Hydrophide de Cogger

Clé d'identification

Noms

Distribution géographique

Indo-Pacifique

Océan Pacifique (Philippines, Indonésie, Australie, Nouvelle-Calédonie, Vanuatu, Fidji).

Biotope

H. coggeri est ubiquiste*, il se rencontre donc un peu partout, du bord jusqu'au récif barrière.

Description

Hydrophis coggeri est un serpent marin « vrai », il ne vit que dans l'eau. Le corps est mince et atteint en moyenne 1 m à l'âge adulte (certains individus atteindraient 1,30 m). Il s'affine généralement vers la tête.
La tête est distincte du corps, marquant un cou, l'ensemble étant moins large que le corps. Jaune chez l'adulte, certains juvéniles ont la tête noire. Les écailles de la tête sont plus grandes que celles du reste du corps. Ce serpent semble "sourire", ce qui est en relation avec l'amplitude possible de la mâchoire. Les narines sont au-dessus de la tête.
Les écailles du corps sont imbriquées ; en leur centre une petite carène est présente. Le corps se comprime ensuite latéralement, le bas faisant office de quille (en opposition aux serpents terrestres, à la face ventrale plate pour la reptation).
Des bandes jaunes et noires alternent tout le long du corps. Les bandes jaunes ont une teinte d'intensité variable qui semble s'éclaircir chez les individus plus âgés. Les bandes noires sont moins larges que les bandes jaunes.
Le corps se termine par une queue aplatie verticalement. Celle-ci finit par du noir. Les écailles sont généralement d'une seule couleur, les bandes ne tombent donc pas strictement verticales mais présentent un zigzag plus ou moins prononcé.

Espèces ressemblantes

Les confusions sont possibles avec d'autres serpents. Par exemple, avec Laticauda saintgironsi, les deux serpents étant minces et avec des rayures jaunes et noires. Ou encore avec Laticauda colubrina qui a les bandes jaunes assez foncées (sans bleu).
De par leur livrée globale, la confusion peut aussi se faire entre les serpents du genre Hydrophis, néanmoins H. coggeri apparaît plus chétif que les autres espèces.

Alimentation

Les proies de H. coggeri sont principalement des poissons anguilliformes (murènes, poissons-serpents par exemple) ; d'autres téléostéens participent également au menu (comme les gobies).

Reproduction - Multiplication

Un dimorphisme sexuel est présent pour cette espèce : les femelles sont plus grandes. Elles sont vivipares* et donnent vie à 1 à 8 juvéniles.

Divers biologie

Hydrophis coggeri apparaît plutôt nocturne.

Il fait partie des serpents « vrais ». Il passe toute sa vie dans l'eau (alimentation, reproduction par exemple).
Il respire en surface, les narines au-dessus de la tête (convergence) peuvent se fermer pour et pendant l'immersion.

Informations complémentaires

Le genre Hydrophis est représenté par près de 40 espèces. En Nouvelle-Calédonie nous pouvons rencontrer par exemple : H. coggeri, H. laboutei, H. peronii, H. macdowelli, H. major, H. ornatus, H. spiralis...
Les serpents du genre Hydrophis sont pêchés pour leur peau ou leur chair.
H. coggeri n'est pas craintif et plutôt inquisiteur, la prudence s'impose pour les plongeurs.

En Nouvelle-Calédonie, les accidents avec envenimation grave sont rares. Le dernier cas mortel remonte à plus de 30 ans (1974). Cependant, depuis l’année 2000, il a été recensé trois morsures de serpents avec envenimation sévère, dont deux par Hydrophis coggeri.

Origine des noms

Origine du nom scientifique

Hydrophis : du grec [hydr-] = eau et [ophi] = serpent, donc serpent d'eau.
coggeri : en l’honneur de Harold G. Cogger, herpétologue australien auteur de nombreux travaux sur les amphibiens et les reptiles de l’Indo-Pacifique. (Chercheur au Muséum de Sydney de 1959 à 1997).

Classification