Hydrocaules en forme de zigzag
Colonies de 3 cm de haut maximum
Hydrantes disposés en alternance de chaque côté de l'hydrocaule
Stolons rectilignes et très fins
Hydrocaules espacés les uns des autres
Hydrantes fixés sur un court pédicelle annelé
Knotted thread hydroid (GB), Hidroideo-campanilla (E), Glockenpolyp (D), Bell-hydroid, geknoopte zeedraad (NL), Bjellehydroide (N)
Cosmopolite
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises], ● Atlantique Nord-OuestMer du Nord, Manche, Baltique, Atlantique et Méditerranée. De façon plus détaillée en Atlantique Nord-Ouest : estuaire maritime du Saint Laurent (Sud), Haute-Côte Nord, Gaspésie.
On trouvera Obelia geniculata fixée sur les stipes et les frondes des algues et plus particulièrement les laminaires et les fucus ainsi que sur les substrats durs des zones infralittorale et circalittorale peu profonde.
De ses stolons rectilignes très fins (hydrorhizes*) s’élèvent des "tiges" (hydrocaules*) d’une hauteur maximale de 3 cm. Ces "tiges" très espacées les unes des autres sont constituées d’une série d’entre-nœuds qui donne à Obelia sa forme caractéristique en zigzag.
Les hydrothèques* en forme de calice renferment les polypes (hydrantes) qui sont fixés sur un court pédicelle annelé et qui sont disposés en alternance de chaque côté de l'hydrocaule. Ils ressemblent à de petites cloches. Il en est de même pour les polypes reproducteurs, logés dans les gonothèques*.
Il existe plusieurs espèces d'hydraires semblables à Obelia geniculata, peu discernables en plongée, étant donnée la taille de ces colonies. Un examen plus poussé de ces colonies à la loupe binoculaire voire au microscope est pratiquement toujours requis pour identifier à coup sûr une espèce d'hydraire.
Les polypes nourriciers (gastérozoïdes) ont pour fonction de nourrir l'ensemble de la colonie. Ces polypes possèdent des tentacules classiquement garnis de nombreux cnidocytes*, qui servent à la capture des petites proies du zooplancton. Les nutriments issus de la digestion sont distribués dans toute la colonie grâce à l'hydrocaule et à l'hydrorhize.
La reproduction s’effectue grace aux polypes reproducteurs, les gonozoïdes*. Chez Obelia le gonozoïde est formé d'un axe central appelé blastostyle, sur lequel bourgeonnent de minuscules méduses, qui sortent de la gonothèque. Une colonie d'Obelia est soit mâle, soit femelle; toutes les méduses issues d'une même colonie sont donc du même sexe. Ces méduses sont sexuées et émettent dans l'eau les deux types de gamètes. La fécondation a lieu en pleine eau ou dans la cavité sous-ombrellaire des méduses femelles.
Elle produit une larve nageuse pélagique, la planula, qui ira se fixer sur un substrat. Elle s'étire alors en étoile et forme d'abord un hydrorhize. Ensuite, de ce stolon s'élèveront de nouveaux hydrocaules, qui bourgeonneront des méduses, etc...
Obelia geniculata est fréquemment fixée sur les grandes algues ou plantes marines notamment les fucus et Laminaria hyperborea.
Cette espèce d'hydraire est fréquemment broutée par certains nudibranches comme Eubranchus farrani.
Obelia geniculata est l'espèce classiquement étudiée à l'université et dans différents ouvrages de zoologie pour expliquer le cycle de développement des hydrozoaires, et plus généralement l'alternance des phases polype et méduse chez les cnidaires.
Traduction directe du nom scientifique.
Obelia est un genre de méduse établi par Péron et Lesueur en 1810.
Du latin [geniculata] : qui a des nœuds, noueux, en relation avec l'aspect en zigzag de l'hydrocaule. Le mot "genou" vient aussi de cette racine, à cause de l'angle que prend la jambe à ce niveau.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
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Embranchement | Cnidaria | Cnidaires | Organismes aquatiques (marins pour la plupart) libres ou fixés, carnivores, principalement à symétrie radiaire, caractérisés par des cellules urticantes : les cnidocytes. Deux morphologies principales : le polype et la méduse. La larve est une planula. |
Classe | Hydrozoa | Hydrozoaires | Cnidaires dont le cycle de vie est alterné, mais de façon inconstante, par deux phases différentes : le polype et la méduse. Présence d’un velum dans la méduse (dite craspédote), gonades ectodermiques, perte des septes, perte des cnidocytes endodermiques. Coloniaux ou solitaires. Quelques espèces d’eau douce. |
Sous-classe | Hydroidolina | Hydroïdes | Hydrozoaires dont le cycle de vie présente toujours une phase polype. |
Ordre | Leptothecata / Leptomedusa | Leptothécates / Leptoméduses | Hydroïdes coloniaux dont les polypes sont protégés par une enveloppe chitineuse, la thèque. Méduses (quand elles existent) aplaties, parfois de grande taille, portant des statocystes sur le bord de l’ombrelle, et des gonades sur les canaux radiaires. |
Famille | Campanulariidae | Campanulariidés | |
Genre | Obelia | ||
Espèce | geniculata |
Gros plan sur les polypes
Un gros plan sur les colonies dressées sur des feuilles de posidonie, permet d'observer le détail des gastrozoïdes, avec leur couronne de tentacules urticants.
Anse Garoube, Antibes (06), 5 m
10/08/2007
Colonie sur Laminaria
Une fronde de laminaire totalement recouverte par une colonie d'obelies. Notez encore une fois l'hydrorhize fin qui parcourt la fronde, et sur lequel prennent naissance les nombreux hydrocaules porteurs de polypes alternés en zigzag.
Trébeurden (22), 8 m
07/08/2006
Colonie d'Obelia geniculata
Une vue rapprochée de la colonie montre clairement le réseau formé par l'hydrorhize fin, à partir duquel s'élèvent de nombreux hydrocaules porteurs de polypes alternés en zigzag.
Trébeurden (22), 8 m
07/08/2006
Frondes recouvertes
Des colonies d'obélie ont recouvert la fronde de cette algue.
Bretagne, 5 m
2005
Hydrocaules dressés
De nombreux hydrocaules sont dressés sur cette fronde de laminaire. Il sont tous équidistants les uns des autres.
Trébeurden (22), Molène Ouest, 10 m
15/08/2005
Hydrorhize
Une vue de dessus permet de bien voir le réseau fin qui parcourt la surface de l'algue : l'hydrorhize.
Ouessant (29), 6 m
29/07/2005
Zigzag
Vue rapprochée de la structure des hydrocaules. La forme en zigzag est ici particulièrement bien visible.
Bretagne, 5 m
2005
Rédacteur principal : Sylvie KUBALA
Vérificateur : Frédéric ZIEMSKI
Correcteur : Horia GALEA
Responsable régional : Frédéric ZIEMSKI