Corps jaune bigarré de brun
Œil orange
Marge des nageoires jaune
Pas de nageoires pectorale et ventrale
Nageoires dorsale, caudale et anale fusionnées
Nombreuses dents pointues
Ouverture branchiale réduite à un trou
Murène à liseré jaune, murène à marge jaune, murène à tache noire, murène à points jaunes (Nouvelle-Calédonie)
Yellow-edged moray, yellowmargin moray (GB), Murena bordata di giallo (I), Morena de borde amarillo (E), Rußkopf Muräne (D), Roodkop murene (NL)
Muraena flavimarginata Rüppell, 1830
Gymnothorax flavomarginatus (Rüppell, 1830)
Lycodontis flavimarginatus (Rüppell, 1830)
Lycodontis flavomarginatus (Rüppell, 1830)
Muraena mauritiana Kaup, 1856
Gymnothorax mauritianus (Kaup, 1856)
Gymnothorax viridipinnnis Bliss, 1883
Muraena viridipinnna Seale, 1917
Lycodontis lemayi Smith, 1949
Mer Rouge, océan Indien, Pacifique tropical
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge]Gymnothorax flavimarginatus est présente de la mer Rouge, l'océan Indien et le Pacifique tropical jusqu'à Panama et le Costa Rica, et du sud du Japon à la Nouvelle-Calédonie et les Australes.
La murène à taches jaunes se rencontre dans les trous et crevasses dans les lagons, les platiers et sur les pentes externes de 1 à 150 m de profondeur.
Cette murène peut atteindre 1,30 m.
Le corps est serpentiforme, de couleur jaunâtre bigarré de brun. Le museau est presque marron. L'œil est orange, et il y a une zone sombre au niveau de l'ouverture branchiale. La marge des nageoires est jaune – vert.
La bouche est grande, avec de nombreuses dents pointues, y compris sur le palais. Les nageoires pectorales et pelviennes sont absentes, alors que les nageoires dorsale, caudale et anale n'en forment qu'une, sans épines ni rayons mous, qui court sur pratiquement toute la longueur du corps. L'ouverture branchiale, colorée en brun foncé ou noir sur cette espèce, est réduite à un orifice, particularité non spécifique à cette espèce et qui lui vaut son nom de "murène à tache noire" dans certains ouvrages. Les écailles sont absentes et le corps est recouvert d'un mucus protecteur. Deux petites narines en forme de tube bien visibles sont présentes sur l'extrémité du museau.
La murène à taches jaunes peut être confondue avec la murène javanaise aux dimensions supérieures (240 cm) Gymnothorax javanicus. Celle-ci n'a pas l'œil orange, ni de marge jaune sur les nageoires et en plus, elle a des taches plus sombres et de tailles variables.
Gymnothorax flavimarginatus se nourrit généralement de nuit où elle sort de son trou pour chasser des poissons, des crustacés et des céphalopodes.
Gymnothorax flavimarginatus est une espèce gonochorique* (les sexes sont séparés). Elle est ovipare* et les œufs sont pélagiques. Les larves*, appelées leptocephalus*, ont la forme de ruban transparent. Cette phase larvaire est assez longue et peut durer une année.
La murène à taches jaunes vit souvent en association avec des crevettes nettoyeuses, qui profitent de la protection de la murène et des restes de ses repas, et en contrepartie assurent le nettoyage et le déparasitage de la murène.
Il n'est pas rare de trouver des copépodes parasites (Cyclopoida ?) fixés sur leurs mâchoires.
Les murènes à taches jaunes sont solitaires.
La journée, elles restent dans des trous ou crevasses dont juste la tête sort. Elles gardent généralement la bouche ouverte, toutes dents apparentes, ce qui leur donne un aspect menaçant. Elles ferment régulièrement leur bouche, ce comportement permettant un meilleur passage de l'eau à travers leurs branchies pour une meilleure respiration.
Il a été constaté que cette murène chassait souvent les poissons blessés. Il apparaît clairement que cette espèce est sensible aux stimuli dégagés par de telles proies blessées.
Gymnothorax flavimarginatus peut être ciguatérique*. Elle est péchée et consommée dans certaines régions.
Les murènes sont généralement inoffensives mais en cas de danger ou de blessure elles peuvent mordre. Bien que ne possédant pas de venin, la morsure peut être très douloureuse et s'infecter rapidement.
Certaines murènes (Gymnothorax flavimarginatus, G. javanicus et G. meleagris) peuvent être vénéneuses si elles sont consommées, notamment sous forme de soupe car le poison est soluble dans l'eau. L'empoisonnement se traduit par des picotements et un engourdissement des lèvres, de la langue, des mains et des pieds. Cela peut ensuite se poursuivre par des nausées, des vomissements, des diarrhées, des douleurs abdominales, des difficultés à avaler; des suées, des crampes musculaires et des difficultés pour respirer. Environ 10% des personnes empoisonnées décèdent.
Murène à taches jaunes : du fait de la marge jaune sur les nageoires.
Gymnothorax : du grec [Gymnos] = nu et [thorax] = poitrine. Le genre est créé en 1795 par Bloch qui indique : "On reconnoit les poissons de ce genre à ce qu’ils n’ont point de nageoires pectorales". Cette caractéristique est une des principales marques du genre, permettant de le distinguer des anguilles dans lesquelles Linné rangeait les murènes. Le nom du genre renvoie donc explicitement à l’absence de nageoires pectorales (« poitrine sans nageoires »).
flavimarginatus : du latin [flavus] = jaune et [marginatus] = marge, bord.
Numéro d'entrée WoRMS : 217495
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Chordata | Chordés | Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. |
Sous-embranchement | Vertebrata | Vertébrés | Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux. |
Super classe | Osteichthyes | Ostéichthyens | Vertébrés à squelette osseux. |
Classe | Actinopterygii | Actinoptérygiens | Ossification du crâne ou du squelette tout entier. Poissons épineux ou à nageoires rayonnées. |
Sous-classe | Neopterygii Teleostei | Néoptérygiens Téléostéens | Poissons à arêtes osseuses, présence d’un opercule, écailles minces et imbriquées. |
Super ordre | Elopomorpha | Elopomorphes | La larve leptocéphale* se métamorphose en un individu morphologiquement très différent. |
Ordre | Anguilliformes | Anguilliformes | Corps allongé, serpentiforme, nageoires anale et dorsale en continuité avec la caudale, pas de nageoires pelviennes. |
Sous-ordre | Muraenoidei | Murénoïdes | Pas de nageoires pectorales. |
Famille | Muraenidae | Murénidés | Absence de nageoires paires, peau sans écaille. |
Genre | Gymnothorax | ||
Espèce | flavimarginatus |
Camoufflage
La coloration à dominante de jaune constellée d'innombrables petites taches brunes (ou l'inverse) et l'œil jaune sont caractéristiques de cette espèce et permettent un meilleur camouflage dans le récif.
7 frères, Djibouti, 20m
12/2007
Dans un trou
La tache noire au niveau de l'ouverture branchiale, réduite à un trou, est un des critères d'identification de cette murène et lui vaut son nom de "murène à tache noire" dans certains ouvrages.
Tour de Boucan, La Réunion,20m
06/01/2007
Nettoyage
Les murènes sont souvent associées à des crevettes nettoyeuses, comme cette Lysmata, mais elles ne refusent pas non plus l'aide d'un petit labre nettoyeur.
Ile Maurice, 28m
12/2005
De face
Le museau est généralement foncé et les taches jaunes s'arrêtent en arrière des yeux.
Marsa Shagra, Egypte, 10m
07/2008
Intimidation
Les murènes gardent généralement la bouche ouverte ce qui les rend menaçantes.
Sipadan, Malaisie, 15m
09/2005
Parasitée ?
Ces "vers" sont-ils des parasites ou juste de passage sur le corps de cette murène ?
Bunaken, Sulawesi, Indonésie, 15m
25/08/2008
Tête et queue
La marge jaune des nageoires est bien visible sur cette photo.
Praslin, Seychelles, 10 m
23/06/2014
Rédacteur principal : Sylvain LE BRIS
Vérificateur : Frédéric ANDRÉ
Responsable régional : Michel PEAN
La page sur Gymnothorax flavimarginatus sur le site de référence de DORIS pour les poissons : FishBase
La page de Gymnothorax flavimarginatus dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN