Pandore inéquivalve

Pandora inaequivalvis | (Linnaeus, 1758)

N° 352

Manche, Atlantique Nord-Est, Méditerranée

Clé d'identification

Coquille en forme de haricot
Valves inéquivalves et inéquilatérales
Couleur blanche

Noms

Autres noms communs français

Pandore blanche

Noms communs internationaux

Pandora-shell (GB), Büchsenmuschel (D) Pandoraschelp (NL)

Synonymes du nom scientifique actuel

Solen inaequivalvis Linnaeus, 1758
Pandora rostrata
Lamarck, 1818, sensu Philippi, 1836

Distribution géographique

Manche, Atlantique Nord-Est, Méditerranée

Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]

Pandora inaequivalvis est présent en Manche, en Atlantique Nord-Est des îles Britanniques à l’archipel des Canaries. On peut l’observer également en Méditerranée où elle est peu commune.

Biotope

Ce pandore appartient au peuplement des sédiments fins envasés infralittoraux* à Abra alba (la telline ou syndesmie blanche est un petit bivalve abondant et dominant sur les fonds vaseux et sablo-vaseux de l’étage infralittoral*). Il vit, en effet, sur des fonds sableux ou sablo-vaseux de l’étage médiolittoral* inférieur jusqu’à 20 m de profondeur environ.
Cette espèce préfère les zones très abritées. Elle est commune dans les herbiers de zostères.

Description

La coquille en forme de croissant de ce bivalve est fragile. Ses valves sont inéquivalves* : la gauche, ou inférieure, est fortement convexe alors que la droite, ou supérieure, est plate. Elle est également inéquilatérale* : l’une des extrémités est en forme de bec et la ligne dorsale postérieure est concave, le tout ressemblant vaguement au chapeau de Pandore, ancien surnom des hommes de la maréchaussée.
Sa taille moyenne est de 20 à 35 mm de longueur. Les plus grands spécimens ne dépassent pas 40 mm.
A l’intérieur de la coquille, les empreintes des muscles adducteurs* sont de forme ronde et parfaitement identiques. Elles sont reliées par une ligne palléale* discontinue. Il n’y a pas de sinus* palléal. Les siphons* sont soudés l’un à l’autre et leur ouverture est frangée.
La valve droite possède une projection en forme de dent juste avant le ligament, la valve gauche une partie épaissie antérieure au ligament et légèrement oblique par rapport à la marge dorsale.
Sa couleur est blanche à jaune pâle avec de fines lignes concentriques. L’intérieur est nacré et irisé. Le périostracum* est de couleur fauve.

Espèces ressemblantes

Pandora albida : considérée auparavant comme une variété de P. inaequivalvis, serait présente dans le sud de la mer du Nord pour certains auteurs ou en Méditerranée pour d'autres. Cependant, les différences morphologiques et anatomiques sont extrêmement ténues entre ces deux espèces et s’avèrent donc une affaire de spécialistes.

Pandora pinna : plus petite et moins longue. La ligne dorsale postérieure est droite. Il est toutefois assez difficile de distinguer les deux espèces l’une de l’autre.

Alimentation

Le pandore est un filtreur* microphage*. Comme beaucoup de filtreurs de la zone des marées, il se nourrit presque exclusivement de phytoplancton*.
Enfoui dans le sédiment, il laisse dépasser ses siphons* : la circulation d'eau induite lui apporte oxygène et nourriture.

Reproduction - Multiplication

Chez ce bivalve, les sexes sont séparés. Sa reproduction est sexuée et se fait grâce à l'émission en pleine eau des ovules* et des spermatozoïdes*.
La fécondation a lieu dans l’eau de mer. A l’issue de cette fécondation éclosent des larves* nageuses dites trochophores* puis véligères* après transformation. Après une courte vie pélagique*, elles se posent sur un fond meuble et se transforment alors en juvéniles ayant déjà la forme des adultes.
Les larves qui tombent sur des fonds inadéquats meurent.

Origine des noms

Origine du nom français

Pandore : du fait de sa ressemblance avec l’instrument de musique éponyme, sorte de luth, ou de la forme du chapeau bicorne des gendarmes à une certaine époque. On ne sait pas si l’auteur de la classification a choisi ce nom en référence à l’un ou l’autre.
Une autre hypothèse donnerait l’origine au nom mythologique de Pandore.

inéquivalve : à valves inégales.

Origine du nom scientifique

Pandora : du grec puis du latin [pandora] = Pandore. Ce nom, dans la mythologie grecque, est associé à la légende de la « boîte de Pandore », qui est en fait une jarre. Le galbe de ce récipient pourrait faire penser à la forme de cette coquille.

inaequivalvis
: du latin [inæqualis] = inégal et [valvae] = porte à double battant. Ce qui peut se traduire par deux valves inégales.

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 140674

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Mollusca Mollusques Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies.
Classe Bivalvia / Lamellibranchia / Pelecypoda Bivalves / Lamellibranches / Pélécypodes Mollusques aquatiques, filtreurs, au corps comprimé latéralement. Coquille composée de 2 valves articulées disposées de part et d’autre du plan de symétrie. Absence de tête, de pharynx, de radula et de glande salivaire.
Super ordre Anomalodesmata Anomalodesmates
Ordre Pholadomyoida Pholadomyoïdes Coquille souvent inéquivalve, mince, avec 2 impressions musculaires presque semblables. Intérieur généralement nacré. Siphons très développés. Coquille libre ou fixée ou soudée à un tube calcaire.
Famille Pandoridae Pandoridés   
Genre Pandora
Espèce inaequivalvis

Nos partenaires