De nombreux tentacules fins répartis en touffes
Colonne lisse
Base (ou disque pédieux) large
Importantes variations de couleur
Actinie plumeuse, anémone plumeuse
Anémone plumeuse est usité au Québec
Plumose anemone, plumose sea anemone, clonal plumeuse anemone, cloned plumeuse anemone, frilled anemone, frilled sea anemone, fluffy sea anemone, brown sea anemone (GB), Seenelke (D), Actinia plumosa, anemona plumosa (E), Zeeanjelier, geschulpte zeeanemoon (NL), Cravo do mar (P), Sjonellik (N)
Priapus senilis Linnaeus, 1761
Metridium senilis (Linnaeus, 1761)
Actinia senilis Linnaeus, 1767
Actinia dianthus Ellis, 1768
Metridium dianthus (Ellis, 1768)
Actinia (Diplostephanus) candida Müller, 1776
Actinia (Entacmaea) rufa Müller, 1776
Actinia candida Müller, 1776
Actinia cereus Müller, 1776
Actinia rufa Müller, 1776
Actinia marginata Le Sueur, 1817
Actinoloba dianthus de Blainville, 1830
Actinia pallida Holdsworth, 1855
Actinia aurantiaca Jordan, 1855
Metridium pallidum (Holdsworth, 1855)
Actinia pellucida Alder, 1858
Sagartia pura (Alder, 1858)
Thoe pura Wright, 1859
Metridium fimbriatum Verrill, 1865
Metridium senile lobatum (Carlgren, 1899)
Metridium senile var. pallidus (Rawlinson, 1934)
Paraisometridium pehuense Zamponi, 1978
Paraisometridium pehuensis Zamponi 1978
Mer du Nord, Manche, océan Atlantique Nord-Est et Nord-Ouest et Pacifique Nord
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises], ● Atlantique Nord-OuestL'œillet de mer est présent en Europe de la péninsule de Kola (nord de la Russie) au golfe de Gascogne. Il est présent également en Atlantique Nord-Ouest (de l'Arctique au Delaware) et dans le Pacifique Nord.
Cette espèce a une distribution circumboréale* dans l'hémisphère nord.
Elle est considérée comme introduite en Adriatique, en Patagonie (Chili et Argentine), aux îles Falkland (Malvinas), en Afrique du Sud et au Japon.
Pour certains spécialistes, il s'agirait d'une espèce cryptogénique (se dit d'une espèce dont on ne peut identifier l'origine géographique).
Cette anémone est trouvée entre 0 à 100 m de profondeur, sur les roches, les fonds de galets, les coquilles des bivalves (comme des moules), les épaves, les structures portuaires et même les cordages et filets perdus en mer. Elle a été observée également sur des objets flottants et dans des grottes.
Les grandes formes sont trouvées plus en profondeur que les petites qui sont présentes sur le rivage et dans les eaux peu profondes, y compris les ruisseaux saumâtres et les estuaires.
Elle est présente dans des environnements où la température est comprise entre - 1 °C et 20 °C et tolère de courtes expositions jusqu'à 24 °C. Elle résiste à une large gamme de salinité de 12,5 à 37,5 ‰ (ou psu), quoiqu'elle soit présente habituellement entre 20 et 37 ‰ (ou psu).
Cette anémone de mer peut présenter plusieurs aspects avec les mêmes caractéristiques :
Les adultes de Metridium senile, en extension, sont les plus grandes anémones de mer de l'Atlantique Est. La base (le disque pédieux) peut présenter des lacérations dues à un processus de multiplication asexuée.
Cette anémone présente des variations de forme et de couleurs importantes : les individus peuvent être de couleur unie avec parfois une petite différence entre la colonne et le panache de tentacules. Les couleurs les plus fréquentes sont le blanc et l'orange (avec tous les intermédiaires possibles) mais également les teintes verdâtres à kaki. Certains individus peuvent avoir une colonne orange et des tentacules blancs.
Ces deux formes ne sont probablement que les extrêmes d'une longue série reliés par de nombreux intermédiaires, résultant de conditions environnementales différentes. Elles ne sont pas taxonomiquement distinctes et ce ne sont pas des "variétés" comme décrit dans de nombreux textes.
Malgré cette large variation, les caractères de base de M. senile sont très constants et faciles à déterminer.
Il n'est pas rare de rencontrer des individus de cette espèce dégonflés, tentacules invaginés dans la cavité digestive. iIs ont alors l'aspect du jaune d'un œuf sur le plat.
La forme adulte sublittorale* dianthus est vraiment caractéristique et ne peut pas être confondue avec une autre espèce.
La forme pallidus pourrait être confondue avec d'autres petites anémones, mais les tentacules fins, la colonne lisse avec un bourrelet annulaire et la base large sont caractéristiques, s'ils sont visibles.
En milieu abrité, elle peut être parfois confondue avec le sagartiogeton blanc : Sagartiogeton undatus, mais celui-ci possède des tentacules plus longs et répartis de manière régulière autour du disque oral avec un filet grisâtre dans chaque tentacule.
Cette anémone de mer est un suspensivore* passif, planctonophage* et se nourrit en fonction des organismes disponibles dans le milieu : des larves* de crustacés comme des nauplius* et des cypris* de balanes, des amphipodes (gammares), des copépodes, des larves d'ascidies, des œufs et larves de différents invertébrés (véligères* de gastéropodes et de bivalves, larves de polychètes), des foraminifères et des diatomées. Le régime alimentaire est connu par l'examen des déchets rejetés.
Les Metridium senile déploient leur panache de tentacules perpendiculairement au courant en se pliant dans le sens du courant (la colonne est donc légèrement en amont). Les lobes portant les tentacules diminuent l'effet de trainée et augmentent la capacité de filtration. Si le courant est trop fort ou nul les anémones rétractent leur panache puis leur colonne.
Cette anémone possède deux types de reproduction :
Ainsi, il se forme des populations d'individus génétiquement identiques : des clones*. Comme chaque population a pour origine un seul individu, et chaque individu peut en produire d'autres par le même mécanisme, tous les individus possèdent donc la même information génétique. On observe ainsi des clones blancs, des clones orange, etc...
Un individu pourrait vivre une dizaine d'années.
Metridium senile est très souvent observé en très grand nombre du fait de son mode de multiplication. Dans le même milieu on peut observer des populations en taches de Diadumene cincta (également des clones), des moulières de Mytilus edulis et des peuplements de Jassa. Toutefois les peuplements de Metridium et ceux de Jassa semblent s'exclure mutuellement et forment des taches contigües.
Dans les conditions favorables, du fait de la multiplication asexuée efficace, les populations de Metridium senile peuvent couvrir des surfaces importantes sur les épaves (jusqu'à 1570 individus par mètre carré ont été dénombrés à Dunkerque). Sur certaines épaves de la mer du Nord (Dunkerque), les populations d'œillets de mer sont tellement denses que le recouvrement de certaines parties de l'épave est total !
Ces anémones peuvent se déplacer par glissement de leur base et ainsi coloniser d'autres supports comme des cordages.
La grande taille de cette anémone est en partie due à sa capacité de se gonfler avec de l'eau de mer. Les cils des siphonoglyphes* génèrent un flux constant d'eau de mer dans la cavité gastrovasculaire, même lorsque la bouche est fermée. Ce flux maintient une pression hydrostatique dans la cavité sur laquelle la musculature longitudinale et circulaire peut agir pour maintenir la colonne en turgescence et ainsi assurer une certaine rigidité.
Au repos l'anémone se dégonfle, et les tentacules se rétractent à l'intérieur de la colonne. L'animal prend alors la forme d'un petit dôme d'un ou deux centimètres de haut et de rayon (comme le jaune d'un œuf sur le plat).
Cette anémone planctonophage* est inoffensive pour l'Homme.
Parfois un mucus se dégage de la bouche de cette anémone : ce sont des résidus de digestion.
Il semblerait qu'en hiver, dans certains milieux (estuaires…) lorsque l'eau est plus claire et la nourriture plus rare, elle atteigne alors son maximum d'extension, au niveau des tentacules et de la colonne qui devient alors quasi transparente.
La couleur des individus est transmise par le processus de reproduction asexuée (par lacération) et ne dépend pas directement de l'alimentation. Cette couleur n'est pas une adaptation à un environnement donné et n'est pas un signal aposématique* (ou couleur d'avertissement).
La couleur dépend de la présence ou non et de la combinaison d'au moins trois sortes de pigments :
Si ces pigments sont absents, les individus sont blancs.
Les bandes sombres dans les tentacules seraient dues à la présence d'acide urique.
Quand on touche un individu en extension, les tentacules se rétractent lentement.
La colonne est percée de petits orifices, les cinclides*, qui lors de fortes contractions de l'animal, laissent sortir des aconties* blanchâtres, filiformes qui portent un grand nombre de cellules urticantes. Ces aconties servent à la défense.
Metridium senile est une espèce qui tend à devenir dominante dans des habitats appropriés par sa capacité à utiliser des tentacules dits "de capture" pour piquer la faune adjacente et décourager la colonisation.
Les tentacules ordinaires (nourriciers) de Metridium senile mesurent en moyenne environ 0,5 mm de diamètre pour 7 mm de longueur. Certains spécimens possèdent en plus des tentacules beaucoup plus longs et larges, et plus opaques. Au repos, ils mesurent en moyenne 3 mm de diamètre et ont une longueur de 20 mm, mais en extension, ils peuvent mesurer jusqu'à 120 mm de longueur. Ils sont appelés "catch-tentacles" en anglais mais ce sont plutôt des tentacules de combat qui possèdent des cellules urticantes différentes de celles des tentacules nourriciers. Ils n'attaqueraient que les individus n'appartenant pas au clone auquel ils appartiennent. Ils seraient présents seulement sur certaines anémones à la périphérie des clones. Ils serviraient également comme les aconties* contre des prédateurs potentiels. Sur les photos, des individus de couleurs différentes sont pourtant parfois mélangés.
Une autre technique permet de devenir l'espèce dominante à un endroit favorable : Metridium senile glisse sur sa base (le disque pédieux) et recouvre d'autres organismes déjà présents et peut ainsi les étouffer.
Si les conditions deviennent défavorables, certains individus se détachent du substrat et se laissent emporter par les courants.
Metridium senile est consommée par de nombreux organismes. Ce sont surtout les petits spécimens car leurs aconties* sont de plus petite taille. La dorade grise (Spondyliosoma cantharus), Aeolidia papillosa et très certainement Aeolidia filomenae, probablement Epitonium clathrus (car de l’autre côté de l’Atlantique, une espèce proche, Boreoscala greenlandicum, en consomme) et Pycnogonum littorale, ainsi qu’un flet (un poisson plat) présent à Terre-Neuve Pseudopleuronectes americanus (Walbaum,1792).
Sur les côtes américaines du Pacifique, les Metridium senile sont consommées par des astéries appartenant aux espèces suivantes : Dermasterias imbricata (Grube, 1857), Gephyreaster swifti (Fisher 1905) et Hippasteria phrygana (Parelius, 1768).
Metridium senile ou Metridium dianthus ?
Metridium senile a été décrite sur les côtes est de l'Atlantique en 1761 par Linné et M. dianthus par Ellis en 1768 sur les côtes ouest de l'Atlantique. Les deux espèces sont pour le moment identiques et sympatriques*. Les nombreux synonymes reflètent bien la variabilité de cette espèce.
Les auteurs utilisent l'un ou l'autre nom sans préciser sur quels critères ils se fondent, en mettant éventuellement l'un des noms en synonymie.
Actuellement, le nom le plus ancien est conservé et utilisé pour cette fiche. Pour en savoir plus, il faudra faire appel à la biologie moléculaire. Les noms scientifiques des organismes évoluent avec le temps en fonction des connaissances supposées les meilleures au moment de leur publication.
Pour les fiches de DORIS, nous essayons de suivre cette évolution. En 2006, cette fiche était celle de Metridium senile, puis il a été recommandé d'utiliser M. dianthus. Maintenant, pour les raisons présentées plus haut, Metridium senile (Linnaeus 1761) est adopté.
Son nom français lui vient de sa ressemblance avec la fleur d'œillet qui présente de nombreux pétales courts.
Metridium : Blainville (1777-1850), un zoologiste français, en 1824 reprend un nom utilisé en 1812 pour des actinies par le zoologiste allemand Lorenz Oken (1779-1851), aucun des deux auteurs ne donne une explication.
senile : du latin [senilis] = sénile, vieillard, vieux. Comme Carl Linné (1707-1778) a associé senilis au nom de genre Priapus du latin [priapus] = membre viril, pénis, mais également dieu de la fertilité (pourvu d'un pénis démesuré), on peut supposer que la signification est donc pénis de vieillard, certainement une allusion à l'aspect de l'anémone hors de l'eau.
dianthus : du grec [dios] = Zeus et du grec [anthos] = fleur : l’œillet était consacré au dieu Zeus à cause de sa beauté. D’autres auteurs proposent: du grec [di] = deux ou double, et du grec [anthos] = fleur : à fleurs doubles : l’œillet.
pallidus : du latin [pallidus] = pâle, blême, la couleur des anémones de cette forme est très souvent blanc pâle.
Numéro d'entrée WoRMS : 100982
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Cnidaria | Cnidaires | Organismes aquatiques (marins pour la plupart) libres ou fixés, carnivores, principalement à symétrie radiaire, caractérisés par des cellules urticantes : les cnidocytes. Deux morphologies principales : le polype et la méduse. La larve est une planula. |
Classe | Anthozoa | Anthozoaires | Cnidaires exclusivement marins, solitaires ou coloniaux, uniquement sous la forme polype (jamais de phase méduse dans le cycle de vie). |
Sous-classe | Hexacorallia / Zoantharia | Hexacoralliaires / Zoanthaires | Anthozoaires coloniaux ou solitaires, tentacules lisses, polypes à symétrie d’ordre 6. |
Ordre | Actiniaria | Actiniaires | Polypes solitaires souvent colorés, en général fixés à un substrat dur par un large disque pédieux. Organismes parfois mobiles. |
Sous-ordre | Nynantheae Thenaria | Nynanthées Thenaria | |
Famille | Metridiidae | Métridiidés | |
Genre | Metridium | ||
Espèce | senile |
Sur des moules
Le bourrelet annulaire entre le panache de tentacules et la colonne est bien visible
Epave du Douaisien, Dunkerque (59), 13 m
18/07/2004
Un Metridium senile solitaire
Un Metridium senile dressé sur un fond rocheux.
Pays-Bas, 10 m
04/2002
Une anémone plumeuse
Voici Metridium senile, une anémone que l'on reconnaît facilement à ses tentacules plumeux portés par des lobes.
Epave du Normania, Dunkerque (59), 20 m
23/09/2007
Un morceau d'épave bien recouvert
Tous les Metridium senile sont épanouis et bien serrés.
Epave du Brighton Queen, Dunkerque (59), 12 m
23/05/2009
Un autre aspect
Metridium senile, forme dianthus peut aussi se présenter sous cette allure.
Ria d'Etel (56), 7 m
29/04/2008
Longs tentacules
Ce sont certainement des tentacules de défense (ou "catch-tentacles") qui permettent à l'anémone de délimiter son territoire ou de se défendre.
Ria d'Etel (56), 19 m
10/05/2008
Des Metridium senile "dégonflés"
Ces anémones peuvent prendre cet aspect quand le courant est faible voire nul. Le panache de tentacules est rétracté dans la colonne et celle-ci est dégonflée.
Epave du Foudroyant, Dunkerque (59), 20 m
14/07/2010
En partie refermé
Un individu bien coloré est ici en partie refermé.
Ria d'Etel (56), 14 m
29/10/2008
Digestion
Il est possible que l'on voie ici un résidu de digestion. De longs tentacules (les "catch-tentacles") sont présents sur cet individu une fois encore.
Ria d'Etel (56), 19 m
10/05/2008
Aconties
Cet individu refermé a expulsé ses aconties, filaments urticants à rôle défensif.
Dunkerque (59), 20 m
06/1998
Vue rapprochée
Cet individu complètement dégonflé est entouré des ophiures (Ophiothrix fragilis) caractéristiques de ce milieu.
Douaisien
27/09/2009
Épave recouverte
Il n'est pas rare en Atlantique, en Manche ou en mer du Nord de voir une épave complètement recouverte d’œillets de mer.
Épave de la Fleur, Île d'Oléron (17), 40 m
16/08/2013
A Oléron
L'épave de la Fleur repose sur un fond vaseux, elle constitue donc un récif artificiel particulièrement propice aux organismes fixés comme Metridium senile.
Épave de la Fleur, Île d'Oléron (17), 40 m
16/08/2013
Dans un bassin portuaire
Il s'agit de la forme pallidus caractéristique des milieux peu profonds et plutôt littoraux.
Bassin de la Citadelle, Le Havre (76), 6 m
14/05/2005
2 œillets accolés
Certainement arrachés à leur substrat par un mouvement de mer, deux individus se sont accolés l’un à l’autre par leur ventouse basale.
Dunkerque (59), 20 m
06/1998
Au Québec : anémones plumeuses
En Atlantique Nord-Ouest, la même espèce est présente, nommée plus souvent anémone plumeuse, et il n'est pas rare de trouver des individus dépassant les 40 cm de haut !
Elle peut former également des "champs" impressionnants.
Baie des anémones, Les Escoumins (Manicouagan), Québec, Canada, 10 m
15/07/2006
Reproduction asexuée par scissiparité
Il y a deux orifices sur cet œillet de mer (Metridium senile) en cours de division asexuée (scissiparité ou une malformation). En revanche le pied était encore entier (pas de marque montrant les prémices d'une séparation longitudinale).
Ria d'Etel (56), 19 m
06/04/2017
Déplacement
Jeune individu de Metridium senile, passant sur une ponte de Doris pseudoargus, lors d'un déplacement. Exemple de déplacement à l'aide du disque pédieux et de recouvrement.
Ria d'Etel (56)
06/04/2017
Un tombant de Metridium
Les peuplements de cette anémone peuvent être denses.
Baie des Anémones, les Escoumens (Manicouagan), Québec, Canada
07/2008
Un bouquet
Plusieurs individus sont accrochés sur un substrat dur.
Baie Corneau, Saint Pancrace, Québec, Canada
07/2008
Vue de détail
Les lobes des fins tentacules et une partie du bourrelet annulaire sont visibles
Les Escoumins, Quebec, Canada, 10 m
30/09/2017
Rédacteur principal : Vincent MARAN
Rédacteur : Yves MÜLLER
Responsable régional : Frédéric ZIEMSKI
Responsable régional : Vincent MARAN
Responsable régional : Yves MÜLLER
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La fiche de Metridium senile dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN