Lime bâillante

Limaria hians | (Gmelin, 1791)

N° 761

Méditerranée, Atlantique Est, mer des Caraïbes

Clé d'identification

Manteau frangé de longs tentacules orange bien visibles
Coquilles équivalves et blanches de forme ovale allongée
30 à 60 côtes radiales
Taille de 15 à 25 mm

Noms

Noms communs internationaux

Gaping file shell (GB), Lima ballerina, lima danzante (I), Peinecillo (E), Klaffende Feilenmuschel (D), Gapende vijlmossel (NL)

Synonymes du nom scientifique actuel

Lima hians (Gmelin, 1791)
Lima linguatula Lamaeck 1819
Lima tenera Turton 1825
Lima laevigata Risso 1826
Lima vitrina Brown 1827
Lima aperta Sowerby G B II 1843
Également sous le nom de genre Mantellum ou Radula ou Limaria

Distribution géographique

Méditerranée, Atlantique Est, mer des Caraïbes

Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises], ● Caraïbes

La lime bâillante est commune en Méditerranée, en Manche et en Atlantique Est, des Lofoten, Norvège et l’Islande jusqu’aux Canaries et aux Açores. Elle est présente aussi en Atlantique Ouest dans la zone des Caraïbes.

Biotope

La lime bâillante se rencontre de la surface (niveau inférieur des basses eaux) jusqu’à 100 m de profondeur, sur fonds meubles de sable grossiers et de graviers, dans les crevasses des roches et sous les pierres. On la trouve parfois dans les champs de posidonies.
L’animal construit parfois un « nid » de cailloux ou d’algues à l’aide des filaments de son byssus* (filaments solides sécrétés par une glande située à la base du pied de l’animal). Ce byssus sert donc à la fixation de l’individu et à la construction d’une sorte de nid, lequel sert aussi à se protéger de prédateurs tels que les poissons.

Description

La lime bâillante est un bivalve dont le manteau est bordé d’une frange continue de longs tentacules* contractiles d’un beau rouge orangé. Le bord du manteau ne porte pas d’yeux comme les coquilles Saint-Jacques.
Sa coquille fine et fragile est asymétrique, de forme ovale allongée, de couleur blanche. Elle est garnie extérieurement de 30 à 60 côtes fines avec des lignes concentriques grossières qui la font ressembler à une râpe (plutôt qu’à une lime malgré son nom). Les dimensions de la coquille vont de 15 à 25 mm. Elle a deux valves qui, une fois refermées « complètement » l’une sur l’autre, laissent deux orifices, antérieur et postérieur, d’où son qualificatif de hians : bâillant. Les deux valves bâillent mais sont en contact par leurs marges distales.

Espèces ressemblantes

La confusion est possible avec d’autres espèces de limes :
Lima lima (Linnaeus, 1758) : 30 à 70 mm de longueur, entre 18 et 24 fortes côtes arrondies, couvertes de petites écailles. Fixée par son byssus sur substrat* dur. Méditerranée, Portugal, Madère, Canaries. Ses tentacules sont blancs.

Limaria tuberculata (Olivi, 1792) : 25 à 45 mm de longueur, 35 fines côtes radiales (souvent associée avec des éponges). Atlantique chaud, Caraïbes, Portugal, Açores, Canaries et Méditerranée. Eau peu profonde, tout type de substrat. Il existe une forme de teinte orange. Elle est moins menue que Limaria hians.

Limaria loscombii (Sowerby 1820) : 10 à 20 mm de longueur ; 50 à 60 fines côtes radiales, non bâillante, souvent associée avec des éponges. Nord Norvège, Islande, jusqu’à l’Angola, Afrique de l’ouest, Madère, Açores et Méditerranée. Sable fin ou sable vaseux entre 35 m et 100 m.

Alimentation

La lime bâillante est un animal filtreur* microphage*. Ses longs tentacules collants lui permettent de récolter la nourriture.

Reproduction - Multiplication

Chez les bivalves les sexes sont séparés, sans dimorphisme sexuel. Ils sont parfois hermaphrodites*.
La reproduction des bivalves se fait dans l’eau de mer (parfois dans la cavité palléale*). Les gamètes* mâles et femelles sont libérés dans l’eau. Ils fusionnent pour donner un œuf qui va se développer et grandir dans l’eau. Il va donner une larve* planctonique* capable de nager et de se nourrir. Après un mois environ de vie libre, le jeune bivalve va s’installer sur le fond.

Divers biologie

La lime bâillante peut se déplacer comme les coquilles Saint Jacques par contraction brusque de ses valves.

Origine des noms

Origine du nom français

Lime bâillante: traduction littérale de son nom scientifique.

Origine du nom scientifique

Du latin [lima] = lime, râpe.
Du latin [hians] = qui a la bouche ouverte, entrouvert. Bâillante, à bouche béante.
Elle a deux valves qui se referment incomplètement l’une sur l’autre, laissant deux orifices, d’où son qualificatif de “bâillant”.

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 140235

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Mollusca Mollusques Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies.
Classe Bivalvia / Lamellibranchia / Pelecypoda Bivalves / Lamellibranches / Pélécypodes Mollusques aquatiques, filtreurs, au corps comprimé latéralement. Coquille composée de 2 valves articulées disposées de part et d’autre du plan de symétrie. Absence de tête, de pharynx, de radula et de glande salivaire.
Sous-classe Pteriomorphia Ptériomorphes Muscle adducteur postérieur développé, antérieur réduit.
Ordre Limoida Limoïdes
Famille Limidae Limidés

Les 2 valves orales (souvent blanches) sont fines et presque semblables, avec des côtes radiales et de petites "oreilles". Le bord du manteau porte de nombreux et longs tentacules sensoriels et des yeux. Fixés par des filaments de byssus, mais peuvent nager.

Genre Limaria
Espèce hians

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