Perroquets de Mayotte

Philippe BOURJON le 13/02/15

Merci pour ces précisions : pour le moment, ça corroborerait plutôt la dernière hypothèse.

Jean-Michel SUTOUR le 13/02/15

Cela date d'il y a 4 ans, un fin limier comme toi prendra donc mon témoignage avec des pincettes.Je n'ai pas remarqué de mâles en PT dans le secteur. Juste ces petites femelles. Elles étaient plutôt par deux comme sur la photo avec parfois une attaque soudaine dun autre individu. Tout le monde s'éparpillait avant que la rixe ne reprenne.Après c'est le souvenir que j'en ai. Je vais fouiller dans mes photosTout cela se passait dans la Tamise bien sûr

Philippe BOURJON le 13/02/15

Ce qu'on peut déduire du fait que personne ne se souciait de toi est qu'il s'agissait d'un épisode lié à la reproduction, pas besoin d'être Sherlock Holmes pour ça ;-) En revanche il faudrait le coup de main d'un connaisseur pour comprendre quelque chose à ton histoire. Je n'ai jamais vu de bagarre générale chez des perroquets. Des attaques d'un contre plusieurs pour le territoire, oui, mais c'était à chaque fois entre mâles terminaux. Même si on pose que tes "femelles" étaient des mâles primaires, ça ne colle pas non plus dans la mesure où ils cherchent en général à passer inaperçus (du mâle terminal).

Donc deux questions :

Avaient-ils tous la livrée qu'on voit sur ta photo ? Autrement dit y avait-il des mâles terminaux dans la bagarre ?

As-tu repéré d'autres "pas de deux" symétriques chez d'autres protagonistes ? Il serait très étonnant que cette symétrie, évidente sur ta photo, soit due au hasard.

Cela parce qu'il y a des cas particuliers où c'est une femelle qui domine un territoire constant destiné à l'alimentation; et qui le défend éventuellement avec un mâle terminal ou des mâles primaires contre les femelles du voisinage : voir notamment ici, c'est tout à fait passionnant ! L'article mentionne des affrontements bec à bec, ce qui suppose normalement le pas de deux ritualisé, qui peut donc être réalisé aussi pour une rivalité concernant seulement la nourriture. Mais c'est très lié puisque ce territoire est aussi un territoire de reproduction, les deux paramètres étant fortement associés quand les territoires ne sont pas temporaires. Cela étant ce n'est vraiment pas la tradition générale chez les perroquets, et tu aurais alors saisi sur le vif une exception intéressante.

Elémentaire, n'est-ce pas, mon cher Jean-Michel ? ;-)

Jean-Michel SUTOUR le 13/02/15

Bonjour à tous
J'adore les déductions à la Sherlock Holmes de Philippe !Pour compliquer un peu l'exercice et si mes souvenirs sont exacts il y avait plusieurs combats en même temps et parfois avec plusieurs individus. Bagarre générale en somme et personne ne se souciait de moi.
Jms

Jean-Louis LENNE le 11/02/15

Bonjour à tous,
je suis moins seul Philippe, j'avais moi-même observé le phénomène  sur la "Coquette" en Manche Ouest.
Labrus mixtus pour les intimes, celle qui fait les trous dans le sable pour faire le nid ;-). L'espèce étant hermaphrodite protogyne également.

Ma photo n'a pas la qualité de celle de Jean-Michel, mais j'avoue que j'ai observé la situation de "combat" des deux femelles avant de déclancher.
nous sommes au moins deux à partager cette hypothèse...

Philippe BOURJON le 10/02/15

Il me semble n'y avoir qu'une explication possible : l'espèce étant hermaphrodite protogyne, territoriale et harémique, il s'agit de deux femelles en train de changer de sexe. Chez les poissons partageant ce statut sexuel les comportements, notamment agressifs, du mâle sont acquis très rapidement lors du changement de sexe, bien avant que la livrée ne change (en quelques heures chez Labroides dimidiatus, par exemple, alors que la mutation n'est fonctionnelle qu'au bout d'une quinzaine de jours).

Cette photo, remarquable à plus d'un titre, montrerait donc deux "femelles" mutantes en train de fixer une limite de leurs territoires respectifs. Le combat ritualisé, qui est le plus souvent une sorte de danse (un pas de deux soucieux de symétrie !)  accompagnée de simulacres de morsures, est réservé à ce type de confrontation : le contrôle agressif du changement de sexe  donne lieu à des charges directes.

Philippe BOURJON le 09/02/15

Je suis de plus en plus perplexe devant cette photo : la symétrie quasiment parfaite des deux attitudes corporelles évoque un combat ritualisé. Très bizarre chez des femelles !

Francis POLLAK le 09/02/15

ça n'aide pas, mais j'adore ta photo !

Philippe BOURJON le 09/02/15

Les juvéniles ont le tiers postérieur du corps blanc, et une bande marron bien dessinée de l'oeil au bout du museau. Plutôt de jeunes femelles, donc, mais avec une livrée très atypique : sans doute le stress du combat, qui a souvent sa livrée propre.

Il aurait été intéressant de savoir pourquoi elles se battent (je n'en ai jamais vu se chamailler, et là ça a l'air plus sérieux!).

Jean-Michel SUTOUR le 08/02/15

Salut Sylvain,

Oui avec des bandes latérales j'en ai pas trouvé d'autres.
Je pensais au départ à des mâles en train de se battre.
Des juvéniles alors.

Merci en tous cas
JMS

Sylvain LE BRIS le 08/02/15

bonsoir Jean Michel,
Je leur trouve un petit air de Scarus frenatus femelle...