Poisson-soldat violacé

Myripristis violacea | Bleeker, 1851

N° 1875

Indo-Pacifique tropical Ouest et central

Clé d'identification

Grandes écailles rose argenté aux reflets bleutés sur le dos
Bordure des écailles dorsales marron foncé à noire
Bordure des écailles ventrales de couleur rouge
Opercules branchiaux soulignés à l’arrière par une bande rouge sombre
Première dorsale de couleur rouge sur sa partie supérieure
Nageoires anale, caudale, pelviennes, rouges et soulignées d’une très fine ligne blanche
Point noir à la base des pectorales

Noms

Autres noms communs français

Myripristis violacé, marignan violacé

Noms communs internationaux

Lattice soldierfish, violet soldierfish, small-eyed squirrelfish, scarlet soldierfish (GB), Pesce soldato viola, pesce soldato gommato (I), Candil guru-guru (E), Violetter Soldatenfisch (D)

Synonymes du nom scientifique actuel

Myripristis violaceus Bleeker, 1851
Myripristis violescens Bleeker, 1851
Myripristis microphthalmus Bleeker, 1852
Ostichthys microphthalmus (Bleeker, 1852)
Myripristis australis Castelnau, 1875
Myripristis schultzei Seale, 1910
Myripristis undecimalis Herre, 1935

Distribution géographique

Indo-Pacifique tropical Ouest et central

Zones DORIS : ● Indo-Pacifique

Le poisson-soldat violacé est largement distribué dans l’Indo-Pacifique tropical. On le trouve de l’Afrique de l’Est jusqu’aux Tuamotu. Les îles Ryùkyù constituent la limite nord de son aire de répartition et les îles Australes sa limite sud. Il est absent de la mer Rouge. Du point de vue des eaux territoriales françaises, on le trouve à Mayotte, à La Réunion, en Nouvelle-Calédonie, à Wallis et Futuna ainsi qu'en Polynésie française.

Biotope

Le poisson-soldat violacé habite dans les eaux protégées des lagons, dans les récifs riches en coraux (en particulier près des Acropora arborescents), de 1 à 35 m de profondeur maximale.

Description

Le poisson-soldat violacé est un poisson au corps ovale, comprimé latéralement, pouvant atteindre la taille de 23 cm (taille moyenne de 18 cm).
Il a de gros globes oculaires très en avant de la tête et une gueule largement fendue, vers le bas. Quand sa bouche est fermée, la mâchoire inférieure est légèrement proéminente, et une seule paire de dents en dépasse.
Il possède de grandes écailles de couleur rose argenté, aux reflets bleutés sur le dos. La bordure des écailles dorsales, plus large sur la nuque, est marron foncé à noire. La bordure des écailles ventrales est bordée de rouge. Les opercules branchiaux sont soulignés à l’arrière par une bande rouge sombre qui descend en dessous de l’épine operculaire jusqu’à la base des pectorales.
La première nageoire dorsale est bordée de rouge. La deuxième dorsale, les nageoires anale, caudale et pelviennes, ont leurs extrémités rouges et sont bordées d’un très fin liseré blanc sur leur face extérieure. Les pectorales n’ont pas de liseré ni de couleur particulière, mais présentent un point noir à leur base. La première dorsale est composée de onze épines solides. La deuxième dorsale (13 à 16 rayons mous) est en miroir de l’anale. Le pédoncule* caudal est fin et la nageoire caudale est très nettement bifide.

Espèces ressemblantes

Des confusions sont possibles avec de nombreuses autres espèces de Myripristis, qui ne diffèrent que par des détails de coloration ou par leur répartition géographique. Parmi celles-ci, on peut citer :

Myripristis adusta a ses nageoires médianes bordées d’un fin liseré rouge suivi d’une marge noire épaisse ainsi qu’un point noir sur l’opercule. Il est présent à la Réunion, à Mayotte, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie.

Myrispristis amaena a les nageoires dorsales, anale et caudale rouges bordées de rouge vif. Il n’a pas de liseré blanc ni de pointes sombres sur ses nageoires. On le trouve à La Réunion, et des Philippines et de l’Indonésie jusqu’au Pacifique : Hawaii, Ryùkyù, Micronésie. Il est commun en Nouvelle-Calédonie.

Myripristis berndti a les mêmes liserés blancs sur ses nageoires que M. violacea. La première partie de sa dorsale est de couleur jaune-orangé. Le bord des écailles est rouge. Quand sa bouche est fermée, la mâchoire inférieure est plus proéminente. Son aire de répartition est plus large que celle de M. violacea (présent à La Réunion et dans le Pacifique est jusqu’aux Galapagos).

Myripristis murdjan a les mêmes liserés blancs sur ses nageoires que M. violacea. Sa première dorsale est uniformément rouge. Le bord des écailles est rouge. Son museau est arrondi.

Alimentation

Le poisson-soldat violacé se nourrit principalement de zooplancton*, tel que des larves* de crustacés, quand il s’aventure la nuit pour se nourrir.

Reproduction - Multiplication

L'espèce est ovulipare*. La fécondation* est externe, les œufs ne sont pas gardés.

Divers biologie

Les Holocentridés peuvent produire des sons servant à la communication au sein de l’espèce. On les rencontre souvent en bancs. Ce sont des espèces nocturnes qui restent cachées le jour, sous les surplombs rocheux, dans les grottes ou les anfractuosités et sortent la nuit en pleine eau.
La sous-famille des Myripristinés (poissons-soldats) comporte cinq genres regroupant trente-six espèces qui ne présentent pas d’épine préoperculaire à la différence des poissons-écureuils constituant la sous-famille des Holocentrinés.

Informations complémentaires

Le poisson-soldat violacé est vendu frais sur les marchés.

Origine des noms

Origine du nom français

Poisson-soldat violacé : les nombreuses épines des Holocentridés, sont des armes qui ont valu pour certaines espèces leur nom de poissons-soldats. On trouve aussi dans certains livres une origine attrayante mais erronée du nom de poissons-soldats, tirée de l’observation qu’ils semblent garder l'entrée des grottes pendant la journée.
Le nom vernaculaire de marignan donné à de nombreux poissons-soldats n'a rien à voir avec la célèbre bataille éponyme. Toute information sur l'origine de ce nom est attendue avec impatience par la rédactrice de cette fiche !

Origine du nom scientifique

Myripristis : du grec [myri-] = 10 000 (et par extension, très nombreux) et du grec [pristos] = scié, en référence aux épines des écailles.

violacea : du latin [violaceus] = violet, de couleur violette, en référence aux reflets bleutés des écailles du dos de ce poisson.

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 217914

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Chordata Chordés Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés.
Sous-embranchement Vertebrata Vertébrés Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux.
Super classe Osteichthyes Ostéichthyens Vertébrés à squelette osseux.
Classe Actinopterygii Actinoptérygiens Ossification du crâne ou du squelette tout entier. Poissons épineux ou à nageoires rayonnées.
Sous-classe Neopterygii Teleostei Néoptérygiens Téléostéens Poissons à arêtes osseuses, présence d’un opercule, écailles minces et imbriquées.
Super ordre Acanthopterygii Acanthoptérygiens Rayons épineux aux nageoires, écailles cycloïdes ou cténoïdes, présence d'une vessie gazeuse et pelviennes thoraciques ou jugulaires, sans être systématiquement présents, sont des caractères que l'on ne rencontre que chez les Acanthoptérygiens.
Ordre Beryciformes Béryciformes
Sous-ordre Holocentroidei Holocentroïdes
Famille Holocentridae Holocentridés
Genre Myripristis
Espèce violacea

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