Je vois qu'il y a des annonce de décès dans la rubrique et cela me donne l'idée de partager cette information récente de ma chronique nécrologique.... http://www.bathymed.net/crbst_9.html Je pense que je ne suis pas seul à avoir constaté la mortalité brutale de bivalves sur les Alpes-Maritimes. En particulier, les spondyles (S. gaederopus) et observé aussi les arches de Noe (A.noae).
Est-ce que cette observation a été partagée par d'autres plongeurs ?
Le sujet reste d'actualité, Jean Vacelet nous pose cette question :
"Un collègue de Croatie me signale qu'il a vu des mortalités spectaculaires de Spondyle en Adriatique, et demande si nous avons un tel phénomène ici. Est-ce que vous avez des observations ?"
Merci de reporter ici vos observations récentes.
Ma dernière observation de l'espèce remonte à l'été dernier en Corse (Jeune en pleine forme).
Lieu de prise de vue : Punta di Spanu, Lumio, Corse N-O, 7 m
Bonjour, ce n'est que maintenant que je "connecte". En relisant l'ensemble des messages, vous avez observé, outre la mort de bivalves, des éponges et des ascidies nécrosées.
En Bretagne sud, je fais en ce moment le même genre d'observation de mortalité: - des ascidies fraises de mer (Aplidium elegans) à moitié nécrosées - des éponges également : Sycon ciliatum et Polymastia penicillus ainsi que des Suberite sp.
Avec l'herbier de zostères à 80% couvert de jeunes moules, ça commence à faire beaucoup !
C'est une bonne nouvelle que le mal n'est pas touché la région marseillaise. Sur le Cap d'Antibes et pour l'instant les gorgones semblent intactes. /Dominique
Lieu de prise de vue : Cap d'Antibes, Côte d'Azur, 20m
Je n'ai rien observé de tel sur Marseille, par contre depuis quelques semaines j'ai observé la nécrose de nombreuses colonies d'asidies (Aplidium nordmanni). Je n'ai malheureusement pas pris de photo
Les nouvelles ne sont pas bonnes.... J'ai pu constater et confirmer les observations d'Alain-Pierre hier matin en rade de Villefranche. Tous les spondyles sont mort, des arches de Noé jonchent le fond. Mais en plus des ces espèces, il semble que le "mal" touche maintenant les éponges... Ci-joint une photo d'Ircinia (a priori) qui est en court de décomposition. D'autres n'ont plus que leur squelette de visible. Ca me rappelle trop les début de la vague de 1999. Espérons que cela ne va pas s'étendre à d'autres espèces encore...
/Dominique
Lieu de prise de vue : Rade de Villfranche, Cote d'Azur, 6m
Merci de vos confirmations, l'étendue du mal semble important donc... Autant la vague de mortalité de 1999 entre autres pour les gorgones et les éponges avait été relativement progressive (plusieurs semaines) et pouvait donner des informations en cours de développement, autant dans le cas de ces bivalves, j'ai l'impression d'une vague sur 3 ou 4 jours tout au plus. La recherche de la cause ne va pas être simple.... /Dominique
Personnellement, j'ai fait quelques observations inhabituelles de ce type en Corse du Sud, sur différents spots, entre la Scandola et Bonifacio, en PMT...
Je vais passer pour un vieux crabe, mais il y a eu une précédente mortalité au milieu des années 70 sur tout le Bassin ouest de la Méditerranée. En 1971, les spondyles étaient tellement abondants au Sud de l'Espagne qu'on allait les ramasser pour les déguster à l'apéro. 3 ans plus tard, je n'en voyais plus un de vivant. Par contre, je n'avais pas noté de mortalité des Arca noae. A l'époque, il y avait eu l'affaire des boues rouges de la MONTEDISON, entreprise italienne qui rejetait ses effluents pollués de métaux divers entre la Corse et l'Italie. J'avais pensé qu'il pouvait y avoir un rapport. A propos de Crambe crambe, l'éponge finit de recouvrir la valve qui reste fixée sur le rocher, alors que la valve libre, qui tombe au fond est très vite nue. Merci de ce faire part; Triste Michel
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Dago Laborel le 26/08/08
Oui je me rappelle très bien de la mortalité de Spondyles (et aussi d'Arches) qui avait été très forte et très brutale à la Ciotat en 83.L' IFREMER, contacté n'avait pas pu identifier d'agent pathogène. Apparemment le phénomène serait récurrent, il avait été très difficile à l'époque de juger de la vitesse de recolonisation, sans doute assez lente. Intéressant de toute façon à signaler aux spécialistes méditerranéens (GIS Posidonie, Jo Harmelin à Endoume, Meinesz à Nice)
En effet je me rappelle très bien de l'épisode de 83. Je plongeais depuis quelques années à St Raphael et il y avait des spondyles magnifiques et de grande taille. Et fin Juillet ou début Aout je crois, ils ont été rayés de la zone. Mais je n'avais pas d'oeil argentique à l'époque. Est-ce que le document cité est accessible sur le net ?
Quand aux arches de Noé, en 2003, nous avons eu une hécatombe sur la Cap d'Antibes. Année de la canicule, l'eau était à 28°C depuis plusieurs semaines et en plein mois d'Aout un coup de mistral violent, la température de l'eau a chutée de plus de 10°C et tous les bivalves sur une tranche d'eau de 10m sont passés à la trappe. En particulier les arches de Noé.
Pour la mortalité qui nous occupe, je n'ai noté que ces 2 bivalves, mais je vais regarder avec plus d'attention, sur le fond...
Des photos de spondyles vivants avec Crambe crambe, mais aussi avec A.tenacior, j'en ai en rayon bien sûr et à votre disposition. http://www.bathymed.net/crbst_171.html
Ce n'est pas la première fois que ce phénomène est observé chez les spondyles. Voir par exemple la publication suivante : MEINESZ A., MERCIER D., 1983. Sur les fortes mortalités de Spondyles observées sur les côtes méditerranéennes. Travaux scientifiques du Parc national de Port-Cros, 9 : 89-96. Pour les arches, je ne sais pas mais je serais très intéressé de connaître plus exactement les différentes espèces concernées (pnoel (at) mnhn.fr) . En effet, je travaille actuellement sur l'inventaire des mollusques du Parc national de Port-Cros et cette mortalité devrait être étudiée plus en détail car ce n'est pas la première fois que çà se produit. Pathologie microbienne ? C'est peut-être dans cette direction qu'il faut chercher. Je rappellerai que le spondyle, appelée aussi huître à charnière (Spondylus gaederopus Linnaeus, 1758) est une espèce déterminante pour la création des ZNIEFF (Zone d'Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique) en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
S'il y a un(e) volontaire pour rédiger une fiche Doris sur cette espèce, je veux bien l'aider. A part la photo du spécimen mort, il y aurait d'autres photos (cf aussi la fiche Doris Crambe crambe, l'éponge du spondyle?
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