Petite vive

Echiichthys vipera | (Cuvier, 1829)

N° 822

Méditerranée, Atlantique et mer du Nord

Clé d'identification

Bouche tournée vers le haut
Yeux au-dessus de la tête
Absence d'épines supra-orbitaires
Première nageoire dorsale bordée de noir
Joue presque sans écaille

Noms

Autres noms communs français

Vive, vipère

Noms communs internationaux

Lesser weever (GB), Tracina vipera (I), Peces víbora (E), Viperqueise, Kleines Vipermännchen (D)

Synonymes du nom scientifique actuel

Trachinus vipera

Distribution géographique

Méditerranée, Atlantique et mer du Nord

Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]

L'espèce est occasionnelle à commune parfois localement abondante. On la trouve surtout en Atlantique de la Norvège jusqu'au Maroc. Dans le bassin méditerranéen, l'espèce est plus rare jusqu'à quasi absente dans la partie orientale.

Biotope

Elle vit sur les fonds de sable ou de gravier fin à faible profondeur jusqu'à plus de 150 m, y compris dans les zones découvertes à marée basse. Elle fréquente les estuaires et s'enfouit dans le sable à l'approche d'un danger, ne laissant apparaître que les yeux. Cette espèce est plus rare que la grande vive. On peut accidentellement poser le pied dessus, sans se rendre compte de sa présence.

Description

Ce poisson a une taille maximale de 15 cm. Il se distingue de la grande vive par l'absence de lignes sur les flancs. Son dos brun-jaune présente de nombreuses petites taches noires. La première nageoire dorsale est entièrement noire et a des épines venimeuses. Ce poisson benthique est caractérisé par sa grande bouche ouverte vers le haut, et des yeux rapprochés situés au dessus de la tête. Son corps est plus haut que les autres vives à l'arrière de la tête et s'affine régulièrement vers l'arrière. Contrairement à la grande vive, elle n'a pas d'épines au-dessus de l'œil et une joue presque sans écailles.

Espèces ressemblantes

Trachinus radiatus : La vive à tête rayonnée ne se rencontre qu'en Méditerranée, elle est caractérisée par des anneaux sombres sur les flancs.

Trachinus draco : la grande vive est de taille plus importante au-delà de 20 cm. Elle possède des stries latérales bleues et jaunes.

A la distribution similaire, la vive-araignée Trachinus araneus avec ses grosses taches noires sur le flanc peut être facilement confondue avec la petite vive.

Alimentation

Cette espèce se nourrit de petits poissons côtiers et de crustacés, qu'elle chasse à l'affût en étant enfouie dans le sable.

Reproduction - Multiplication

Les sexes sont séparés. Les pontes ont lieu en été dans des zones relativement profondes pour l'espèce, les œufs sont pélagiques.

Divers biologie

Difficilement visible sous l'eau car rarement déployée, la seconde partie de la nageoire dorsale de ce poisson possède 21 à 24 rayons. Ce critère supplémentaire permet l'identification des individus sortis de l'eau avec certitude.

Informations complémentaires

Même morte, la vive possède un poison localisé dans les épines de la première dorsale dont la toxicité reste dangereuse. On ne doit pas la manipuler à mains nues et on évitera de marcher pieds nus en bord de mer dans sa zone d'évolution. Une simple piqûre peut dans certains cas être cause de malaises, vertiges, paralysies voire de réactions allergiques de type anaphylactique. Son venin agit sur le système nerveux et circulatoire. Ce venin étant thermolabile à 50 °C, un bain prolongé dans une eau chaude ou l'application de compresses chaudes constituent un premier traitement généralement efficace. Il est nécessaire de consulter un médecin dans tous les cas pour éviter les complications.

Origine des noms

Origine du nom français

Petite vive : sa taille est plus réduite que la grande vive d'où son nom. Vive n'a rien à voir avec la vivacité de cet animal, mais a les mêmes origines que les mots vipère, vouivre, guivre ainsi que le weever anglo-saxon, désignant un dragon ou animal fabuleux aquatique. Selon Cuvier le nom de vive a été donné à ce poisson à cause de sa longévité une fois sorti de l'eau.

Origine du nom scientifique

Echiichthys : du grec [echi] = vipère et [-ichthys] = poisson.
vipera : du latin [vipera] = vipère (qui inflige une douleur comme une vipère).

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 150630

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Chordata Chordés Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés.
Sous-embranchement Vertebrata Vertébrés Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux.
Super classe Osteichthyes Ostéichthyens Vertébrés à squelette osseux.
Classe Actinopterygii Actinoptérygiens Ossification du crâne ou du squelette tout entier. Poissons épineux ou à nageoires rayonnées.
Sous-classe Neopterygii Teleostei Néoptérygiens Téléostéens Poissons à arêtes osseuses, présence d’un opercule, écailles minces et imbriquées.
Super ordre Acanthopterygii Acanthoptérygiens Rayons épineux aux nageoires, écailles cycloïdes ou cténoïdes, présence d'une vessie gazeuse et pelviennes thoraciques ou jugulaires, sans être systématiquement présents, sont des caractères que l'on ne rencontre que chez les Acanthoptérygiens.
Ordre Perciformes Perciformes Nageoires pelviennes très rapprochées des nageoires pectorales.
Sous-ordre Trachinoidei Trachinoïdes Nageoires pelviennes jugulaires. Deux nageoires dorsales, la première à rayons acérés.
Famille Trachinidae Trachinidés Corps assez comprimé, oblong. Petite tête, museau court, grande bouche oblique, yeux haut placés et rapprochés, une épine venimeuse sur l'opercule. Deux nageoires dorsales séparées, la première courte à 5-7 épines venimeuses, la seconde très longue à 21-32 rayons mous.
Genre Echiichthys
Espèce vipera

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