Plante vivace de 30 à 80 cm, tige érigée et simple
Feuilles larges de 1 à 3 mm et longues jusqu’à plus de 30 cm ; engainant la base des tiges
Fleurs formées de 2 épis, épi femelle ovoïde séparé de l’épi mâle d’1-2 cm
Fruits elliptiques
Rhizome immergé avec racines rampantes
Petite massette, massette grêle, massette naine, massette minime, quenouille
Miniature Cattail (GB), Lisca minore (I), Espadaña enana (E), Kleiner Rohrkolben (D), Dwerglisdodde (NL)
Typha minima subsp. minima Funck, 1794
Typha minor Sm., 1804
Typha gracilis Jord., 1849
Typha lugdunensis P.Chabert, 1850
Typha minima var. gracilis Ducommun, 1869
Typha minima subsp. gracilis (Ducommun) K.Richt., 1890
Typha minima subsp. lugdunensis (P.Chabert) Rouy, 1912
Typha minima subsp. martinii (Jord.) Rouy, 1912
Typha minima var. martinii (Jord.) P.Fourn., 1934
Europe centrale et méridionale ; Asie occidentale et centrale
Zones DORIS : ● Eau douce d'EuropeLa petite massette est présente en Europe centrale et méridionale, et en Asie occidentale et centrale. En France, on la trouve dans le sud-est, dans la vallée du Rhône et des rivières de la Savoie, du Dauphiné, de la Provence.
Typha minima pousse généralement dans les graviers au bord de cours d'eau à débit lent, ainsi qu'au bord de marais ou d'étangs, jusqu'à mille mètres d'altitude, ainsi que dans les tourbières holoarctiques*.
Elle préfère les zones ensoleillées et ne supporte pas l'ombre. Elle est inféodée à un habitat humide instable et a besoin de la dynamique des crues pour survivre car c'est ce qui régénère son habitat.
Typha minima est la plus petite des quenouilles (ou massettes). Elle atteint en moyenne 30 à 80 cm de hauteur, avec un maximum de 140 cm. La tige est érigée et simple. Les feuilles sont bleu-vert, linéaires, très étroites et non brillantes. Elles atteignent jusqu'à 30 cm de longueur et 1 à 3 millimètres de largeur.
Ces plantes sont monoïques*, les structures reproductrices mâles et femelles étant portées par la même plante mais emballées dans deux inflorescences distinctes. L'inflorescence* femelle est brunâtre, ellipsoïde, de deux à cinq centimètres de long, avec un rachis poilu après la chute des fleurs. Elle est séparée de l'inflorescence mâle par une section de tige nue, d'environ un centimètre de long. L'inflorescence mâle est plus mince et plus longue, au sommet de la tige verticale. Les fleurs femelles ont un organe pédonculé, entouré d'une épaisse frange de poils. Les trois étamines individuelles des fleurs mâles sont entourées de quelques poils seulement. À la fin de la floraison, les fleurs mâles se dispersent, laissant le sommet de la tige nu, tandis que l'inflorescence femelle se transforme en un épi rond brun.
Avec sa petite taille, il sera impossible de confondre la petite massette avec la massette à larges feuilles, Typha latifolia et la massette à feuilles étroites, Typha angustifolia.
Comme tous les végétaux, cette plante est autotrophe* grâce à la photosynthèse*. Elle fabrique sa propre matière organique grâce à l'eau, au dioxyde de carbone et à l'énergie lumineuse.
Typha minima est une espèce monoïque* (sexes séparés sur la même plante), anémogame* (fécondation par le vent) et anémochore* (dispersion des graines par le vent).
La période de floraison principale dure de mai à juin. Une autre période de floraison peut avoir lieu en août. Les minuscules fleurs sont unisexuelles et pollinisées par le vent. Les fleurs mâles (staminées) sont jaunâtres, tandis que les fleurs femelles (pistillées) sont brun-verdâtre. Les épis contiennent d'abondantes graines (akènes*) qui seront dispersées par le vent.
Les graines enfouies peuvent survivre dans le sol pendant de longues périodes. Elles germent mieux avec la lumière du soleil et des températures fluctuantes, ce qui est typique de beaucoup de plantes de zones humides qui se régénèrent sur les vasières.
Typha minima est une hémicryptophyte*, ce qui signifie que c'est une plante avec des bourgeons submergés qui hivernent, adaptés à la vie en milieu aquatique. La propagation végétative se fait au moyen d'un rhizome* court de 5 à 8 mm d'épaisseur, qui pousse jusqu'à 20 cm de profondeur dans le sol, formant un grand peuplement interconnecté.
Sa présence, sa floraison, son état végétatif dépendent de perturbations telles que la fluctuation du niveau de l'eau ou la coupe régulière de la végétation (Morgan et Leon 1992).
Selon la durée de submersion printanière, l'épi floral plus ou moins comprimé dans la gaine foliaire aura des formes plus ou moins allongées ; il s'agit de variations appelées morphoses, " T. gracilis", " T. lugdunensis", T. martini".
Le développement radiculaire des massettes (important sur les premiers 20 cm de sol) fixe les sédiments. De fait, ces plantes aquatiques produisent une importante biomasse, consommant de nombreux nutriments.
La petite massette est utilisée comme plante d’ornement, en berge de bassin, et comme plante détoxifiante.
Mise en garde : bien souvent en jardinerie on trouve Typha laxamanii vendu comme Typha minima. Cette massette est originaire de l'est de l'Europe (Russie, Sibérie, etc.) ; dans des conditions particulières (en cas d’immersion printanière de longue durée), l’épi femelle de T. minima peut s’allonger et ressembler à T. laxmannii.
Typha minima est inscrite à l'Annexe I de la Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe (Convention de Berne).
Elle est classée "Éteint" en Hongrie et au Liechtenstein, "En danger critique" d'extinction en Autriche, en Croatie et en Allemagne, « En danger" en Serbie, en Grèce et en Suisse. Elle est protégée dans la région Rhône-Alpes en France. Les informations sur son statut et les besoins de conservation dans d'autres pays font défaut.
Massette : la forme de son fruit en forme de petite massue.
Le terme "quenouille" est canadien, mais son emploi devient assez commun pour les massettes.
Typha : vient probablement du latin [typhe] qui vient lui-même du grec [tiphos] = marais,
minima : du latin [minimus] = minime, petite.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Magnoliophyta | Angiospermes | Plantes à fleurs dont les graines fécondées sont renfermées dans un fruit. |
Classe | Equisetopsida | Equisetopsida | |
Sous-classe | Magnoliidae | Magnioliales | |
Ordre | Poales | Poales | |
Famille | Typhaceae | Typhacées | |
Genre | Typha | ||
Espèce | minima |
Tiges et épis
Typha minima est la plus petite des massettes. Elle atteint en moyenne 30 à 80 cm de hauteur, avec un maximum de 140 cm. La tige est érigée et simple.
Carpentras (84), piscine naturelle
11/07/2023
La fleur
L'inflorescence* femelle est brunâtre, ellipsoïde, de deux à cinq centimètres de long, avec un rachis poilu après la chute des fleurs. Elle est séparée de l'inflorescence mâle par une section de tige nue, d'environ un centimètre de long. L'inflorescence mâle est plus mince et plus longue, au sommet de la tige verticale.
Carpentras (84), piscine naturelle
20/05/2023
Feuilles et tiges
Les feuilles sont bleu-vert, linéaires, très étroites et non brillantes. Elles atteignent jusqu'à 30 cm de longueur et 1 à 3 millimètres de largeur.
Carpentras (84), piscine naturelle
22/05/2023
Libération des akènes
L'épi femelle libère progressivement ses graines (akènes) qui sont rattachées à de longs filaments.
Carpentras (84), piscine naturelle
17/06/2023
Akènes
Un akène est un fruit sec à une seule graine comme la châtaigne ou le pissenlit par exemple.
Carpentras (84), piscine naturelle
20/06/2023
Rédacteur principal : Dominique WERNERT
Rédacteur : Jean-Pierre COROLLA
Vérificateur : Jean-Pierre COROLLA
Responsable historique : Frédéric ANDRÉ
Responsable régional : Jean-Pierre COROLLA
La page sur Typha minima dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN
La page sur Typha minima sur le site de référence de DORIS pour les plantes Tela Botanica