Philippe BOURJON le 02/10/15
Quelqu'un aurait-il une idée de ce que peut être le sujet de cette photo? C'est organisé en étoile irrégulière autour d'un centre ovale et aplati, les tubules sont translucides et ne contiennent rien de visible (donc a priori il ne s'agirait pas d'une ponte), certains portent une "branche", et presque tous présentent des segments séparés façon chipolata. L'ensemble est totalement amorphe, non collant et non-urticant. Cela flottait dans le courant près des brisants par forte houle (et peut donc venir des pentes externes).Philippe BOURJON le 02/10/15
L'éviscération est habituellement provoquée par une agression "lourde" et continue : il faut vraiment que l'individu sente un danger maximum : elle est très coûteuse en énergie, et l'holothurie, qui ressemble alors à une gourde vide, est sans défense pendant une période qui peut aller jusqu'à quatre mois. Elle commence par les organes de la partie postérieure du corps, et si l'agression continue, c'est la totalité de l'organisme qui est expulsée, dont les gonades (qui se trouvent en partie antérieure). Chez les espèces qui possèdent un organe de Cuvier fonctionnel, ça commence par les tubes de Cuvier, mais ça peut finir par l'éviscération si les TC (ou les saponines qu'ils diffusent dans l'eau) ne suffisent pas à dissuader l'adversaire. Cela dit, les sientifiques suspectent des cas d'éviscération spontanées, encore mal comprises semble-t-il (cf. l'article en lien, entre autres).White G.A. le 02/10/15
Intéressant. Je suppose que cela concerne les ‘tubules de gonades’ et pas les ‘tubes de Cuvier’, ni l’expulsion de gamètes mâles ou femelles ? Je me pose une question, cette ‘éviscération’ est-elle naturel ? chez certaines espèces ?, ou systématiquement provoque suite à une ‘agression’ importante. Je n’ai jamais observé ces ‘truc’, … pourtant !
Philippe BOURJON le 02/10/15
ça me disait quelque chose et ça a fini par remonter : il doit s'agir d'une touffe de gonade d'holothurie, probablement expulsée à l'occasion d'une éviscération : voir ici page 15, planche, photo E, pour la morphologie, et là page 34, tableau, pour les tailles maxi.