Murex en action

Pierre NOËL le 06/05/10

Voici une photo qui illustre assez-bien, à mon avis, le mouvement d'essuie-glace d'un gastéropode brouteur: il s'agit de la trace laissée par un escargot de jardin sur une table en plastique. La radula du gastéropode "grignote" de petits triangles alignés en arc de cercle, et l'avancée lente de l'animal trace des zig-zag.

cazal christine le 06/05/10

on dirait qu'il est en train de manger un petit bivalve type nacre,
 qu'en penses les spécialistes???
Kiki

Stéphane SANDON le 06/05/10

Bonsoir,

Et bien, je ne pensais pas déclencher un tél discussion avec ma photo :-).

Tant mieux si ça peut alimenter la reflexion.

J'ai une photo un peu plus "large".

Le mouvement pratiqué par la bestiolle était comme un mouvement d'essuie
glace (si je peux faire la comparaison). Et sur les photos on voit bien la
distinction entre la partie nettoyée (lustrée) et la partie hors d'atteinte.

Stéphane

Julian ARANGUREN le 06/05/10

Ce n'est que de la théorie de ma part, mais peut être l'Anomie sécrète sur sa coquille un mucus ou une autre substance organique se renouvelant constamment, pouvant être comestible par la murex... on observerait alors une forme de symbiose : la coquille du murex forme un "logement" pour l'Anomie et en échange, le murex lui empreinte quelque chose...
Une information qui m'a intriguée, c'est que la valve gauche, qui est exposée, est majoritairement composée d'aragonite, disposée en couche, donc pouvant se renouveler constamment. Or, l'aragonite est un élément primordial pour la synthèse des coquilles des mollusques, et je me demande si l'ormeau pourrait en arracher quelques morceaux, qui pourraient l'aider à croître plus rapidement ; l'anomie n'en étant pas affectée puisque l'aragonite repoussant sur sa coquille, au contraire des ormeaux, qui comme tous les gastéropodes, voit sa coquille croître par apport à la spirale, mais pas sur la surface de la coquille elle même. 

Frédéric ANDRÉ le 06/05/10

L'hypothèse de Hervé me parait excellente, oui pour moi aussi et pour Anomia ephippium Linnaeus, 1758.

Hervé LIMOUZIN le 06/05/10

Bonsoir,
j'étais également très intrigué par "ce truc jaune" que semble lècher le murex...
Et la remarque de Vincent (bivalve...) me rappelle une observation : une petite Anomie pelure d'oignon que j'avais observé sur une nasse rériculée. (cf photo jointe)
Pourrai-til s'agir de la même bestiole ?

Hervé

Vincent MARAN le 06/05/10

Bravo Stéphane pour cette superbe série de photos.

A priori pour rajouter des photos sur des fiches il faut l'initiative ou l'accord des responsables de la fiche, et le travail ne manque pas dans toutes les directions chez DORIS.
Pour rédiger une fiche il y a du boulot aussi !
On avance, mais au rythme de la disponibilité des uns et des autres.


Pour ce qui est du cliché présenté ici je suis intrigué aussi.
On voit bien le murex,  sa coquille, ses yeux (au moins un) et sa trompe, mais on se demande ce qu'est la structure claire et qui à l'air "bivalve" que le siphon semble explorer...

As-tu d'autres clichés sous un autre angle ?