile et dans le golfe de Tarente.
Argonaute : dans la mythologie grecque, les argonautes étaient les compagnons de Jason, qui dut affronter de nombreux dangers pour conquérir la toison d'or en Colchide.
Argonauta : mot formé de 2 parties.
Argo : nom grec du vaisseau sur lequel Jason alla conquérir la Toison d’or. Ce nom provient du nom du personnage de la mythologie grecque Argos. Celui-ci était doté de cent yeux, dont seulement cinquante se fermaient lorsqu’il dormait.
nauta : du grec [navis] = bateau, faisant allusion à la nacelle.
Numéro d'entrée WoRMS : 138803
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Cephalopoda | Céphalopodes | Yeux complexes, coquille interne, externe cloisonnée ou absente, cavité palléale musclée, siphon musculeux, tentacules ou bras (munis de ventouses). |
Sous-classe | Coleoidea | Coléoïdes | Ventouses sur les bras, au nombre de 8 au moins. Bras hectocotyle chez le mâle pour le transfert des spermatophores. 2 branchies, 2 néphridies, une coquille interne ou vestigiale, des chromatophores, une poche à encre, un grand cerveau. |
Super ordre | Octobrachia | Octopodiformes | Céphalopodes à huit bras, connectés par une sangle interbrachiale. Corps en sac globuleux. Ventouses rondes symétriques sans anneau corné. Jamais de crochets. |
Ordre | Octopoda | Octopodes | 8 bras. Corps en forme de sac. Ce sont les poulpes. |
Famille | Argonautidae | Argonautidés | Poulpes à nacelle ("coquille externe") très développée mais non adhérente au corps. Mâle plus petit et dépourvu de nacelle. Réunion de la tête et du corps consolidée par deux saillies en boutons. |
Genre | Argonauta | ||
Espèce | argo |
En pleine eau
L’argonaute est un poulpe niché dans une coquille. Seule la femelle est généralement observée, le mâle étant nain (2 cm) et ne sécrétant pas de coquille.
Antibes (06)
28/05/2009
Une navigatrice solitaire
La femelle de l'agonaute est une navigatrice qui sillonne les eaux de surface du grand large avec son frêle vaisseau et sa cargaison d’œufs.
Côte D'azur (06), en surface
21/09/2004
Huit bras, quelle chance !
Cet octopode possède six petits bras munis d’une double rangée de ventouses et deux, bien plus grands, porteurs d’une membrane pouvant recouvrir extérieurement la nacelle.
Cet argonaute femelle a été trouvée au bord, flottant en surface, et sortie de l'eau le temps des photos puis remise à l'eau. La nacelle était pleine d'œufs blanchâtres visibles ici par transparence.
Littoral prés de Bonifacio, Corse, en surface
18/05/2007
Œil gros et rond
La forme parfaitement ronde et la relative grande taille des yeux de l'argonaute est caractéristique du genre. Les autres poulpes possèdent une pupille rectangulaire horizontale plus ou mois allongée alors que celle de l'argonaute est ronde.
Littoral prés de Bonifacio, Corse, en surface
18/05/2007
Femelle sans sa nacelle
Ce petit poulpe (20 cm étiré) trouvé par petit fond sur la côte algéroise est singulier, il peut faire penser à une élédone, mais il s'agit bien d'une femelle argonaute ayant perdu sa nacelle.
L'œil bien rond est caractéristique des argonautes et les élédones algériennes ont de plus petits yeux et une membrane plus musculeuse (qu'il n'y parait sur la photo).
(informations et identifications données par Laure Bonnaud, spécialiste des céphalopodes au MNHN de Paris)
Bord de l'eau, côte rocheuse, Alger (Algérie)
22/07/2003
Coloration brillante, rougeâtre à reflets bleutés
Les représentations des argonautes ne montrent pas la présence d'une membrane entre les tentacules. Celle-ci semble bien présente entre quelques tentacules sur cet individu. On pourrait alors penser que cet individu appartient à l'espèce Eledone moschata, l'élédone musquée, qui possède une fine membrane entre ses tentacules. Cependant l'élédone musquée dégage une odeur assez forte et une seule rangée de ventouses par tentacule ce qui n'est pas le cas de ce petit poulpe algérois.
Cet individu a été sorti de l'eau le temps des photos et remis dans son milieu naturel. Sa coloration brillante, rougeâtre à reflets bleus et le dessous du corps argenté, sont caractéristiques de l'espèce.
D'autre part la petite taille (20 cm étiré), le corps bien mou habituel chez un animal pélagique et l'œil bien rond confirment l'identification de ce spécimen comme une femelle argonaute.
(Spécimen trouvé vivant sans sa nacelle au bord de l'eau)
Bord de l'eau, côte rocheuse, Alger (Algérie)
22/07/2003
Jeune femelle sans nacelle
Seul l'œil trahit la présence de ce nouveau-né dans le gravier.
Cagnes-sur-mer (06), Eglise du cros, de nuit, 4 m
19/02/2008
La nacelle : le calcaire au service de l'art
Comment un petit organisme peut-il concevoir une structure aussi fine, sculptée et définie selon un modèle caractéristique de l'espèce ?
La nacelle est composée de calcite, elle est relativement souple, légèrement déformable sous l'eau, mais plus cassante une fois sèche.
Il s'agit ici d'une nacelle de grande taille (20 cm environ) par rapport à celles observées habituellement en Méditerranée.
Muséum d’Histoire Naturelle de Vienne, Autriche
10/2005
Nacelle d'argonaute en Corse (5 cm)
Photo-montage de la même nacelle trouvée sur une plage :
- à gauche : photo de 3/4 montrant les ondulations caractéristiques de la très fine "coquille",
- à droite : photo de dessus montrant l'intérieur de la fausse coquille où sont conservés les œufs de l'argonaute femelle.
Quand la femelle meurt ou abandonne sa nacelle, celle-ci dérive au gré des courants. Elle ira se déposer sur le fond ou s’échouer sur le rivage. La fragilité de cette fine "coquille" fait qu'elle se désagrège rapidement sous l'action de courants marins lorsqu'elle n'est pas rejetée sur une plage.
Il est rare de trouver ces nacelles d'argonaute sur le littoral marseillais, ces découvertes sont plus fréquentes sur les îles d'Hyères (Porquerolles, Port-Cros,...) du fait de la présence d'un courant d'est, le courant ligure, qui piège les organismes qui remontent la nuit près de la surface. On pourra ainsi, si on a de la chance, observer un argonaute vivant ou même un trachyptère commun, Trachipterus trachypterus, sur les plages orientées au nord sur Porquerolles !
Très fragiles, ces laisses de mer sont rarement récoltées entières.
Plage de Campo Moro, Corse (sud-ouest)
16/08/2007
Petite nacelle ; Argonauta hians ?
Argonauta hians Solander in Dillwyn, 1817 est l'identification la plus probable pour cette petite nacelle dont l'origine géographique n'est pas connue. Elle est plus robuste et plus ouverte que celle de Argonauta argo.
?
09/01/2011
Nacelles de 3 espèces d'argonaute
De haut en bas :
Argonauta argo qui a la plus grande nacelle du genre,
Argonauta hians Solander in Dillwyn, 1817 nommée ici Argonauta gondola (synonyme non valide),
Argonauta nodosa Lightfoot, 1786 nommée ici Argonauta tuberculata (synonyme non valide).
Muséum National à Prague (République Tchèque)
03/2011
Collection sud-africaine impressionnante !
Cette vitrine montre une collection importante de nacelles ovigères de taille variable et bien attribuées à l'espèce Argonauta argo.
La plus grande nacelle en haut à droite de la vitrine mesure plus de 20 cm, taille rarement observée pour cette espèce.
Lors d'une tempête il peut y avoir de nombreux échouages d'argonautes dans certaines zones du monde et c'est en particulier le cas sur les côtes sud africaines.
Aquarium de Captown, Afrique du Sud
02/07/2006
Argonautes et Nautiles
Ces céphalopodes à l'aspect et au biotope semblables sont parfois confondus.
- En bas une femelle argonaute avec son petit mâle, les deux tentacules membraneux figurés sur la gauche recouvrent, en pratique, la quasi totalité de la nacelle.
- En haut un nautile dont les tentacules sont le plus souvent rentrés dans la coquille.
Ce dessin, tourné de 180° par rapport à sa présentation originale, montre la position de nage classique de ces deux animaux pélagiques. L'ouverture, de la coquille pour le nautile et de la nacelle pour l'argonaute, est orientée vers le haut.
Ces illustrations modifiées sont issues du petit livre suivant (date de parution pour l'édition originale en anglais : 1971, inconnue pour l'édition française utilisée ici) :
Marshall Norman B., LA VIE DES OCEANS, ed. Fernand Nathan, 200p.
d'après les illustrations d'Olga MARSHALL
Reproduction de documents anciens
N/A
Le mâle et son bras reproducteur (hectocotyle)
Le bras reproducteur ou hectocotyle est ici montré déployé, prêt à s'autotomiser pour aller féconder une femelle.
Le mâle ne dépasse pas la taille de 1 à 2 cm, sa vie est planctonique. Il est sans "coquille" et ses bras effilés ne portent point de voiles ou membranes.
*Brehm A. E., 1884. MERVEILLES DE LA NATURE, LES VERS, LES MOLLUSQUES, LES ECHINODERMES, LES ZOOPHYTES, LES PROTOZOAIRES ET LES ANIMAUX DES GRANDES PROFONDEURS, édition française par de Rochebrune, ed. Baillière J.-B. & fils, 780p.
(dans Brehm A. E.*)
Reproduction de documents anciens
1884
Hectocotyle dans sa vésicule
Le bras copulateur ou hectocotyle se développe dans une poche sous l’œil gauche avant d’en sortir à la maturité sexuelle.
Ce dernier se détache pendant l’accouplement et pénètre dans la cavité palléale de la femelle où il apporte un grand spermatophore. Il s’attache au manteau de la femelle avec ses ventouses.
*Brehm A. E., 1884. MERVEILLES DE LA NATURE, LES VERS, LES MOLLUSQUES, LES ECHINODERMES, LES ZOOPHYTES, LES PROTOZOAIRES ET LES ANIMAUX DES GRANDES PROFONDEURS, édition française par de Rochebrune, ed. Baillière J.-B. & fils, 780p.
(Berveiller dans Brehm A. E.*)
Reproduction de documents anciens
1884
Rédacteur principal : Christian COUDRE
Vérificateur : Yves MÜLLER
Vérificateur : Frédéric ANDRÉ
Responsable régional : Frédéric ANDRÉ
Debaz J., 2010, Cendrillon et la querelle de l’argonaute, Pour La Science, 396, 82-86.
Finn J.K., Norman M.D., 2010, The argonaut shell : gas-mediated buyoancy control in a pelagic octopus, Proceedings of the Royal Society of London Series B: Biological Sciences, 277, 2967-2971.
Mangold K. M., Vecchione M., Young R. E., 2010, Argonautidae Tryon, 1879. Argonauta Linnaeus 1758. paper nautilus. Version 03 February 2010 (under construction). http://tolweb.org/Argonauta/20204/2010.02.03 in The Tree of Life Web Project, http://tolweb.org/
Nagai T., Suzuki N., 2002, Preparation and partial characterization of collagen from paper nautilus (Argonauta argo Linnaeus) outer skin, Food chemistry, 76(2), 149-153.
Norman M., 2007, http://researchdata.museum.vic.gov.au/argosearch/index.html
Orenstein M., Wood B., 1996, Paper Nautilus (Argonauta argo) Marine Invertebrates of Bermuda http://www.thecephalopodpage.org/MarineInvertebrateZoology/Argonautaargo.html
Voss G.L., Wilhamson G., 1971, Cephalopods of Hong Kong, Hong Kong Government Press
La page d'Argonauta argo dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN