Lutraria lutraria

Lutraria lutraria
Lutraria lutraria
  • Lieu de prise de vue : Aber Benoît, nord Finistère, 10 m environ
  • Date de prise de vue : 05/07/2005
  • Nom du photographe : Vincent MARAN
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Comment citer cette question :
https://doris.ffessm.fr/Forum/Lutraria-lutraria2

Réf : 4061

Vincent MARAN le 10/02/10

Je dirai bien Lutraria lutraria, à défaut de dire autre chose.

Les deux siphons avaient un diamètre de 0.5 cm environ chacun.

Idem pour les deux photos proposées ici.


Merci pour tout avis permettant de confirmer, ou d'infirmer, avec les arguments décisifs, ou probables..

Vincent MARAN
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Vincent MARAN le 20/02/10

Grand merci Yves pour cette réponse superbement argumentée !
Yves MÜLLER
0

Yves MÜLLER le 15/02/10

L'identification des espèces de bivalves par les siphons est possible. 75 % des bivalves vivent enfouis.

Seules les espèces de grande taille et s'enfouissant profondément sont envisagées ici.
Trois groupes vivent dans nos régions atlantiques:
* Les lutraires (3 espèces: Lutraria lutraria, Lutraria angustior, Lutraria magna)
* Les myes (2 espèces: Mya arenaria, Mya truncata)
* Les couteaux (6 espèces: Solen marginatus, Ensis arcuatus, E. directus, E. ensis, E. minor et E. siliqua)

Les deux premiers groupes ont des siphons longs (parfois très longs) et soudés.
Les couteaux possèdent des siphons courts (c'est la coquille qui est longue !).

Le siphon inhalant (ventral) a toujours un plus gros diamètre que le siphon exhalant (dorsal).
Le siphon inhalant porte des papilles, le siphon exhalant possède une membrane circulaire (la membrane valvulaire).

Les lutraires possèdent de grandes et de petites papilles autour de l'orifice du siphon inhalant, alors que chez les myes, les papilles sont courtes.
Les couteaux portent des papilles allongées insérées en dessous de l'extrémité des deux siphons.

La photo de Vincent représenterait donc les siphons d'une lutraire (mais laquelle?).

Pour voir des photos de siphons: le site du ROSM (de nos amis canadiens) et Encyclopedie of Marine Life of Britain and Ireland. En cherchant les genres Lutraria, Mya et Ensis.

Il ne faut ne pas extraire les grosses espèces du sédiment  car elles ne sont plus protégées et les siphons longs ne sont plus rétractables dans la coquille et une fois hors de leur emplacement en profondeur, construit au fur et à mesure de leur croissance, les adultes ont peu de chance de se réenfouir.

Si vous avez des photos je suis intéressé.

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