Forme massive, globuleuse
Parfois munie de lobes
Tégument ayant un aspect "chair de poule"
Oscules souvent proéminents
Anneau clair autour de chaque oscule
Teinte variable : gris clair à presque noire, parfois jaunâtre
Éponge fine grecque, éponge officinale
Greek bathing sponge (GB), Spugna da bagno (I), Esponja de baño, esponja de baño griega (E), Dalmatinenschwamm (D), Badspons (NL)
Euspongia officinalis (Linnaeus, 1759)
Spongia adriatica Schmidt, 1862
Spongia quarnerensis Schmidt, 1862
Spongia mollissima Schmidt, 1862
Méditerranée et Atlantique proche
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]Cette éponge est présente en Méditerranée et dans l'Atlantique proche.
Elle a été signalée par erreur dans le golfe de Mexico.
L'éponge de toilette se développe sur les substrats durs, les rochers principalement et aussi parfois, sur les rhizomes* de posidonies. Elle se rencontre à partir de quelques mètres de profondeur, dans ce cas sous les surplombs, jusqu'à plus de 40 m.
Au-delà de 40 m, elle sera plus rare et on ne la trouve pas à plus de 80 m.
L'éponge de toilette a la capacité d'atteindre une taille assez importante puisque son diamètre peut être proche de 40 cm. Elle présente une forme massive, globuleuse, mais parfois munie de lobes pour les plus grands individus. Elle est régulièrement hérissée de conules* d'une taille inférieure à 0,5 mm. Ils sont distants de 2 mm environ, ce qui donne au tégument de l'éponge un aspect en chair de poule. Les oscules* par lesquels sort l'eau filtrée, sont souvent proéminents et possèdent un diamètre compris entre 3 et 10 mm. Ils sont répartis de manière irrégulière à la surface de l'éponge ou parfois en rangées. Ils peuvent être portés par des lobes coniques (lobes osculifères*). Selon les individus, la teinte est assez variable : le plus souvent gris clair à presque noire, plus rarement blanchâtre à jaunâtre. Elle dépend principalement de la lumière reçue. L'éponge de toilette est caractérisée par la présence d'un anneau clair autour de chaque oscule.
Deux sous-espèces sont admises :
Même à l'état sec, le squelette de cette éponge, l'éponge utilisée pour la toilette, reste souple au toucher. Il est de couleur jaune.
Hippospongia communis : celle-ci possède en surface des conules disposés moins régulièrement. Son squelette montre une abondance de lacunes* internes.
Ircinia oros : cette éponge est plus sphérique, sa taille est moins importante. Ses oscules sont également au sommet d'élévations mais souvent bordés d'un anneau noir. Son tégument est plus résistant que celui de l'éponge de toilette.
Ircinia variabilis : cette éponge présente une surface ridée et peut être d'une couleur brun verdâtre à marron violacé.
Sarcotragus spp : souvent recouvertes d'épibiontes*, ce qui n'est pas le cas chez Spongia officinalis.
Scalarispongia scalaris : elle est proche d'aspect de Spongia officinalis, mais de taille en moyenne plus importante et de couleur noire. Son nom signifie "mauvaise éponge", car son réseau de fibres de spongine, évoquant une succession d'échelles de cordes, se déchire très facilement.
Les éponges sont des animaux filtreurs* qui se nourrissent de microparticules : bactéries (de taille moyenne à grande), algues unicellulaires, débris organiques, ne dépassant pas en général 3 microns.
Le courant d'eau nécessaire est créé par le mouvement de cellules ciliées spécifiques des éponges : les choanocytes*.
La reproduction peut être sexuée ou asexuée.
Reproduction sexuée : elle a lieu principalement durant la saison estivale. La rencontre entre les ovules et les spermatozoïdes aboutit à la formation d'une larve* ciliée nageuse, celle-ci mesurant 0,6 à 1 mm de long. Après quelques heures à quelques jours, elle se fixera rapidement sur un support par son pôle antérieur pour donner une nouvelle éponge. En laboratoire, il a été observé que la larve de Spongia officinalis se fixait sur un support artificiel après une période de 24 à 48 h. Elle perd alors son épithélium* cilié au profit de cellules aplaties.
Les éponges sont hermaphrodites, les gamètes mâles et femelles d'une même éponge ne sont pas expulsés au même moment.
Reproduction asexuée : par bourgeonnement ou bouturage de fragments qui se détachent de l'éponge mère pour se fixer un peu plus loin.
Cette éponge présente une forte capacité de régénération après fragmentation, mais ne se régénère pas après dissociation des cellules.
Une éponge d'envergure 15 cm doit être âgée de 3 à 4 ans. En culture, on a mesuré que le volume d'un fragment doublait chaque année.
Cette éponge est l'une de celles qui sont dépourvues de spicules, ce qui en fait son intérêt pour l'utilisation humaine.
Deux réseaux de fibres de spongine, une protéine particulièrement résistante de type collagène, parcourent la masse de cette éponge :
- un réseau primaire formé d'un nombre relativement réduit de fibres d'un diamètre compris entre 0,05 et 0,1 mm. Ces fibres sont responsables du relief formé par les conules.
- un réseau secondaire formé de fibres plus nombreuses, d'un diamètre compris entre 0,02 et 0,035 mm. Ces fibres forment un réseau serré qui s'étend juste sous le tégument de l'éponge.
Son tégument est assez fragile, il convient donc de prendre garde à ne pas l'abîmer.
Le texte qui suit est extrait de : "PLONGEE DANS LE MONDE DES SPONGIAIRES", par Alain GILLI et Patrick MAILLARD. Édité en 2000 par la Commission Nationale de Biologie Subaquatique de la FFESSM.
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Les éponges sont utilisées depuis l'Antiquité. C'est sur les bords de la Méditerranée que l'exploitation des éponges a commencé. Leur usage s'est répandu chez les Grecs, chez les Romains et chez les Crétois. L'utilisation par ces derniers remonte à l'an 1900 av. J.-C. Au début du XIXième siècle, l'exploitation des éponges a pris un caractère industriel en Méditerranée, et son extension à d'autres régions a commencé vers 1840. A cette date, un commerçant d'éponges de Paris a fait naufrage aux Bahamas, et, ayant remarqué que les habitants utilisaient des éponges indigènes, développa leur exploitation en Amérique Centrale. Les éponges de cette région ont été exploitées jusqu'à ce qu'une maladie épidémique ravage les fonds entre 1938 et 1948. Jusque dans les années 1930, les seules éponges utilisées étaient les éponges animales. Celles-ci faisaient l'objet d'une pêche importante en particulier en Méditerranée, qui était le principal centre d'exploitation, dans les zones les plus propices du bassin : Grèce, Turquie, Tunisie.
A partir de 1938 apparaissent les éponges synthétiques, en même temps que la production américaine d'éponges animales diminue très fortement à cause d'épidémies qui les déciment.
La récolte n'a jamais cessé en Méditerranée mais est restée peu importante jusqu'à ce que l'éponge devienne un produit de luxe, avec la mode du naturel, ce qui a relancé l'exploitation, jusqu'à donner des signes de surexploitation, notamment en Tunisie, principal producteur.
La production mondiale passe de 1 340 tonnes dans les années 30, à 177 tonnes en 1977. La France principal pays importateur, et plaque tournante du commerce des éponges en Europe, importe en moyenne 116 tonnes par an de 1976 à 1985 dont 55 % proviennent de Tunisie, 32 % de Cuba et 5 % de Grèce. Le reste a diverses origines.
Des essais de spongiculture ont été menés en Méditerranée, dès 1867 mais aussi dans les Caraïbes, et même dans le Pacifique par les japonais. Tous ces essais pour des raisons variées mais presque toujours techniques ont plus ou moins échoué et n'ont pas atteint le seuil de rentabilité. Trois procédés peuvent être envisageables : la régénération, la réagrégation et l'essaimage.
1. La première technique repose sur le pouvoir de cicatrisation et de réorganisation des éponges. Cette méthode a l'avantage d'être extrêmement simple à mettre en œuvre.
2. La réagrégation fait appel quant à elle à la faculté que possèdent les cellules vivantes et isolées des éponges de se réagréger et de se réorganiser en de nombreux individus fonctionnels. Cependant, tous les problèmes, et en particuliers ceux liés aux inhibitions de la réorganisation, n'ont pu être levés.
3. L'essaimage se base sur la reproduction naturelle par voie sexuée. Cette technique s'inspire du captage des naissains d'huîtres. Mais les éponges commerciales n'ont pas les mêmes capacités de colonisation que les moules et les huîtres, mollusques opportunistes.
En Méditerranée, les essais de culture ont été surtout menés sur Spongia officinalis, S. agaricina et Hippospongia communis. Il est possible d'espérer dans de bonnes conditions, eau propre, profondeur correcte, température supérieure à 18 °C, d'atteindre une taille commerciale en quatre ans, à partir de boutures d'environ 100 cm3. La rentabilité pour de petites exploitations, semble assurée, surtout avec S. agaricina qui a un bon rendement, et le prix pour un produit de qualité, devrait être intéressant (VERDENAL & VACELET, 1990).
Les négociants d'éponges distinguent ou ont distingué environ 400 sortes différentes d'éponges commerciales, en fonction non seulement de l'espèce zoologique, mais aussi de la provenance, de la qualité, voire du mode de pêche ou de préparation. Les critères de la nomenclature zoologique permettent de regrouper toutes ces variétés commerciales en une douzaine d'espèces seulement.
De formes massives ou lamellaires, elles sont de couleur noire à blanc crémeux suivant l'éclairement qu'elles reçoivent. La surface est granitée par de petites élévations coniques, terminaisons des fibres du squelette. Sur les côtes de la Méditerranée nord-occidentale, où il n'y a jamais eu de pêcheries importantes (sauf peut-être en Corse et en Sardaigne), elles vivent généralement à l'abri de petits surplombs entre 2 et 60 m de profondeur. Dans les zones plus chaudes de la Méditerranée, Tunisie, Grèce, Turquie, où l'exploitation se faisait sur une grande échelle, leur localisation est moins étroite, et on en trouve aussi dans les herbiers et même les fonds de graviers. Sur nos côtes, trois espèces principales sont présentes :
- l'éponge officinale (Spongia officinalis) utilisée pour la toilette.
- l'éponge commune ou éponge "cheval" (Hippospongia communis), très exploitée en Tunisie; elle s'en distingue par sa structure plus lacuneuse et moins fine. Elle servait à étriller les chevaux; elle reste l'instrument préféré des peintres pour le lessivage, malgré l'apparition des éponges artificielles, du fait de sa plus grande capacité de rétention de l'eau.
- enfin, l'oreille d'éléphant (Spongia agaricina), très décorative, en forme de lame, se rencontre surtout au pied des tombants jusque vers 80 m.
Plusieurs autres éponges cornées vivent dans les mêmes conditions, mais n'ont pas les mêmes caractères de souplesse et de résistance. Certaines sont trop facilement déchirables (Cacospongia sp, la "mauvaise éponge" des pêcheurs), d'autres, les "éponges mâles" des pêcheurs, ont au contraire une incroyable ténacité (Ircinia sp).
Le traitement des éponges avant commercialisation consiste en un lavage-pourrissage qui doit débarrasser l'éponge de toute matière vivante. L'éponge est foulée, rincée, et mise à macérer dans l'eau de mer. Elle est ensuite débarrassée des incrustations, sables, coquilles de mollusques ou de balanes, au moyen de trempage dans de l'acide dilué (acide chlorhydrique - HCl - le plus souvent). A ce stade l'éponge est utilisable, mais les clients et les commerçants souhaitent des produits plus blonds. Pour ce faire, les produits utilisés sont le permanganate de potassium - KMnO4 - et l'hyposulfite de soude - Na2S2O5 - additionnée d'acide sulfurique - H2SO4 -. L'eau de javel - ClNaO -, et l'eau oxygénée - H2O2 - sont parfois utilisés comme décolorant. Un dernier bain de carbonate de calcium - CaCO3 - est quelquefois pratiqué afin de rendre une certaine souplesse et une couleur jaune plus brillante aux éponges. Tous ces traitements altèrent plus ou moins la qualité des fibres.
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Une éponge naturelle peut absorber 50 fois son poids en eau.
Les différentes variétés de Spongia officinalis sont commercialisées sous les noms de "Madapas", "Fina" ou "Melati".
Les éponges ont déjà connu des utilisations les plus diverses :
- pour le bain (utilisation principale pour Spongia officinalis),
- les plongeurs de l'antiquité se bouchaient les oreilles et les narines avec des petits morceaux d'éponge,
- comme contraceptif, au fond du vagin,
- pour soigner des blessures, en compresses iodées,
- brûlées, on considérait que leur fumée désinfectait l'air,
- pour amortir les chocs, elles étaient placées sous les casques et sous les armures,
- pour augmenter l'efficacité de masques à gaz (durant la première Guerre Mondiale),
- pour nettoyer des murs avant de les peindre,
- pour nettoyer des petits objets, les polir...
- pour effacer les tableaux des maîtres ou les ardoises des écoliers,
- pour effacer des écrits (sur papyrus ou parchemin...) dans l'Antiquité,
- pour faire des retouches ou des effets particuliers, en peinture à l'huile ou en aquarelle.
Dans la région de Marseille, Spongia officinalis a servi de matériau d'étude pour mesurer la baisse de concentration de certains polluants (métaux) dans le milieu entre 1984 et 1999, suite à la mise en œuvre d'une station d'épuration.
Cette baisse a été simultanément observée dans une population d'éponges de Port-Cros, qui servait de population de référence, ce qui témoignerait d'une baisse de pollution générale de ce secteur de la Méditerranée.
Des études menées en mer Ionienne ont montré que Spongia officinalis possédait un potentiel significatif pour la bioremédiation ( = traitement par des moyens naturels) des eaux marines polluées.
Les fibres de spongine peuvent être la cible d'attaques de bactéries qui les dégradent de l'intérieur et en surface.
Les Spongiaires, et parmi elles Spongia officinalis, ont été parmi les organismes les plus atteints par un épisode de mortalité massive qui a affecté un grand nombre d'Invertébrés à la fin de l'été 1999 sur les côtes de Provence (France) et de Ligurie (Italie). Les individus qui ont le plus souffert étaient ceux qui vivaient entre la surface et 40 m de profondeur. Cette tranche d'eau a connu une anomalie thermique : température élevée (23 à 24 °C) et stable pendant un mois.
Cette température élevée a du être un facteur déclenchant, fragilisant peut-être les organismes face à un autre agent pathogène, chimique (polluant ?) ou biologique (microorganismes).
Dans un premier temps, un voile bactérien a recouvert les éponges, puis elles ont connu des nécroses importantes entraînant souvent la mort en un à deux jours.
Les éponges sont à l'origine d'un certain nombre d'expressions imagées :
"Passer l'éponge"
"Jeter l'éponge"
"Boire comme une éponge..."
"Éponger une dette"
Et dans le registre humoristique nous avons aussi cette citation, le plus souvent attribuée à Alphonse Allais, à propos de la mer :
"Et si elle ne déborde pas, c'est parce que la providence, dans sa sagesse, y a placé aussi des éponges".
Convention de Berne : Annexe III
Convention de Barcelone : Annexe III
Éponge de toilette car il s'agit de l'espèce d'éponge qui a le plus été utilisée à cet usage.
Spongia vient directement du latin et désigne une éponge.
officinalis vient directement du latin aussi et désigne au départ une boutique (une officine) ! Ce mot a par la suite signifié surtout le fait qu'un produit était vendu en pharmacie, et ces pharmacies autrefois jouaient également le rôle de drogueries. On pouvait y trouver des produits tels que des éponges de toilette.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Porifera | Spongiaires / Eponges | Organismes exclusivement aquatiques, filtreurs, fixés au substrat, de formes variables, et percés d'orifices inhalants (ostioles ou pores) et exhalants (oscules). |
Classe | Demospongiae | Démosponges | Eponges dont la charpente est constituée de spicules siliceux (différenciés en méga- et microsclères) et de collagène dispersé ou structuré en fibres de spongine. Ovipares ou vivipares, larve typique = parenchymella. |
Ordre | Dictyoceratida | Dictyocératides | « Eponges à réseau de corne ». Squelette entièrement composé de fibres de spongine anastomosées et souvent organisées en réseaux primaire, secondaire voire tertiaire. Fibres généralement homogènes ou légèrement stratifiées avec ou sans moelle centrale. Pas de spicules. Eponges vivipares. |
Famille | Spongiidae | Spongiidés | |
Genre | Spongia (Spongia) | ||
Espèce | officinalis |
Sur un tombant à Porquerolles
Le long d'un tombant, la croissance de cet individu a recouvert la base d'une gorgone Eunicella cavolinii.
Cet individu est assez pigmenté, il s'est développé dans des eaux claires et son habitat est exposé à la lumière. Cet individu est assez gros, c'est vrai, mais il n'est pas rare de voir de plus gros dans ce secteur du littoral provençal : Porquerolles et Port-Cros.
Informations communiquées par Thierry PEREZ, chargé de recherche au Centre d'Océanologie de Marseille.
Petit Sarranier, Porquerolles (83), 15 m
01/06/2005
Entrée de grotte
La coloration est plutôt normale pour cette espèce. Spongia officinalis et Corallium rubrum, deux espèces commerciales, qui dominent en biomasse de nombreuses entrées de grotte et surplombs de la région marseillaise.
Informations communiquées par Thierry PEREZ, chargé de recherche au Centre d'Océanologie de Marseille.
Grotte à corail, Ile Maïre, Marseille (13), 10 m
30/01/2006
Spongine au microscope optique
Ces fibres de spongine photographiées au microscope optique sont celles de l'espèce Euspongia zimocca, proche de Spongia officinalis.
Ces espèces sont suffisamment apparentées pour que cette photo, très aimablement communiquée par M. Jean Vacelet, puisse être utilisée pour illustrer cette fiche.
En laboratoire
N/A
Spongine dans un conule
Cette superbe photo prise au MEB (Microscope Électronique à Balayage), et très aimablement communiquée par M. Jean VACELET, Directeur de Recherches émérite au CNRS, permet de bien voir comment des fibres de spongine peuvent constituer des conules.
L'espèce Spongia arabica, de mer Rouge, est suffisamment proche de Spongia officinalis pour permettre d'illustrer cette fiche.
En laboratoire
N/A
Mortalité
Cette éponge a été photographiée lors de l'important épisode de mortalité de 1999.
Ce cliché permet de voir à la fois le tégument de l'éponge de toilette, et son réseau de fibres de spongine.
Méditerranée
1999
Ircinia oros, une espèce proche
Cliché représentant Ircinia oros.
"Les oscules bordés d'une couleur sombre suggèrent que nous sommes ici en présence d'Ircinia oros. Une espèce d'aspect assez semblable à celui de Spongia officinalis." *
Ses oscules sont également au sommet d’élévations mais souvent bordés d’un anneau noir.
Son tégument est plus résistant que celui de l'éponge de toilette.
Dans un des orifices de l'éponge on observe ici un ver polychète Eupolymnia sp. Ses tentacules s'étalent à la surface du spongiaire.
* Information aimablement communiquée par Jean VACELET et Thierry PEREZ.
Antibes (06), 20 m
05/08/1997
Préparation de l'éponge
Au cours de sa préparation, l'éponge est frappée pour briser les corps étrangers qu'elle peut contenir, afin de mieux les extraire.
Elle est ensuite découpée pour lui donner une forme adaptée à sa commercialisation.
Sfax, Tunisie
04/1999
Diversité des éponges commerciales
M. Mohamed M'Barek pose devant un stock d'éponges prêtes à la vente.
C'est dans son atelier, à Sfax, en Tunisie, qu'elles ont toutes connu les dernières étapes de leur préparation.
On peut remarquer la diversité des éponges exposées.
Sfax, Tunisie
04/1999
Variété mollissima
La forme en vase est typique de Spongia officinalis var. mollissima.
Bodrum, Turquie
N/A
Rédacteur principal : Vincent MARAN
Correcteur : Yves MÜLLER
Responsable régional : Vincent MARAN
Ben Mustapha K. & Vacelet J., 1991, État actuel des fonds spongifères de Tunisie, In Boudouresque (C.F.), Avon (M.), Gravez (V.), Les Espèces Marines à Protéger en Méditerranée, GIS Posidonie Publ., 43-46.
Gaino E., Baldaconi R., Corriero G., 2007, Post-larval development of the commercial sponge Spongia officinalis L. (Porifera, Demospongiae), Tissue and Cell, 39 (5), 325-334.
Gaino E. and Pronzato R., 1989, Ultrastructural evidence of bacterial damage to Spongia officinalis fibres (Porifera, Demospongiae), Diseases of aquatic organisms, 6 (1), 67-74.
Stabilia L., Liccianoa M., Giangrandea A., Longoc A., Mercurioc M., Nonnis Marzanoc C., and Corrieroc G., 2006, Filtering activity of Spongia officinalis var. adriatica (Schmidt) (Porifera, Demospongiae) on bacterioplankton: Implications for bioremediation of polluted seawater, Water Research, 40 (16), 3083-3090.
Perez T., Garrabou J., Sartoretto S., Harmelin J.G., Francour P., Vacelet J., 2000, Mortalité massive d'invertébrés marins : un événement sans précédent en Méditerranée nord-occidentale, C.R. Acad. Sci. Paris, Sciences de la vie / Life Sciences, 323, 853–865.
Perez T., Longet D., Schembri T., Rebouillon P., Vacelet J., 2005, Effects of 12 years operation of a sewage treatment plant on trace metal occurrence within a Mediterranean commercial sponge (Spongia officinalis, Demospongiae), Marine pollution bulletin, 50 (3), 301-309.
Vacelet, J. 1985, Bases historiques et biologiques d'une éventuelle spongiculture, Oceanis, 11 (6), 551-584.
Vacelet, J. 1987, Fiches FAO d' identification des espèces pour les besoins de la pêche. (Revision 1). Méditerranée et mer Noire. Zone de pêche 37. Volume I. Végétaux et Invertébrés, Eponges, 137-148.
Vacelet J., 1991, Statut des éponges commerciales en Méditerranée, In Boudouresque (C.F.), Avon (M.), Gravez (V.), Les Espèces Marines à Protéger en Méditerranée, GIS Posidonie Publ., 35-42.
Verdenal B. et Vacelet J., 1990, Sponge Culture on Vertical Ropes in the Northwestern Mediterranean Sea, In: Rützler K, Ed. New Perspectives in Sponge Biology, Smithsonian Istitution Press, 416-424.