Planaire

Marina PODDUBETSKAIA OSSOKINE le 06/10/16

Chacun a ses principes (heureusement !) et je les respecte. Pour moi tout ne s'est pas fait en un jour et moi aussi je suis passée par des états d'âme avant de prendre un parti

Ce qu'il faut savoir, c'est qu'un ver plat ne se préserve pas comme n'importe quel autre animal, car un ver plat stressé peut s'autodétruire en quelques instants. C'est probablement pour cela qu'il y a si peu d'espèces décrites : avant, les scientifiques ne savaient pas comment les échantillonner. Bref, cela ne s'improvise pas, il faut connaître la méthode...

Philippe BOURJON le 05/10/16

Merci encore Marina, notamment pour ta confiance en me faisant cette proposition. Mais je fais depuis un certain temps dans le "no kill", démarche perso qui ne prétend donner de leçons à personne, et je sais bien que la science a besoin de spécimens pour les travaux de labo. Ce n'est pas une "religion" : pour ce qui me concerne je fais des prélèvements de tissus - 3 à 5 mm3 - sur des holothuries, qui régénèrent très vite, et cela donne au moins l'ADN et quelques spicules (avec grand profit pour la science : une espèce inconnue, entre autres, cette année), mais un bout de planaire vite régénéré lui aussi ne sera pas suffisant pour ce que tu envisages. Donc je t'enverrai des photos de différents spécimens locaux si ça peut aider (pour ce que j'appelle cf. aurantiaca, pas tout à fait le même patron, c'est ici), et je brancherai sur ta proposition un copain scientifique avec lequel je travaille, qui n'a pas d'états d'âme sur la question, au cas où il rencontrerait ce type d'individu. Cote éthique mal taillée, j'en conviens, mais le problème est complexe et ses solutions ne peuvent être que strictement individuelles, et c'est toujours mieux que la "solution" de l'âne de Buridan.

Marina PODDUBETSKAIA OSSOKINE le 05/10/16

Philippe,

cette photo est troublante, ça ressemble vraiment à Yungia aurantiaca de chez nous. J'en ai vu beaucoup au Bassin d'Arcachon et en Corse.

Donc, il n'y a que 2 possibilités :
- soit c'est une espèce indo-pacifique, et dans ce cas pourquoi elle n'a pas été vue davantage (je ne connais aucune photo similaire) ?
- soit c'est une espèce lessepsienne, car on voit des espèces de Mer Rouge venir en Méditerranée via le canal de Suez, mais le contraire est tout aussi possible.

Comme tu t'en doutes, seule une étude comparative des spécimens pourrait permettre de tirer ça au clair. Moi, je peux fournir les spécimens métropolitains. Et si tu es prêt à faire de même pour les réunionnais, je ne doute pas que Patricia Perez, la spécialiste espagnole, serait ravie de conduire cette investigation.

Si tu es partant, contacte-moi en privé...