Herbier attirant

Herbier attirant
Herbier attirant
  • Lieu de prise de vue : La Réunion, 1,5 m
  • Date de prise de vue : 17/03/2012
  • Nom du photographe : Philippe Bourjon
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Comment citer cette question :
https://doris.ffessm.fr/Forum/Herbier-attirant2

Réf : 9137

Philippe BOURJON

Philippe BOURJON le 26/07/12

Il y a des participants qui s'intéressent aux végétaux, ce pourquoi je tente ma chance : peut-on imaginer une raison quelconque pour qu'un herbier monospécifique de Syringodium isoetifolium soit très nettement plus attractif pour beaucoup d'organismes marins qu'exactement les mêmes herbiers à 30 mètres de là et au-delà?

Celui-ci abrite une très importante colonies de perroquets des herbiers, et une autre encore plus importante d'holothuries (Actinopyga echinites), ainsi que de nombreuses espèces de poissons de toutes familles (y compris celles qui ne sont pas coutumières des herbiers) alors qu'il n'y a aucun perroquet des herbiers et aucune A. echinites sur aucun des autres herbiers du lagon (même phanérogame, et monospécifiques aussi).
Philippe BOURJON
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Philippe BOURJON le 27/07/12

Ma question est en effet très ouverte (faute de pouvoir avancer malgré pas mal de recherches), grand merci donc pour votre réponse.
La profondeur est toujours à peu près identique (moyenne 1,5 m ou moins) dans le lagon concerné, ce paramètre peut donc être éliminé.
Le substrat présente une différence par rapport aux autres sites peuplés d'herbiers : il est nettement sablo-détritique (sableux ailleurs), et donc aussi plus riche en petites algues poussant sur les blocs (espèce dominante Amphiroa fragilissima).
L'hydrodynamisme est beaucoup plus important sur ce site (front récifal très proche avec plusieurs fausses passes).

La présence massive de Leptoscarus vaigiensis sur ces herbiers alors qu'il est absent des autres est déjà étonnante, mais je cherche surtout à comprendre (dans le cadre d'un suivi que je fais depuis 1 an 1/2) pourquoi ce site est choisi par des juvéniles de trois ou quatre espèces d'holothuries.

La protection contre les courants serait la même dans les autres herbiers. Il est vrai que les blocs présents aident beaucoup A. echninites à s'en protéger, mais ils ne sont pas utilisés par H. leucospilota, dont les juvéniles sont aussi présents en nombre à certaines époques.

C'est donc a priori la richesse en matériel organique du sédiment qui est d'abord concernée, vu l'alimentation des holothuries. Je ne sais pas si la houle plus proche amène davantage de nourriture accessible à ces organismes. J'ai pensé à la chute d'épibiontes sur le substrat (mais il n'y en a pas plus sur les feuilles de ces phanérogames qu'ailleurs) et même aux excréments des perroquets (faute de mieux!), mais ça ne paraît pas suffisant. Il n'y a pas de rejet d'eaux usées autour de ce site, qui est par ailleurs moins eutrophisé que d'autres zones du lagon.

Dernière information : ces herbiers sont aussi choisis comme site d'installation ou de croissance par des juvéniles de poissons autrtes que ceux qu'on trouve normalement dans les phanérogames (balistes, demoiselles et papillons).

Mes excuses pour la longueur de l'exposé, j'espère qu'il permettra de préciser l'analyse.
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le 27/07/12

Bonjour.

Il peut y avoir pusieurs hypothèses. Cela pourraît être dû à de l'hydrodynamisme (position des herbiers dans le lagon par rapprt à des flux d'eau / de nourriture), présence d'un certain sédiment aux abords de l'herbier, profondeur (cela peut se jouer à 1 ou 2m pret), ou alors encore la combinaison de différents facteurs.
Cela reste assez général et vague, mais il n'y a pas forcément tjs une réponse simple et claire à donner

Benoit

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