Dans la famille Acanthuridae ?

Dans la famille Acanthuridae ?
Dans la famille Acanthuridae ?
  • Lieu de prise de vue : France - Ile de la Réunion - Lagon de Saint Leu - 2 m
  • Date de prise de vue : 24/10/2016
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Comment citer cette question :
https://doris.ffessm.fr/Forum/Dans-la-famille-Acanthuridae-23288

Réf : 23288

André MAGNE

André MAGNE le 11/02/17

Bonjour à tous,

Bonne pioche ou pas déjà ? Je pense à Acanthurus blochii ou chirurgien à queue barrée, l'un de ses noms français.Toutefois, comme on peut le constater sur la photo, on ne retrouve ni le bandeau blanc au début de la caudale (si ce n'est un petit point, je crois) ni d'autres éléments descriptifs de l'espèce mais j'ai lu sur un document (dont l'auteur se reconnaîtra peut-être) que "Acanthurus blochii peut devenir gris très pâle en cas de stress, les couleurs des nageoires, des motifs parsemant le corps et du masque s'atténuant en même temps"(sic). Voir également que chez le juvénile, je ne sais pas si cela en est un ici, la tête n'est pas marquée de larges lignes irrégulières jaunes à ocre de la nuque à la gorge, mais de gros points (référence toujours au document évoqué plus haut) que je soupçonne en zoomant sur la photo.

Voilà donc, sinon j'avais retenu également au départ Acanthurus nigrofuscus mais je n'ai jamais pu retrouver le site où l'on voyait une de ses livrées qui s'apparentait à celle de ma photo. Enfin, désolé pour la qualité de cette dernière qui ne facilite pas vraiment l'identification.

* Je parle de celui de droite.

(Edit Fred A: sujet verrouillé au 13/02/2017, de nouvelles réponses ne sont plus possibles)

Sujet verrouillé
4 réponses
Philippe BOURJON
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Philippe BOURJON le 13/02/17

Il y a donc eu deux malentendus, le premier de ma part, le second de la tienne. J'ai mal interprété un élément d'un mp du 23/01: je croyais que tu étais établi depuis peu et pour longtemps à La Réunion, sinon je n'aurais pas proposé ces conseils valables seulement pour quelqu'un qui a tout son temps pour se former à l'art de l'approche dans un milieu aussi particulier que les grandes flaques de mer que sont les "lagons" de La Réunion.

Second malentendu, de ta part cette fois. Je n'ai pas parlé de "chasse au sujet", ni d'attitude désinvolte par rapport à l'environnement (et je ne vois vraiment pas comment on peut déduire cela de mes propos). Je reprends donc : un chasseur sous-marin débutant va essayer de tirer dès qu'il voit un poisson passer à à peine moins que la distance maximum flèche + tresse (et il le manquera le plus souvent). Un confirmé fera des apnées plus longues pour se fondre dans le décor (qu'il chasse à l'indienne ou à l'agachon) et tirer de plus près. Le premier apprendra vite que voir n'est pas capturer. C'était une comparaison : en photographie sous-marine aussi on se dit d'abord qu'à partir du moment où le sujet est en ligne avec l'appareil, il faut déclencher. Au mieux le sujet sera bien sur la photo, mais comme un élément du décor parmi d'autres, et il ne sera pas plus précis (donc pas "capturé" photographiquement). Cela s'entend pour des photos de vacances et de découverte, mais à nouveau je pensais que tu étais à La Réunion pour longtemps et que tu t'intéressais à la "photo bio": je souhaitais donc partager une longue expérience dans un milieu peu ordinaire de façon à améliorer rapidement la qualité naturaliste de tes photos, pour ton plaisir et le nôtre.

Cela dit, le forum n'est évidemment pas réservé aux "photographes naturalistes", et heureusement : il en serait très appauvri.

André MAGNE
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André MAGNE le 12/02/17

Bonsoir Philippe,

L'orientation que tu préconises pour l'identification me ramène donc à mon autre idée de départ. Je vais de ce pas approfondir de ce côté là. Concernant ton autre message, j'entends bien tes propos concernant le respect de la faune marine et même l'idée d'éthologie appliquée. Par contre, entends le mien : en octobre et novembre 2016, durant donc mon séjour de deux mois à la Réunion, mon but lors de mes randonnées aquatiques dans les lagons, car je n'ai pas fait que cela, n'était pas de pratiquer la photographie sous-marine mais de parcourir et découvrir un environnement, un milieu et d'en mémoriser, au delà du simple souvenir, avec un appareil photo, pour le plaisir toute la richesse de la faune et de la flore. Précision apportée que ces randonnées, cette découverte, je les ai effectuées, tout comme je le fais dans tout autre environnement en respectant tout ce qui y vit ou y est présent. Aussi ne me suis-je jamais inscrit dans une quelconque chasse au "sujet", et là pour le cas dans les lagons, mes photos résultaient de rencontres fortuites y compris parfois quand le sujet était éloigné. Par contre, je dois reconnaître qu'à mon retour en Métropole, je me suis piqué d'identifier ce que j'avais rencontré, et tout particulièrement, devant leur diversité, les poissons, ce qui explique donc mes demandes sur ce forum.

Enfin, s'agissant du poisson de gauche et non pas de droite, j'avais d'ores et déjà reconnu Halichoeres scapularis grâce notamment à la fiche espèce n° 3077 dont tu es le rédacteur.

Cordialement

André

Philippe BOURJON
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Philippe BOURJON le 11/02/17

Si je peux me permettre un développement un peu longuet et à connotation vaguement philosophique (les administrateurs le supprimeront si cela leur semble hors de propos), tu devrais profiter de l'exceptionnelle autonomie et la liberté d'observation non moins exceptionnelle associée au PMT par les très faibles profondeurs des « lagons » de La Réunion (ce sont des récifs frangeants, bien trop jeunes pour être des lagons). Cela notamment pour faire de meilleures photos, mais aussi et surtout pour le plaisir sans équivalent d'approcher de quelque chose qui ressemble à une acceptation de ta présence pataude et incongrue par un poisson. Pas forcément facile avec des poissons qui d'une part sont obligés de vivre dans une promiscuité dangereuse avec leurs prédateurs du fait de la faible profondeur et de l'exiguïté du territoire, et d'autre part sont accoutumés aux lourdauds de bipèdes baigneurs ou autres (un poisson qui n'aurait jamais vu d'homme ne s'en méfierait pas nécessairement). La première chose à garder en tête est qu'eux risquent leur peau à chaque instant. Nous, du moins les peuples en paix et à peu près organisés, on l'a oublié mais ça pourrait revenir très vite. Donc la première chose à faire comprendre à un animal se résume à cela « je ne cherche pas à te tuer ». Et pour convaincre de cela la règle n° 1 est la patience et la lenteur des mouvements (pas d'ondes mécaniques « agressives », c'est-à-dire maladroites, que l'eau transporte très efficacement jusqu'à la ligne latérale des poissons, faite pour les repérer). Donc traîner pas très loin, sans bouger, être le plus « aquatique » possible dans ses gestes, se rapprocher lentement quand ils s'éloignent par prudence, se rapprocher lentement à nouveau s'ils s'éloignent encore (mais ils s'éloigneront moins...), etc. Si les sujets sont des herbivores (les chirurgiens par exemple), ne pas hésiter à aller « picorer » le substrat du bout de doigts à quelques mètres d'eux pendant qu'ils en font autant (avec leur bouche s'entend) : ils intègreront assez vite que tu n'es pas un carnivore et ça ira plus vite. Si ce sont des carnivores, patience et longueur de temps à nouveau, mais pour intégrer le club le plus facile est de retourner quelques blocs (je sais, ce n'est pas éco-friendly) ou plus « écologiquement » de cogner un bloc sur un autre : la plupart des labres devraient t'entourer rapidement, en bons opportunistes espérant de la nourriture débusquée ou blessée, et certains iront jusqu'à une familiarité souvent passablement osée. Les perroquets sont plus difficiles à convaincre, les balistes plus encore (avec eux il faut souvent jouer la fatigue, et il faut être endurant !), mais on peut trouver avec chaque groupe ou presque la solution au problème de l'approche : c'est pour moi le nec plus ultra de l'ethologie appliquée. Beaucoup de temps et de patience, donc, mais en PMT tu as tout ton temps, contrairement à nos pauvres amis les plongeurs :-), et il faut s'installer dans la durée plutôt que de shooter à tout va : il y aura d'autres sorties. En gros, il ne faut pas shooter comme un chasseur tire (encore qu'un bon chasseur soit forcément un éthologue à sa façon), mais se faire accepter par son sujet, et non seulement c'est extrêmement plaisant quand ça arrive, mais ça réforme le regard sur les sujets en question. Ils deviennent des sortes de compagnons, qu'on a envie de protéger... Et tu finiras par observer que certains individus te reconnaissent très bien si tu viens régulièrement sur leur spot dans le même esprit, et que les manœuvres d'approche sont devenues inutiles avec eux (quand ils ne t'approcheront pas eux-mêmes les premiers !). Un tout petit Eden, miniature, conjoncturel et conquis par ruse donc, mais vingt dieux ce que c'est reposant :-)

Philippe BOURJON
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Philippe BOURJON le 11/02/17

La photo est prise de trop loin pour qu'on puisse distinguer les points orange sur les joues et le motifs en stries horizontales ondulantes sur les flancs, mais l'allure générale, les scalpels qui semblent bordées de noir (en fait d'un bleu très foncé si je ne me trompe), ajoutés au point noir qu'on distingue vaguement à la base de l'extrémité de la dorsale (celui qui est présent à l 'extrémité de l'anale est soit inexistant, soit beaucoup plus discret), orientent vers A. nigrofuscus.

Celui de droite est probablement Halichoeres scapularis en livrée intermédiaire entre stade initial et stade terminal.

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