En forme de sphère assez aplatie aux 2 pôles
Test d'un diamètre de 4 cm environ
Piquants courts et épais, verdâtres, sauf extrémité de teinte violette
Petit oursin vert, oursin des rochers, oursin grimpeur
Green sea-urchin (GB), Ericillo de mar verde (E), Strandigel (D)
Mer du Nord, Manche, Atlantique Nord-Est
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]Il se rencontre de la Scandinavie au Maroc. Absent de méditerranée, sa niche écologique y est occupée par Psammechinus microtuberculatus.
Sciaphile*, cet oursin, lorsqu'il vit près de la surface, sera plutôt observé dans les anfractuosité ou sous les pierres. Plus en profondeur, on le rencontrera sur les pierres, les moules et autres substrats durs et parfois aussi dans les herbiers de zostères. Il peut se rencontrer dans des eaux faiblement saumâtres, et n'est pas rare dans certains secteurs portuaires.
Il est capable de se creuser dans la roche une logette, il y revient après s'être déplacé pour se nourrir.
Il vit jusqu'à 100 m de profondeur environ.
L'oursin vert est un oursin régulier en forme de sphère assez aplatie aux deux pôles. Le test, vert, est d'un diamètre de 4 cm environ (maximum : 6 cm), les piquants font 1,5 cm de long au maximum (1/3 du diamètre du test). Ils sont donc relativement courts, mais épais. Ils sont verdâtres, sauf à leur extrémité qui est d'une teinte violette.
Comme chez les autres oursins de ce type, la bouche est ventrale et possède 5 dents. L'anus est dorsal, au sommet de l'animal, dans un secteur dépourvu de piquants.
Il possède, comme d'autres oursins, des pédicellaires* à trois mors.
Risque de confusion avec de jeunes Paracentrotus lividus, il faut alors observer la disposition des podia*, ils sont disposés par ensembles de 5 ou 6 chez P. lividus alors qu'ils le sont par ensemble de 3 chez P. miliaris.
Espèce omnivore : cet oursin ronge les divers organismes qui lui tombent sous les dents :
Il a un rôle important de décomposeur, notamment envers les laminaires en épaves.
Les sexes sont séparés, la fécondation est externe. La durée de vie des larves planctoniques est de l'ordre de deux semaines. Quand la métamorphose a alors lieu, les jeunes oursins font 2 à 3 mm de diamètre.
En Bretagne, la ponte a lieu principalement en mai, mais des individus peuvent être mûrs de février à novembre.
Au mois de mai, dans un estuaire de la mer du Nord, on a déjà observé la reproduction synchrone de cet oursin et de l'étoile Asterias rubens.
Les populations d'oursins sont régulièrement décimées par des maladies parasitaires dues à des bactéries.
L'oursin vert abrite fréquemment un polychète : Flabelligera affinis, parmi ces piquants.
Il vit parfois au voisinage de l'oursin Paracentrotus lividus.
Les longs podia munis de ventouses permettent à cet oursin une fixation solide au substrat et lui permettent également de se recouvrir de divers objets, comme c'est le cas aussi pour d'autres espèces d'oursins.
Il est capable de creuser des trous dans les rochers.
Longévité : au moins 4 ans.
Il est la victime d'un certain nombre de poissons, de crustacés et d'étoiles de mer.
Cet oursin est réputé comme étant le plus cher et le plus apprécié des gourmets !
Il est considéré comme un nuisible modéré dans les bancs d'huîtres.
Après la marée noire causée par le naufrage de l' « Erika », il avait complètement disparu des mares de la zone intertidale (zone de balancement des marées). Il s'en est suivi un très important recouvrement des rochers par les algues, principalement par l'ulve (Ulva sp.) et par l'algue rouge Grateloupia doryphora. Par la suite, les populations d'oursins et de gastéropodes brouteurs (la littorine Littorina littorea et les gibbules Gibbula umbilicalis et Gibbula pennantii) ont vu leurs effectifs remonter et la densité des algues est redevenue ce qu'elle était avant l'accident. (Etude sur trois années à Piriac-sur-mer).
La technique de la culture de cet oursin a été maîtrisée.
Cet oursin possède un test* vert et il peut se rencontrer en position élevée sur des rochers ou d'autres promontoires.
Psammechinus: du grec [psammos] = sable (sans doute parce que l'on a surtout connu à l'origine les tests échoués sur le sable) et du grec [echinos] = hérisson puis oursin,
miliaris: du latin [miliaris] grain de mil (peut-être parce que les tubercules de son test rappellent des grains de mil).
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Echinodermata | Echinodermes | Symétrie radiale d'ordre cinq (chez les adultes). Squelette de plaques calcaires bien développé sous le derme. Présence d'un système aquifère auquel appartiennent les podia souvent visibles extérieurement. |
Sous-embranchement | Echinozoa | Echinozoaires | Echinodermes non étoilés de forme globuleuse ou allongée. Ce groupe renferme les oursins et les concombres de mer. |
Classe | Echinoidea | Echinides | Ce sont les oursins. Forme globuleuse ou hémisphérique, squelette qui porte des piquants mobiles, des pédicellaires et des pieds ambulacraires. Pouvoir de régénération limité. |
Sous-classe | Euechinoidea | Euéchinides | Oursins plus ou moins sphériques, dits "oursins réguliers". Plaques ambulacraires composées. Bouche ventrale et anus dorsal. |
Super ordre | Echinacea | Echinacés | 10 plaques péristomiales |
Ordre | Camarodonta | Camarodontes | Les épiphyses qui surmontent les demi-pyramides de la lanterne d'Aristote sont hautes et jointives. |
Famille | Parechinidae | Paréchinidés | |
Genre | Psammechinus | ||
Espèce | miliaris |
Oursin grimpeur sur des moules
Oursin grimpeur d’allure typique sur une moulière.
Boulogne-sur-mer (62), 2 m
10/2003
Individu sombre
Un individu sombre, couleur lie de vin.
Boulogne-sur-mer (62), 2 m
09/1999
Individu clair
Un individu clair, aux piquants inclinés vers le bas.
Pays-Bas, 7 m
28/05/2005
Vue de dessus
Une vue de dessus montre bien la symétrie d'ordre 5 de l’animal.
Pays-Bas, 7 m
28/05/2005
Zone apicale
Une vue de la zone apicale montre la symétrie d'ordre 5, la plaque madréporique et la localisation de l’anus.
Pays-Bas, 7 m
28/05/2005
Plaque madréporique et anus
Cette vue de détail montre, en haut à gauche, la plaque madréporique, plus grande que les autres plaques, et percée d’une multitude de petits trous, et l’anus, légèrement à droite, entouré, à une petite distance, de petits piquants. On distingue bien également les pédicellaires à trois mors et les cannelures des piquants.
Pays-Bas, 7 m
28/05/2005
Roche calcaire perforée
L'oursin vert est à même de creuser la roche à l'aide de ses piquants pour s'y loger.
Chaucre, Oléron (17), 12 m
23/08/2007
Libération de gamètes mâles
Des gamètes mâles sont libérés et se dispersent dans l’eau de mer. On reconnaît le sexe à l'allure laiteuse de l'émission des gamètes.
Pays-Bas, 7 m
01/05/2005
Libération de gamètes femelles
Un individu femelle libère ses gamètes. Ceux-ci, relativement denses, s'accumulent un instant au-dessus de lui avant d'être dispersés par le courant. On distingue en de nombreux endroits les ovules : petites sphères qui commencent à dériver dans la colonne d'eau.
Stavenisse (Zélande), 5 m
11/08/2005
Jeune recouvert
Un jeune individu s’est recouvert de débris de coquilles et de carapaces.
Pays-Bas, 7 m
28/05/2005
Jeune individu
Un jeune individu à l’abri d’une vieille coquille d’huître.
Pays-Bas, 7 m
28/05/2005
Test, vue aborale
Vue aborale du test, de couleur verdâtre.
Zélande (Pays-Bas), estran
15/11/2008
Test, vue orale
Vue orale, c'est à dire par-dessous, de ce test verdâtre.
Zélande (Pays-Bas), estran
15/11/2008
Rédacteur principal : Vincent MARAN
Vérificateur : Frédéric ZIEMSKI
Responsable historique : Frédéric ZIEMSKI
Responsable régional : Samuel JEGLOT
La fiche de Psammechinus miliaris dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN.