Anémone d'Etel

Anémone d'Etel
Anémone d'Etel
  • Lieu de prise de vue : Mendu, Ria d'Etel 15m
  • Date de prise de vue : 30/10/2010
  • Nom du photographe : Thomas Desvignes
  • Agrandir l'image

Comment citer cette question :
https://doris.ffessm.fr/Forum/Anemone-d-Etel2

Réf : 5776

Thomas DESVIGNES

Thomas DESVIGNES le 05/11/10

Bonjour,
je pense que cette anémone est du genre Aiptasia (tentacules +/- translucides, stries blanchatres..) mais sa coloration me chifonne... Il y en avait beaucoup et parfois observées en groupe (cf photo2). Plus haut, vers 6m de fond, il y en avait d'autres, plus claires, que je pense être de la même espèce (cf photo3). Quelqu'un connaitrait le nom exact de cette (ces) anémone?
merci d'avance,

Thomas
0

le 06/11/10

Merci beaucoup Thomas, Bruno et Fred pour vos remarques et informations passionnantes,

je prend contact avec la responsable de la fiche Aiptasia mutabilis pour y faire une mise à jour iconographique.
Thomas DESVIGNES
0

Thomas DESVIGNES le 06/11/10

Bonjour,
merci beaucoup pour toutes ces infos.
Par contre, je suis plutot de l'avis de Fred Z concernant une fiche suplementaire mais par contre je pense qu'il serait bien d'illustrer la fiche de mutabilis avec une anémone franchement sombre avec éventuellement l'infos "A. mutabilis var. couchii" car de mon point de vue s'il y en avait eut une, j'aurais tranché tout seul. Si ma photo vous interesse, pas de pb.
Pour ce qui est de l'étude ADN...ça viendra  bien un jour! Etant en quelques sortes dans le domaine de la phylogénétique et de l'évolution (entre autre), je vois les technologies évoluer à pas de géant en quelques années et les couts des études s'effondrer, bien sur moins vite ;-), mais considerablement. Avec les nouvelles générations de séquençages, il va être de plus en plus simple et de moins en moins couteux de pouvoir acceder à l'expression de tout les gènes de toute une espèce et je suis persuadé que d'ici à quelques années on revistera la phylogénie au moyen de ces nouvelles techniques (ce qui a déjà étrait fait par une équipe par ex sur les Choanoflagellés, groupe soeur des métazoaires). Sachant d'autant plus que les génomes completement séquencés sont de plus en plus nombreux (dont 2 chez les Cnidaires: Nematostella vectensis, Hydra magnipapillata, et en bonne voie avec Clitia hemisphaerica, et le Bengin Genome Intitute s'étant fixé comme objectif 1000 génomes séquencés (!), on est qu'au début d'une nouvelle ère en biologie et en systèmatique...) on peut néanmoins déjà, même sans passer par l'analyse compléte du génome, partir d'un gène chez une espèce séquencée, et retrouver puis séquencer le gène orthologue chez une autre espèce (gènes orthologues= qui descendent tout deux d'un même gène ancêtre) ce qui donnerait déjà des infos claire sur ce point. Après c'est toujours le nerf de la guerre, faut l'argent pour le faire...

A suivre...

Thomas
Frédéric ZIEMSKI
0

Frédéric ZIEMSKI le 06/11/10

Hello,

Pour moi on laisse Aiptasia mutabilis point.
Il y a aussi 4 variétés pour Sagartia elegans, et je pense qu'on compliquerait les choses si on multipliait les fiches. D'autres avis sont les bienvenus...

Bonne journée à tous !

Bruno CHANET
0

Bruno CHANET le 06/11/10

Bonjour,

Frederic, le problème que tu poses est typiquement un problème de systématique, qui pourrait etre résolu par exemple avec une étude d'ADN, j'ai rapidement cherché sur le net : rien.

en gros, c'est les caractères observables ne permettent pas de faire un choix clair, une distinction nette (variation sans types bien definissables, sans équivoque, genre absence/présence). Cela ne signifie pas pour autant que l'on n'a pas ici des espèces différentes. Dès lors, il faut faire appel à d'autres données (comportement, ADN ...). Le comportement pour les anemones ... no comment

l'ADN ... faut trouver une équipe interessée, bossant avec un gène approprié pour ce genre de problème ... la répartition géographique est aussi un caractère, mais étant donné qu'à un moment ou un autre de leur cycle biologique ces bestioles migrent ... il faut d'autres caractères pour etayer ...

sans compter que les cas inverses existent, avec des espèces différentes bien identifiées en morpho. Analyses géniques et c'est la même chose: même espèce, flux geniques entre populations, mais des populations isolées par l'histoire et les evenements geologiques ... nombreux cas de téléostéens entre la mer Noire, la méditerranée et l'atlantique
Frédéric ANDRÉ
0

Frédéric ANDRÉ le 05/11/10

Bonjour,

ayant participé, directement ou indirectement, à la rédaction des fiches Aiptasia, je suis comme vous dans le "flou" au sujet de la "variante" atlantique, ceci a cause du fait qu'elle n'est pas clairement identifier aujourd'hui. Ce flou fait qu'il n'y a pas (et nous en avons un gros stock !) de représentantes bretonnes de ce genre sur les fiches, c'est pas très logique à mon sens.

Voici les faits (publications de référence actuelles) !

.....Il faut noter que, selon plusieurs auteurs, la famille des Aiptasiidés est à réviser. A. diaphana et les différentes formes intermédiaires (cf. A. couchii) appartiennent sûrement au complexe A. mutabilis.

Aiptasia mutabilis var. "couchii" (Cocks, 1851), autrefois nommée Aiptasia couchii, en Atlantique principalement est marron verdâtre avec des tentacules plus courts.
......

Et pourquoi pas, pour illustrer cette anémone classique en bretagne, une fiche DORIS pour A. mutabilis var. couchii ?

votre avis m'intéresse sur ce point.
Thomas DESVIGNES
0

Thomas DESVIGNES le 05/11/10

Merci pour la confirmation du genre,
Pour tout dire j'ai bien regardé les fiches de DORIS avant même de laisser ce post (ce que je fait toujours pour être le plus précis possible quand j'ai besoin de confirmation) mais je n'arrive pas à trancher définitivement entre A. mutabilis et A. diaphana...A priori je pencherais plus pour mutabilis (et j'aurais du le spécifier dans mon message d'intro...) à cause de l'aire de répartition de diaphana, mais l'info "est solitaire" pour mutabilis me perturbe (même si je sais que la repro végétative existe chez cette espèce) car dans mon cas c'était de sacrés groupes que l'on pouvais voir et car aucune photo ne présente d'individus aussi sombres que ceux là, ni en groupe (ni sur ton site Hervé que je me suis empressé d'aller visiter en sortie de plongée sachant que tu fréquentes ces eaux ;-)
Concernant la variation de la couleur, je pensais déjà aux algues symbiotiques, c'est d'ailleurs pour cela que je mets que ce doit être la même espèce.

Thomas
Hervé LIMOUZIN
0

Hervé LIMOUZIN le 05/11/10

Bonjour,

effectivement des anémones Aiptasies. la fiche est en ligne je te laisse chercher ;+))
concernant la couleur, tu donnes des éléments de réponse dans l'intitulé même des légendes de tes photos : "sur le haut du tombant..."
Oui la couleur varie selon la profondeur et les micro-algues symbiotiques qui vivent dans ses tissus.
On voit même parfois des anémones entièrement blanches (sans algue)

Hervé
Thomas DESVIGNES
0

Thomas DESVIGNES le 05/11/10

Photo3, individus plus clairs sur le haut du tombant
  • Lieu de prise de vue : Ria d'Etel - 6m
  • Date de prise de vue : 2010-10-30 00:00:00
  • Nom du photographe : Thomas Desvignes
  • Agrandir l'image
Photo3, individus plus clairs sur le haut du tombant
Thomas DESVIGNES
0

Thomas DESVIGNES le 05/11/10

Photo3, individus plus clairs sur le haut du tombant
Thomas DESVIGNES
0

Thomas DESVIGNES le 05/11/10

Photo2, en groupe
  • Lieu de prise de vue : Ria d'Etel - 12-15m
  • Date de prise de vue : 2010-10-30 00:00:00
  • Nom du photographe : Thomas Desvignes
  • Agrandir l'image
Photo2, en groupe

Nos partenaires