Fixé sur un substrat dur
Corps rouge taché de beige, sans opercule
Diamètre du tube calcaire de 10 à 15 mm
Surface externe finement striée
Surface interne lisse et nacrée
Vermet géant, vermet
Giant worm-shell (GB), Vermetide grande (I) , Caracol vermiforme (E), Grosse Wurmschnecke, Riesenwurmschnecke (D), Grote wormslag (NL)
Serpula arenaria Linnaeus, 1758,
Serpulorbis arenarius (Linnaeus, 1767), encore valide jusqu'à fin 2012,
Vermetus gigas Bivona Ant. 1832,
Lemintina arenaria,
Serpulorbis arenaria est une erreur typographique/orthographique maintes fois reproduite dans les guides naturalistes.
Vermetus dentifer Lamarck 1818
Serpulorbis polyphragma Sassi 1827
Vermicularia lineolata Gravenhorst 1831
Vermetus selectus Monterosato 1878
Vermetus verrucosus Monterosato 1892
Méditerranée et proche atlantique
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]Méditerranée et les côtes atlantiques espagnoles jusqu’aux Canaries.
Le grand vermet, à l'état adulte, est toujours fixé sur des substrats* durs tels que : roche, coralligène*, algues calcaires ou coquille d’un autre mollusque. Le grand vermet est rencontré dès les petits fonds jusqu'aux plus grandes profondeurs.
Le grand vermet est un mollusque atypique qui vit en permanence dans son tube lui-même fixé à l’état adulte.
La coquille tubuliforme souvent couverte d’épibiontes*, s’enroule sur la droite (dextre*) de façon irrégulière (forme de tire-bouchon). Seuls les 20 premiers mm (2-4 tours) sont constitués de spires jointives. Les spires sont parcourues de nombreuses lignes finement granuleuses formant un quadrillage transversal et longitudinal. Sans épibionte, la coquille vivante est de couleur jaune grisâtre. La coquille vide prend une teinte blanche calcaire. L'aspect lisse et nacré de l'intérieur de son tube permet de le distinguer des polychètes sédentaires (serpulidés). Le diamètre de l’ouverture de section ronde est de 11 à 15 mm sans opercule*. Taille moyenne de 100 mm (jusqu’à 200 mm).
La partie visible du corps est rouge avec des taches de couleur crème ou or, il s’agit du pied. Le pied est atrophié et a perdu sa fonction de déplacement. Deux tentacules sensoriels sont parfois visibles sur un des bords du pied.
La famille des Vermetidae inclut une douzaine d’espèces méditerranéennes (3 genres).
Vermetus triquetrus Bivona Ant 1832 (= Bivonia t.) petit vermet. Spirale sur un seul plan en général, taille plus réduite (40 mm). Diamètre du tube 4 à 6 mm. Section plus ou moins triangulaire. Présence d'un opercule concave.
Vermetus semisurrectus Bivona Ant 1832 est semblable au grand vermet (100 mm maximum). Méditerranée, jusqu'au détroit de Gibraltar.
Siliquaria obtura=Tenagodus obtusus (Schumacher, 1817), (escargot serpentiforme), Siliquaridae. Coquille irrégulière, enroulée à gauche (senestre*) et caractérisée par la présence d’une fente, en partie ouverte, sur toute la longueur du tube calcaire. Diamètre 6-10 mm, jusqu’à 100 mm ou plus. Sur substrats durs, peu fréquent. Canaries, Afrique occidentalle, mer d’Alboran. Mais est-il présent dans nos eaux méditerranéennes françaises ?
Certains annélides au tube calcaire peuvent être confondus avec les vermets. Une confusion est possible, d'une part avec les serpules (d’où son nom …) mais une observation détaillée de l’orifice sans opercule dissipe le doute (Serpula vermicularis,...), d'autre part avec les protules (Protula sp.), qui ne possèdent pas d'opercule, comme le grand vermet, mais c'est la présence du pied rougeâtre et de la nacre tapissant l'intérieur du tube, qui nous aidera ici. Notez que, une fois rétractées dans leur tube calcaire, protules (sans opercule) et serpules (avec opercule partiellement enfoncé) laissent "vide" en apparence la première partie de l'orifice d'entrée.
Sécrétion par le pied des filaments mucilagineux (« filets » de bave) qui piègent les organismes du microplancton* et les particules organiques comestibles. Ces sécrétions sont ramenées à intervalles réguliers, à l’aide des mouvements ciliaires de ses branchies, pour être consommées.
La reproduction a lieu entre juillet et décembre. Les sexes sont séparés et la fécondation est interne (pénétration des spermatophores* dans le tube des femelles). La larve* et le juvénile possèdent une coquille typique des Mésogastéropodes, mais au fur et à mesure de sa croissance (et après sa fixation au substrat), les tours de spires se séparent de façon plus ou moins irrégulière pour donner à la coquille de l’adulte sa forme tire-bouchonnée.
Vermet : nom masculin de l’ancien français [verm] = ver. C’est le nom commun de notre mollusque gastéropode vermiforme et marin.
Thylacodes : ?
Serpulorbis : du latin [serpula, ae] = petit serpent et du latin [orbis] = cercle, pour la forme de la coquille et probablement pour l'ouverture ronde.
arenarius : du latin [arenarius, a, um] = du sable.
Vermetus : du latin, [vermiculātus, a, um] = en forme de ver.
Numéro d'entrée WoRMS : 709464
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Caenogastropoda | Caenogastropodes | |
Ordre | Littorinimorpha | Littorinimorphes | |
Famille | Vermetidae | Vermétidés | Coquille fixée à un substrat (roche, coraux, mollusques) tubulaire à enroulement lâche et irrégulier commençant ppar un premier tour spiralé, une ouverture ronde souvent pourvue d'une fente, une couche interne brillante, un opercule corné, de taille réduite ou absent. Ils vivent souvent en colonies. D'après Lindner 2011:80. |
Genre | Thylacodes | ||
Espèce | arenarius |
Caché sous divers épibiontes
La coquille fixée au substrat a presque disparu sous les épibiontes qui masquent la plupart du temps la coquille tubuliforme, l'ouverture est bien ronde (orbis !).
Les Rosiers, La Ciotat (13), 25 m
05/2003
Grand vermet peu concrétionné
Ce grand vermet peu concrétionné nous permet de découvrir sa coquille tirebouchonnée.
Le tunnel, Galèria, 13 m
16/10/2007
Coquille bien visible
Ce grand vermet peu concrétionné nous permet de découvrir sa coquille tirebouchonnée.
Commentaire du photographe :
"Il a été trouvé sur une dalle de béton posée sur des agglos, l'ensemble immergé il y a bien longtemps pour un record de durée de plongée en scaphandre. Le plongeur n'y est plus mais la dalle est restée et elle fait le bonheur de la faune locale."
Site du Graillon, Antibes (06), 8 m
14/06/2006
Mucus chargé de particules alimentaires
Commentaire du photographe:
"J’ai eu la chance de voir au cours de la même plongée trois vermets avec du mucus sorti. Sur les photos des autres vermets on ne parvient pas à distinguer aussi bien le mucus. La toile de mucus était dans les deux cas beaucoup plus étendue, mais il y avait beaucoup moins de particules prises au piège, ce qui fait que le mucus transparent est quasiment invisible sur les photos".
Site de Péquerolle, Antibes (06), 20 m
30/12/2006
Filaments mucilagineux
Surtout visible sur la droite de la photo, les filaments que l’animal régurgite pour se nourrir, c’est sa pêche dans le courant.
Les Rosiers, La Ciotat (13), 20 m
01/2005
Parmi des éponges
Les filaments pécheurs sont bien visibles.
Balise, La Ciotat (13), 5 m
15/09/2007
Pied rouge taché de beige
Fixé sur le substrat
Pied rouge taché de beige
Ouverture circulaire sans opercule
Surface externe finement striée
Surface interne lisse et nacrée
Enroulement à droite (dextre)
Epibionte : une éponge encroûtante orange recouvre la coquille en haut de la photo.
Jardin de Sausset, Côte Bleue (13), 10 m
15/08/2005
Diplosoma listerianum en épibionte
Entièrement gainé d’une ascidie coloniale translucide (Diplosoma listerianum), la coquille de ce grand vermet n’est plus du tout visible, seule apparaît l’ouverture dont le pied rouge taché d’or colore l’entrée du tube. On remarque une gorgone rouge en arrière plan (Paramuricea clavata).
Les Rosiers, La Ciotat (13), 18 m
26/06/2005
Deux tentacules sensoriels
Noter les deux tentacules sensoriels, effectivement il s'agit bien d'un "escargot" fixé (mollusque, gastéropode).
On remarque des algues en épibionte du tube calcaire.
Capo di Vella, Galéria, Corse (2B), 5 m
17/10/2007
Rédacteur principal : Philippe PERRIER
Vérificateur : Frédéric ANDRÉ
Responsable régional : Michel PEAN
La page de Thylacodes arenarius dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN