Identification de limace (France, Méditerranée)

Philippe BOURJON le 11/11/21

Un dernier détail pour rendre justice aux réviseurs du genre au sujet de l'appellation "morphe pourpre" : ils précisent que ce morphe peut avoir une couleur de fond verdâtre, parfois même arborer quelques taches jaunes, et en conséquence n'être pas blanc. Le point commun est la bordure pourpre de toutes les parties extérieures du corps, d'où le nom choisi.

Maelle BLETTERY le 10/11/21

Merci à tous d'avoir répondu pour cette identification.

Ravi que celle -ci permettre de mettre en avant la présence de cette espèce en méditerrannée.

Philippe BOURJON le 03/11/21

L’information est transmise au Centre de Ressources Espèces exotiques Envahissantes (qui regroupe des acteurs de l'Office Français de la Biodiversité et de l’UICN) et à l’IFREMER. Aucun des correspondants n’avait entendu parler de cette espèce dans les eaux françaises de Méditerranée. Le premier signalement est donc très probable.

Au passage, les auteurs de la révision du genre en 2020 appellent cette variante le "morphe pourpre" (vs "blanc", comme je l'ai écrit). Ce n'est pas très intuitif, mais c'est la version académique...

Philippe BOURJON le 26/10/21

En tous cas, j'ai reçu le 8 mars de cette année un mail d'une participante au programme Aquanis, qui me demandait si l'espèce était documentée dans les eaux françaises de Méditerranée. Donc elle ne l'était pas pour eux à ce jour.

Pierre NOËL le 25/10/21

Bonsoir,

belle observation. Sans doute le premier signalement en France métropolitaine => à rechercher plus précisément en Corse.

Note de APS : Maelle a accepté de nous confier la photo qui illustrera la fiche dédiée, à la fois pour la couleur que pour la distribution ! Merci à elle !

Philippe BOURJON le 25/10/21

1) Dans leur révision du genre en 2020 (en accès libre), Oskars et Malaquias précisent que chez L. ovalis la bordure du bouclier céphalique, des parapodes et du bouclier postérieur est généralement continue, mais ils donnent de nombreux exemples de la variabilité de cette espèce en figure 3 (de A à K, page 731), dont la majorité présente des lignes en pointillés (vs continues). En fait, le critère visuel le moins ambigu reste les taches oranges à centre blanc évoquant des oeufs sur le plat (la comparaison est des auteurs) dont la partie orange ne fusionne pas avec celle d'une autre comme cela se passe chez L. cymbalum. Ce qui ne vaut pas pour le morphe blanc (le sujet de votre photo), mais il est assez singulier pour ne poser aucun problème d'identification.

2) Accepteriez-vous de joindre votre photo à celles de la fiche, à laquelle manque précisément ce morphe blanc ? Votre photo est d'autant plus intéressante qu'elle illustre l'aventure "lessepsienne" de l'espèce, qui est maintenant parvenue jusque sur la côte espagnole. Autre intérêt : le signalement espagnol a, comme le vôtre, été fait à 30m de profondeur, alors que la distribution verticale habituelle est de 1 à 12 m.

Si vous acceptez, vous pouvez me contacter en MP via ma fiche participant.

Maelle Blettery le 24/10/21

Merci pour vos réponses.

Je pensais à elle effectivement, mais beaucoup de spécimens étaient tacheté Ce qui m'a mit le doute.

Philippe BOURJON le 24/10/21

PS : Haminoea cyanomarginata est un synonyme de Lamprohaminoea ovalis.

Philippe BOURJON le 24/10/21

Je le pense aussi. Voir ici.

Hervé BERNARD le 24/10/21

Bonjour Maelle,

Il faut peut-être bien chercher du côté des Haminoés...

Et de la singulière Haminoé ovale (Lamprohaminoea ovalis) invasive en Méditérranée ???...

BOURJON Philippe, SITTLER Alain-Pierre in : DORIS, 26/03/2021 : Lamprohaminoea ovalis (Pease, 1868), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/4960

@+rv