Philippe BOURJON le 18/04/10
Quelqu'un a-t-il déjà entendu parler d'une association entre Scorpaenopsis gibbosa (le caillou un peu plus rosé derrière le vrai caillou clair) et Gymnothrax griseus (la petite tête à peine visible dans la cave)? Et d'ailleurs d'une association avec qui que ce soit de la part d'un scorpénidé?Philippe BOURJON le 19/04/10
Merci Julian pour ta réflexion. Le problème est justement qu'ils sont normalement concurrents pour la nourriture (petites proies), et vu que le scorpion les gobe par aspiration, il ne laisse rien traîner. Par contre, la murène mord, et le scorpion peut profiter de restes de sa chasse, donc ça pourrait être en effet le classique "nourriture contre protection". Mais l'étonnant est cette association à une seule (semble-t-il) occurrence. Il y a fallu un hasard particulier, et une capacité "non conventionnelle" de l'interpréter pour chacune des parties, et là on est dans l'indécidable.Julian ARANGUREN le 18/04/10
Ce genre de symbioses énigmatiques ne sont pas rare : ainsi on constate le fait que des congres et des homards vivent dans la même cavité sans aucun problème, sans qu'on sache pourquoi. Autre phénomène : des espèces de poissons tout à fait différentes nagent et interargissent ensemble sans raison apparente, comme s'ils étaient "amis"...Philippe BOURJON le 18/04/10
Je ne crois pas que ce soit ça : ces scorpions n'ont aucun prédateur à l'âge adulte, si j'ai bien compris, et la murène ne représentait aucun danger pour lui. Il est d'ailleurs rentré à demi dans la cave quand il m'a vu venir sans aucune réaction de la murène. D'autre part j'étais à deux mètres, et quoi qu'il en soit le réflexe de ces poissons est systématiquement l'immobilité, que ce soit pour la chasse ou pour la protection. Expérience faite souvent : tu peux approcher doucement une branche de corail mort à 2cm de leur dos, ils ne bronchent pas et ne bougent qu'à 1cm, alors ils s'éloignent très vivement pour reprendre leur attitude immobile 30 cm plus loin, un sujet de premier ordre pour du macro réussi, dont preuve...Anne PROUZET le 18/04/10
Le lien avec la murène, c'est peut-être que la rascasse se trouvait "coincée" entre la murène et le plongeur ? D'om son attitude agressive.