mammifère echoué?

Vincent MALIET le 16/11/12

Effectivement pour intervenir sur un cadavre de cétacé, de pinnipède ou de tortue, il faut être détenteur de la Carte Verte.
Son attribution est soumise à l'issue d'une formation (protocole à suivre, prélèvements avec conditionnement adapté et contact avec les labos, rapports à réaliser, condition sanitaires à respecter...).

Bruno CHANET le 16/11/12

le mot "dérive" esr bien choisi quand on parle de nageoires (coupées)

Vincent MARAN le 16/11/12

Bonjour

Non, comme l'indique le texte ajouté par Pierre ici, seules des personnnes habilitées, et cela ne se décide pas soi-même, peuvent effectuer ces prélèvements.

Sinon la porte serait ouverte à toutes les dérives...

Marie-Claude SALLES le 15/11/12

Question : la "pèche" des mammifères ( et reptiles ? ) marins est interdite ( sauf bien sûr les "meurtres" involontaires par les chaluts, etc ). Mais sur un animal mort et "bien" pourri arrivé sur une plage, a-t-on la tolérance de prélever quelques éléments ? Car vu leur destin : sur la côte de la Gironde viennent de s'échouer en 2 jours 3 cadavres de tortues luth et elles vont finir à l'équarrissage ( cela d'après le journal Sud-Ouest ).    

Pierre NOËL le 15/11/12

Bonjour,
     Il me semble utile de rappeler ici que les mammifères marins sont protégés en France. Détails pour cette espèce en suivant ce lien, et extrait de la réglementation ci-après. J'ai mis en gras ce qui pourrait être en lien avec cette photo (nageoires et queue prélevés pour un trophée ou un commerce particulier ?)


Extrait du Journal Officiel du 26 juillet 2011, arrêté du 1er juillet 2011 fixant la liste des mammifères marins  protégés sur le territoire national et les modalités de leur protection  NOR: DEVL1110724A

Art. 2. −Pour les espèces de cétacés et de siréniens dont la liste est fixée ci-après, sont interdits sur le
territoire national, et dans les eaux marines sous souveraineté et sous juridiction, et en tout temps:
I. −La destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement intentionnels incluant les prélèvements
biologiques, la perturbation intentionnelle incluant la poursuite ou le harcèlement des animaux dans le milieu
naturel.
II. −La destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des
animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la
reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou
utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la
destruction, l’altération ou la dégradation compromette la conservation de l’espèce en remettant en cause le bon
accomplissement des cycles biologiques.
III. −La détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat,
l’utilisation commerciale ou non des spécimens de mammifères marins prélevés dans le milieu naturel:
–du territoire national, et dans les eaux marines sous souveraineté et sous juridiction après le
1er octobre 1995;
–du territoire européen, et dans les eaux marines sous souveraineté et sous juridiction des autres Etats
membres de l’Union européenne, après la date d’entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992
susvisée.
L’interdiction de capture intentionnelle ne s’applique pas à la capture accidentelle dans les engins de pêche
au sens du règlement (CE) no 812/2004 susvisé.

Jérôme TONON le 14/11/12

merci pour vos suggestions , je prends note pour le tel.

je sais que le cétacés sont recensés en méditerranée , je me doutais bien que cela interrèsserait une communauté  scientifique,  c'est pour cela aussi que je l'ai transmis sur doris.

meme sans  pmt et scaphandre l'estran est bien riche en decouvertes,  surtout avec les enfants car c'est mon fils  qui l'a decouvert le premier.

cdt jerome

Vincent MALIET le 14/11/12

Lors de telles rencontres, avec un cétacé ou un phoque, le bon réflexe : contacter le Réseau National des Echouages (couvrant l'ensemble du littoral français) soit directement, soit en prévenant le CROSS qui effectuera cette démarche.

05.46.44.99.10 Réponse 7j/7

Signalez le lieu, l'espèce, la taille et l'état de l'animal ; un spécialiste habilité (détenteur de la Carte Verte) interviendra dans les meilleurs délais.

Dans tous les cas, que l'animal soit mort ou vif, il faut s'abstenir de le toucher, de le manipuler (risques sanitaires, et étude scientifique de la "scène du crime").

Bruno CHANET le 14/11/12

ou trophée de la queue ... un jour, j'ai rencontré sur la plage un cadavre de dauphin décapité avec traces de couteau: constitution vraissemblable d'un trophée !

Jean-Louis LENNE le 14/11/12

Comme Bruno, je pense aussi au marsouin commun également présent sur la mer du Nord.
il semble que la coupure soit intentionnelle, prise dans un filet?

Bruno CHANET le 14/11/12

à ce que j'ai pu glaner:

1.  les dents toutes semblables, homodontie fonctionnelle, plaident pour un odontocète, cétacé à dents
2. la forme spatulée des dents plaide pour un marsouin commun, Phocoena phocoena.

à confirmer, bien sur !

Bruno CHANET le 14/11/12

hypothèse et anecdote ...

un jour, je devais recuperer un requin et toutes les nageoires avaient été découpées, clandestinement en amont, pour ventre vraissemblable à un resto asiatique ...

méprise sur la bête ? et ventre des "ailerons" ? c'est une hypothèse

Tonon Jérôme le 14/11/12

Taille environ 70 à 80 cm 

Effectivement. L absence des nageoires est étrange et m avait surpris aussi, pas de caudale!

Philippe BOURJON le 14/11/12

A supposer que l'hypothèse soit juste, je trouve vraiment étrange la disparition complète des nageoires, les pectorales semblant même avoir été très proprement découpées en creusant dans la chair.

Le commerce lamentable des ailerons de requins pourrait-il y être pour quelque chose, la dorsale (au moins) des dauphins pouvant faire illusion pour un consommateur lambda?

Tant qu'à faire de la médecine médico-légale...

Bruno CHANET le 14/11/12

entièrement d'accord avec Philippe

Philippe BOURJON le 14/11/12

Ce serait utile d'avoir une taille, ce qui reste de l'organisme ne semble pas bien grand.

Il y a une ressemblance avec un  juvénile de cétacé dont les nageoires auraient été prélevées ou dévorées. Vu ce qu'on peut compter et inférer du nombre des dents, peut-être un juvénile en bas âge de Tursiops truncatus (40 à 52 dents par mâchoire)?

Jérôme TONON le 14/11/12

un 2 cliché!